461 interventions trouvées.
Vous présentez un budget en augmentation, madame la ministre, mais qui ne correspond pas à la démographie étudiante – c'était d'ailleurs aussi le cas des précédents budgets. De 2008 à 2018, la dépense par étudiant a baissé de 10 %, ce qui joue certainement un rôle dans l'échec massif après la première année d'enseignement supérieur. Vous avez évoqué la réforme à laquelle vous travaillez avec le ministre de l'éducation nationale. Prendra-t-elle en compte les questions d'orientation au niveau du lycée, afin d'...
Ce budget, qui me satisfait, constitue une première pierre dans le vaste chantier de la rénovation de notre enseignement supérieur. Le rapport du recteur Daniel Filâtre sur la réforme du premier cycle de l'enseignement fait explicitement état des moyens qui devront être investis pour rendre ce cycle plus attractif et à même d'offrir à nos étudiants des filières de qualité qui aboutissent à une réelle insertion sur le marché de l'emploi. À la lecture du programme 150, on peut noter une augmentation d'environ 50 millions d'euros concernant l'action 1 « Formation initiale et continue du baccalauréat à la licence ». Selon les chiffres publiés récemment, l'enseignement supérieur devra intégrer 350 000 étudiants supplémentaires d'ici à 2025, do...
...2017 – ceux que nous avons votés l'an dernier –, les mesures liées à la fonction publique en termes de point d'indice et de revalorisation des carrières des personnels, et puis l'impact du glissement vieillissement technicité. Mais il y a un problème, madame la ministre : il manque 1 milliard d'euros. Ce milliard manque pour financer les mesures les plus importantes, à savoir l'accueil de 40 000 étudiants supplémentaires, pour 300 millions d'euros, le développement des licences professionnelles, et la réforme de l'entrée dans l'enseignement supérieur, celle du premier cycle à hauteur de 700 millions d'euros. Je veux évoquer la montée de la pauvreté et la précarité dans le milieu étudiant. L'Observatoire de la vie étudiante nous dit aujourd'hui que 50 % des étudiants vivent avec moins de 400 euro...
Madame la ministre, je tiens à vous interroger sur le plan national de vie étudiante (PNVE). J'ai bien noté, parmi tant d'autres efforts, celui considérable que le Gouvernement consent s'agissant des crédits consacrés à la vie étudiante, en hausse de 11,4 millions d'euros afin de financer les nouvelles aides à la mobilité en master et l'aide à la recherche du premier emploi (ARPE). En revanche, ces crédits ne comprennent pas le financement du PNVE, dont je salue l'ambition car ...
Madame la ministre, sur les 700 millions d'euros que vous avez obtenus, 175 millions iront directement aux facultés, mais 113 millions doivent d'ores et déjà couvrir la hausse naturelle des charges salariales. En conséquence, la somme résiduelle ne permettra sans doute pas de faire face à l'afflux d'étudiants, estimé à 40 000, et qui sera peut-être double si l'on inclut les bacs professionnels. La situation est d'autant plus préoccupante que quinze universités sont aujourd'hui en grave déficit, et qu'un certain nombre d'entre elles ont dû effectuer des prélèvements sur leur fonds de roulement. La question de l'accès à l'université est posée. Votre prédécesseur, refusant de trancher ce sujet très sen...
Si je salue l'augmentation de 700 millions d'euros du budget de la recherche, je constate que nos étudiants doivent faire face à une véritable difficulté récurrente en matière de logement. La situation très tendue de l'offre de logements dans la plupart des régions, combinée à la baisse des aides pour les étudiants fragilise davantage ceux, très nombreux, qui se trouvent dans des situations financières délicates. Le logement est le poste de dépenses qui augmentent le plus, notamment à Paris, Lyon, St...
...société. À l'heure de la mondialisation et de la mutation de notre modèle économique, l'innovation est devenue le facteur clé de nos entreprises. Nous trouvons les réponses aux problématiques de mobilité, aux enjeux de notre industrie, aux problèmes de notre agriculture grâce à l'innovation. Cela impose d'accompagner nos start-up et nos PME innovantes dans leurs projets. Cela impose de former des étudiants créatifs et capables de transformer les idées en produits nouveaux. Je ne fais pas partie de ceux qui pensent que l'on naît créatif. Je crois que l'on apprend à l'être si une réelle ambition est à l'oeuvre en la matière et si une véritable pédagogie de l'innovation est mise en place. Cela impose de disposer d'universités et d'écoles d'ingénieurs attractives afin d'accueillir les meilleurs inter...
