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...ériel militaire français ne serviront strictement plus à rien, à rien du tout ! La même remarque peut être faite à propos de la cyber-armée. Nous n'en entendons plus parler. Nous savons que des moyens y sont affectés, mais lesquels ? Pour quelle stratégie ? Dans quel délai ? C'est pourtant là le coeur des guerres du futur. J'ai apprécié les euphémismes de mon collègue Guy Teissier à propos de l'OTAN. Il nous a dit d'une manière élégante et à sa manière que l'on ne savait plus très bien à quoi cela servait mais qu'on voyait bien que cela aggravait les problèmes plutôt que cela les réduisait. Il m'amuse de me réclamer de lui pour vous dire qu'à mon avis, l'OTAN ne sert strictement à rien. Si mes informations sont bonnes, nous venons d'essuyer en Turquie un tir d'une armée de l'OTAN auquel nous...
...us apprécions les propos du rapporteur au sujet des retraites. S'il existe en France des régimes spéciaux de retraite, c'est en raison de la spécificité de certains emplois. Ceux des militaires et d'autres en font partie. Que chacun se rappelle de ce qui s'est dit ce matin lorsque nous serons appelés à aborder ce sujet important ! Les communistes ne peuvent plus admettre que l'on considère que l'OTAN, c'est comme avant et que cela ne pose pas de problème. Ce qui s'est passé en Turquie pose totalement la question de notre participation à cette organisation, mais elle se posait déjà avant, au regard de l'évolution des relations internationales, des puissances et du rôle de chacun. Il conviendra d'avoir une autre approche. Notre commission aborde souvent le multilatéralisme et le pouvoir à redon...
Je voudrais féliciter notre collègue Guy Teissier de son rapport. Il est intéressant que notre collègue ait fait des focus sur la condition de vie des militaires, sur le service de santé des armées et sur l'OTAN. Il a de nouveau montré sa connaissance de ces questions, notamment du fait de ses précédentes fonctions de président de la commission de la défense. J'appellerai son attention sur le logement des gendarmes qui n'est pas toujours en bon état, ce qui est un euphémisme. Dans ma circonscription, à Maisons-Alfort, sur le deuxième site de gendarmerie en France et au siège de la première région de gen...
Merci au rapporteur. Je concentrerai mon propos sur la politique étrangère et la défense, en particulier sur le chapitre consacré à l'OTAN, que j'ai lu attentivement. Je me souviens d'une réunion de la commission de la défense, en 2008, où nous avions reçu M. Hervé Morin, ministre de la défense, qui nous disait qu'il fallait abandonner les bases en Afrique, en créer une à Abu Dhabi, réintégrer le commandement militaire intégré de l'OTAN, de sorte que ce serait formidable, nous pèserions davantage et les Américains nous respecteraie...
... reviendrai sur le moral de nos troupes, sur les inquiétudes au sujet des retraites et sur les contrats courts qui font planer beaucoup d'incertitudes. L'armée attire-t-elle toujours ? Guy Teissier a parlé d'une armée qui incorpore des « civils en uniforme » et du problème de la militarité. Par ailleurs, les événements internationaux qui se produisent actuellement, les différentes décisions de l'OTAN qui peuvent être perçues comme prises à l'emporte-pièce et l'imprévisibilité des États-Unis, sans parler de son président, ne sont-ils pas de nature à entamer la confiance de nos militaires en leur capacité à défendre nos territoires dans le monde ?
...i me paraît tout à fait extraordinaire lorsqu'on sait qu'un certain nombre d'entre eux ne savent quasiment pas écrire et parler le français. Aucun crédit n'est prévu dans le projet de budget de la défense pour le SNU. Il est financé par le ministère des sports. Il y a peut-être une tentation de le faire financer par les armées, je n'en disconviens pas. Soyons donc vigilants. Monsieur Joncour, l'OTAN est un des piliers de la solidarité transatlantique. Je rappellerai qu'en 1966, lorsque le général De Gaulle quitte à grand fracas le commandement intégré de l'OTAN, les Américains se déchaînent, ont des mots très durs à notre endroit et le président américain a cette formule : « Avec les Français, on peut être les meilleurs ennemis en temps de paix et des alliés en temps de guerre. » Cela résume...
… mais le reste est insignifiant, notamment dans les anciens pays du pacte de Varsovie et dans les pays scandinaves, qui préfèrent consacrer leur budget à autre chose parce qu'ils pensent bénéficier du paratonnerre de l'OTAN. Des responsables polonais m'ont dit : pourquoi voulez-vous que nous augmentions notre budget, puisque nous avons l'OTAN ? Peut-être faudrait-il mieux avoir une défense européenne plus crédible afin de pouvoir, au moins dans des conflits de basse ou moyenne intensité, se passer de l'OTAN. Monsieur Lecoq, vous avez introduit une dichotomie entre l'humain et le matériel. Vous avez approuvé la part...
