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Par cet amendement, le groupe Les Républicains propose de confier de manière explicite à l'autorité administrative le soin d'instruire les demandes et d'en décider, tout en conservant une souplesse qui lui permette de confier la charge de l'instruction à la SAFER lui ayant transmis le dossier.
Le secteur vitivinicole est organisé autour d'interprofessions régionales qui ont notamment pour mission de veiller à l'adaptation de l'offre aux besoins du marché sur le plan de la qualité des produits, de l'environnement et de la performance économique par la création de valeur et le partage de la valeur ajoutée. C'est pourquoi, à côté de l'avis de la SAFER, qui n'a pas de compétence sur le volet de l'organisation économique de la filière vitivinicole, il est légitime que l'autorité administrative sollicite l'avis de l'interprofession compétente afin que celle-ci puisse apporter son éclairage sur la contribution d'un projet au développement du territoire ou à la diversité de ses systèmes de production, au regard notamment des emplois créés et de ses...
Cet amendement vise à inverser le sens du silence de l'administration et de la SAFER : celui-ci doit valoir refus et non accord. Dans un contexte de réduction des moyens humains et financiers des services de l'État et alors que la présente PPL étend les missions des SAFER en dépit de leurs moyens limités, le silence de l'État risque de devenir assourdissant. L'amendement prévoit d'aligner les dispositions en cause sur le contrôle des structures. Dans ce cas, en effet, le silence...
...tion vaut acceptation. C'est un principe de bonne administration et de simplification des relations entre les administrés et l'administration, comme notre collègue Jean-Paul Mattei l'a expliqué tout à l'heure. L'idée est d'inciter l'administration, qui n'est pas censée garder le silence, à répondre autant que possible aux demandes des citoyens et des entreprises dans le délai prévu. Ensuite, les SAFER ne sont pas aussi vides que vous l'avez dit, madame Fiat, comme le savent bon nombre de nos collègues et comme le montrent celles que j'ai pu visiter. On y trouve des gens qui peuvent répondre rapidement à ces sollicitations, même si c'est un nouveau dispositif qui se met en place. Les simulations que nous avons pu observer et les discussions que nous avons eues avec différentes SAFER régionales ...
Nous avons, nous aussi, visité les SAFER. Nous sommes ravis d'apprendre que leurs locaux ne sont pas vides – du moins, pas encore –, mais au moment où vous mettez en place ces nouveaux dispositifs, vous savez bien que les services publics français manquent cruellement de personnel : personne ne peut affirmer que les dossiers soumis aux SAFER n'arriveront pas en trop grand nombre et qu'ils recevront tous une réponse. Pouvez-vous en effet...
Madame la députée, j'ignore quelles SAFER vous vous avez visitées ! Nous avons, quant à nous, procédé à des simulations. Cela a été le cas, par exemple, en Bourgogne-Franche-Comté avec les services de l'État et la SAFER de cette région afin de tester ce dispositif et l'améliorer en tant que de besoin. Je tiens à cette occasion à saluer les services de l'État et le directeur régional de la SAFER de Bourgogne-Franche-Comté, qui se sont inv...
Je sais en revanche qu'avec ce dispositif, les SAFER nous sécurisent en nous disant qu'elles pourront répondre plus favorablement en procédant aux contrôles.
J'ai moi aussi quelques interrogations quant aux moyens qui seront accordés aux SAFER pour l'instruction des dossiers. Les nouvelles procédures nous paraissent lourdes et les dossiers complexes, avec, comme le disait notre collègue, des périodes d'instructions qui peuvent être difficiles pour certains services. Le risque d'accord tacite est donc réel et suscite de nombreuses interrogations. Peut-être serait-il opportun d'allonger les délais lorsque des pièces complémentaires doiv...
Nous devons protéger notre administration en lui permettant d'instruire ces dossiers et éviter que, faute de temps et de moyens, elle ne puisse empêcher certaines personnes d'obtenir tacitement une autorisation d'exploiter qui leur aurait été refusée si le dossier avait pu être instruit – c'est là une chose contre laquelle nous voulons lutter. Je crois que nous pouvons faire confiance aux SAFER qui, comme nous l'indique le rapporteur, déclarent qu'elles n'auront pas de difficultés pour instruire les dossiers dans ce délai de deux mois. Dont acte. Nous devrons cependant être vigilants lorsqu'on évaluera la proposition de loi, et vérifier que des autorisations n'auront pas été obtenues faute d'instruction des dossiers par les SAFER.
Nous avons tout de même intérêt à ce que les dossiers avancent. Des blocages, si l'administration des SAFER se servait de ce mécanisme pour refuser des dossiers, ne rendraient pas service à notre agriculture. En outre, nous avons l'assurance que les SAFER sont en mesure de les examiner. Depuis une dizaine d'années, le droit s'est inversé et les autorisations administratives tacites sont un dispositif que nous voyons fonctionner dans d'autres domaines, comme celui de l'urbanisme. Nous avons donc intérêt...