Si l'effort budgétaire accompli cette année est conséquent – 700 millions d'euros –, certains s'inquiètent de savoir s'il se prolongera au cours des prochaines années afin d'accompagner le dynamisme du secteur de la recherche et de l'enseignement supérieur, qui se traduit par l'accueil de 40 000 étudiants supplémentaires par an. Ne pensez-vous pas qu'une programmation pluriannuelle serait de nature à rassurer les acteurs de ce secteur ? Par ailleurs, si la qualité de la concertation qui a été menée sur la réforme du premier cycle de l'enseignement supérieur et pour l'amélioration de la réussite des étudiants a été unanimement saluée, et va vous permettre de présenter votre plan dans quelques sem...
Le programme Erasmus, qui permet aux étudiants de partir étudier à l'étranger dans le cadre d'un échange universitaire, souffle cette année ses trente bougies. Afin de renforcer l'identité européenne partagée que les étudiants se forgent grâce à ce programme – et, partant, la solidarité européenne – et de permettre à plus de jeunes de découvrir d'autres pays, le Président de la République a indiqué durant la campagne présidentielle qu'il sou...
...épublicains, je tiens à vous remercier pour votre exposé liminaire. Permettez-moi de revenir brièvement sur le fiasco du portail APB, après les deux questions au Gouvernement qui lui ont été consacrées tout à l'heure. Rappelons les faits : 87 000 bacheliers se retrouvent sans affectation, dont 10 000 ont comme premier voeu une filière non sélective. C'est inacceptable, d'autant plus que 50 % des étudiants, mal informés ou mal orientés, échoueront en première année d'université. Comment comptez-vous concilier égalité des chances et mérite républicain ? En 2015, nos anciens collègues Dominique Nachury et Emeric Bréhier avaient rédigé un excellent rapport sur les liens entre lycée et enseignement supérieur. Entre autres préconisations, figuraient une plus grande ouverture des établissements d'ensei...
...spondant. Comment ne pas se féliciter d'avoir enfin un ministère qui remette en cause notre sacro-sainte sélection universitaire par l'échec ? Les professionnels que nous sommes, à qui l'on demande depuis des années d'améliorer les résultats en termes de réussite en première année d'université, savent que cela n'est possible que s'ils ont un droit de regard et de conseil pour décourager certains étudiants dont la probabilité de succès dans nos filières avoisine zéro. Au-delà, beaucoup trop d'étudiants s'orientent de façon passive sans même se questionner sur l'existence de réels débouchés. Ne faudrait-il pas mettre en place, en particulier lors de la transition licence-master, une vraie communication pour inciter ces derniers à réaliser très tôt, lors de leur troisième année, une sorte d'étude d...
...tion parce qu'elles ont parfois été estimées coûteuses et élitistes. Ces formations, parce qu'elles ne sont pas conditionnées à un droit d'entrée, sont pourtant un formidable moyen pour des élèves travailleurs, issus de tous les milieux, de pouvoir se présenter armés aux grands concours de notre pays. Ces classes prépas, parce qu'elles sont extrêmement exigeantes, voient sortir de leurs rangs des étudiants efficaces et cultivés, des étudiants de valeur pour les universités et les écoles qu'ils intègrent. Partagez-vous le même constat, madame la ministre, et pouvez-vous nous donner des garanties sur les moyens de ces classes ? Élue du Nord, je prendrai l'exemple de l'Université de Valenciennes pour illustrer ma deuxième question, mais elle n'est pas la seule concernée. Cette université s'est consi...
... budget total de 27 milliards d'euros, puisqu'il faut tout à la fois financer les mesures déjà prises à hauteur de 120 millions d'euros, comme la création en année pleine de mille postes dans votre ministère ainsi que les mesures de revalorisation des carrières et du point d'indice, mais aussi financer des mesures nouvelles à hauteur de 400 millions d'euros – qu'il s'agisse de l'accueil de 40 000 étudiants supplémentaires, du développement des licences professionnelles ou encore du glissement vieillesse technicité (GVT) – et, enfin, financer la réforme de l'entrée dans l'enseignement supérieur, qui représente 700 millions d'euros. Au total, c'est donc un montant de plus de 1 milliard d'euros. Pouvez-vous nous indiquer si vous avez obtenu des engagements en ce sens pour 2018 ? Permettez-moi enfin ...
