192 interventions trouvées.
..., qui fait l'objet d'un large consensus, nous rassemble plus qu'il ne nous divise – nous avons d'ailleurs pu le vérifier en commission des lois. Nous avons entendu les craintes évoquées par certains et avons en conséquence modifié l'article 2 sur les opérations de secours et de soins d'urgence en renvoyant à un décret en Conseil d'État. Nous allons favoriser et multiplier les plateformes communes SDIS-SAMU. Surtout, nous avons décidé d'une expérimentation visant à instituer un numéro unique d'appel d'urgence dans une zone de défense et de sécurité pour une durée de trois ans. Nous avons encore renforcé les bonifications pour les sapeurs-pompiers volontaires en fin d'activité. Parmi les amendements adoptés en commission et défendus par le groupe Mouvement démocrate (MODEM) et démocrates appare...
...tière de retraites et de protection sociale des volontaires, ainsi que les dispositions concernant leurs employeurs, mais aussi en faveur des sapeurs-pompiers blessés ou décédés en service commandé. Tous ces points qui seront débattus ne permettront pas d'épuiser le sujet. L'amélioration de notre modèle de sécurité civile suppose que l'on mette un jour sur la table la question du financement des SDIS, dont la charge pèse toujours plus sur les départements et les collectivités. Maintenir à niveau un service public que vous me permettrez de qualifier de vital est un chantier qui ne s'achève jamais. Cette proposition de loi contribue à l'amélioration des secours. Elle est surtout le témoignage de la reconnaissance due à ces femmes et à ces hommes qui s'engagent avec dévouement et professionnalis...
...999 : les dégâts en forêt et en ville avaient été considérables dans le nord de l'Alsace. Nous étions en pleine départementalisation, en application de la loi du 3 mai 1996 relative au développement du volontariat dans les corps de sapeurs-pompiers. Ce ne fut pas facile, car les communes qui avaient consacré beaucoup de moyens à leur centre de secours continuaient à financer significativement les SDIS, alors que d'autres bénéficiaient de nouveaux services sans grandes dépenses supplémentaires. Aujourd'hui, bien sûr, le contexte est totalement différent et nous pouvons être fiers de disposer encore de 79 % de sapeurs-pompiers volontaires, ainsi que de nombreuses sections de jeunes sapeurs-pompiers. Les pompiers sont de plus en plus sollicités, leurs missions sont souvent dangereuses et il est ...
... services de secours et l'aide médicale urgente, il est proposé de remplacer la notion de soins d'urgence par celle de gestes d'urgence dans les missions des services d'incendie et de secours et de préciser que ceux-ci ont pour mission d'apporter les secours et gestes d'urgence dans l'objectif d'offrir la réponse d'urgence la plus adaptée aux personnes en détresse. En effet, ce texte attribue aux SDIS de nouveaux rôles impliquant une compétence sanitaire alors qu'ils ne bénéficient ni d'une formation en santé ni d'une pratique des filières sanitaires.
Permettez-moi d'abord de remercier M. le rapporteur d'avoir précisé dans la nouvelle rédaction de l'article 2 que les sapeurs-pompiers ne sont pas des professionnels de santé. Je défendrai ensemble l'amendement n° 170 et l'amendement de repli suivant, n° 588, tous deux déposés par Mme Bergé. Il s'agit de prévoir que le suivi médical et la médecine préventive des personnels des SDIS sont assurés sur leur lieu de travail.
Nous commençons l'examen de l'article 3 de la proposition de loi, qui apporte des précisions sur les interventions ne relevant pas des missions des services d'incendie et de secours et sur les carences ambulancières. Il vise ainsi à mieux définir dans le code général des collectivités territoriales la répartition des compétences entre les SDIS et le SAMU et les responsabilités qui incombent en règle générale aux sapeurs-pompiers dans l'exercice de leurs missions. Dès son examen en commission, la proposition de loi a prévu la possibilité pour les SDIS de différer ou de refuser des interventions qui ne se rattachent pas directement à leurs missions. Le texte répond ainsi à une demande de nos sapeurs-pompiers d'être déchargés des opérati...
Les carences ambulancières doivent faire l'objet d'une définition stricte, afin de lever toutes les ambiguïtés qui ont trop souvent existé et de rendre un arbitrage sur leur prise en compte. Il est bon que l'article 3 en tienne compte. La prise en compte de ces carences par le budget des hôpitaux a trop souvent créé des tensions entre les services de l'État et les SDIS : il faut absolument les identifier dans le budget de l'ARS, l'agence régionale de santé, afin que les choses soient très claires. La loi n'ayant pas d'effet rétroactif, il conviendra, une fois qu'elle sera votée, d'aider les SDIS qui ont engagé des contentieux contre les ARS à trouver un accord amiable ou un terrain d'entente avec elles. J'émets un certain nombre de réserves sur le tri des sort...
Il a été rédigé avec l'Association des départements de France. J'en profite pour faire miens les propos de mon collègue Alain David, député girondin comme moi, qui a été président de SDIS, ce qui est précieux dans cet hémicycle, même s'il ne l'est plus – et je le regrette – en vertu de la loi sur le non-cumul des mandats.