On parle beaucoup de délais de deux mois mais, dans la pratique, pour ce qui concerne les SAFER, on observe souvent des demandes de réponse anticipée, pour aller plus vite. Le texte n'évoque pas de délai normal : s'agira-t-il de deux, cinq ou six mois ? Il ne faut donc pas nous focaliser sur un délai : l'important est qu'il y ait une réponse. Le refus tacite me trouble, car il peut être arbitraire. C'est un problème d'équilibre contractuel.
M. Mattei a raison de souligner que nous n'avons jamais évoqué de durée de trois ou six mois. Ce que nous pouvons dire aujourd'hui, compte tenu du travail que nous avons fait avec les SAFER, c'est que, jusqu'à la notification par le préfet de son autorisation ou de son refus, il s'écoule au grand maximum six mois – c'est un peu ce que nous proposons.
...et belles années ont passé, et le principe est plutôt aujourd'hui, dans un esprit d'amélioration des relations entre l'administration et les usagers – au sens large de ces deux termes –, une inversion du mouvement. Il faut en effet aller dans le sens d'une autorisation tacite plutôt que dans celui d'un refus qui ajouterait de la difficulté à la difficulté. Cela ne signifie évidemment pas que les SAFER seront toujours dans les délais. À l'impossible nul n'est tenu, et nous savons bien comment, en pratique, les choses peuvent se dérouler ici et là pour telle ou telle raison. Des dépassements de délais se produiront sans doute mais, il ne faut pas pénaliser l'ensemble du système pour quelques cas et mieux vaut que s'impose le principe de confiance.
Il vise à retrancher la SAFER de la liste des autorités qui prennent la décision finale. Il semble en effet important de rappeler que c'est l'État qui rend cette décision, et non pas l'État ou la SAFER. Je crois d'ailleurs que le rapporteur a admis qu'il y avait là un abus de pouvoir au regard de la délégation de service public dont bénéficie la SAFER, et nous y remédierons par un sous-amendement. Je tiens aussi à exprimer l...
Il tend, comme le précédent, à préciser que seule l'autorité administrative doit être compétente pour déterminer in fine si une demande est conforme aux objectifs inscrits dans la loi. Ce n'est pas à la SAFER de le faire. Il ne faut pas mélanger les rôles et cet amendement est de bon sens.
... mais oublie de supprimer aussi, à la cinquième ligne, les mots : « cette société ». L'objet de ce sous-amendement est de remédier à cette omission. Les amendements identiques procèdent par ailleurs d'une très bonne idée et j'émettrai donc un avis favorable, sous réserve de l'adoption de ce sous-amendement qui permettra à l'autorité administrative d'informer le demandeur par l'intermédiaire de la SAFER.
...s l'a montré l'exemple, dans l'Allier, d'opérateurs chinois qui avaient justifié leur achat par une création d'emplois dans la filière du pain. Ils ont fait faillite et sont partis la queue entre les jambes, mais ils avaient raconté une très belle histoire de mondialisation qui, avec ses arguments en faveur de l'écologie et de la filière agroalimentaire, aurait pu plaire au comité technique d'une SAFER. Ce n'est pas sérieux ! Le code rural et de la pêche maritime indique très clairement les priorités, on ne peut pas se permettre d'y déroger. On cherche à donner des super-pouvoirs au comité technique de la SAFER, mais laissez-moi tenter une comparaison avec le domaine de l'urbanisme : donner un permis d'aménager, ce n'est pas délivrer un permis de construire. Or, nous sommes en train de donner ...
Nous sommes en train de faire des SAFER des structures qui instruisent des autorisations, qui régulent et, par le biais des compensations – qui me semble être un bon principe et sur lequel je ne reviens pas –, deviennent bénéficiaires de biens. Cependant, nous n'avons aucune certitude que les terres qui constitueront la compensation conserveront leur vocation agricole. En effet, on connaît bien les pratiques : pour s'agrandir, les gra...
Sur ce sujet, c'est le serpent qui se mord la queue ! Dans l'introduction de mon rapport, j'évoque le référé de la Cour des comptes déposé au mois de juillet auprès du Premier ministre, qui recommande de permettre aux SAFER d'intervenir au sujet des parts sociales. Nous nous sommes appuyés sur cet avis positif. En outre, la Cour devrait publier prochainement un rapport qui lève les interrogations qui avaient pu s'élever précédemment et se montre très positif quant au rôle des SAFER. Elles se sont beaucoup améliorées et leur fonctionnement est désormais bien plus transparent. À mes yeux, il n'y a donc aucun problème....
J'ai esquissé tout à l'heure une comparaison avec l'urbanisme, où il existe des permis d'aménager et des permis de construire. Une autre comparaison est peut-être plus éclairante encore : imaginez que nous sommes en train de confier aux SAFER l'équivalent d'un rôle donné aux établissements publics fonciers, celui d'acquérir et de donner une vocation à du foncier, sans même suivre le plan local d'urbanisme communal ou intercommunal (PLUI) établi par la collectivité ! Les amendements de nos collègues Dive et Jolivet visent uniquement à replacer la transaction dans le droit commun, en rappelant que les principes qui président à la polit...