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Notre groupe regrette ce qui a ressemblé à un échec volontairement programmé de la commission mixte paritaire. Il nous semble que le Sénat s'est gardé de franchir les lignes rouges pour laisser une fenêtre de négociations ouverte, d'une part sur l'apprentissage – il n'y a pas de retour à la compétence générale des régions –, d'autre part sur l'UNEDIC – le document de cadrage n'a pas été supprimé. La suppression de l'article 29 sur le bonus-malus ne ferme pas le sujet des contrats courts, qui reste confié à la négociation des branches – dans un délai certes allongé. L'article 40 A sur les travailleurs des plateformes posait de vraies questions, qui aur...
...ation pour créer une société de compétences, donner la liberté de choisir son avenir professionnel et protéger les plus vulnérables contre l'exclusion professionnelle. Mes chers collègues, c'est par la monétisation du compte personnel de formation (CPF) que nous souhaitons répondre concrètement au manque de lisibilité du système pour les salariés. Nous proposons également un nouveau cadre pour l'apprentissage, ouvert jusqu'à trente ans, pouvant démarrer à tout moment dans l'année pour une durée adaptée au profil de l'apprenti et bénéficiant d'une simplification administrative. Nous ne pouvons revenir sur ces éléments, qui nous paraissent essentiels à la réussite de l'apprentissage. Pour ce qui est de l'assurance chômage, un nouveau droit à l'allocation chômage est ouvert aux démissionnaires en reconv...
...xamen au Sénat, a subi de profondes modifications. Force est de constater que, dans cette nouvelle version, le texte suscite l'intérêt de notre groupe, dans la mesure où il répond à des attentes que nous avions exprimées en première lecture. La principale de ces attentes, c'est évidemment le souhait maintes fois répété d'un meilleur équilibre entre les régions et les branches en ce qui concerne l'apprentissage et la formation professionnelle. D'une manière générale, le rôle des régions se trouve renforcé après la lecture par le Sénat. C'est le cas en matière d'orientation, pour laquelle la région peut mettre en place avec l'État un comité régional de l'emploi, de la formation et de l'orientation professionnelles (CREFOP), chargé de coordonner les organismes participant au service public régional de l'...
Par cet amendement, nous proposons de rétablir la position de compromis adoptée à l'Assemblée nationale. Il s'agit de soumettre l'ensemble des établissements qui dispensent des formations en apprentissage à une obligation de certification, dans un délai expirant le 1er janvier 2022 afin de permettre aux acteurs concernés de s'organiser en conséquence.
Avec cet article, nous entamons la discussion d'une réforme de l'apprentissage qui fait l'unanimité contre elle. L'article 7 vise à rapprocher le régime juridique applicable aux apprentis de celui du droit commun. Pour le justifier, l'étude d'impact part d'une comparaison européenne et d'un postulat récurrent : « Il n'y a pas assez d'apprentis en France, regardez donc l'Allemagne ! » Cette affirmation, entendue à plusieurs reprises lors des auditions de Mme la ministre du ...
Je suis évidemment défavorable à cet amendement de suppression. L'article 7 permet de simplifier une procédure que l'on considère aujourd'hui de manière assez consensuelle comme trop lourde et de la remplacer par un simple dépôt du contrat d'apprentissage auprès de l'opérateur de compétences. La commission rejette l'amendement.
...st-ce la médecine de travail qui financerait ce médecin de ville, si on le trouve ? Ou bien cela sera-t-il pris en charge par l'État ? Je n'ai pas eu de réponse à cette question, que j'ai posée en première lecture. La proposition de M. Maillard se heurte à cet écueil du financement. La commission adopte l'amendement. Elle adopte ensuite l'article 7 modifié. Article 7 bis : Expérimentation de l'apprentissage en milieu pénitentiaire La commission adopte l'article 7 bis sans modification. Article 8 : Simplification de l'exécution du contrat d'apprentissage
...unes d'entre les travailleurs, les apprentis. La possibilité d'allonger la durée du travail des apprentis rompt l'équilibre entre temps de travail, temps d'étude et temps de repos. Or cet équilibre est nécessaire car l'apprenti est un jeune en formation, non un travailleur comme les autres. Malgré les annonces et les intentions louables, cet article rendra en fait plus difficile la poursuite de l'apprentissage et affaiblira ainsi cette voie que vous voulez promouvoir. Nous demandons donc, par l'amendement AS15, la suppression de cet article, d'autant plus qu'il comporte aussi des dispositions pour faire passer la limite d'âge de vingt-six à vingt-neuf ans. Aux termes de l'article L. 6211-1 du code du travail, l'apprentissage concourt aux objectifs éducatifs de la nation. Il s'adresse exclusivement aux ...
Par cet amendement AS285, nous demandons nous aussi la suppression de l'article 8 dont nombre de mesures marquent un véritable affaiblissement du statut de l'apprenti : la possibilité de conclure un contrat d'apprentissage jusqu'à vingt-neuf ans ; l'allongement du temps de travail des apprentis mineurs, avec la possibilité de passer de trente-cinq à quarante heures par semaine et de déroger à la durée quotidienne de huit heures. La durée minimale du contrat serait réduite à six mois contre douze mois aujourd'hui, et les contrats pourraient être conclus tout au long de l'année. Surtout, cet article ne traite pas à ...
