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Nous avions déjà vécu une telle situation en France en janvier 2011, lorsque l'École normale supérieure de Paris avait interdit à Stéphane Hessel d'intervenir à l'occasion d'une conférence portant sur la criminalisation du mouvement militant en faveur du boycott d'Israël. Le flou de la définition de l'IHRA est tel qu'il en résultera une peur d'être suspecté d'antisémitisme, cette crainte engendrant inévitablement l'autocensure, voire la censure active. Bravo ! Les pires dictatures vous applaudiraient. Grâce à cette définition, les adversaires acharnés de l'appel au boycott, du désinvestissement dans les colonies et du respect du droit et des sanctions internationales trouveront toujours une astuce pour attaquer les militants sur leur supposé antisémitisme. Pourta...
...pe Gauche démocrate et républicaine ne confondent jamais les peuples avec les agissements de leurs gouvernements. C'est cela, être antiraciste, et c'est d'ailleurs ce qui distingue notre définition de la vôtre. Le racisme consiste à appliquer des idées reçues hostiles à toutes les personnes d'un groupe, ôtant à tout membre de ce groupe la possibilité d'être différent. Ainsi votre définition de l'antisémitisme est-elle raciste puisqu'elle confond les juifs pris dans leur ensemble avec les agissements du gouvernement israélien, qui est sioniste. Cette définition obligerait d'ailleurs chaque juif à choisir entre être un sioniste, donc un juif en quelque sorte légitime, ou être un traître à son identité s'il choisissait de s'opposer à la colonisation menée par le gouvernement israélien. Les cosignataires...
La proposition de résolution que nous examinons est pertinente et malheureusement plus que jamais opportune car elle est à la hauteur de la gravité du moment que traverse notre pays. Depuis plusieurs années, la France est confrontée à une résurgence de l'antisémitisme insupportable et sans doute inédite depuis la seconde guerre mondiale. Mireille Knoll, Sarah Halimi, Ilan Halimi : la liste des victimes ne cesse de s'allonger. Elles sont mortes parce qu'elles étaient juives, deux générations après la Shoah. Alors que les personnes de confession juive représentent moins de 1 % de la population française, elles sont victimes chaque année d'environ 50 % des actes...
Il faut éradiquer cette haine et protéger nos concitoyens qui en sont les victimes. Ils doivent trouver la République à leurs côtés. Notre pays doit être lucide sur les causes de la montée de l'antisémitisme, et surtout armé pour combattre ce fléau car il ne concerne pas seulement une communauté mais la République tout entière. Une nouvelle forme d'antisémitisme, portée par les islamistes avec le soutien de leurs complices, les islamo-gauchistes, masque aujourd'hui son vrai visage derrière une pseudo-revendication antisioniste.
...n ne peut justifier l'horreur. La haine des juifs et d'Israël doit être combattue. Vouloir détruire l'État d'Israël, c'est de nouveau vouloir supprimer le peuple juif. Face à l'inacceptable, la proposition de résolution dont nous débattons aujourd'hui va dans le bon sens. Il est indispensable d'approuver, comme l'ont d'ailleurs fait quinze autres membres de l'Union européenne, la définition de l'antisémitisme telle qu'elle a été conçue par l'IHRA. L'antisionisme, autre visage de l'antisémitisme, doit être combattu avec une force inépuisable. Il ne peut servir de masque à la haine des juifs. Je veux saluer ce soir l'initiative du Président de la République relayée par le groupe d'études de l'Assemblée nationale sur l'antisémitisme et par son président Sylvain Maillard. Je regrette néanmoins que cette ...
Faites plutôt appliquer la loi ! Et consacrez suffisamment de moyens à la lutte contre l'antisémitisme !
Je tiens ensuite à remercier Sylvain Maillard, qui défend cette proposition de résolution depuis plusieurs mois et qui, entendant les réserves qui ont été émises, a accepté de la modifier. J'insiste sur le fait que ce texte doit être pris pour ce qu'il est et seulement pour cela, à savoir une définition plus précise de l'antisémitisme, permettant de prendre en considération une évolution que nous avons été unanimes, il me semble, à relever et à dénoncer. J'ajoute enfin que j'ai vu, au cours des débats qui ont précédé l'examen en séance de la proposition de résolution, poindre une ambiguïté : la rédaction du texte pourrait laisser accroire que nous négligerions d'autres formes de racisme, d'autres formes de discrimination. Or ...
Les députés du groupe Les Républicains, vous l'avez compris, se prononceront en faveur de cette proposition de résolution. Le groupe d'études sur l'antisémitisme a été très directement associé à la rédaction de ce texte important que nous voterons, j'y insiste, avec détermination, avec force. Nous le devons à nos compatriotes juifs de France attaqués, agressés, violentés. Nous voterons aussi, et je l'affirme très directement, en amis d'Israël, en amis de cet État, en amis de ce grand peuple si malmené par l'histoire, si menacé dans son existence même. Nou...
« Si tu ne participes pas à la lutte, tu participes à la défaite. » Eh bien, chers collègues, je vous invite à refuser la défaite, je vous invite à participer, avec le groupe majoritaire, La République en marche, avec le premier groupe d'opposition, Les Républicains, à participer à ce combat national contre l'antisémitisme. Nous le devons aux juifs de France, nous le devons à l'ensemble de la communauté nationale.
