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...n France, y compris au sein d'une même région. À la suite du transfert de cette compétence aux régions par la loi NOTRe, en septembre 2017, les collégiens de certains départements qui pratiquaient la gratuité doivent désormais payer parce que la région n'a pas encore mis le nouveau système en place. Aux inégalités territoriales s'ajoutent des inégalités en termes de temps de transport : certains élèves mettent jusqu'à une heure et demie pour se rendre à l'école et autant pour rentrer chez eux. Sur les quatre millions d'élèves qui prennent le bus scolaire, 2,1 millions habitent hors des agglomérations ; c'est un nombre important. Le principe de la gratuité fait débat, mais les inégalités sont connues. Dix-neuf départements pratiquaient la gratuité totale et six autres la gratuité partielle, av...
...galement fait état sans qu'un consensus se dégage. Ainsi, le seuil de trois kilomètres à partir duquel le transport peut être gratuit m'est apparu comme une distance assez longue pour de jeunes enfants. De même, n'offrir qu'un aller-retour par jour pour les enfants externes présenterait des difficultés pour leur alimentation. De surcroît, le critère de la scolarisation dans la région pénalise les élèves vivant dans des communes limitrophes situées dans une autre région. En clair, outre le fait qu'il relève du domaine réglementaire, votre amendement ne me semble pas pouvoir être adopté en l'état : avis défavorable.
Merci, monsieur le ministre, pour votre présentation de cette réforme ambitieuse et progressiste, grâce à laquelle nos futurs bacheliers disposeront d'un examen plus juste, permettant d'évaluer leurs efforts et leurs acquis de manière continue, un examen moins complexe à organiser et davantage tourné vers la réussite des élèves dans le cadre de leur projet professionnel. Que va devenir le bac OIB – option internationale – et quelles seront les modalités retenues pour les épreuves de langue vivante, notamment à l'oral ? Vous préservez le totem de la philosophe parmi les épreuves finales, mais ne pourrait-on pas envisager l'apprentissage de cette matière dès la seconde ou la première, tant son programme est dense ? En...
...avantage dans ce qu'ils font. Nous pourrions voir dans cette réorganisation une tentative de décloisonnement des parcours que beaucoup d'enseignants et de parents appellent de leurs voeux, mais nous nous interrogeons sur la cohérence de ces mêmes parcours dans un système beaucoup plus éclaté. Je pense en effet qu'il est très important de travailler à construire une culture commune entre tous nos élèves, et nous aurions souhaité voir la déconstruction des murs existants pour enfin parvenir à une égale considération des trois voies : générale, technologique et professionnelle. C'est pourquoi nous nous demandons pourquoi vous n'avez pas choisi de mener la réflexion et les chantiers sur ces trois voies de manière parallèle, afin d'avancer vers un lycée plus polyvalent, où chacun aurait pu trouver ...
Un point m'inquiète tout particulièrement dans votre réforme, c'est la question des binômes. En effet, dans l'incapacité d'offrir l'ensemble des binômes de matières à leurs élèves, certains lycées ne seront-ils pas contraints de se spécialiser, ce qui comporte le risque de créer de graves inégalités territoriales ? Nous attendons donc des réponses claires sur cette question. J'ai par ailleurs le sentiment – mais je ne demande qu'à être contredite – que cette réforme à moins pour objectif d'augmenter le pourcentage de bacheliers dans une classe d'âge que de répondre au co...
Monsieur le ministre, vous avez souhaité faire évoluer les modalités d'examen du baccalauréat. L'introduction d'un grand oral, qui sera préparé dès la première, est une innovation importante, dont l'enjeu est souligné dans le rapport de M. Mathiot. Il est en effet essentiel pour les élèves et les étudiants d'aujourd'hui de maîtriser les techniques de la présentation orale et d'acquérir une habitude de ces exercices. Cela suppose une pratique régulière bien au-delà de l'examen terminal du baccalauréat. Comptez-vous donc donner une place plus importante à l'évaluation orale au cours de la scolarité, notamment chez les plus jeunes ?
...que sur l'objectif à atteindre. Par ailleurs, si vous semblez suivre une certaine logique, il me semble que celle-ci devrait être inversée : pourquoi ne pas prendre pour point de départ le primaire, pour consolider les fondamentaux avant de s'attaquer au baccalauréat et à l'université ? Comme vous le savez, monsieur le ministre, il y a urgence à ce que l'école primaire puisse garantir que chaque élève entrant en sixième sache lire, écrire et compter. Or, comment le ferait-elle dans les territoires ruraux, où les classes sont sacrifiées au bénéfice de certains quartiers des villes ? Dans l'Oise, ce sont ainsi 46 fermetures de classes qui sont aujourd'hui envisagées – il devait même y en avoir 51, selon une première annonce –, contre 16 ouvertures. Inutile d'être premier en mathématiques pour re...
