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Par ailleurs, les députés ou les sénateurs gagneront à se pencher sur le volet financier de ce dossier. L'implantation de champs éoliens génère beaucoup d'argent : cette question mérite une commission d'enquête spécifique, pour mettre un terme à cette jungle et à la trop grande opacité qui entoure les projets. Je soutiendrai donc les amendements permettant aux élus locaux, notamment aux conseils municipaux, de formuler un avis prescriptif à un projet d'implantation éolien. Et nous devrons faire la même chose pour les champs photo...
Si je comprends la volonté de consulter les habitants, les EPCI et les communes limitrophes, on doit se demander quel est le périmètre pertinent. Faut-il consulter seulement les habitants qui vivent à proximité des éoliennes ou élargir le cercle ? Des contradictions surviendront très vite. De plus, il existe actuellement un dilemme : les Français veulent une énergie peu chère et abondante, mais n'ont pas très envie que les sites de production se situent près de chez eux. Ce mouvement ne touche pas que les éoliennes, mais l'ensemble des productions alternatives – les méthaniseurs ou le solaire. Les Français ne veu...
Il faudrait choisir ! Autant les interdire, plutôt que de se donner un faux nez de consultation : interdisez les éoliennes et, pendant que vous y êtes, les méthaniseurs et l'énergie solaire ! La ministre l'a rappelé, la consultation est actuellement possible…
...de la Sambre-Avesnois-Thiérache. En traversant la Thiérache, je suppose que vous avez remarqué toutes ces pancartes témoignant d'une opposition au projet, et vous avez – j'ose espérer que tel était l'objectif de votre déplacement – un peu écouté la colère – bien légitime – des habitants : la population et les conseils municipaux sont divisés, avec parfois des conflits d'intérêt, et la densité des éoliennes se heurte parfois aux projets de territoire, à l'instar de celui que vous êtes venue signer. Lorsque l'on est membre du Gouvernement et que l'on constate l'existence d'un problème, la moindre des choses serait soit de faire des propositions, soit de prendre en considération les nôtres.
Sur mon territoire, lors des premières implantations d'éoliennes, je n'ai pas constaté d'activisme anti-éolien : les gens ne sont pas hostiles au principe consistant à faire de l'électricité avec du vent. Le problème vient du phénomène « trop, c'est trop ». Ce n'est pas un problème de production, mais de régulation des implantations. C'est la raison pour laquelle ces amendements ont été défendus. En effet, à partir du moment où l'on veut réguler, il faut p...
Ce sujet est de première importance et je soutiens naturellement les amendements qui sont proposés, pour plusieurs raisons. Tout d'abord, parce que nous sommes tous des élus de terrain : vous n'ignorez pas, madame la ministre, la façon dont l'implantation des éoliennes est reçue sur l'ensemble du territoire national. Depuis que je suis élue, je n'ai jamais vu un sujet diviser davantage la population que celui-là.
Nous ne pouvons pas ignorer la fracturation des villages et des populations sur la question de l'implantation des éoliennes : le sentiment que la décision leur soit confisquée rend plus insupportable encore la perspective d'avoir des éoliennes sous les yeux. Il faut donc redonner de la liberté de choix au terrain, faute de quoi surviendront des mouvements violents contre l'implantation des éoliennes. C'est ce que je ressens, mais bien évidemment je ne légitime en rien la violence.
J'indique simplement que les projets d'éoliennes suscitent énormément de violence sur le terrain, pour une raison toute simple : le paysage appartient à celui qui le regarde.
Si l'on vous prive de donner votre avis, tout en vous imposant la vue d'une éolienne, qui altère un paysage qui n'a jamais été abîmé par de telles implantations, c'est insupportable. Des villages et des familles se déchirent : vous ne pouvez pas l'ignorer. Par ailleurs, un problème spécifique se pose sur les territoires frontaliers. Ma circonscription est voisine de la Suisse. Or, les Suisses sont en train d'implanter des champs d'éoliennes, juste à la frontière, sans que nous...
Madame la ministre, vous êtes ministre de la cohésion des territoires, expression à laquelle je veux donner toute sa portée. Les uns et les autres, nous vous disons que nous sommes non contre l'éolien, mais contre son développement anarchique. Nous assistons à un déploiement de petits parcs éoliens composé de trois ou quatre éoliennes, sans que les représentants du territoire où elles sont implantées n'aient consulté ceux de la commune voisine. Le déploiement du bâti dans les territoires a été encadré par certains outils, notamment les PLUI et les SCOT. Or il n'existe aucun outil réglementant...
