Interventions sur "CCI"

114 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Wulfranc :

Aux yeux des députés communistes, cette disposition sur le réseau des CCI présente deux points négatifs : la libéralisation introduite avec le recours à un personnel de droit privé et la redéfinition de la mission des CCI dans une optique concurrentielle – sans parler du coup de rabot de 400 millions d'euros. Jusqu'à présent, ce réseau assurait une mission essentielle d'accompagnement et de conseil au plus près des territoires ; une mission de caractère public et d'un ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Nous avons évoqué la question des CCI à plusieurs reprises, aussi serai-je très bref. Je m'inquiète de vous voir démanteler le réseau consulaire. Aujourd'hui, celui-ci est réparti sur l'ensemble du territoire national ; il fonctionne bien et assure l'égalité de tous. Que vous ayez ou non une formation et des moyens, que vous soyez en territoire urbain ou rural, vous y avez accès. C'est ce réseau implanté au coeur de nos territoires q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

... tout ce qui pourrait avoir un minimum d'indépendance doit être mis en coupe réglée. Je suis inquiet, et c'est également ainsi que les responsables consulaires ressentent les choses. Je défends non seulement la proximité, mais aussi l'indépendance des CCI. Certes, il s'agit d'établissements publics, mais ils ont toujours bénéficié d'un minimum d'autonomie dans leur gestion, et cette autonomie n'existera plus demain, faute des moyens dont ils ont besoin. Votre projet secret n'est-il pas en réalité de démanteler ces réseaux pour les pousser dans les bras des régions et les fondre demain dans les agences de développement économique au niveau régional...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

Monsieur le ministre, quel but poursuivez-vous ? On peut au moins vous reconnaître une constance : en matière d'aménagement économique de nos territoires, notamment ruraux, vous menez exactement la même politique que le gouvernement précédent, à savoir la mise à mal de toutes les missions remplies par les CCI. S'agit-il, comme le suggérait Daniel Fasquelle, d'une volonté de faire remonter le réseau au niveau des régions ou bien – plus complexe encore – souhaitez-vous le remettre dans les mains de quelques écoles de commerce pour offrir des perspectives, peut-être, à certains membres de cette majorité ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Noëlle Battistel :

C'est un amendement de suppression. Si chacun s'accorde sur la nécessité d'une modernisation et d'une réorganisation des chambres de commerce et d'industrie, la stratégie que vous choisissez nous semble, comme celle retenue pour les bailleurs sociaux, d'abord motivée par une volonté d'économies. En effet, les CCI ont été informées par le Gouvernement d'une réduction de 400 millions d'euros de leurs ressources publiques d'ici à 2022, à hauteur de 100 millions d'euros par an. Les représentants de la profession estiment qu'une telle mesure entraînerait la suppression de 2 500 équivalents temps plein, avec un coût social important. En effet, les CCI s'auto-assurent en matière de chômage, ce qui ne semble pas ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

Nous l'avons déjà dit : nous apprécions l'action des CCI dans les régions en termes d'entreprenariat, de développement économique ou d'infrastructures. Nous considérons qu'elles doivent être respectées et traitées de façon moins mécanique. On sait que les CCI sont frappées, depuis des années, par une baisse de leurs ressources et par des prélèvements exceptionnels. Les dispositions de cet article ne feront qu'aggraver les choses : c'est pourquoi nous ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDenis Sommer, rapporteur de la commission spéciale :

