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...ais quand Trump décide de retirer ses troupes en Syrie, je vous signale que nous l'apprenons par un tweet ; et il faut voir quel tweet : « J'espère qu'ils se débrouilleront tous. Nous sommes à 11 000 kilomètres », un niveau de provocation rarement égalé. Le président américain devient même une menace pour la paix dans le monde ; il faut en prendre tout à fait conscience. Non seulement il y a cet allié américain menaçant, mais nous avons un autre allié qui s'appelle la Turquie, qui lui aussi, par rapport à un enjeu planétaire majeur qu'est la lutte contre le djihadisme, ne nous apparaît pas tout à fait comme un allié intéressant. Je le dis de façon mesurée, mais quand la Turquie pourchasse nos alliés kurdes qui ont combattu sur le terrain contre Daech et qu'elle demande à l'OTAN de classer le p...
Une question simple, mais à multiples tiroirs : au point où nous en sommes, que pouvons-nous faire avec l'allié turc ? Je pense que nous avons raté une occasion historique au moment de l'extinction de l'Union de l'Europe occidentale ; cela a été dit par le général Bentégeat. Nous avons aussi manqué la possibilité d'associer plus étroitement la Turquie à l'UE. Aujourd'hui, nous avons un partenaire, un allié, au sein de l'Alliance qui est turbulent, avec des conséquences à Chypre, des conséquences évidemment...
...jourd'hui, nous devons nous interroger sur l'OTAN après avoir été si silencieux pendant de longues années, notamment par rapport à la Turquie. Je sais que mes collègues de la commission des Affaires étrangères sont peut-être lassés de mes multiples interventions sur la Turquie, mais Monsieur Bentégeat, vous venez de le dire, comment, aujourd'hui, pouvons-nous considérer que ce pays porte le nom d'allié ? Un pays qui n'est pas en phase avec sa mémoire et qui est même dans le négationnisme. Un pays qui occupe un État de l'Union européenne, je parle de Chypre et d'ailleurs, tout le monde – je vais être triviale – s'en fichait de Chypre ou avait totalement oublié que Chypre était occupée par la Turquie, dans des conditions en plus particulièrement dures sur le plan des droits humains et des droits ...
...et la dissolution du Pacte de Varsovie cette même année, les grands équilibres géostratégiques du monde ont considérablement changé. L'OTAN a accru le nombre de ses membres en intégrant des pays de l'Europe de l'Est et a opéré en dehors de son périmètre géographique d'origine avec toujours cette invariable dépendance des membres du traité vis-à-vis des forces et des technologies militaires de nos alliés américains. En outre, il apparaît que les États-Unis d'Amérique ont revu leurs priorités géostratégiques en concentrant désormais leur attention sur le Moyen-Orient et sur l'aire Asie-Pacifique, tout en plaidant pour une augmentation des crédits militaires de leurs partenaires européens. Plusieurs de mes collègues ont fait référence à la formule du Président de la République : « mort cérébrale ...
Je ne suis pas du tout d'accord avec votre analyse par rapport à l'article 4 et le parallèle que vous faites entre ce qu'est la politique de la France de manière globale et générale et ce qui s'est passé en Turquie. La différence avec ce qui s'est passé par rapport à la Turquie et à la Syrie, c'est que les alliés soutenaient les Kurdes. Nous sommes dans une situation très différente ; quand la France intervient, elle l'a fait au début dans le cadre d'accords de défense avec des pays africains ou un certain nombre de choses. Faire un parallèle par rapport à cela ne me semble pas approprié. D'un côté, comme nous l'avons dit, les alliés ont soutenu les Kurdes de tout temps et nous dénonçons le fait que les ...