...x inutile puisque les outils législatifs existent déjà. Et si ces derniers ne sont pas suffisamment employés, il nous faut donner davantage de moyens à la justice afin de la rendre efficace. Et il faudrait sans doute en faire de même s'agissant des enseignants. À ce propos, j'ai cru comprendre, en écoutant certaines interventions, que ces derniers auraient besoin qu'on leur explique ce que sont l'antisémitisme et l'antisionisme parce qu'ils ne sauraient pas apprendre à leurs élèves à faire la différence entre ces notions élémentaires – c'est tout de même un peu violent !
À quoi ce texte va-t-il servir ? À renforcer le doute que vous-mêmes avez semé en établissant un lien entre l'antisionisme et l'antisémitisme. Nous nous y refusons, défendant pour notre part les principes universalistes de lutte contre toute forme de racisme. Nous ne voulons pas différencier les haines et nous ne le ferons pas. Vous jouez avec les mots et prétendez placer les gens dans des cases en séparant les prétendus bons républicains des mauvais.
Pour notre part, nous entendons pouvoir exprimer notre différence sans être soupçonnés de tolérer, voire d'encourager l'antisémitisme. C'est une injure que vous nous faites en pensant cela.
… cette proposition de résolution a moins pour objectif de débusquer l'antisémitisme que de réaffirmer un soutien à un État étranger, au nom de la philosophie du choc des civilisations à laquelle adhèrent les États-Unis et le gouvernement israélien actuel. Nous revendiquons, au contraire, le droit inaliénable à la liberté d'opinion, à la critique des idéologies ou religions, y compris quand elles sont pratiquées dans un État étranger. Il s'agit seulement, dites-vous, de mieux dé...
de cette proposition de résolution ? L'assimilation des deux notions – antisémitisme et antisionisme – est voulue par le gouvernement d'extrême droite de M. Netanyahou, parce que ce dernier analyse tous les conflits du monde comme des affrontements entre communautés dans un cadre religieux qui distingue le bien du mal. L'explication de vote de mon collègue Meyer Habib montre bien que nous sommes dans ce cadre.
... comme la critique d'une collectivité composée de citoyens juifs pour reprendre l'expression de votre exposé des motifs ? Vous voyez bien que nous ouvrons la boîte de Pandore, ce qui est terrible : quand on commence à faire de la critique d'une idéologie le pire des délits, celui de racisme, on ne sait plus où s'arrêter. Ce n'est pas ainsi que l'on mettra à mal la bête immonde du racisme et de l'antisémitisme. Nous sommes attachés à cette cause, mais faites attention : cette loi pourrait, au contraire, nous conduire à relativiser l'antisémitisme.
Il est nécessaire de trouver les moyens de lutter plus efficacement contre le racisme et l'antisémitisme et, pour cela, vous trouverez, toujours et en toutes circonstances, les députés communistes à vos côtés.
...si cette proposition de résolution nous permettait d'avancer sur ce chemin, ne serait-ce que d'un centimètre, nous n'hésiterions pas à la soutenir. Nous pensons néanmoins que tel n'est pas le cas. Au contraire, ce texte est selon nous une source de confusion préjudiciable au combat commun parce que les interprétations qu'il ouvre sont sujettes à débats et donc à polémiques. Or le combat contre l'antisémitisme n'a pas besoin de polémiques, il a besoin de convergence, d'unité et de clarté. À cet égard, nous partageons le point de vue de la Commission nationale consultative des droits de l'homme, qui nous alerte sur le risque « de fragiliser l'approche universelle et indivisible du combat antiraciste ». Autrement dit, il serait dangereux de hiérarchiser les combats antiracistes ou les racismes eux-mêmes....
Ils y rappellent utilement que l'antisionisme est une opinion qui existe au sein même de la communauté juive et qui est exprimée par des citoyens juifs depuis fort longtemps. L'enfer est pavé de bonnes intentions, dit-on. Chers collègues, nous sommes prêts à reconnaître que les vôtres sont louables, mais entendez nos réserves. La lutte contre l'antisémitisme, combat permanent et fondamental, prendrait un risque considérable si elle devait être détournée et mise au service d'une limitation du droit de critiquer quelque projet politique que ce soit. Les députés du groupe communiste, déterminés à ne pas baisser la garde, ne perdent pas de vue que le pire serait de nous diviser sur la portée universelle de ce combat. C'est la raison pour laquelle nous n...
Vous avez fidèlement retracé, monsieur Lurton, la genèse de ces travaux. C'est bien dans le cadre de la mission de renforcement de la lutte contre le racisme et l'antisémitisme sur internet confiée à Gil Taïeb, Karim Amellal et moi-même, que j'ai travaillé sur les éléments qui ont conduit à la rédaction de la présente proposition de loi. Les actes antisémites sont bien évidemment visés par ce texte. Ils le sont dans leur définition légale, qui constitue le meilleur vecteur pour combattre les actes antisémites. C'est donc la rédaction qui ressort de la loi de 1881 qui e...
Nous entrons dans la question de la définition de l'antisémitisme, dont nous avons longuement débattu. Le Président de la République avait pris un engagement, nous attendons qu'il soit respecté. Il me semble important de redéfinir dans ce texte ce qu'est l'antisémitisme, en raison des nouvelles formes que prennent nombre d'actes antisémites. Les antisémites savent que lorsqu'ils disent « sale Juif » ou « mort aux Juifs », ils sont passibles de sanctions lourde...