...cessaire pour gérer seuls ce type de conflit. Le Président de la République a pris une position qui me paraît aller dans le sens de ce que vous dites et de ce que je dis. La solution n'est sûrement pas de sortir du commandement intégré où nous sommes retournés. Je ne me sentais pas plus mal avant mais je ne me sens pas moins bien aujourd'hui. Je pense qu'il faut davantage peser à l'intérieur de l'OTAN et que nous avons encore des marges de progrès à réaliser. Monsieur Bouchet, il faut savoir que notre pays, contrairement à presque tous les autres pays européens, continue à attirer, à un rythme variable en fonction des périodes de tension intérieures ou extérieures, des hommes et des femmes vers le métier des armes, en assez grand nombre pour une période de cinq ans. Cela n'est pas plus mal, c...
Madame la présidente, en tant que membre de l'assemblée parlementaire de l'OTAN, je rappellerai tout d'abord que je ne suis ni pro-russe, ni pro-américaine, ni pro-communiste, ni libérale. Je fais seulement partie d'une génération qui pense qu'il faut arrêter le « bashing » de nos institutions. J'entends dire : « Pourquoi 2 % ? Pourquoi pas 3 % ou 4 % ? » Ce chiffre a été calculé par rapport à l'apport des États-Unis, qui financent actuellement à plus de 70 % le budget de l...
Madame la députée, c'est votre opinion et vous avez le droit et la légitimité de la défendre. Je ne doute pas que nous reviendrons sur la question de l'OTAN dans les semaines à venir. Avant de nous prononcer sur les crédits de la mission Défense, je tiens, comme d'habitude, à saluer, au nom de la commission des affaires étrangères, tous ceux qui sont engagés sur le terrain pour notre pays. Je ne suis saisie d'aucun amendement.
...en Centrafrique ; ils sont encore à nos côtés au Sahel, où ils prennent souvent des postes de commandement, et nous apportent des capacités critiques. Aux côtés de nos Rafale, leurs chasseurs F16 ont combattu en Irak et en Syrie, depuis la base aérienne de Jordanie. Nous venons juste de relayer un détachement de 270 militaires belges en Estonie, dans le cadre de la présence avancée rehaussée de l'OTAN. Pour une petite armée de 30 000 hommes, cet engagement doit être apprécié à sa juste valeur. Enfin, la Belgique a été parmi les premiers pays à s'impliquer dans l'initiative européenne d'intervention, lancée en juin 2018 par le Président de la République et totalement investie par Mme Parly, dans le but de développer une culture stratégique commune entre Européens. Il existe donc une entente et...
... mon deuxième point : l'étroitesse du partenariat franco-belge. Là encore, l'accord répond au souhait des Belges, comme l'a indiqué le général-major Marc Thys, commandant de la composante terre que les membres de la commission de la défense ont rencontré à Bruxelles récemment, de disposer de forces parfaitement interopérables avec les nôtres, en vue d'engagements conjoints. Concrètement, là où l'OTAN garantit l'interopérabilité au niveau des brigades, c'est-à-dire par blocs de 8000 à 10000 hommes, le partenariat franco-belge l'organise au niveau de la compagnie, c'est-à-dire 150 hommes environ. Pour ce faire, il fallait en premier lieu que les Belges aient exactement les mêmes matériels que les nôtres. C'est pour cela qu'ils ont souhaité s'en remettre à notre direction générale de l'armement...
...ristiques ne correspondent pas forcément aux besoins du client, pas d'inquiétude : le géant étasunien a réponse à tout. Le premier atout de l'entreprise, c'est sans doute d'avoir pu recruter un conseiller du ministre de la défense belge lui-même. Néanmoins, on m'accusera de complotisme si je m'en tiens à cela. Il est vrai qu'elle possède un atout maître, bien plus solide encore, dans son jeu : l'OTAN elle-même. Les dessous de la vente des F35 ont notamment été révélés dans une enquête parue dans le journal flamand Knack. Je vous en résume les principales conclusions. Dès 2013, l'OTAN a prescrit à la Belgique d'acheter des avions furtifs. Devinerez-vous pour quoi ? Pour remplir des missions que l'aviation belge n'assure pas. Il faut dire que la furtivité est précisément le point fort du F35....