Il faut que les acteurs du développement économique coopèrent mieux, qu'ils agissent ensemble en contractualisant : des services rendus par les CCI peuvent ainsi être financés par les régions ou par les métropoles. C'est la logique du bien commun. Je prendrai simplement un exemple : certaines chambres de commerce et d'industrie de région – CCIR – , sur le territoire desquelles se trouve un tissu industriel important, développent des plans régionaux de développement industriel. Pensez-vous que ce type de plan de soutien au développement indu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Monsieur le ministre, votre démonstration est brillante. Néanmoins, je veux revenir sur plusieurs points qui m'ont étonné et qui, au-delà de la forme, ne m'ont pas convaincu sur le fond. Vous avez évoqué la capacité pour les CCI de fournir des prestations nouvelles. Je connais bien le monde des chambres consulaires, et je peux vous dire qu'elles l'ont d'ores et déjà. Je ne vois pas vraiment ce que ce texte va leur accorder de plus : elles peuvent déjà offrir des formations, des conseils, et les facturer. Rien de nouveau sous le soleil. Il ne s'agit donc pas de leur donner une capacité supplémentaire, mais de leur faire e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...lomération ou des communautés de communes. La loi NOTRe a apporté une clarification que l'on peut tous saluer in fine. Les départements n'avaient plus leur place en la matière. Mais ce transfert, cette concentration de la compétence économique sur une partie des collectivités, n'est donc pas une nouveauté en tant que telle. Je voudrais rappeler que dans ce débat sur la disparition éventuelle des CCI, vous n'avez pas évoqué un point qui me paraît extrêmement important : sans remonter jusqu'au XVIe siècle, c'est bien l'autonomie du monde économique et des entreprises à laquelle vous êtes attaché qui s'exprime à travers les CCI. Imaginez ce qu'il en sera demain : même si j'ai toute confiance dans le président de la région Grand Est – ce ne serait pas le cas pour certains présidents que je ne no...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...st pas la corporation mais l'organisation d'un secteur d'activité de la société civile qui, comme par exemple le monde syndical, prend ainsi part à la vie du pays et contribue à son avenir. J'ajouterai que notre mouvement politique, au vu de l'exercice du pouvoir qui a été le sien, n'a pas de leçons à donner, parce qu'il a participé ces dernières années au phénomène de restriction des moyens des CCI sans se projeter dans l'avenir. Mais c'est sur votre projection que j'émets aujourd'hui des réserves. Je note un effort singulier en faveur des CCI rurales, et aussi une volonté de créer partout où c'est possible l'interconsularité, à laquelle nous sommes extrêmement favorables, mais encore faudrait-il que cette volonté s'appuie sur des dispositifs budgétaires adéquats – qui devraient à mon avis ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...dans de petits bassins industriels. À propos de ces derniers, je pourrais citer, en Auvergne, Montluçon que je connais bien, ou Thiers, dont je suis le député, qui avait une chambre de commerce et d'industrie qui représentait un levier de développement économique à travers ses liens avec la société civile et les élus. Quand j'étais jeune député, combien de fois avons-nous eu des réunions avec les CCI et les chefs d'entreprise pour aborder les questions du développement local, l'accueil des entreprises, ce qui était possible en termes de zones d'activité ! Elles avaient un rôle de proximité déterminant. Or aujourd'hui, même si ce n'est pas vous qui en portez la responsabilité, monsieur le ministre, il faut bien constater que ces chambres de commerce et d'industrie sont devenues des coquilles v...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...ire un plan de formation à Lyon et non plus à Thiers, ce n'est pas la même chose en termes de proximité avec les entreprises, c'est complètement différent – , et qu'on va ainsi considérablement affaiblir notre tissu économique et les possibilités de développement des PME. Je le ressens vraiment. Et puis, contrairement à ce que vous dites, on a rencontré dans nos circonscriptions les présidents de CCI, ils nous ont fait part de leurs difficultés et de leur inquiétude ; on croise des chefs d'entreprise qui nous relatent, eux aussi, la réalité. Et la réalité de terrain est complètement différente du discours que vous tenez. Je terminerai en rappelant que si vous n'en portez pas la principale responsabilité, car cette évolution date de plusieurs années, il est vrai qu'au final, à force de dépoui...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

