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...e places, mais de garantir que chacun puisse bénéficier des conditions de la réussite. Alors que le nombre d'étudiants en France a atteint 2,6 millions en 2016-2017 tous établissements confondus et qu'il progressera encore de 28 000 selon les prévisions du Gouvernement, la question d'une augmentation des crédits s'imposera, notamment pour accompagner la vie quotidienne des étudiants. Orientation, accompagnement des étudiants et conditions d'études sont autant de points centraux de la réussite. Laisser les étudiants sur le bord de la route, c'est être sûr qu'ils n'auront jamais la chance de prouver de quoi ils sont capables. Enfin, à l'instar d'un collègue qui vient de s'exprimer, je tiens à appeler l'attention sur la nécessité de préserver et de renforcer, sur nos territoires, les sites universitaires ...
...ibre instauré par le Gouvernement, qui donnera naissance à un premier cycle ouvert à tous les bacheliers et adapté aux besoins de chacun, au terme d'une procédure d'inscription dans laquelle l'humain et la justice auront retrouvé leur place. Les dispositions prévues à l'article 1er constituent l'essence même de la réforme : premier cycle ouvert à tous les titulaires du baccalauréat, dispositif d'accompagnement pédagogique et parcours de formation personnalisés, nouvelle procédure nationale de préinscription, modalités d'inscription des étudiants en situation normale et lorsque les filières sont en tension. L'examen en commission a permis d'enrichir le texte : par exemple, sur proposition du rapporteur, l'état de santé ou le handicap de l'étudiant sera pris en compte, et un bilan annuel de Parcoursup a...
Merci, cher collègue. Il ne devrait pas y avoir de laissés-pour-compte issus d'une forme de sélection-sanction au moment de l'obtention du baccalauréat. La réforme devrait donc s'inscrire dans une stratégie globale d'encadrement pour que les élèves puissent tous avoir la chance de réussir. Le modèle français doit promouvoir une égalité des chances, dès le plus jeune âge, à l'aide d'un meilleur accompagnement des élèves. L'université doit être le lieu de tous les possibles. Les inégalités doivent être estompées. L'épanouissement social doit être garanti. Chacun doit pouvoir s'élever dans la sphère sociale. J'appelle particulièrement votre attention sur la situation des jeunes de 18 à 25 ans, qui est la plus précaire. Je souhaite que des mesures plus fortes soient proposées afin de donner de l'espoir ...
...ssements considérables, mais l'enseignement supérieur en vaut la chandelle, si j'ose dire. Au-delà du débat sur la sélection à l'entrée, l'enjeu essentiel est le niveau des étudiants. Les cours de première année sont souvent une épreuve pénible pour les professeurs – ils le savent tous – , dans la mesure où toute une partie de l'auditoire n'a pas le niveau requis. Nous apprécions le dispositif d'accompagnement pédagogique, d'enseignement complémentaire et d'aménagement des rythmes qui nous est proposé, mais nous espérons surtout que les universités auront les moyens de mettre en oeuvre ces mesures indispensables. Nous connaissons d'expérience la qualité et l'engagement du personnel – j'adresse un amical salut à mes collègues de l'université de Corse.
...'élève aura connaissance des « caractéristiques de chaque formation ». Nous sommes loin de prérequis pédagogiques clairs, transparents, qui permettraient aux étudiants de s'orienter et aux universités d'effectuer une sélection objective. En fait, rien ne change pour les filières qui ne sont pas en tension, mis à part la création pour les lycéens qui candidatent dans une filière non sélective d'un accompagnement spécifique obligatoire. Mais avec quels moyens, quels cours et quels locaux ? Pour les filières en surnombre, dans lesquelles avait été mis en place le tirage au sort, si malgré les places supplémentaires créées en 2018 ou les dispositifs de voeux thématiques groupés, la demande est supérieure à l'offre, les candidats seront retenus sur la base de la meilleure adéquation entre le projet de forma...