...n de la défense nationale et des forces armées, mes chers collègues, je veux d'abord saluer le courage et le professionnalisme de nos armées qui ont conduit avec succès notre opération en Syrie. Elle a permis de détruire des installations clandestines de production et de stockage d'armes chimiques. Elle a été conduite, avec mesure et responsabilité, par les états-majors, en coordination avec nos alliés américains et britanniques. Menée depuis plusieurs bases situées en métropole, et depuis nos bâtiments déployés en Méditerranée, elle constitue une nouvelle preuve des prouesses dont nos aviateurs et nos marins sont capables. La France est reconnaissante envers ces derniers, comme elle l'est à l'égard de tous ceux qui s'engagent, sur notre territoire et bien au-delà de nos frontières, pour la sé...
Quelques-uns, enfin, jugent l'intervention insuffisante, alors qu'ils avaient, par le passé, échoué à en conduire une semblable – en raison, certes, de la défaillance de certains de nos alliés. Mes chers collègues, chacun se souvient de l'émotion qu'a déclenchée, en France comme dans le monde, la photographie du corps sans vie du petit Aylan échoué sur un rivage de Turquie.
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, madame la ministre, messieurs les secrétaires d'État, mes chers collègues, d'abord les faits : la France et ses alliés ont rassemblé les preuves confirmant l'utilisation par le régime syrien d'armes chimiques à Douma, le 7 avril dernier. En conséquence, la France a décidé de conduire, avec le Royaume-Uni et les États-Unis, une opération militaire visant à détruire plusieurs sites directement liés au programme d'armes chimiques du régime de Damas. C'est dans ces conditions que les forces françaises ont été engagé...
... texte, qui fut adopté à l'unanimité, a la vertu d'être clair. Tout cela nous faisait obligation d'agir. Le régime syrien le savait et il s'est exposé en conscience à une réaction de la communauté internationale. C'est le lot de cette dernière que d'être régulièrement testée par ceux qui entendent se soustraire aux règles communes que nous nous sommes fixées. Certains ont accusé la France et ses alliés d'être intervenus avant même qu'une enquête indépendante ne soit conduite sur place pour confirmer la réalité et, le cas échéant, la provenance des attaques, mais c'est oublier que la Russie s'est opposée en 2017 au renouvellement du mécanisme d'enquête conjoint de l'ONU et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, ainsi que, mardi dernier, au projet de résolution, proposé par l...
Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, madame la ministre, messieurs les secrétaires d'État, mes chers collègues, dans la nuit de vendredi à samedi, la France a pris ses responsabilités en participant en Syrie, aux côtés de ses alliés américains et britanniques, à une intervention contre l'arsenal chimique du régime criminel de Bachar el-Assad. Je tenais tout d'abord à vous remercier, monsieur le Premier ministre, d'avoir respecté la représentation nationale en tenant le Parlement informé tout au long de cette séquence, notamment en nous réunissant hier à Matignon et en organisant, avec le président de l'Assemblée nationale,...
ce qui montre le large soutien de la communauté internationale à cette opération menée conjointement avec nos alliés membres permanents de ce conseil.
...rmettra une paix durable et la reconstruction pacifique du pays. Mais pour cela, il convient d'abord de vaincre définitivement Daech, dont l'émergence a été un élément perturbateur supplémentaire de la situation en Syrie. La victoire contre Daech doit rester la priorité numéro un de la France au Levant. Je tiens d'ailleurs à alerter la représentation nationale sur la situation humanitaire de nos alliés kurdes, qu'il est primordial de soutenir.
Or, samedi dernier, la France et ses alliés ont créé une brèche. Certes, c'est au nom du respect de la résolution 2118 des Nations unies, qui vise à protéger la population civile syrienne des attaques chimiques, donc du respect des droits humains, que le Président de la République a fait intervenir l'armée française en Syrie.
...i – j'insiste sur ce point – sans ses partenaires de l'Union européenne. Aussi, permettez-moi de vous interroger : avez-vous, ou non, sollicité nos partenaires de l'Union européenne pour participer aux frappes sur les usines d'armes chimiques en Syrie ? Si la réponse est positive, confirmez-vous que tous les pays que vous avez contactés ont refusé de participer à l'opération que la France et ses alliés ont menée ? Si la réponse est négative, pourquoi avez-vous estimé préférable de ne pas associer nos partenaires européens, alors même que le Président de la République, lors de son discours de la Sorbonne, appelait à « une doctrine commune pour agir » et, plus encore, à « une culture stratégique commune » ?