Les universités françaises souffrent d'une insuffisance de moyens et ne pourront plus supporter de coupes dans leurs budgets. Trop d'étudiants et d'étudiantes sont forcés de travailler en parallèle de leurs études, parfois jusqu'à en compromettre la réussite. Trop de chercheurs partent à l'étranger faute de financements de thèses sur le territoire français. Trop de salariés du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche sont précarisés. Parmi eux se trouvent les attachés temporaires d'enseignement et de recherche, les titula...
Nous sommes nombreux, madame la ministre, à être sollicités sur le terrain au sujet des problèmes du dispositif APB ; c'est donc une excellente nouvelle que vous vous soyez rapidement saisie de ce dossier. Ma question porte sur l'augmentation du numerus clausus, c'est-à-dire le nombre d'étudiants acceptés en deuxième année d'études de médecine. Le Président de la République a réaffirmé cette promesse d'augmentation avant-hier, lors de la conférence des territoires. Comment comptez-vous la mettre en pratique et selon quel calendrier ? Une modulation systématique du nombre d'étudiants en fonction des territoires, notamment en tenant compte des déserts médicaux, est-elle à l'étude ?
... deux exemples : il a été proposé de créer une formation courte dans le cadre d'un diplôme de BTS, avec un réel potentiel en amont comme en aval, mais la région y a opposé une fin de non-recevoir ; cette situation me semble choquante. L'éditorial du quotidien Le Monde daté d'aujourd'hui se conclut ainsi : « Trouvons, impérativement, une meilleure articulation entre droit aux études, capacités des étudiants et offre du marché du travail ». J'ai par ailleurs reçu un message de CampusFrance sur la Conférence des grandes écoles : aucune de ses six priorités ne concerne la création de nouvelles formations en adéquation avec l'entreprise au sens large. Vous parlez de souplesse et d'ouverture ; je parlerai d'agilité. Comment accélérer la création de formations en lien avec les besoins des entreprises ? ...
Le parlementaire et médecin biologiste que je suis souhaite vous interpeller sur la première année commune aux études de santé. Le numerus clausus date des années 70, une époque radicalement différente où l'offre médicale était pléthorique. Ce système a fait la preuve aujourd'hui de son inefficacité et de son injustice. Nous écartons en effet des étudiants brillants et motivés, qui auraient probablement fait d'excellents professionnels de santé. Parallèlement, en fin de cursus, nous recrutons parfois des personnes à la formation inégale et maîtrisant mal le français pour certaines. Envisagez-vous de supprimer ce numerus clausus ou, à tout le moins, d'en faire un plancher, et non plus un plafond ?
Parfois ces étudiants n'ont pas la possibilité de faire cette pause à cause de son coût. Et s'ils le peuvent, nombreux sont ceux contraints de se réorienter et donc de suivre une formation, ce qui implique un coût supplémentaire.
...urait être excellent sans effort. L'excellence de nos universités participe du rayonnement et de l'attractivité de notre pays. Elle permet à nos jeunes diplômés d'accéder aux meilleures formations et donc aux emplois les plus attractifs. Or l'excellence de nos universités passe par leur internationalisation. Cette ouverture au monde permet non seulement d'accueillir de futurs talents et pour les étudiants français de connaître de nouvelles cultures, mais elle permet aussi de faire venir des chercheurs étrangers en France. Au cours des quinze dernières années, le nombre d'étudiants en mobilité internationale a doublé pour atteindre 4,3 millions, soit un rythme deux fois plus rapide que celui de l'augmentation pourtant marquée de la population étudiante mondiale. Dans un contexte concurrentiel de ...
...des épreuves classantes nationales en médecine, deux d'entre elles ayant été annulées à la suite de dysfonctionnements. Vous avez, avec la ministre Agnès Buzyn, diligenté une mission de l'inspection générale de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche, chargée d'en déterminer la cause et la manière d'y répondre. Plus largement, je souhaite vous interroger sur le bien-être des étudiants en médecine et sur le lien éventuel entre ce dernier et la forme que prennent les épreuves classantes. Vous avez évoqué l'idée qu'on pourrait confier une réflexion sur le sujet à une personnalité. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur le calendrier, la feuille de route que vous souhaitez confier à cette mission et sur la personnalité qui pourrait la diriger ?