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D'après vous, le levier est la pédagogie et il faut une volonté politique pour remettre des programmes adaptés dans les écoles. Nous sommes en train de discuter du projet de loi sur l'agriculture et l'alimentation. Ne pensez-vous pas que nous devrions en profiter pour adopter des mesures fortes afin d'inciter à l'utilisation de produits bio et locaux dans les cantines ? Ne devrions-nous pas prendre des mesures contraignantes à l'égard des industriels qui vendent des produits qui ne sont pas sains et sur lesquels nous n'avons pas assez d'informations ?
À l'approche des élections européennes, je renouvelle ma demande : compte tenu du nombre de textes qui influent sur l'alimentation, vous feriez un excellent député européen, quels que soient les combats que vous menez par ailleurs sur ce sujet. Le monde politique a besoin de gens qui transcendent les courants. J'espère qu'un jour vous viendrez nous rejoindre tous, quels que soient nos partis, pour mener ce combat commun. Avec les États généraux de l'alimentation et le deuxième pilier de la politique agricole commune, qui in...
Élue de la Haute-Saône, je me délecte toujours de vos interventions. Celle d'aujourd'hui est une belle preuve d'amour pour l'alimentation.
La « malbouffe », l'Humanité en crève. Je fais partie des colibris qui agissent au quotidien contre cette « malbouffe » ou, plutôt, car il faut rester positif, pour une alimentation saine. Hier matin, j'étais à l'école Ferrandi. On y prépare en ce moment le concours du Bocuse d'Or. Mon ami, le chef Romuald Fassenet, est coach officiel des membres de l'Équipe de France et nous étions fiers de leur parler ensemble de gaudes, de vin jaune, de comté. Quand je vois les conditions dans lesquelles ils travaillent par rapport à celles dont bénéficient d'autres équipes européennes, ...
Madame la présidente, monsieur le ministre de l'agriculture et de l'alimentation, monsieur le président de la commission des affaires économiques, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, je pense aux États généraux de l'alimentation. Il me revient en mémoire le moment où le rideau s'est levé, avec, côté cour, la grande distribution et l'industrie agroalimentaire, et, côté jardin, les agriculteurs, des associations et des consommateurs. En haut du décor brillait une éto...
Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission des affaires économiques, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, nous voici réunis afin d'examiner en séance publique le projet de loi pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable, qui est le résultat d'un travail que nous avons engagé de manière collective, afin de porter les réformes nécessaires au secteur agricole. Il y a presque un an, en juin dernier, le Président de la République annonçait la mise en place d'une grande consultation inédite : les États généraux de l'alimentation. Pour la première fois, en effet, et durant plusieurs mois, la parole a ...
En ce sens, nous prenons ce sujet à coeur. Les scandales alimentaires de ces dernières années ont fait douter les citoyens de la qualité de leur alimentation, et donc de leur agriculture. Il s'agit pour nous, chers collègues, de leur redonner confiance, en remettant au centre des préoccupations à la fois l'urgence sanitaire et l'urgence environnementale. N'oublions pas que le savoir-faire des paysans français est envié à travers le monde, que la richesse de nos territoires et la qualité de nos produits font la réputation de notre pays. C'est là un vér...
...mettre l'irréparable. Oui, en France, aujourd'hui, en 2018, la mortalité par suicide est de 20 à 30 % supérieure chez les agriculteurs que dans le reste de la population. Même lorsque l'agriculture française se porte bien, on ne peut pas en dire autant des agriculteurs. Il y avait donc urgence à agir, et à agir vite, car nous avons perdu trop de temps. Depuis le lancement des États généraux de l'alimentation, à la mi-octobre 2017, sept mois se sont écoulés ; sept mois de travaux, de réflexions, de négociations, qui ont abouti au projet de loi dont nous débattons aujourd'hui. Vu le nombre d'occasions manquées ces derniers mois – le rejet d'une proposition de loi du groupe Les Républicains sur le sujet au prétexte que les états généraux répondraient à cette problématique, …
...on, annoncée au début du mois, de 5 % des crédits de la PAC, la politique agricole commune. Sur cette question, la France reste étonnamment muette. On ne peut pas, d'un côté, dire que l'on soutient les agriculteurs et, de l'autre, accepter une diminution des aides ! Il faut protéger nos agriculteurs, leur assurer des revenus décents. Il n'est pas logique de mettre en place des États généraux de l'alimentation sur le territoire national et, en parallèle, baisser les bras sur le plan européen.
...e ministre, le texte que vous défendez devant nous est le premier acte législatif du Gouvernement sur les sujets agricoles. C'est dire s'il constitue un moment fondateur de votre gouvernance. C'est aussi une épreuve pour mesurer le degré de cohésion de la majorité. Il y a quelques mois, je m'étais permis, modestement, de conseiller à Roland Lescure de jouer à fond la carte des États généraux de l'alimentation afin de permettre à la nouvelle majorité de se forger une doctrine sur ces sujets compliqués, sensibles, multiformes. Vous savez, rien n'est moins pénible, lorsqu'on est dans l'opposition, que d'assister, impuissant, aux divisions du groupe majoritaire – vous savez de quoi je parle, monsieur Travert !
Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur, madame la rapporteure pour avis de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire, mes chers collègues, voici donc venu le moment de discuter de votre projet de loi pour l'agriculture et l'alimentation. Vous parlez d'une rupture ; en fait, c'est toujours la même histoire. Le principal souci du Gouvernement est de permettre à l'agriculture industrielle et à l'industrie agroalimentaire de conforter leurs parts de marché.
