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Monsieur Lachaud, les contrats de pension entre le propriétaire et le détenteur peuvent avoir des contenus très divers, qui sont déterminés entre eux en vertu du principe de la liberté contractuelle. Il faut conserver cette souplesse. Les deux parties d'un contrat doivent par définition s'entendre sur ses clauses, en l'espèce sur les conditions de prise en charge de l'animal. Avis défavorable.
...roue mobile et tournent en rond des heures durant ; ils n'ont pas de pause, ne sont que très peu nourris et rarement hydratés. Cette attraction est certes réglementée, mais cette pratique d'un autre temps ne procure que de la souffrance et de la tristesse à ces animaux doués d'une extrême sensibilité. De plus, elle n'a aucune portée éducative pour les enfants puisque, l'équidé étant transformé en animal-objet, ceux-ci ne réalisent pas que l'animal sur lequel ils sont assis se trouve en grande détresse. Conscients de la souffrance causée par une telle pratique, de multiples États, précurseurs, ont interdit les poneys de foire. C'est le cas de la Belgique, mais aussi de l'Autriche où le célèbre carrousel à chevaux vivants, installé en 1887, a été fermé par les autorités. Cette pratique des manèg...
...l et pour cet amendement qui représente une avancée sur cette question du manège à poneys, activité ludique indigne qui, si elle n'est pas florissante, existe toutefois dans notre pays. J'avais moi-même posé une question écrite sur cette pratique, qui constitue une dénégation absolue du caractère d'être sensible dont jouissent les animaux domestiques. Il faut saluer les associations de protection animale, en particulier l'association Stéphane Lamart qui a beaucoup oeuvré sur le sujet. L'avis est bien entendu favorable.
L'amendement no 224 vise à intégrer l'éthique animale, à savoir l'étude de la responsabilité des humains envers les animaux, aux contenus présentés aux participants au service national universel – SNU. L'amendement no 226 prévoit que les projets d'établissement du second degré intègrent des actions visant à sensibiliser les élèves à l'éthique animale. L'amendement no 227, enfin, propose que l'enseignement moral et civique comporte une formation à l...
Je vous remercie, madame Cazebonne, pour ces amendements portant sur l'éducation des enfants au respect de la vie animale. À titre personnel, j'aurais été favorable aux amendements nos 227 et 226 car cette forme d'éducation dans le cadre scolaire me paraît importante, y compris pour la vie végétale. Néanmoins, la modification des programmes scolaires relève du domaine réglementaire. Quant à l'amendement no 224, l'avis est favorable car, pour avoir échangé avec ceux qui organisent le SNU, je sais qu'il y a manifest...
...réciser un point : il n'est pas question de modifier les programmes scolaires, mais de faire en sorte, dans le cadre de l'autonomie des établissements, que les communautés scolaires puissent aborder ces sujets-là. Le comité d'éducation à la santé et à la citoyenneté, auquel se réfère l'amendement no 226, est bien une instance de l'établissement scolaire. L'idée est d'aborder le sujet de l'éthique animale tout en laissant aux établissements le soin de se l'approprier.
La maltraitance animale est une chose, la place des animaux dans notre société en est une autre : celle-ci relève d'un débat philosophique de fond et d'un projet politique pour la société. Certains de nos collègues défendent un projet politique dans lequel les animaux occupent une place particulière. Quelques-uns considèrent même qu'il existe une égalité entre les hommes et les animaux. Ce n'est pas le moment de dével...
Les enseignants ont en effet beaucoup à faire : lire, compter, écrire, c'est extrêmement important et c'est la base de toute éducation. Pour autant, ils sont tout disposés – ils le disent à chaque fois qu'on les rencontre – à développer l'apprentissage d'une certaine forme d'éthique. Il ne s'agit ni d'endoctrinement ni d'idéologie, mais simplement du respect du vivant, qu'il soit humain ou animal. Cela peut être pris en charge par n'importe qui. N'en faisons pas un sujet brûlant ou un combat politique.
Je partage en partie ce que Mme Thill vient de dire, même si je ne considère pas que l'éthique animale relève forcément de l'éducation parentale. Par l'intermédiaire de la loi, on a trop souvent tendance à vouloir mettre un maximum de choses dans les programmes scolaires.
Je ne suis pas persuadé qu'à long terme cela soit bénéfique pour les élèves. Le temps scolaire n'est pas extensible, on ne peut ajouter ni des journées ni des heures. La question de l'éthique animale ne relève pas forcément de l'éducation familiale, il existe des structures associatives dans lesquelles nos enfants devraient pouvoir évoluer. En tout état de cause, l'amendement est mal venu et sa proposition contre-productive.
Elle a dû elle-même s'en apercevoir au cours de sa carrière, ou alors il y a vraiment un problème. Je ne partage pas tous les arguments qui ont été exposés mais, m'en étant toujours tenue au respect de l'équilibre, je m'en remettrai à la sagesse du ministre de l'éducation nationale, afin que les instances que j'ai évoquées puissent traiter de la question de l'éthique animale. L'aborder au sein des établissements scolaires ne semble pas totalement incongru. Je retire les amendements nos 227 et 226. En revanche, je maintiens l'amendement no 224 sur le SNU.
Nous abordons le volet de la sanction pénale des actes de cruauté et des sévices graves commis envers les animaux. Dans ce cadre, le Gouvernement aurait pu avoir le courage de s'attaquer à une disposition emblématique de la maltraitance animale. Le code pénal renvoie à la tradition locale et ininterrompue pour autoriser les courses de taureaux dans notre pays, contrairement aux décisions prises dans de grands pays sud-américains ou en Catalogne et contrairement à ce qu'a voté le Parlement européen qui a supprimé les aides de la politique agricole commune pour l'élevage des taureaux destinés aux corridas. Nous aurions pu aborder le prob...
