Interventions sur "apprenti"

104 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen :

Nous sommes tous d'accord pour revaloriser l'apprentissage. En revanche, les derniers amendements venant de la gauche de l'hémicycle, notamment ceux déposés par notre collègue Dharréville, donneraient aux apprentis une semaine de vacances en plus, moins de travail et un meilleur salaire. Revaloriser l'apprentissage, oui, nous sommes tous d'accord, mais il faut aussi prendre en considération les entreprises. Si les conditions n'étaient pas optimales ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Chacun pourra convenir que nous proposons ici une vraie revalorisation. Effectivement, cher collègue Naegelen, cela va un peu à l'encontre de toutes les mesures contenues dans le projet porté par le Gouvernement, qui, à nos yeux, réduisent certains droits. Vous avez évoqué, madame la rapporteure, la productivité des apprentis, mais il me semble que l'on ne peut pas raisonner ainsi, que ce n'est pas sérieux. Les apprentis fournissent un véritable travail, mais sont, dans le même temps, en train d'apprendre. J'écarte la notion de productivité pour justifier – ou ne pas justifier, d'ailleurs – le montant de la rémunération ; le problème ne peut pas être posé en ces termes. Il existe un certain nombre d'aides, que ce te...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin :

J'interviens comme m'y invitait mon collègue Quatennens tout à l'heure, et pour rétablir des vérités. D'abord, l'apprentissage, c'est fantastique, y compris pour les apprentis ! Arrêtons deux minutes les violons ! Les jeunes en apprentissage sont heureux d'y être, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin :

Retrouvons un équilibre, permettons aux jeunes d'apprendre vraiment leur métier et, surtout, arrêtons de nous apitoyer sur le sort de jeunes qui ne sont pas du tout à plaindre. On voit qu'ils sont heureux de faire ce qu'ils font ; regardez autour de vous et allez rencontrer des apprentis, monsieur Quatennens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

Madame Motin, vous m'avez sans doute mal écouté : j'ai étudié dans un CFA, j'ai été apprenti moi-même. J'appartenais à une promotion d'une trentaine de jeunes, affectées dans des entreprises différentes, qui avaient des conceptions divergentes de l'apprentissage. J'ai déjà dit ici, mais vous n'étiez pas présente, que l'entreprise dans laquelle j'ai effectué mon apprentissage était très investie dans la préparation du diplôme. C'est là que se situe le désaccord entre nous : vous dites qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

Oui, vous, visitez un CFA et discutez avec les jeunes, et vous verrez que nous avons beaucoup à faire pour améliorer la situation. Impliquer davantage les entreprises dans le parcours des jeunes peut constituer un point d'accord entre nous ; c'est souhaitable, j'en suis le fruit ! Je ne m'oppose pas à vous par principe, mais vous avez devant vous un député, ancien apprenti ayant bénéficié d'une entreprise qui s'est vraiment impliquée dans le parcours d'apprentissage. Mais, dans la même promotion, il y avait des entreprises qui ne faisaient absolument pas les efforts nécessaires. Nous devons avoir l'objectif d'améliorer les choses et de permettre une meilleure implication des entreprises dans la réussite des jeunes, y compris dans la préparation de leur diplôme. En...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEricka Bareigts :

D'accord : je vous remercie, madame la présidente de la commission, d'avoir précisé votre pensée. Vous êtes dans la caricature. Personne n'a dit être opposé à l'apprentissage. Personne n'a dit cela, nous ne l'avons pas dit. Nous rencontrons des apprentis, nous aussi, et nous voyons que les choses peuvent ne pas être aussi simples. Ce n'est pas la panacée, ce n'est pas la grande joie ! Certaines orientations vers l'apprentissage sont subies, y compris s'agissant du choix du métier que le jeune apprend. Le système ne fonctionne pas toujours très bien. Par ailleurs...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEricka Bareigts :

Selon nous, il faut prendre en compte d'une part ce qui pourrait encourager le jeune à opter plus volontiers pour l'apprentissage, d'autre part l'accueil des jeunes gens et des jeunes filles par les entreprises dans les meilleures conditions possible pour la réussite de leur parcours d'apprentissage. Je ne donnerai qu'un chiffre : de juin 2017 à mai 2018, le nombre d'entrées en apprentissage a augmenté de 5,6 %.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Il me semble important – ce qui ne vous surprendra pas de ma part, chers collègues – d'adopter une vision dialectique des choses. Tous les propos tendant à développer une vision idyllique et paradisiaque des réalités de l'apprentissage me semblent à côté de la plaque. Certes, celui-ci peut constituer une expérience très heureuse. Pour les jeunes qui s'y épanouissent et y trouvent leur voie – et il y en a – , cela peut être formidable. Mais l'apprentissage peut aussi être difficile. Lorsque je me suis exprimé tout à l'heure, j'avais à l'esprit – peut-être l'émotion n'était-elle pas palpable – les visages de gens que j'ai ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

Je chercherai non à caricaturer les choses mais à les préciser. Monsieur Dharréville, vous avez une vision misérabiliste de l'apprentissage.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