Je vous le dis avec regret, car je préférerais ne pas avoir à vous le dire compte tenu de l'idée que je me fais de ma patrie, nous sommes intervenus sans aucun allié de l'Union européenne, ce qui montre assez quelle fumisterie est l'idée d'une défense et d'une armée communes.
Qui est l'ennemi ? La question a été posée tout à l'heure. La ministre des armées nous a expliqué, dans cet hémicycle, que nos ennemis étaient ceux qui n'étaient pas nos alliés. Ces conceptions viriles et brutales des relations internationales ne provoquent que divisions et stigmatisations au sein de la communauté internationale. Qui peut encore dire aujourd'hui que les guerres irakienne et libyenne provoquées par le soi-disant monde libre ont offert la démocratie et la liberté à ces peuples ? Ainsi, riposter aux crimes du régime syrien par la seule voie militaire, sa...
...013, de démanteler son arsenal chimique. Malheureusement, en raison de l'opposition de la Russie au Conseil de sécurité, une réponse concertée et forte de la communauté internationale face à l'utilisation d'armes chimiques était impossible. La planification des opérations de la coalition a pris en compte le risque d'escalade militaire, en évitant de viser des objectifs pouvant abriter des forces alliées du régime. L'absence de victimes collatérales civiles est une autre preuve de la proportionnalité et de la justesse des frappes. Au nom de la commission de la défense nationale et des forces armées de l'Assemblée nationale, je tiens à saluer la place centrale occupée par les forces armées françaises dans ce dispositif. Dans le cadre de cette opération, la marine nationale a déployé trois fréga...
... autoritaire qui s'est construite sur le génocide des Arméniens ainsi que sur les cadavres des Assyro-Chaldéens et des Grecs, et qui, après avoir éliminé toute présence chrétienne ou presque sur son territoire, s'en est prise aux Kurdes, aux Alévis et aux forces démocratiques, sans même parler de l'occupation de Chypre ? Pas facile en effet de gérer, au sein de l'OTAN et de l'Union européenne, un allié aussi encombrant ! Monsieur le ministre, le silence des institutions européennes est pesant, ce qui n'est pas étonnant quand on sait que l'Union européenne verse des milliards d'euros à la Turquie en raison de son chantage aux réfugiés et qu'elle a engagé des négociations d'adhésion de la Turquie contre l'avis des peuples !
...ation du maximum d'armes nucléaires. Il est utopique de considérer que les États détenteurs de l'arme nucléaire sont prêts à s'engager, de leur propre initiative, dans un processus de destruction de leurs arsenaux. À la question de l'abandon unilatéral de notre armement nucléaire, notre réponse sera négative, car un tel abandon ne ferait qu'ébranler notre sûreté, celle de l'Europe et celle de nos alliés. Pour reprendre les propos de Mme la ministre des armées, « la dissuasion nucléaire est le socle de notre défense ». La France s'est engagée et s'engage toujours pleinement à limiter son arsenal. Comme cela a été rappelé, elle a signé le 24 septembre 1996 le traité d'interdiction complète des essais nucléaires. Nous sommes d'ailleurs les seuls à avoir démantelé nos centres d'expérimentation. No...
Ne rouvrons pas le débat sur ce thème car je n'arriverai pas à vous convaincre, tout comme vous n'arriverez pas à me convaincre. Nous sommes des alliés actifs à l'intérieur de l'OTAN et souhaitons fédérer les pays européens autour d'un pôle de sécurité et de défense européen. Le Président de la République a fait des propositions. Je comprends que vous soyez en désaccord et je respecte votre position, mais respectez la nôtre et, à tout le moins, l'avis défavorable que j'émets sur votre amendement.