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Il prévoit, en cas de non-respect du TIG, une peine de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende. Voilà comment un travail non rémunéré se distingue d'un travail d'intérêt général : par les conséquences éventuelles du non-respect de la peine.
La peine ne sera pas prononcée en cabinet, d'accord, une audience sera organisée au tribunal pour enfants. Il n'en reste pas moins que cela établit une différence avec le travail non rémunéré. Ne venez pas me dire que notre amendement ne vise qu'une amélioration cosmétique : la mesure emporte des conséquences juridiques pour l'enfant. Respectez au moins la technique du droit et ne nous accusez pas de démagogie ! Nihiliste, si ça vous fait plaisir, mais pas démago !
... et l'argument qui la justifie sont tous deux inacceptables. On ne peut pas ainsi modifier le code pour assurer la gestion des flux – qu'il faut plutôt aborder lors de l'examen du budget de la justice. Les réformes, elles, doivent améliorer le fonctionnement de la justice des mineurs et garantir l'intérêt supérieur de l'enfant. Vous avez refusé de rétablir la collégialité, nous proposons donc un amendement de repli, qui vise à supprimer la possibilité de prononcer en chambre une peine de stage ou de travaux d'intérêt général. Comme mes collègues, je souligne que la non-exécution d'un stage ou d'un travail d'intérêt général constitue un nouveau délit et peut donc aboutir à une peine d'emprisonnement.
Il reste défavorable quant à la levée de l'excuse de minorité. Je vous renvoie à l'article L121-7, qui en définit déjà les conditions : votre amendement est satisfait.
Il est vrai que nous avons déjà eu ce débat en commission mais je veux souligner l'intérêt de cet amendement. Il vise à protéger plus spécifiquement nos forces de l'ordre. En ce sens, il aurait mérité davantage de considération, en ces temps d'attaques systématiques à leur encontre, qu'il s'agisse des policiers, des gendarmes et même des pompiers. Peut-être faut-il remettre les principes à plat, notamment à l'attention des mineurs, en réaffirmant qu'on ne s'attaque pas aux forces de l'ordre.
L'article L121-6 prévoit qu'un mineur peut être condamné à une peine d'amende allant jusqu'à 7 500 euros – 7 500 euros d'amende !
On ne parle pas de quelqu'un qui aurait mis 15 000 euros de côté en trafiquant des stupéfiants : dans ce cas, la somme est saisie et confisquée. L'amende vient en plus. Il ne s'agit pas de dire que vous vous êtes mis 15 000 euros dans la poche, qu'on vous en prélève donc 7 500 : ce ne serait pas logique car cela reviendrait à laisser un bénéfice à celui qui se débrouille bien, or tel n'est pas le but de la justice, comme chacun sait. Je ne comprends donc pas ce qui autorise à envisager des peines de 7 500 euros d'amende. Ce montant est tellement d...
Je regrette que la droite ou l'extrême droite n'ait pas déposé un amendement visant à hausser le plafond de l'amende à 20 000 euros. C'est dommage.
...est qu'un outil, laissons le magistrat adapter, regarder, ajuster au plus près… Et puis certains mineurs – certes, pas la majorité de l'espèce – ont des parents très riches, pour qui 15 000 euros, ce n'est pas grand-chose ! Mais qu'est-ce que c'est que cet argument, monsieur le ministre ? Vous me parlez de réalité, mais à quelle réalité faites-vous référence ? La réalité, elle sera plutôt dans l'amendement de repli suivant. Pour un enfant de famille riche, une peine d'amende, ça peut n'être pas grand-chose, il s'en fiche. Cela revient au débat que nous avons eu tout à l'heure sur la supposée vertu pédagogique de l'amende. Eh bien il n'y en a pas ! La mesure éducative, oui, elle en a une. Mais l'amende ? Non. Et 7 500 euros, c'est un autre monde : les gens que je croise dans ma circonscription ...
Vous n'étiez nullement obligés de voter pour l'amendement précédent comme un seul homme, mais vous pouvez peut-être entendre nos propositions de clarification… Comme nous ne sommes pas complètement sectaires, …
… nous espérons vous convaincre d'établir des critères. Ainsi, pour les seuls mineurs de plus de seize ans ayant une activité professionnelle ou effectuant un stage rémunéré, qui ne sont pas insolvables, l'amendement prévoit des niveaux d'amende inférieurs à ceux figurant actuellement à l'article L. 121-6. La rédaction que nous en proposons permet d'établir certains critères de distinction, afin justement de prêter attention à la réalité et à la gradation des situations qui arrivent devant la justice. On peut aussi, par principe, penser que la sanction financière n'a aucune valeur éducative pour ceux qui...
Notre vision de l'éducation ne repose pas sur les sanctions financières. Nous assumons pleinement l'amendement précédent, mais nous vous proposons néanmoins cet amendement de repli.
Avis défavorable. Il y a dans votre amendement un effet de bord qui n'est pas pertinent. Vous proposez de sanctionner plus durement les mineurs de plus de seize ans qui auraient une activité professionnelle. Cela ne me paraît pas judicieux : s'ils travaillent, c'est peut-être parce qu'ils en ont besoin, et il ne serait pas juste de les sanctionner plus durement que des mineurs suffisamment aisés pour que leurs parents les aident à poursui...
Tout à l'heure, notre collègue Bernalicis nous invitait à proposer des amendements pour fixer le montant maximum d'amende à 15 000 euros. Nous ne l'avons pas fait, mais en proposant de fixer ce montant en fonction de la faculté contributive du mineur, et de supprimer le plafond de 7 500 euros, vous allez bien au-delà et vous faites mieux que nous ! C'est aberrant.
Les amendes et les peines doivent s'appliquer à tous de la même manière ; sinon, à fait équivalent, on rétablit la peine de mort pour moi parce que je suis de droite, et on vous proposera à vous un séjour au soleil !
Le montant des sanctions doit être le même pour tous ; le juge apprécie, en fonction des revenus de chacun, de sa faculté contributive. Le but du magistrat, c'est finalement que l'amende soit payée.
Il faudrait savoir ce que vous nous reprochez, monsieur le ministre ! Ici, nous essayons de nous adapter à ce cadre contraint que nous contestons, en posant des garde-fous. Vous en appelez à la mesure : eh bien, 7 500 euros, c'est trop. L'un des critères que nous proposons, c'est que la peine d'amende ne doit pas excéder « le montant mensuel du salaire minimum de croissance pour les mineurs » – ce n'est pas 7 500 euros ! Nous proposons aussi un calcul en fonction des facultés contributives.
...s trop souples. Non ! Nous pensons que le montant de 7 500 euros est démesuré, et nous essayons de proposer des garde-fous. Nous ne sommes pas d'accord sur la sanction financière, c'est vrai. Nous lui préférons les mesures éducatives, qui ont un tout autre impact. Nous pourrons nous échanger des références de recherches menées sur ces sujets, notamment sur le caractère prétendument dissuasif des amendes.