Malgré vos belles déclarations, avec ce projet de loi, le monde agricole ne retrouvera pas sa vocation : produire une alimentation saine et suffisante pour assurer l'autonomie alimentaire du pays. C'est pourtant une urgence à l'heure où nous importons encore des produits agricoles faute d'une production nationale suffisante et en exportons d'autres, excédentaires. Pour préserver les revenus des quelques acteurs au sommet de cette pyramide ubuesque, vous faites semblant d'ignorer que le dumping mondial sur les valeurs environ...
Madame le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur, madame le rapporteur pour avis, chers collègues, les effets d'annonce étaient attrayants : une loi de sauvetage agricole allait enfin être débattue à l'Assemblée nationale. Nous allions enfin pouvoir discuter de notre modèle rural et agricole français. Les États généraux de l'alimentation ont eu lieu, les intentions ont été énumérées et le résultat est à présent débattu, pour le meilleur et – je le crains – pour le pire. Nos campagnes continuent de souffrir. L'agriculture, en particulier l'élevage, ne voit toujours pas la fin d'une crise gravissime. La grande distribution et les géants de l'agroalimentaire continuent d'imposer leur loi, celle du profit aveugle, de la guerre des p...
...agriculteurs. Telle est la communauté d'intérêts dont j'aurais pu parler longuement à cette tribune, afin d'évoquer ma vision de ce que doit être la révolution de l'agroécologie productive pour donner un coup d'arrêt à la dégradation des revenus, assurer l'avenir de l'élevage ainsi que de l'agriculture dans les territoires ruraux et répondre à l'exigence irréversible des citoyens qui veulent une alimentation de qualité, produite chez nous, sans pesticides ni additifs et respectueuse de la biodiversité. Mais ce débat prendra une autre tournure. En raison du recours à la procédure du temps législatif programmé, de nombreux amendements seront appelés et soumis au vote sans être présentés ni débattus, et sans que les uns et les autres ne s'écoutent ni ne cherchent à se convaincre mutuellement. C'est un ...
Il est d'usage que le Gouvernement réponde à la discussion générale. Je comprends, monsieur le ministre, que vous ne l'ayez pas fait à l'instant ; j'imagine que vous le ferez tout à l'heure et je m'en réjouis d'avance. Il y a pire que les textes médiocres : il y a les textes qui déçoivent. C'est, je le crains, le cas de celui-ci. Les États généraux de l'alimentation ont, c'est vrai, suscité un certain espoir ; mais on risque de passer de l'espérance au doute, à la déception, puis à l'inquiétude, et j'ai peur qu'à la fin de nos débats, le monde agricole – qui attendait autre chose – ne cède à la colère.
Monsieur le ministre, je vous remercie de convoquer en séance publique les États généraux de l'alimentation qui, de l'avis de tous, furent une réussite associant tous les acteurs dans un bel état d'esprit. C'est cet état d'esprit qui doit présider à nos débats, car les États généraux ont suscité des espoirs de la terre à l'assiette – une expression que n'aurait pas reniée Olivier de Serres, illustre ardéchois, père de l'agronomie, dont nous célébrerons en 2019 le quatre centième anniversaire de la disp...
L'article 1er est censé contenir des dispositions tendant à l'amélioration de l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire. Depuis des mois, voire des années, nos agriculteurs attendent une amélioration de leur situation. Les États généraux de l'alimentation ont suscité chez eux un réel espoir. Mais quelle déception à la lecture de ce projet de loi ! Certes, il comporte de bonnes intentions et des objectifs louables, mais rien de concret pour les rassurer : des indicateurs affaiblis, un médiateur sans pouvoir, un rapport de forces qui risque fort de perdurer à leur détriment. Ce texte doit être amélioré par l'adoption de nos amendements dès ce premi...
...ant pour notre pays, pour nos concitoyens, et, bien sûr, pour nos agriculteurs. L'agriculture occupe non seulement une place importante dans notre patrimoine culturel, mais elle est également un secteur stratégique pour notre économie, nationale mais aussi locale – je le mesure chaque jour dans mon département de la Mayenne. La France peut compter sur une agriculture d'excellence qui produit une alimentation de qualité. Pourtant, celle-ci est en crise, car de trop nombreux agriculteurs, faute de revenus suffisants, souffrent humainement, socialement et économiquement. Leurs revenus baissent d'année en année et, aujourd'hui, 30 % d'entre eux perçoivent un revenu de 354 euros par mois. Notre responsabilité est donc de tout mettre en oeuvre pour inverser la tendance et redonner de la valeur au travail ...
Ce projet de loi a créé des espoirs tant son titre est évocateur : « pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable » – quel beau programme ! Mais ce texte est-il à la hauteur des attentes des agriculteurs qui veulent du concret et des changements tangibles ? On n'y trouve rien sur la simplification administrative, le coût du travail, les normes, le soutien à l'export, la fiscalité, la transmission – autant de sujets pourtant essentiels. Notre responsabilité, sur tous les bancs, est forte. É...
Comme cela a été largement rappelé, les débats et les conclusions des États généraux de l'alimentation ont fait naître des espoirs chez les agriculteurs, et il est exact que nous ne pouvons que nous féliciter de la bonne tenue des débats en commission. Malheureusement, le projet de loi dont nous allons débattre tout au long de cette semaine ne va pas dans le bon sens, car il ne sécurisera en rien le revenu des agriculteurs. Il nous semble manquer de beaucoup le but recherché : construire le prix e...