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Une IVG laisse forcément des traces, cela a été dit sur différents bancs. Il est important de pouvoir relever les effets psychologiques, non pour les stigmatiser, évidemment, ni pour torturer les personnes concernées, mais ils doivent apparaître pour que le bilan soit complet et constitue un ensemble cohérent.
Heureusement, on peut vivre un avortement et ne pas connaître de conséquences psychologiques, mais cela ne signifie pas qu'il n'y en a pas. Israël Nisand, auteur d'un rapport sur l'IVG paru en 1999, écrivait…
Je disais qu'Israël Nisand écrivait : « Il n'est pas politiquement correct de dire qu'il peut y avoir des troubles psychiques ou des regrets en aval d'une IVG. C'est un phénomène sur lequel on manque d'études scientifiques mais, sur le terrain, en consultation, on voit bien que cela existe. […] Le négationnisme des troubles qui peuvent survenir à la suite d'une IVG ne sert pas la cause des femmes. » Vous voyez bien qu'il peut y avoir des opinions favorables ou défavorables. Demander un rapport sur le sujet permettrait d'éclairer un choix qui, même s'i...
Chers collègues, vous nous avez reproché tout à l'heure de vous avoir dit que vous ne maîtrisiez pas le métier de sage-femme. Si vous le maîtrisiez un minimum, vous sauriez qu'aucune femme n'est abandonnée à la suite d'une IVG.
Elles sont accompagnées par les sages-femmes que vous souteniez prétendument tout à l'heure et dont vous disiez connaître le métier. Ce sont les sages-femmes qui les rencontrent, les soutiennent et les accompagnent à la suite d'une IVG, dans le cadre de plusieurs consultations. Après une IVG, il y a une, deux ou trois consultations ; autant que de besoin. Maîtriser la connaissance d'une profession, c'est éviter de la mépriser.
Nous ne pouvons pas occulter le fait qu'il peut y avoir des souffrances après une IVG. Vendredi dernier, le Parlement a adopté à l'unanimité la proposition de loi visant à nommer les enfants nés sans vie…
L'article 2 ter vise à demander au Gouvernement de remettre au Parlement un rapport d'évaluation du dispositif d'accès des femmes à l'IVG, alors que les débats ont montré qu'il y a encore beaucoup d'approximations et de zones d'ombre dans certaines mesures proposées par le texte. La disparition du délai de quarante-huit heures pose réellement problème ; plusieurs arguments, comme celui de pouvoir avorter jusqu'à quatorze semaines faute d'obtenir un rendez-vous médical, ne sont pas recevables. Les IVG réalisées par voie chirurgicale...
...emercier La République en marche, qui a pris sur son temps parlementaire pour présenter le texte ; trois jours étaient prévus, mais nous avons été plus rapides. Ce texte présente de belles avancées, on ne peut pas le nier : l'allongement du délai de douze à quatorze semaines, qui était une revendication forte des associations féministes, des professionnels de santé et des femmes ; la pratique des IVG instrumentales par les sages-femmes, qui correspond à une vraie demande. Seules les sages-femmes volontaires pourront les pratiquer, après une formation ; c'était une mesure indispensable dans la proposition de loi. Je me réjouis de la création d'un répertoire des professionnels et la suppression du délai de réflexion. Je ne peux que regretter le manque de la suppression de la clause de conscien...
Bien sûr, nous voterons pour la proposition de loi, qui allonge le délai de douze à quatorze semaines, qui permet aux sages-femmes de pratiquer l'IVG, qui supprime le délai infantilisant de réflexion de deux jours et qui crée un répertoire des professionnels pratiquant l'IVG. Mais quelle amertume au terme des débats ! Ce texte nous laisse un goût amer – très amer ! Avec vous, chers collègues de la majorité, on reste toujours et encore dans le « en même temps » ! Un pas en avant, un pas en arrière ; point trop n'en faut !
D'ailleurs, l'allongement de dix à douze semaines n'a pas montré que l'accès à l'IVG était favorisé par un allongement du délai. J'aurais aimé que nous puissions évaluer, dans deux ans, si l'allongement de douze à quatorze semaines permet de favoriser l'accès à l'IVG – l'amendement que j'avais défendu en première lecture n'a malheureusement pas été déposé à nouveau, ni adopté. À titre personnel, je ne le crois pas, mais au sein du groupe Agir ensemble, certains voteront pour la p...