Monsieur le ministre, vous avez évoqué à l'instant tous les avantages qu'il pouvait y avoir à donner une plus grande place à l'oral, que ce soit en termes de réduction des inégalités sociales ou d'importance dans la future vie professionnelle des élèves. Pour ce qui est de la préparation à l'oral, le projet prévoit qu'elle se fera en première et en terminale, avec à la fois du travail personnel de préparation et un travail en classe. Pouvez-vous nous indiquer ce que doivent faire les élèves, dès la classe de première, pour mettre toutes les chances de leur côté, et notamment s'ils doivent effectuer une préparation personnelle ? En classe, des p...
...e ministre, monsieur le professeur, comme tous les députés de mon groupe, je suis très sensible à votre réforme du baccalauréat et du lycée, qui prévoit un tronc commun et l'intégration d'une nouvelle matière, intitulée « Humanités numériques et scientifiques », que nous saluons. J'aimerais vous interroger sur la dissertation au lycée – un sujet important, car rédiger une dissertation permet aux élèves de développer leurs capacités à synthétiser et à formuler un problème, à définir un plan et à structurer une pensée, ce qui est essentiel pour les futurs étudiants. Pouvez-vous nous préciser quel regard vous portez sur l'avenir de la dissertation au lycée dans le cadre de votre projet ?
Nous savons que la question de l'orientation, évoquée par M. Mathiot, constitue un enjeu majeur pour la réduction des inégalités en matière d'information des élèves. Des dispositifs ont été annoncés pour la classe de terminale dans le cadre de Parcoursup et d'autres viennent d'être annoncées dans le cadre de la réforme du bac, avec la mise en place de deux heures par semaine consacrée à l'orientation en classe de seconde, puis de trois heures par semaine en classe de première et de terminale – le contenu et l'organisation de ces heures consacrées à l'inform...
Avec votre réforme, monsieur le ministre, on dit adieu à l'ancien bac, et bonjour au nouveau bac, innovant et enrichissant ! Le fait de remplacer les filières L, ES et S par une trentaine de duos me semble une bonne chose, et j'ai noté que les élèves pourraient former toutes les combinaisons possibles dans un bassin géographique donné, ce qui permettra à un élève motivé d'aller étudier dans un lycée ne dépendant pas de son secteur. Vous souhaitez en effet que les établissements situés en zone défavorisée puissent proposer des duos originaux – par exemple « Art et informatique » – afin de renforcer leur attractivité. De l'avis de nombre de pa...
...édié à l'orientation leur permettra de construire leur parcours en fonction de leurs goûts, de leurs motivations et de leurs projets. Le bac sera donc plus adapté à la diversité des aspirations des lycéens au service de leur réussite. C'est maintenant le Conseil supérieur des programmes qui va être saisi, afin de pouvoir définir le contenu des nouveaux enseignements. Cette réforme au service des élèves doit être comprise de tous, car on reproche trop souvent à l'éducation nationale d'employer un jargon trop compliqué : ainsi, pouvez-vous nous expliquer à quoi correspond l'intitulé « humanités scientifiques et numériques » et en quoi ce nouvel enseignement permet de comprendre le monde dans lequel nous vivons actuellement ?
Ma question porte sur l'enseignement des mathématiques, et plus particulièrement sur sa place dans la nouvelle organisation du lycée. Monsieur Mathiot, dans votre rapport, vous envisagiez de les faire figurer dans le tronc commun, parmi les matières enseignées à tous les élèves de première. Or, dans la maquette finalement dévoilée, elles ne figurent plus au rang de discipline obligatoire pour tous les élèves de première du lycée général. Cette décision a probablement été mûrement réfléchie, au regard de la place toute particulière qu'occupe l'enseignement des mathématiques dans la scolarité et dans l'imaginaire des élèves français. Alors que l'on veut abolir la hiérarc...
...tistiques – histoire de l'art, théâtre, musique ou danse – dans la réforme du baccalauréat ? Au lycée général, la nouvelle mouture du baccalauréat propose aux futurs lycéens de façonner leur parcours en fonction de leurs appétences disciplinaires, de leurs envies et de leurs ambitions académiques et professionnelles. Avec la multiplication des options, on peut craindre que la liberté laissée aux élèves soit supplantée par les stratégies familiales et sociales : voulant ouvrir une « voie royale » à leurs enfants, certains parents ne vont-ils pas les pousser à délaisser les disciplines libérales que sont les humanités ou les enseignements artistiques, alors qu'elles souffrent déjà fréquemment d'un déficit de légitimité ? Vous l'avez souligné, tous les établissements ne proposeront pas l'ensembl...