...opulation est âgée ou lorsque les villages sont isolés, avec une durée de trajet différente. Les services d'incendie et de secours sont en quelque sorte la variable d'ajustement du système, et je pense que le rapporteur avait eu raison d'introduire cette possibilité de requalifier a posteriori les interventions. Monsieur le rapporteur, les conventions que vous évoquez entre le SAMU et les SDIS ne fonctionnent pas véritablement, car certains appels qui correspondent à de simples transports sanitaires sont parfois présentés comme des urgences. Si donc le législateur ne vient pas protéger ces services, ils seront, dans les faits, une variable d'ajustement. Il s'agit là d'un point très important dont nous devons débattre afin de modifier l'équilibre, aujourd'hui très défavorable, notamment...
... Aubert. En effet, l'objectif de cet amendement est de permettre, dans le cas d'une intervention des sapeurs-pompiers à la suite d'une carence ambulancière, de requalifier a posteriori cette intervention dès lors qu'elle ne correspondait pas à la demande initiale. Dans le cas contraire, si l'intervention n'était pas urgente alors qu'elle avait été signalée comme telle, la responsabilité du SDIS pourrait être engagée. Il convient donc de corriger cette faille.
Selon le rapporteur, la requalification a posteriori fonctionne déjà dans de nombreux départements grâce à des ententes. Mais dans les départements où l'on ne s'entend pas, cela se traduit malheureusement par des transferts de charges opérationnelles et des charges financières supplémentaires, qui ne sont pas compensées et qui pèsent donc lourdement sur le budget des SDIS. Il y a là un problème à régler.
Le problème de la requalification a posteriori tient aussi à la définition positive de la carence. Comme je vous le disais, il semble en effet difficile, avec cette définition, de constater trois heures plus tard qu'une ambulance privée n'était pas disponible. Pour ce qui est, en revanche, des difficultés qu'évoquait M. Aubert dans les cas où le SAMU considère qu'il y a carence et le SDIS que ce n'est pas le cas – ou l'inverse –, le fait qu'il existe une définition de la carence permettra de mettre tout le monde d'accord. Si en effet il n'y avait pas d'ambulances privées disponibles, nul ne saurait contester qu'il y a carence. On peut en outre faire le lien avec les plateformes communes : tous les opérateurs étant sur la même plateforme, ils ne pourront pas se mentir. Pour ce qui...
C'est M. Véran qui devrait venir parler de cette affaire au lieu de M. Darmanin, car le problème est celui du taux de remboursement, qui représente à peu près le tiers du prix de revient. Pour avoir été président du SDIS de mon département durant vingt-cinq ans, je sais que le ratio est environ d'un à trois. Ce n'est pas acceptable. Pour un SDIS comme celui de la Marne, cela représente près d'1 million d'euros par an.
...iori – à laquelle je suis du reste favorable. Dans le texte dont nous discutons, la carence ambulancière est définie par le 15, le SAMU, qui est donc juge et partie : voilà ce qui ne va pas. Nous avons eu avec le CHRU – centre hospitalier régional universitaire – de Reims un débat qui n'en finissait pas, et le rapport entre le nombre de carences ambulancières selon notre conception, celle du SDIS, et selon celle du SAMU est de l'ordre d'un à deux ou trois. Il est donc indispensable de voter ces amendements.
Nous sommes donc confrontés à des difficultés énormes et à des retards d'intervention du SDIS, qui est souvent averti trop tardivement parce que le SAMU cherche désespérément des ambulances disponibles et, lorsqu'il ne les trouve pas, engage le SDIS trois quarts d'heure plus tard.
Je vous laisse imaginer les difficultés rencontrées par les agents du SDIS lorsqu'ils arrivent dans de telles conditions sur les lieux de l'accident ou de l'intervention. Dire qu'on va faire confiance au système ambulancier soulève d'énormes difficultés dans certains départements. Il est en effet plus rentable pour les ambulanciers de faire des transports pour des chimiothérapies et autres soins, qui donnent lieu à règlement et auxquels ils consacrent quasiment tout leu...
Cette proposition de loi tend à mettre en valeur l'excellent travail des pompiers et des SDIS, mais ce n'est pas une raison pour les opposer aux ambulanciers privés, qui font un travail remarquable, y compris pour ce qui concerne les urgences. Dans la Creuse, par exemple, ils assurent l'intégralité des transports de jonction avec le SAMU, car on se trouve parfois à une heure et demie de la voiture de SMUR la plus proche. Heureusement donc qu'il y a des ambulanciers qui ne dorment pas la n...
Les modèles ne s'opposent pas : ils se complètent. Enfin, monsieur de Courson, un transport est payé 90 euros, alors qu'une carence ambulancière est payée 115 euros aux SDIS.
…et nous rencontrons parfois d'énormes difficultés pour que les ambulanciers consentent à mobiliser des chauffeurs et des véhicules des heures durant pour assurer ces gardes, ce qui n'est pas le cas dans d'autres situations. Nous voulions précisément, en déposant ces amendements, susciter ce débat sur l'insertion des SDIS dans ce dispositif de couverture. Il n'y a là aucune volonté polémique : ne laissons pas cette idée s'installer !