...llectivement sur la suppression de la clause de conscience spécifique. Cet article dénaturait le fragile équilibre instauré par Simone Veil et faisait craindre aux professionnels une remise en cause de leur liberté de conscience. Néanmoins, la nouvelle rédaction de cet article ne saurait modifier notre vote, car une majorité d'entre nous est convaincue que le report du délai légal de recours à l'IVG de douze à quatorze semaines ne résoudra rien et altérera l'équilibre entre la liberté de la femme à disposer de son corps et la préservation de la valeur suprême qu'est la vie.
...ur faire adopter ce texte. Je veux également saluer l'important travail de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes – notamment celui de Marie-Noëlle Battistel et de Cécile Muschotti – qui, lors de l'examen en première lecture, a permis d'enrichir ce texte. Il comporte des avancées essentielles, telles que l'allongement du délai de recours à l'IVG de douze à quatorze semaines, la possibilité pour les sages-femmes de pratiquer les IVG, la suppression du délai de réflexion de deux jours pour confirmer une demande d'IVG en cas d'entretien psychosocial préalable ou encore la création du répertoire recensant les professionnels pratiquant l'IVG. Toutefois, je regrette certains reculs opérés ce soir en séance, telle la non-suppression de la clau...
...majorité, jamais la loi dite Veil n'aurait été adoptée. Merci de ne pas réviser l'histoire, c'est un fait. Le droit à l'avortement est un combat du XX
Nous aurions pu débattre de l'accès à l'IVG en France le 18 février dernier et, si la discussion n'a pas eu lieu ce jour-là, c'est que la proposition de loi a été retirée de l'ordre du jour de la niche du groupe Socialistes et apparentés.
En effet, nous avons voté l'allongement des délais de recours à l'IVG ; l'extension des compétences des sages-femmes qui peuvent pratiquer l'IVG chirurgicale ; la création du répertoire unique recensant les professionnels pratiquant l'IVG, améliorant enfin l'accès à l'information ;…
…la suppression du dernier délai, parfois symbolique, de quarante-huit heures pour confirmer une demande d'IVG en cas d'entretien psychosocial préalable. Aujourd'hui, nous pouvons être fiers
Promouvoir l'allongement du délai de recours à l'IVG de douze à quatorze semaines ne nous paraît pas être la solution appropriée pour répondre à la détresse des femmes recourant à l'IVG, qui n'est pas un acte anodin. En augmentant ce délai, on ne donne pas aux femmes les moyens de choisir librement leur grossesse. Je ne reviens pas sur les arguments que nous avons largement développés, mais je tiens à préciser qu'il n'y a pas, d'un côté de l'hémic...
et, de l'autre, ceux qui limitent leurs droits. Ce texte n'apporte aucune réponse structurelle. Si nous continuons ainsi, nos successeurs dans cet hémicycle demanderont à leur tour un allongement du délai d'IVG, et ce ne sera toujours pas une avancée pour les femmes !
Cela tombe bien : nous avions prévu de dire la même chose ! Lorsqu'une femme prend la décision d'avorter, rien ne l'arrêtera. Pour cette raison, nous voterons, avec enthousiasme, en faveur d'une loi visant à allonger la durée légale pour avorter : c'est décisif, pour rendre effectif – plus et mieux – le droit à disposer de son corps et le droit à l'IVG. C'est un combat de longue date : celles et ceux qui œuvrent au mouvement féministe, tout comme nous, se battent depuis longtemps pour cette disposition. À ce titre, je remercie très sincèrement et très chaleureusement Albane Gaillot et Marie-Noëlle Battistel, qui, grâce à leur combativité, ont permis que cette proposition de loi voie le jour. Je les remercie également d'avoir proposé que les sa...
...e fond, ce texte reflète un choix lourd pour les femmes : il est important pour elles de pouvoir choisir si elles veulent mener leur grossesse à terme ou si elles veulent l'interrompre pour ne pas avoir à gérer un enfant, parce qu'elles ne s'en sentent pas capables. Ce texte comporte des avancées : les sages-femmes pourront pratiquer des avortements chirurgicaux jusqu'à la dixième semaine, et des IVG médicamenteuses seront possibles jusqu'à la septième semaine.