...errand : il s'agit de refuser l'alignement sur toute grande puissance et de ne défendre que l'intérêt du peuple français. Or l'intérêt de notre peuple réside dans la préservation de la paix et le renforcement d'un ordre international fondé sur le respect du droit et la résolution pacifique des conflits grâce à cet outil, certes imparfait mais infiniment précieux, qu'est l'ONU. Au lieu de cela, l'OTAN avive les tensions dans le monde ou, au besoin, en imagine. Elle pousse ainsi au réarmement pour satisfaire prioritairement la cupidité du complexe militaro-industriel américain. Je ne quitte pas notre sujet : le partenariat que nous examinons, cette vente de véhicules blindés, intervient alors que les dépenses d'armement croissent dans le monde entier. Surtout, ce contrat arrive alors que Donal...
Ce sont bien les États-Unis et l'OTAN qui ont ouvert la voie à une nouvelle prolifération nucléaire en Europe. En 2012, au sommet de Chicago, la décision a été prise de déployer à l'est de l'Europe des missiles antiaériens. L'effet de cette décision a été la rupture de l'équilibre qui s'était instauré avec la dissuasion nucléaire russe. En mars 2018, c'est Donald Trump qui a changé la doctrine nucléaire des États-Unis et ouvert la vo...
Mais il est de son intérêt – pour conforter sa puissance impériale – que la peur domine en Europe ; il est de son intérêt de marchand de canons que les pays d'Europe réarment. C'est précisément ce que fait la Belgique. À cela, il faut encore ajouter la doctrine de l'OTAN elle-même. Voilà plusieurs années que s'est insinuée dans les cénacles de la défense l'idée qu'il faudrait mutualiser les capacités de défense des États européens. Dans ce domaine aussi, le chantage à la dette publique a eu des effets délétères. L'OTAN a réussi à faire croire à certains qu'il est impossible ou absurde d'assumer financièrement le coût d'une défense souveraine. Pour s'assurer qu'el...
...u financier est élevé pour nos groupes industriels. De surcroît, la production des Griffon et des Jaguar n'aura pas d'impact négatif sur la livraison des blindés aux forces armées françaises, grâce à la bonne conception du calendrier. Je m'étonne, comme mes collègues, de cette motion de censure des députés de La France insoumise, dont le programme aux élections européennes prévoit la sortie de l'OTAN et l'indépendance vis-à-vis des États-Unis. Il devrait être conforté par un accord bilatéral en Europe ! Certes, le dossier douloureux des avions F-35 vendus à la Belgique demeure sensible et souligne l'importance de l'instauration d'une règle de préférence européenne dans l'achat d'équipements de défense. Je voterai ce texte, car, malgré les difficultés manifestes entravant encore la constructi...
...e technologique. C'est unique ! Je ne connais aucune convention atteignant ce niveau de coopération. Celle-ci s'inscrit dans une longue durée de quarante ans. C'est cela, non ? Vingt-cinq, trente, quarante ans ? Cet accord est sérieux, car il n'est pas ponctuel : il ne s'agit pas d'acheter un avion ou un char, mais de s'inscrire dans la durée. Autre point important, nous faisons plus fort que l'OTAN, dont l'interopérabilité n'atteint pas le niveau de la coopération entre la France et la Belgique. Ne pas signer un tel accord serait incompréhensible. Nous sommes plus forts que les États-Unis et l'OTAN sur ce point. Deux pays souverains s'entendent pour acheter des armes en France, dans l'intérêt de la France et de la Belgique. Je ne vois vraiment pas comment on peut s'opposer à un tel accord, ...
... développement de synergies dans le domaine de la doctrine d'emploi, de la formation et de l'entraînement, de la maintenance et du soutien. Il porte enfin sur l'acquisition de 442 véhicules – 382 véhicules blindés multirôles Griffon et 60 engins blindés de reconnaissance et de combat Jaguar, pour un budget total de 1,5 milliard d'euros. C'est dans le cadre des objectifs capacitaires fixés par l'OTAN, lui imposant des efforts de modernisation de ses forces, que la Belgique a formulé une analyse constatant qu'elle n'était pas en mesure de les atteindre seule. Cette nécessité de moderniser l'armée belge se justifie par la montée des menaces, à l'est de l'Europe, au Moyen Orient mais aussi à l'intérieur, en ce qui concerne la menace terroriste ; elle procède par ailleurs de la nouvelle orientat...
...ce. Le texte que nous examinons concerne le rapprochement, l'intensification, « l'interopérabilité », comme disent les militaires, entre les armées de terre française et belge. Si les députés communistes ne sont pas par principe opposés aux coopérations militaires de défense, l'affaire est en la circonstance plus complexe dans la mesure où cette coopération s'inscrit dans un cadre dessiné par l'OTAN et la politique américaine, qui consiste à faire augmenter les dépenses militaires de chacun de ses États membres. Commençons par le côté strictement technique : les armées françaises et belges vont donc se rapprocher pour tendre à l'horizon 2035 vers une interopérabilité quasi totale. C'est-à-dire que les systèmes d'armement seront les mêmes, que les militaires auront quasiment les mêmes format...