Je vous remercie pour ce rapport. La réforme ambitieuse que vous présentez prévoit deux heures d'humanités scientifiques et numériques au sein du socle de culture commune. Présenter ces questions très techniques comme de véritables enjeux de société donne du sens à l'enseignement et permet aux élèves de s'en emparer plus facilement. En outre, si les lycéens sont pour la plupart techniquement très à l'aise avec leur environnement numérique, peu d'entre eux en comprennent les enjeux en termes de cybersécurité, par exemple. Ces questions sont très complexes et ne peuvent être survolées par les professeurs chargés de les enseigner : quels dispositifs seront mis en place pour les former à ces no...
...eur, deux propositions renvoient également à cette problématique : « assurer à chaque lycéen un accompagnement personnalisé et responsable » et « intégrer la préparation à l'orientation dans une perspective plus large et coordonnée ». M. Blanquer a indiqué que de la seconde à la terminale, une heure et demie serait dévolue tous les ans à ce travail d'orientation – et j'ajouterai au projet – de l'élève. Comment allez-vous faciliter la nécessaire mise en relation entre les nouvelles disciplines choisies par les lycéens et les attendus établis par les universités ? Par ailleurs, quels leviers allez-vous actionner afin que les enseignants utilisent et s'approprient ce créneau horaire, et puissent ainsi aider les élèves à élaborer leur projet d'orientation ?
Je tenais tout d'abord à féliciter et remercier M. Mathiot pour le travail accompli. Nous portons cette ambition d'adapter le baccalauréat aux réalités de notre temps. L'attente est forte, tant de la part des élèves que des parents. Si nous les sondions sur cette réforme, je pense que leur taux de satisfaction dépasserait les 71 % obtenus par le ministre la semaine dernière ! Ma question porte sur le contrôle continu et la mise en place d'une banque nationale numérique de sujets : les annales de ces sujets seront-elles accessibles aux élèves, afin de les aider dans leur préparation ? Par ailleurs, qui va a...
...une plus originale : #confianceetbienveillance, pour reprendre deux mots-clés de la conférence de rentrée du ministre ! Si l'on considère le lycée comme une période de doute, de découverte, de passage de l'enfance à l'adolescence, puis à l'âge adulte, mais aussi de stress psychologique, physiologique et scolaire, parallèlement à la préparation d'un examen très important, ne faut-il pas donner à l'élève des moyens novateurs pour se préparer ? Pourquoi ne pas accompagner cette période de transition par des méthodes douces – sophrologie, yoga, méditation, cours d'écoute – contribuant au bien-être et à la gestion du stress chez les élèves ? Cela pourra ensuite constituer un atout dans leur vie professionnelle – comme d'ailleurs dans bien d'autres aspects de leur vie…
...erons très attentifs à ce que le grand oral ne soit pas une réplique des travaux personnels encadrés (TPE), exercice très sympathique au demeurant mais dont la pertinence pédagogique reste discutable. J'ai par ailleurs bien entendu vos propos sur le contrôle continu et j'ai pris acte de ce qu'a déclaré le ministre, surtout sur le dispositif d'harmonisation. De nombreuses associations de parents d'élèves nous ont fait connaître leurs interrogations quant aux modalités pratiques : anonymisation des copies, correction par d'autres enseignants que ceux de l'élève, organisation au sein d'un autre lycée, d'une même académie ? Je terminerai par l'épreuve de philosophie, l'une des quatre épreuves majeures du baccalauréat, ce dont je suis fort aise. Je vois dans la plaquette de présentation de la réfor...
...ts en breton.) Ma question, plus largement, porte sur les options de manière générale. On peut actuellement choisir des options même si l'on n'en a pas suivi l'enseignement. J'ai ainsi des enfants qui parlent breton couramment et qui ont choisi cette option au baccalauréat alors qu'ils n'avaient suivi aucun cours de breton en terminale, ce qui ne sera plus possible dorénavant. Je pense à d'autres élèves qui, à la maison, parleraient russe, serbo-croate ou que sais-je encore… En outre, comment allez-vous valoriser les arts plastiques, le sport, la musique, les langues régionales, donc, autrement que par le biais du contrôle continu qui ne représentera que 10 % du total des épreuves ? Le breton fera-t-il partie des épreuves communes ou non ? Ensuite, concernant les filières bilingues, une parti...