...l'inégalité. Il serait normal qu'un temps de congés payés supplémentaire leur soit alloué afin qu'ils puissent préparer au mieux leur diplôme sans subir une surcharge de travail. Selon le palmarès du journal L'Étudiant, en 2017, 80 % des étudiants en formation initiale en vue d'obtenir un brevet de technicien supérieur ont effectivement obtenu leur diplôme, contre seulement 74 % des étudiants en apprentissage. Nous connaissons les effets néfastes du cumul d'un emploi et d'études sur les résultats aux examens. L'instauration d'une sixième semaine de congés payés viendrait pallier ces conditions défavorables par rapport aux salariés de l'entreprise et par rapport à leurs collègues en formation initiale.
Cet amendement a pour objet d'encourager le développement de l'apprentissage dans le secteur associatif. Il donne à cette fin la possibilité aux bénévoles d'exercer la fonction de maître d'apprentissage. Je propose donc de compléter les dispositions du code du travail relatives aux maîtres d'apprentissage, en précisant que ces fonctions peuvent être exercées par des bénévoles, dont l'adéquation des compétences avec cette fonction aura été vérifiée, bien évidemment. Cet am...
Comme en première lecture, je reste défavorable à cet amendement. Le maître d'apprentissage, à mon sens, doit être un professionnel aux compétences actualisées ; dans le cas d'un bénévole, c'est compliqué. En outre, l'apprenti ne serait pas forcément dans un contexte d'exercice professionnel adéquat.
J'appuie les propos de M. Viry : ce n'est pas parce que l'on est bénévole qu'on ne dispose pas des compétences nécessaires. Un bénévole dans une association qui exerçait comme maître d'apprentissage avant la retraite n'aura pas perdu ses compétences en changeant de statut. En outre, l'amendement prévoit que les compétences seront vérifiées. Cela concernera des personnes qui ont déjà été maître d'apprentissage, ou qui le sont dans leur activité professionnelle en dehors de l'association. Toutes les garanties sont prévues. La ministre a soulevé le problème du risque pénal, mais celui-ci exis...
Le Sénat a introduit une disposition nouvelle permettant aux maîtres d'apprentissage d'être systématiquement membres d'un jury d'examen. Si l'objectif est intéressant, son caractère systématique ne me paraît pas souhaitable : il convient de préserver la souplesse du statut du maître d'apprentissage et celle de la composition des jurys, dont le principe le plus important est l'impartialité. Je propose donc la suppression de cette disposition.
Le Sénat a supprimé la disposition, adoptée en séance publique, demandant au Gouvernement de remettre un rapport sur la mise en pratique de l'extension de l'âge jusqu'à vingt-neuf ans révolus de l'apprentissage ainsi que sur la possibilité d'étendre l'apprentissage à certains publics en difficulté tels les chômeurs longue durée ou les bénéficiaires du RSA. Nous proposons de rétablir cette demande. Suivant l'avis favorable de la rapporteure, la commission adopte l'amendement.
Nous proposons de supprimer cet article. Il ouvre la filière apprentissage dans le secteur de la restauration à partir de seize ans, et dès quinze ans pour les mineurs qui justifient avoir accompli la scolarité du premier cycle de l'enseignement secondaire, afin d'accroître le nombre de candidats potentiels pouvant intégrer cette filière. Or nous savons que ce n'est pas la filière la plus facile du point de vue des conditions de travail.
Le nombre de ruptures de contrats d'apprentissage est aujourd'hui très élevé : le taux de rupture atteint 28 % des contrats conclus. Ces ruptures débouchent dans la majorité des cas sur un abandon définitif de l'apprentissage. Et un tiers des entreprises qui emploient des apprentis sont concernées, d'après une étude du Centre d'études et de recherches sur les qualifications. Plutôt que de lutter contre ce phénomène, cet article facilite les rup...
Vous supprimez l'obligation que la rupture du contrat d'apprentissage à l'initiative de l'employeur soit prononcée par le conseil de prud'hommes, posée par le code du travail. La loi du 5 mars 2014 avait introduit une réforme majeure en matière de résiliation du contrat d'apprentissage, puisqu'elle permet d'obtenir rapidement une décision en donnant compétence au conseil des prud'hommes, statuant en référé. L'étude d'impact ne précise pas les raisons pour lesquel...
Cet amendement prévoit qu'avant d'exclure définitivement un jeune du centre de formation, le centre saisisse le médiateur mentionné à l'article L. 6222-39. Le projet de loi prévoit, à l'article 9, que le médiateur soit saisi en cas de demande de rupture de contrat émanant de l'apprenti. Comme cela a été rappelé plus tôt dans la discussion, le taux de rupture des contrats d'apprentissage est très important, puisqu'il atteint 28 %. Nous proposons donc d'étendre les missions de ce médiateur pour limiter au maximum les ruptures de contrat. Le dialogue, facilité par une partie neutre, permet souvent de résoudre des situations complexes. Cette extension de la mission dévolue au médiateur est particulièrement pertinente dans la perspective d'ouverture de CFA par des organismes de form...
Nous avons entendu que vous souhaitiez revaloriser l'apprentissage : si tel est réellement votre intention, il faut aussi revaloriser la rémunération des apprentis. Actuellement, et jusqu'à 21 ans, le seuil de rémunération d'un apprenti ne dépasse pas 65 % d'un SMIC, soit 974,01 euros en 2018. Plus jeunes, les apprentis vivent sous le seuil de pauvreté. De plus, ces rémunérations ne tiennent pas compte des qualifications visées par les contrats d'apprentissage. ...