Pour tous les jeunes qui aujourd'hui n'ont pas les moyens d'évoluer dans le supérieur parce qu'ils ne reçoivent pas l'accompagnement nécessaire, alors que d'autres jeunes jouissent, eux, d'un capital familial, culturel, financier, social qui leur donne les moyens d'avancer et de réussir. Il faut rendre cette réussite accessible à tous : c'est ce que permet l'article 1er. C'est pourquoi nous refusons sa suppression.
...au principe de non-sélection à l'université. Je répéterai moi aussi cette phrase que nous avons été plusieurs à citer ce soir, « Tout candidat est libre de s'inscrire dans l'établissement de son choix », principe que l'article 1er du projet de loi supprime, avec celui du baccalauréat comme premier grade universitaire, pour lui préférer une sélection allant crescendo, sous couvert de dispositifs d'accompagnement à la réussite. C'est désormais le principe de la capacité d'accueil limitée qui est affirmé pour les formations de premier cycle.
Avis défavorable. Comme je l'ai dit il y a un instant, cet amendement aurait pour effet de généraliser la sélection à l'ensemble des filières de l'enseignement supérieur. Ce n'est pas notre souhait : le sens de cette réforme n'est pas d'instaurer une sélection généralisée, mais de permettre la réussite des étudiants, en leur donnant un accompagnement sur mesure.
Cet amendement vise à compléter la seconde phrase de l'alinéa 4 de cet article 1er en précisant que les dispositifs d'accompagnement pédagogique et les parcours de formation personnalisés sont « propres aux exigences des formations proposées ». Ils dépendent en effet à la fois du profil des étudiants et de la diversité des publics mais aussi des exigences des formations proposées. Il est nécessaire qu'il y ait adéquation entre les étudiants et les formations qui leur sont proposées.
Madame Genevard, j'entends la logique de votre amendement, mais cela me semble être le principe même de la personnalisation de l'accompagnement : il faut beaucoup s'attacher à l'étudiant lui-même, c'est-à-dire à ses capacités, ainsi qu'à son bagage à son arrivée dans l'université. Si la personnalisation répond donc, à l'évidence, aux exigences de la formation proposée, il faut également qu'elle dépende de la personnalité de l'étudiant, afin de lui permettre de réussir dans l'enseignement supérieur. L'avis de la commission est défavorabl...
Tout le monde est d'accord sur cette procédure d'accompagnement qui est effectivement essentielle à la réussite pédagogique. Nous nous posons cependant des questions, car le dispositif est un véritable casse-tête. Il suppose en effet que le responsable pédagogique de chaque filière connaisse chaque étudiant individuellement.
S'agissant de l'accompagnement des étudiants, notamment en première année, un sujet n'est jamais abordé : celui de la semestrialisation. Il se trouve que j'ai enseigné, il y a quelques années, à des étudiants pendant une année entière. Sur une année, nous avions la possibilité d'accompagner les étudiants – en l'occurrence, des étudiants en droit – et de leur faire faire des progrès. Ils n'étaient pas au niveau à la fin du pre...
Cet amendement a pour objectif d'inscrire le dispositif d'information et d'orientation mis en place pour les candidats lors de la pré-inscription sur Parcoursup dans un parcours global d'accompagnement des lycéens et étudiants de premier cycle. La formulation actuelle ne garantit pas la mise en place d'un continuum à même de garantir la cohérence des messages délivrés. Cet amendement fait suite au constat dressé par le médiateur de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur dans son rapport pour l'année 2016, qui insiste sur la discordance entre les messages délivrés au moment de l'i...
