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Certains sont flattés de pouvoir être le bagage accompagné de l'hyperpuissance étasunienne. Les propos tenus en commission par la rapporteure de la commission des Affaires étrangères sont édifiants : elle avoue avoir écrit son rapport en se mettant « à la place de nos alliés ». Il eût mieux valu représenter la nation que penser à défendre les intérêts de nos amis. Je crois que leurs députés le font très bien. Le corollaire de cette disposition d'esprit à l'égard de l'OTAN, c'est bien entendu la promotion zélée de cette chimère qu'est l'Europe de la défense – une chimère, puisqu'une politique de défense doit être le fait d'un peuple souverain, doté d'institutions dé...
...bles. Alors qu'il faut travailler à améliorer les capacités de résilience de notre pays face aux nouvelles menaces, cette LPM reste obstinément tournée vers les opérations extérieures. Sans vous être jamais interrogés sur les bénéfices réellement tirés de la très suspecte intervention en Libye, des interventions au Sahel – ou même en Syrie où, pour finir, nous sommes en train de laisser périr nos alliés les plus fidèles, les Kurdes – , sans vous être jamais interrogés sur les effets stratégiques de ces interventions, et bien que la revue stratégique souligne que le taux d'engagement de ces dernières années a été exceptionnel, vous nous soumettez une LPM postulant que cet engagement demeurera le même au cours des prochaines années. Eh bien, nous affirmons, nous, qu'il faut un moratoire sur les ...
Nous continuons de vendre des armes à l'Iran et à l'Arabie saoudite, des alliés sur lesquels nous savons pouvoir compter, et qui nous ont valu tant de satisfactions dans les dernières années.
Nous faisons toujours partie du commandement intégré de l'OTAN au sein duquel – c'est désormais certain – nous comptons autant de rivaux que d'alliés. Si seulement la France, dotée d'un président tout neuf, inspiré, irrésistible, un président qui – il faut le reconnaître – marche sur l'eau, et à qui tout réussit, avait su retrouver la diplomatie qui fut, avec celle de nos voisins de l'autre côté de la Manche, la plus grande du monde, en renouant des amitiés qu'elle a perdues depuis longtemps parce que nous avons abandonné nos frères ! De mê...
Dans le cadre de mon avis rendu au nom de la commission des affaires étrangères, j'ai notamment étudié la situation de pays alliés qui ne disposent pas de lois de programmation militaire. Évidemment, une loi de programmation militaire doit être pensée sur le long terme : il s'agit bien ici de stratégie, pas de tactique. La commission soutient entièrement cette projection à horizon 2025.
...oisit des F-35 au détriment de nos Rafale ? On pourra toujours faire de grands discours, se gargariser de grands mots, l'Europe de la défense, cela devrait d'abord être une préférence accordée au matériel issu de la technologie de nos industries européennes. On ne peut que constater qu'il n'en est rien. L'Europe de la défense est aujourd'hui une chimère. Que faire ? Se jeter dans les bras de nos alliés américains ? Accepter que nos fleurons industriels soient vendus à l'étranger ? Je ne le veux pas, et je crois que les Français ne le veulent pas non plus. Si je suis profondément attachée à une coopération entre les pays de notre vieux continent, j'ai la conviction que nous devons aujourd'hui nous donner les moyens d'assurer notre sécurité, donc notre indépendance. Je n'ai pas le sentiment que ...
Le présent projet de loi de programmation militaire consacre la remontée en puissance de nos armées et vise à porter l'effort national de défense à 2 % du produit intérieur brut en 2025. Par cette volonté politique, nous adressons un signal fort à nos alliés au sein de l'OTAN, ainsi qu'à nos partenaires européens. À ces derniers, nous proposons une perspective d'avenir, celle de développer une culture stratégique commune, de bâtir les capacités opérationnelles nécessaires à la protection de nos intérêts stratégiques au sud, à l'est et au nord de nos frontières : une initiative européenne d'intervention, partout et dès lors que la sécurité de nos nat...
...hir à la structure. Quand on lit le rapport annexé dans le détail, on constate qu'il y a des manques cruels. Aucun élément sur la politique américaine, qui est belliciste et s'affranchit du multilatéralisme. Les États-Unis sont aujourd'hui des fauteurs de guerre parce qu'ils ont besoin de leur puissance militaire pour rétablir leur suprématie mise en péril par la Chine. Rien non plus sur notre allié turc, dont la politique intérieure vis-à-vis des opposants se durcit – sans parler de sa politique extérieure : la Turquie a écrasé nos alliés kurdes à Afrin.
...rement des efforts fournis en faveur de la fonction de connaissance et d'anticipation, qui se voit attribuer des moyens importants. Essentielle à tous les stades de la décision militaire et politique, cette fonction stratégique offre à nos armées une juste appréciation du terrain et des situations. Cette capacité d'appréciation autonome est précieuse. Même si nous coopérons avec nos plus proches alliés, seules la collecte, l'analyse et l'exploitation autonomes des données seront à même de garantir la supériorité informationnelle puis opérationnelle sur tous les terrains. Avec une augmentation de 53 % des crédits alloués au renseignement et à la cyberdéfense par rapport à la période 2014-2019, le ministère des armées répond au fort besoin opérationnel exprimé dans ces deux domaines au vu des me...