Le débat très important sur les éoliennes porte sur deux sujets. Le premier relève de la politique énergétique : sommes-nous pour ou contre le développement des éoliennes ? Des arguments peuvent être apportés à l'appui de ces deux positions. Le rapport, publié sous cette législature, de la commission d'enquête, présidée par Julien Aubert et rapportée par une députée de la majorité, est très intéressant. Il a montré qu'à court, moyen e...
...ation, pardon de le dire, est d'autant plus regrettable qu'elle est désormais très ancienne. J'ai en mémoire les débats qui ont eu lieu dès juillet 2012 dans cet hémicycle, lorsque la majorité socialiste avait souhaité supprimer les ZDE, privant les représentants de l'intérêt général d'un moyen de régulation. En effet, les élus pouvaient délimiter des ZDE, donc prévoir des territoires sans aucune éolienne. Depuis le choix funeste effectué en 2012, une décennie d'obstination a conduit à un développement anarchique des éoliennes, ce qui a fait lever un vrai vent de protestation et de colère. Vous voyez bien – vous êtes députés tout autant que nous – que des gens se sentent humiliés et méprisés quand on leur impose l'installation d'éoliennes. Je ne comprends pas, du point de vue démocratique, pour...
Dans ma circonscription en Normandie, la communauté de communes du Vexin normand, qui comprend trente-neuf communes, dont des petits villages et des villes plus importantes, compte déjà cinq parcs. Il y a trois mois, un maire, sans consulter ses collègues, a donné l'autorisation d'installer des éoliennes. Parmi les maires, certains n'appartiennent à aucun parti politique tandis que d'autres font partie de différentes formations, mais ils s'entendent tous bien. Ils exercent leur mandat et votent intelligemment pour le bien-être des habitants. Or parce qu'un maire ne les a pas consultés, rien ne va plus. Ce n'est pas qu'ils ne veulent pas des éoliennes, mais ils veulent être consultés et voter ;...
Ce n'est pas pensable. Laissez au moins les élus de l'intercommunalité voter, faire, organiser ; ils sont intelligents, ils sauront. Le parc comprend cinq éoliennes et il en faudra peut-être une sixième. Ils en débattront et voteront ensemble et les élus des trente-neuf communes vous en seront reconnaissants.
On comprend bien que ces amendements crispent, car le débat sur les éoliennes crispe la population et donc les représentants des citoyens. Cette tension traverse l'ensemble des courants et des partis politiques, car elle est ressentie par les élus des territoires dont certains sont truffés d'éoliennes. La Normandie et les Hauts-de-France sont des régions qui accueillent majoritairement l'ensemble de ces installations. Il faut bien comprendre que les élus en ont ras-le-b...
Villages fracturés, familles déchirées. J'imagine, lors du réveillon, de grandes disputes à coups de masques, certains étant favorables à l'éolien, d'autres y étant opposés. La situation la plus dramatique que je peux vous dépeindre c'est, à l'horizon 2050, l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre…
…qui est prévue, prévisible et déjà en cours. Elle rendra nos contrées inhabitables, en particulier les plus continentales qui connaissent l'été des pics de chaleur pouvant atteindre 45 ou 46 degrés. Que se passe-t-il actuellement dans nos villages et dans nos espaces ruraux ? Il y a des projets d'éoliens, mais, dans ma circonscription, par exemple, deux projets ont été refusés par le préfet. Des instances de discussion et de débat existent déjà. En même temps, des projets de communauté citoyenne pour l'énergie se mettent en place autour des maires et avec les maires.
En effet, nos concitoyens sont inquiets à l'idée que demain, ils ne pourront plus habiter là où ils habitent actuellement. Vous dites être favorables à l'éolien, mais c'est à condition que ce soit not in my backyard : « Oui, mais pas chez moi ! ».
Je suis d'accord avec Jean-René Cazeneuve : en réalité, vous n'êtes pas favorables à l'éolien. Et surtout, vous ne tenez pas à faire baisser l'émission de gaz à effet de serre, alors que c'est l'enjeu de demain !
Peut-être connaissez-vous le château Haut-Marbuzet et le Château Montrose. Actuellement, en face de ces domaines, dans le Médoc, il y a un projet d'éolien qui va à l'encontre de l'avis des maires, lesquels ne sont pas consultés. J'ai été maire ; je n'aurais pas apprécié cette méthode qui permet à l'État de passer en force, puisqu'il détermine la carte de l'implantation des éoliens sur un territoire. Je cite l'exemple de ma circonscription, mais je pourrais également parler de l'île d'Oléron, qui se situe juste en face. Il existe actuellement un pr...