...'impact qui accompagne le projet de loi, pour le compte rendu de nos débats : « Au-delà des taux de passage, des taux de réussite à l'examen ou au diplôme, des taux d'insertion professionnelle ou de poursuite d'études, les établissements recruteurs devront présenter les objectifs de la formation et ses spécificités, l'organisation de l'enseignement et la structuration du cursus, les dispositifs d'accompagnement pédagogique proposés et les parcours et passerelles offerts, ainsi que les attendus de la formation. » Cette liste me paraît suffisamment exhaustive. Le Gouvernement, qui est à l'origine de cette étude, y fera je pense référence dans les textes réglementaires qu'il sera amené à prendre. Il ne me semble donc pas nécessaire de rigidifier dans la loi une procédure qui doit malgré tout rester souple...
Madame Le Grip, la précision que vous proposez d'insérer n'a pas à figurer dans la loi, car il s'agit du cycle supérieur. Tout le travail sur l'orientation, particulièrement les exigences pédagogiques attendues dans le supérieur, sera effectué dès le lycée. L'accompagnement personnalisé, déjà mis en place, sera approfondi pour préparer les futurs étudiants à suivre leurs études dans le supérieur. À l'heure actuelle, ils ne sont en effet pas préparés à suivre des cours en amphithéâtre et à prendre des notes. Les exigences pédagogiques ne doivent pas apparaître dans cette loi, mais devront être rappelées dans les circulaires pour le secondaire. Monsieur Bernalicis, m...
Cet amendement propose que la plate-forme informe chaque candidat, non seulement des caractéristiques de chaque formation, mais également des types de dispositifs d'accompagnement et d'individualisation offerts par les établissements : référent pour les stages, tutorats, cours en effectif réduit, cours de remise à niveau, enseignements méthodologiques, dispositifs d'écoute et d'information ou encore allongement de la durée du cursus… Toutes ces informations contribuent incontestablement au choix d'une filière et d'un établissement par les élèves, qu'ils soient ou non en di...
On est toujours dans le même débat. J'ai cité tout à l'heure la phrase de l'étude d'impact de ce texte qui précise que les dispositifs d'accompagnement pédagogique feront partie des informations données aux lycéens sur la plate-forme. Nous avons fixé un cadre qui exclut de dresser une liste dans la loi. Comme je l'ai opposé à l'opposition, je me dois de faire la même chose pour la majorité, afin de ne pas être accusé de partialité.
Si je refuse de participer à ce fameux module, je ne peux pas entrer à l'université. J'en viens à mon amendement : il vise, comme le propose le Gouvernement, à améliorer l'accompagnement et la réussite des étudiants – sauf que le choix de bénéficier ou non des dispositifs d'accompagnement pédagogique de formation ne conditionne pas l'entrée à l'université. Cela demeure un choix. Les jeunes pourront y être encouragés soit par leurs professeurs de lycée, soit par ceux de la formation qui les accueille, mais l'inscription de l'étudiant ne doit en aucun cas y être conditionnée. C'est...
... les enseignants, comme si l'objectif des présidents d'université était de récupérer le moins d'étudiants possible et de les voir échouer ! Voilà une vision bien pessimiste. L'objectif est bien de faire réussir les étudiants. Les bacheliers qui ne remplissent pas les attendus nécessaires pour réussir dans une filière peuvent donc s'y inscrire à condition d'accepter de s'engager dans un parcours d'accompagnement pédagogique à cette fin. L'objectif est de réussir : vous ne pouvez pas être contre !
Il vise à compléter non pas l'alinéa 5 du texte, comme c'est indiqué, mais l'alinéa 6, car le paragraphe du texte initial a été séparé en deux alinéas distincts. Je propose de ménager une place particulière à la maîtrise de la langue française au sein des dispositifs d'accompagnement pédagogique. En effet, tous les présidents d'université donnent l'alerte à propos d'une déperdition grandissante et très préoccupante de la maîtrise de la langue française. Or il n'existe aucune formation dans laquelle la maîtrise de la langue française ne soit importante, tant littéraire que scientifique. À l'appui de ma démonstration, je citerai un exemple démontrant ce qui pose problème dans ...