...res militaires décidées par les États-Unis d'Amérique. Je ne sais si tous les collègues, bien que la connaissant, se rendent compte de la disproportion des moyens. Pour le budget de la défense des États-Unis d'Amérique, nous parlons de 620 milliards d'euros. Autrement dit, le budget des États-Unis représente à lui seul 50 % du total des dépenses militaires mondiales ; augmentée du budget de leurs alliés, cette part se monte à 80 %. À côté de quoi le budget de notre prétendu ennemi, c'est-à-dire la Russie, qui se trouve à notre Est, est de 50 milliards d'euros, soit moins de 10 % du total des dépenses militaires. Bref, il convient de remettre les choses d'aplomb : il n'y a aucune raison de continuer à participer à une alliance militaire contre un adversaire qui n'en est pas un. Je ne sais de qu...
...atériel des pays membres de l'OTAN, on le voit bien, une obligation d'interopérabilité avec le matériel américain. En cela, l'article 2 contourne un sujet majeur. L'indépendance et la pleine souveraineté de la France passent par la sortie de cet accord daté, né à l'époque de la Guerre froide, belliciste, et dont sont membres des pays comme la Turquie, qui mène une guerre insupportable contre nos alliés kurdes. Nous ne voulons pas être entraînés dans un conflit à cause de cette alliance, dont je répète qu'elle est datée. C'est pourquoi la pleine souveraineté de notre pays passe par une sortie de l'OTAN.
Avant de donner un avis défavorable à votre amendement, monsieur le président Chassaigne, je voulais vous apporter quelques précisions. L'OTAN n'est pas une chimère, ni une figure ésotérique. L'OTAN, ce sont vingt-neuf nations, vingt-neuf pays indépendants qui se sont alliés dans une alliance stratégique. C'est un élément clé de la sécurité européenne et de notre sécurité française. Pour assumer cette sécurité et aboutir à une prise de responsabilité croissante, ces vingt-neuf pays et vingt-deux pays européens…
Monsieur le président Mélenchon, je vais vous donner un bilan, récent, de l'OTAN. Depuis 2014, avec l'annexion de la Crimée et du Donbass par ceux que vous considérez comme nos alliés, les Russes, avec lesquels nous n'avons aucun dialogue structuré depuis cette période, la guerre a fait 10 000 morts dont plus de 2 000 civils. Un missile russe a abattu un avion de ligne, le vol MH17, transportant 290 civils, dont 90 femmes et enfants.
...gner : d'en être partie prenante, voire, étant minoritaire, de devoir néanmoins appliquer cette proportion que l'on aurait pu contester au sein de l'Organisation. Une question reste posée, à laquelle vous ne répondez pas. La Turquie appartient à l'OTAN. Comment se fait-il que nous acceptions d'y siéger au côté d'un pays capable de massacrer une partie d'un peuple qui, dans la guerre, a été notre allié contre notre ennemi ? Comment se fait-il qu'il n'y ait pas un mot de la France, au sein du commandement intégré de l'OTAN, pour dire que cela ne peut pas durer ainsi ? Pourquoi ce silence ? Pour l'instant, nous n'avons obtenu aucune réponse à cette question ; peut-être allez-vous nous en donner ce soir, madame la ministre.
Ce chiffre de 2 % s'explique très simplement : les États-Unis, qui font un effort considérable, ont des alliés qui ne les suivent pas. Les États-Unis souhaitent depuis longtemps voir leurs alliés mobiliser davantage de moyens et acheter de l'équipement, pour compléter l'effort qu'ils font eux-mêmes.
...la bonne somme, exactement comme l'avait anticipé le président Macron. Quelles qualités qu'a cet homme-là ! Franchement, pourquoi garder un Parlement alors que le Président seul a la vérité innée ? Pourtant Mme la rapporteure pour avis de la commission des affaires étrangères avait obtenu de spécifier, dans un amendement de sa commission, que ces 2 % représentaient un engagement vis-à-vis de nos alliés, que nous devions tenir. Nous regrettons que cet amendement ait disparu et que nous ne puissions pas en débattre en séance. En effet, ce niveau de 2 % est là pour permettre aux Américains de vendre le matériel américain à leurs alliés de l'OTAN, au nom de l'interopérabilité. D'ailleurs, nous verrons, lorsque les Allemands devront choisir, s'ils achètent le F-35 américain ou l'Eurofighter – puisq...
L'amendement no 24 ayant reçu un avis défavorable de M. le rapporteur en commission, nous avons déposé des amendements de repli, dont celui-ci. Nous espérons qu'il connaîtra un meilleur sort. Là encore, nous avons repris les termes mêmes de la Revue stratégique pour caractériser les agissements du régime turc. Alors que l'armée turque massacre nos alliés kurdes, nous pourrions au moins faire mention d'une certaine inquiétude !
Cet amendement est plus restrictif que les autres amendements en discussion commune. Au moment de nous fixer des objectifs, nous devons tenir compte de la situation de la Turquie, qui est théoriquement notre alliée dans le cadre de l'OTAN. Or les membres de l'OTAN sont censés défendre un certain nombre de principes, notamment démocratiques, que la Turquie ne défend plus depuis longtemps. De la même manière, les membres de l'OTAN sont censés s'entraider lorsqu'il s'agit de combattre un ennemi commun, par exemple Daech. Nous avons soutenu, équipé, armé nos alliés kurdes, et les États-Unis en ont fait de mêm...
...s avez fait par les amendements suivants. Je maintiens donc l'avis défavorable de la commission sur l'amendement no 24. L'amendement no 25 vise uniquement les États-Unis. Je vois bien ce que vous voulez dire par cet amendement. Toutefois, la France ne peut pas mettre sur le même pied les tensions que l'on perçoit du côté des deux grandes nations que sont la Chine et la Russie, et l'attitude d'un allié. On peut s'interroger sur cette attitude des États-Unis, mais ceux-ci restent un partenaire très actif aux niveaux opérationnel, interventionnel et capacitaire.