J'ai organisé le tour de France de l'apprentissage dans ma circonscription. J'ai vu des centaines de jeunes dont la vie tout entière a été transfigurée par l'apprentissage d'un métier, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

… par l'acquisition de la capacité à exercer une expertise et à jouer un rôle social fort, ainsi que par une ambition très forte de réussir dans la vie, éventuellement en créant leur entreprise, leur commerce ou leur atelier d'artisan. L'apprentissage, je crois, constitue la meilleure voie pour toucher du doigt une expertise, un métier, un savoir-faire, et pour se projeter dans la vie réelle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Fuchs :

Cela étant, tel n'est pas toujours le cas, nous tombons d'accord sur ce point. Il faut donc mieux travailler sur l'entrée en apprentissage. C'est lorsque l'on se trompe de voie que les problèmes surgissent. Il faut également rapprocher l'entreprise du CFA. Rapprocher l'apprentissage de la branche professionnelle, c'est précisément ce à quoi vise l'une des dispositions essentielles du présent projet de loi, qui va donc dans le sens que vous souhaitez.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvie Charrière :

Madame Bareigts, il me semble que les dispositions que nous avons adoptées et le cadre que nous avons construit visent justement à articuler scolarité et apprentissage, et à bien prendre en compte la maturité de chaque jeune. Le texte de loi aborde le sujet de l'orientation. M. Jean-Michel Blanquer mène simultanément un travail sur les lycées professionnels. Il va de soi que tous les jeunes ne sont pas assez mûrs pour entrer dans le monde de l'apprentissage.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Fabre, rapporteure de la commission des affaires sociales :

Le rapport auquel vous proposez de renoncer, cher collègue, présente une utilité. Il a vocation à éclairer sur les conséquences de la mise en pratique du rehaussement de l'âge maximal d'entrée en apprentissage à vingt-neuf ans et sur le caractère opportun d'en ouvrir le bénéfice aux demandeurs d'emploi et aux bénéficiaires des minima sociaux plus âgés. Cette proposition formulée par Mme de Vaucouleurs et ses collègues du groupe MODEM doit être retenue. La commission repousse donc l'amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen :

Il s'agit d'un amendement d'appel visant à aller plus loin que le présent projet de loi pour transformer la formation en alternance. Je prendrai l'exemple d'une entreprise que je connais bien, où je me trouvais récemment encore. Quatre personnes y sont formées en alternance, trois dans le cadre de contrats de professionnalisation et un apprenti. Ces quatre jeunes suivent des formations similaires. En revanche, l'entreprise ne paie pas les mêmes cotisations sociales selon les contrats et les alternants ne gagnent pas tous le même salaire. Dès lors, pourquoi ne pas conserver uniquement le contrat d'apprentissage ? C'est ce à quoi tend l'amendement. Cela permettrait d'exonérer complètement l'entreprise de cotisations sociales – tel n'est ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Cherpion :

La nuance entre contrat d'apprentissage et contrat de professionnalisation n'est pas négligeable. Le contrat d'apprentissage est toujours un contrat de formation initiale. Le contrat de professionnalisation peut être un contrat de formation continue s'inscrivant dans le cadre d'une carrière professionnelle. Il faut, je pense, conserver les spécificités propres aux deux contrats. Certes, on peut envisager de rapprocher leurs modali...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGraziella Melchior :

Le présent projet de loi cherche à donner une visibilité à l'apprentissage pour que plus de jeunes empruntent cette voie à la réussite reconnue. Il a pour objectif d'attirer plus de jeunes vers l'apprentissage en informant mieux, en orientant mieux, en communiquant mieux. Mais à quoi serviront ces efforts si, en face, les jeunes ne trouvent pas d'entreprises d'accueil ? Les concertations préalables ont permis aux employeurs d'exprimer leurs réticences et les freins...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Mattei :

À l'heure où 1,3 million de jeunes sont sans emploi ni formation dans notre pays, le présent article 8 entend favoriser le développement de l'apprentissage, qui permet à sept apprentis sur dix de trouver un emploi dans les sept mois suivant leur formation. L'apprentissage doit en effet être développé, car il ne concerne que 7 % des jeunes, contre 15 % chez nos voisins européens dont le taux de chômage est bas. À ce titre, il est nécessaire d'allonger, comme le propose cet article, l'âge d'entrée dans l'apprentissage, qui passe de 25 à 29 ans. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Wonner :

Je souhaite montrer à quel point cet article 8 est l'illustration même d'une observation de terrain. Il est avant tout extrêmement pragmatique et introduit beaucoup de souplesse. Tout d'abord, afin de tenir compte des réorientations parfois tardives ou tout simplement des aléas de la vie, il est proposé d'ouvrir l'apprentissage à tous les jeunes de 16 à 29 ans révolus, contre 25 ans actuellement. Nous prenons ainsi enfin en compte les souhaits de celles et ceux ayant rencontré des difficultés dans l'enseignement supérieur ou qui, n'ayant pas forcément trouvé leur voie de façon immédiate, souhaitent rejoindre cette voie d'excellence que représente l'apprentissage. Une deuxième raison de se réjouir de cet article ti...