Je confirme, monsieur le ministre, qu'il y a en Corse une vraie attente, aussi bien de la part de l'exécutif que des chambres de commerce et d'industrie, pour une collaboration forte. Bien sûr, il faudrait qu'une mission d'audit tripartite, État, collectivités et CCI, permette d'établir les conditions concrètes d'un travail commun dans le cadre de ce que j'appellerai une fusion administrative. Mais cette attente ne correspond pas dans son esprit au fait de centraliser la gestion des chambres sur CCI France. Ce sont deux approches tout de même différentes, pour ne pas dire opposées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Descoeur :

J'ai écouté avec attention la réponse de M. le ministre, et je suis à cet instant assez disposé à lui faire confiance – en espérant ne pas avoir à le regretter. Mais je suis beaucoup plus dubitatif quant à la mission qui pourrait être confiée à CCI France. Quand il s'agit de péréquation, que l'on s'adresse à des CCI ou à des collectivités, les riches savent faire preuve d'une solidarité à toute épreuve ! Il est donc important que l'État intervienne dans ce processus de péréquation. Vous vous y êtes engagé, monsieur le ministre. Je compte sur vous. Nous verrons lors de l'examen du PLF comment celle-ci peut s'organiser. Une chose est sûre : l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

...la France, et nous vivons aujourd'hui encore sur certains acquis du Conseil national de la résistance. On peut être favorable au développement des entreprises et à la liberté du commerce et de l'industrie tout en étant attaché à certains services publics : ce n'est absolument pas incompatible. Monsieur le ministre, vous allez créer une France à deux vitesses. Pour ma part, j'ignore ce qu'est une CCI rurale : je suis par exemple élu d'un territoire rural dans un département et une région qui ne le sont qu'en partie. Une CCI rurale, cela ne veut absolument rien dire. Vous dites que, demain, nous serons rattachés aux CCI rurales. Quels moyens supplémentaires allez-vous leur donner ? Je sais ce qui va se passer. Je me suis battu pour que la CCI – c'était alors CCI Côte d'Opale – implante un cen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

Je ne comprends absolument rien à vos déclarations : soit les CCI sont des établissements publics et conservent une certaine indépendance, avec un réseau piloté au niveau national et local, soit vous démantelez ce réseau en poussant les CCI dans les bras des régions, car vous voulez créer de grandes agences de développement à l'échelle des régions. Une fois de plus – comme avec les baisses de dotation et les transferts massifs de charges que vous avez opérés v...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Oppelt :

Monsieur le ministre l'a bien dit : la méthode est très claire et d'ailleurs similaire à celle qui a été utilisée pour le projet de loi PACTE. Nous partons de consultations déjà anciennes, dans lesquelles se sont impliqués les CCI, tous leurs directeurs généraux, les syndicats, ainsi que certains parlementaires. Il s'agit bel et bien de défendre les CCI rurales et celles qui sont exemplaires, et de trouver des solutions. Ce n'est pas un démantèlement, mais une restructuration que nous voulons conduire, avec elles, avec leur accord, et en introduisant des nouveautés : accentuer le rôle de CCI France, construire une vraie st...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStella Dupont :

J'ai un scoop pour vous, chers collègues : depuis le XVIe siècle, il est arrivé que les CCI se réforment ! Ainsi, nous ne révolutionnons rien, nous nous adaptons à la réalité économique des territoires. La situation des CCI est diverse, voire disparate, et nous n'avons pas de modèle unique. Nous proposons une démarche cohérente, s'appuyant à la fois sur les territoires et sur leur volonté d'organisation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStella Dupont :

Certains orateurs ont parlé de la régionalisation. L'article 13 ne prévoit pas un modèle unique d'organisation. Nous souhaitons obtenir des résultats : nous laissons donc aux CCI le choix de s'organiser de façon régionalisée, comme dans les Hauts-de-France. Nous connaissons nos territoires et sommes donc conscients de leur diversité : tous n'aspirent pas à ce type d'organisation. Ce qui nous importe, c'est que l'efficacité organisationnelle et le coût de fonctionnement des CCI soient optimisés. L'offre de services doit également être lisible, au niveau national – puisqu'...