...s sanctions à l'encontre des actes de maltraitance, des sévices et des actes de cruauté vis-à-vis des animaux domestiques. Pourquoi cet article 8 ? Lorsqu'il s'agit de sanctionner les actes de cruauté et les sévices infligés aux animaux, les dispositions actuelles du code pénal sont insuffisantes : si de tels actes sont pénalement répréhensibles, aucune sanction spécifique n'est prévue lorsque l'animal meurt des suites des sévices subis. Le code pénal fixe simplement une peine de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende, sans distinguer les conséquences des actes de cruauté. L'article 8 comblera ce manque. Notre collègue Éric Pauget peut estimer que cela ne va pas assez loin, mais il n'empêche que le code pénal sanctionnera mieux les actes entraînant la mort de l'animal. La peine ...
Nous abordons un nouveau chapitre du texte. Les actes de cruauté envers les animaux, qu'ils soient domestiques, apprivoisés ou tenus en captivité, sont inacceptables, nous l'avons tous souligné, a fortiori quand ils entraînent la mort de l'animal. L'exemple des chevaux ou même des bovins mutilés au cours des derniers mois est frappant. Ces actes ont d'ailleurs provoqué un vif émoi à travers tout le pays. On pourrait aussi citer l'exemple d'un couple de Haute-Saône qui a été condamné en juillet 2020 pour des actes de cruauté envers les animaux à des peines de seulement un an et six mois de prison ferme, alors qu'il était en état de récidiv...
... qui ait du sens et qui soit cohérente. Reste que les amendements en discussion ici sont satisfaits par les propositions que nous vous ferons. Nous prévoyons en effet, notre collègue Laurianne Rossi vous l'a indiqué, de porter les peines pour sévices à trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende, comme nombre d'entre vous le proposent. En outre, lorsque les sévices entraînent la mort de l'animal, la peine encourue sera de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende. Je précise que l'abandon fera désormais intégralement partie de ces maltraitances et pourra donc être sanctionné de trois ans d'emprisonnement ; de plus, à l'initiative de Laëtitia Romeiro Dias en commission, nous avons prévu qu'un abandon mettant l'animal en danger – par exemple lorsqu'il est laissé au bord d'une ...
Nous en arrivons effectivement à ce qui est peut-être le seul point réellement contreproductif du texte. Dès les prises de parole sur l'article, vous avez appelé, madame la secrétaire d'État, à faire la part des choses entre des acteurs hautement professionnels du bien-être animal – comme peuvent l'être les parcs aquatiques et zoologiques, où l'on trouve des vétérinaires, des soigneurs et des biologistes formés – , et la myriade d'autres acteurs, qui peuvent être responsables de maltraitance sur les animaux dans la vie de tous les jours. Je remercie M. Brindeau pour son intervention : il faut absolument revenir à des considérations plus scientifiques et factuelles. Madame...
...ts arguments avancés – certains l'avaient déjà été lors des interventions au début de l'article, sans que je puisse y revenir. D'abord, selon vous, aucune étude scientifique n'attesterait des éléments de souffrance ou d'inadaptabilité des cétacés à la captivité que j'ai mentionnés. Comme vous me l'avez demandé, je vais donc vous préciser mes sources scientifiques. En 2016, un article de la revue Animals sur l'agressivité exacerbée chez les cétacés captifs indiquait également que la détention d'orques captives à des fins commerciales ne pouvait plus être considérée comme éthiquement défendable, étant donné les connaissances actuelles sur leurs capacités cognitives, sociales, de communication, ainsi que sur leurs besoins comportementaux. Je peux également vous citer un article traitant de la stér...
... était déjà prévu par le code pénal, monsieur le rapporteur. Je vous ai donné l'exemple d'un couple qui a récidivé et qui a écopé de seulement six mois de prison. Excusez-moi, mais cela ne s'appelle pas une peine. On nous répond que nos amendements sont satisfaits. Or quand j'examine le texte, je constate que les peines et les amendes encourues sont moindres que celles que nous souhaitons, que l'animal soit mis à mort ou pas. Il n'est pas question de donner dans la surenchère, mais la réflexion mérite d'être menée. Comme j'estime que mon amendement n'est pas satisfait, je le maintiens, afin de bien montrer que les peines que vous proposez ne sont pas suffisantes pour être dissuasives, surtout lorsque la justice ne suit pas et revoit systématiquement les peines prononcées à la baisse.
...amment appliquées ? Bien sûr que non, et je partage l'avis de notre collègue. Aussi, au-delà de cette proposition de loi, une circulaire du garde des sceaux incitera les magistrats, notamment le parquet, à poursuivre et à prononcer des peines à la hauteur de la gravité des faits commis. Nous partageons cet objectif. En revanche, ajouter une disposition spécifique pour la récidive de maltraitances animales me paraît créer un flou inutile puisque, encore une fois, le code pénal traite déjà de la récidive. Je considère comme vous que les peines prononcées sont insuffisantes, mais je pense que le présent texte est un signal fort et je sais que vous serez, tout comme moi, parmi les parlementaires, qui vérifieront sa bonne application.
Il s'agit d'un amendement de notre collègue Éric Diard qui, comme tout le monde le sait, est très impliqué dans la défense de la condition animale depuis de nombreuses années. Dans l'exposé sommaire de l'amendement, il estime à raison que « l'animal sauvage est rarement protégé : l'auteur d'un acte de cruauté et ou de maltraitance n'est pas pénalement susceptible de poursuites hors quelques articles dérogatoires du code de l'environnement ». Or, ajoute-t-il, « l'animal sauvage est tout autant sensible qu'un animal domestique : il y a donc ...