820 interventions trouvées.
Monsieur le ministre, s'il y a, dans notre école, de très beaux exemples et de très belles réussites, s'il y a une pluralité de très bonnes choses qui fonctionnent et qu'il est important, je pense, de préserver, il y a également des manières de faire que nous devons repenser, améliorer, et des défis à relever. Comment renforcer les apprentissages des élèves et leur apprendre à être plus autonomes ou à mieux appréhender ce qui a été retenu ? Comment mieux accueillir les élèves en situation de handicap ? Comment mieux intégrer l'ensemble des élèves et lutter contre les inégalités ? Nous devons sans cesse espérer davantage, espérer une école qui permette à nos enfants d'apprendre mieux et qui forme mieux les citoyens de demain. Nous devons...
Monsieur le ministre, les récents résultats de l'enquête PIRLS – Progress in International Reading Literacy Study –, qui porte sur la compréhension écrite en CM1, dans laquelle la France est passée de la quinzième à la trente-quatrième place en seulement dix ans, constituent un électrochoc nécessaire pour engager des évolutions concernant l'apprentissage de la lecture dans notre pays. Avant même d'avoir eu connaissance de ces résultats, la mesure visant à dédoubler les classes de CP et CE1 en REP et en REP+ s'est clairement attachée à favoriser l'individualisation de l'enseignement, et les premières remontées du terrain sont extrêmement positives. Dans le système d'apprentissage actuel, c'est au CP et au CE1 que la lecture doit être acquise. Cep...
Monsieur le ministre, l'apprentissage du langage est l'occasion d'une première inégalité d'autant plus insupportable qu'elle en entraîne beaucoup d'autres. À l'entrée en CP, un enfant issu d'une famille pauvre emploie deux fois moins de mots qu'un enfant de famille aisée. Vous avez récemment confié à Boris Cyrulnik une mission visant à faire de la maternelle « l'école de l'épanouissement et du langage », ce dont je me réjouis. L'obj...
Monsieur le ministre, votre nomination à la tête du ministère de l'éducation nationale suscite de l'espoir car vous souhaitez revenir sur les symboles « pédagogistes » les plus polémiques, qui ont fait la preuve de leur inefficacité, voire de leur nocivité. Ainsi, vous vous êtes prononcé pour l'apprentissage des quatre opérations arithmétiques dès le CP et le CE1, vous avez annoncé la fin du prédicat, vous retenez davantage de chronologie dans l'enseignement de l'histoire et vous remettez très fermement en cause les méthodes semi-globales, encore trop utilisées pour l'apprentissage de la lecture. Cependant, il faut avoir conscience que notre système éducatif continue d'avoir des défauts : il est iné...
...i ne retourneront évidemment jamais dans leur pays d'origine. Ce dispositif, qui me semble communautariste, va à l'encontre de la cohésion nationale, comme le soulignait en 2011 le Haut conseil à l'intégration lui-même, en en demandant la suppression. De nombreux parents d'élèves ne comprennent donc toujours pas pourquoi on favorise les langues d'origine – au détriment, soit dit en passant, de l'apprentissage du latin ou du grec, voire tout simplement du français. Les conclusions de l'enquête PIRLS, réalisée tous les cinq ans, ont du reste montré que le niveau de lecture et de compréhension des textes des élèves français de CM1 déclinaient sérieusement depuis vingt ans par rapport à la moyenne de nos voisins européens, et vous avez vous-même jugé ces résultats préoccupants. Les parents ne sont pas le...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, si la loi dispose que « le service public de l'éducation (…) contribue à l'égalité des chances et à lutter contre les inégalités sociales et territoriales en matière de réussite scolaire et éducative », la réalité montre que les difficultés d'apprentissage sont très tôt installées. À cela s'ajoute le fait que les inégalités dans la réussite des élèves sont très nettement corrélées aux inégalités sociales et culturelles de leurs familles. Or selon le dernier rapport PISA, si la France ne connaît ni amélioration ni régression en la matière, elle est l'un des pays où la variation des scores expliquée par le milieu socio-économique des élèves est la p...
L'apprentissage des langues étrangères est un enjeu majeur pour l'avenir des jeunes Français. Les méthodes de l'éducation nationale en France sont souvent remises en cause mais la publication de la note de la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance, la DEPP, en septembre dernier, constate les progrès évidents enregistrés en langue anglaise par les élèves de troisième. En effet, entre 20...
Ma question porte sur le retour à la semaine de quatre jours dans l'enseignement du premier degré. Le passage à la semaine de quatre jours et demi visait à favoriser les apprentissages le matin et à offrir aux enfants des activités d'ouverture culturelle ou sportive l'après-midi. Cette réforme a en outre engendré la création d'emplois pour ces activités périscolaires, désormais remis en cause ; elle a également permis à de nombreuses femmes de retravailler le mercredi matin, encourageant ainsi le rattrapage des inégalités hommes-femmes. La véritable difficulté de cette réform...
...ce est le pays où les élèves du primaire travaillent le moins de jours, soit 162 jours par an, contre 183 pour la moyenne européenne et 188 pour l'Allemagne. Dans la plupart des pays de 1' OCDE, les enfants sont scolarisés cinq jours par semaine, et six en Israël. Après le dernier décret que vous avez signé en juin, ce nombre va encore diminuer, puisqu'il sera de 144 jours. Cela signifie que les apprentissages sont concentrés sur des journées trop longues et donc moins productifs. Vous évoquez pour justifier cette décision une étude de la DEPP de 2016 selon laquelle les écarts dus à l'organisation du temps scolaire sont moins importants que ceux imputables au contexte socio-économique de l'école ou aux caractéristiques socioculturelles des parents. Certes, mais cette étude a comparé diverses organisa...
...se aujourd'hui plus qu'un médecin scolaire pour 12 000 élèves. Cela pose un important problème de santé publique. Les élèves doivent effectuer deux visites obligatoires pendant leur scolarité, la première dans la sixième année de l'enfant, soit en grande section d'école maternelle ou en cours préparatoire. Cette visite est importante pour repérer les troubles visuels, auditifs, les difficultés d'apprentissage, les problèmes de santé, de mal-être, de retard de langage. Elle est fondamentale pour les élèves issus des milieux les plus défavorisés, qui ont moins facilement accès à un médecin généraliste, à un pédiatre, à un psychologue. Malheureusement, faute d'un nombre de médecins scolaires suffisant, seulement un peu plus de la moitié des élèves ont pu bénéficier de cet examen de santé. Vous vous êt...
Monsieur le ministre, aujourd'hui, seuls les enfants vivant en zone défavorisée peuvent intégrer l'école maternelle avant trois ans – et encore, pas partout. Le taux de scolarisation des enfants de deux ans régresse : un enfant sur trois en 2000, contre 11 % seulement quelques années plus tard. Pourtant, une scolarisation précoce en maternelle permet de lutter contre les inégalités et favorise l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, notamment pour les primo-arrivants et les familles les plus en difficulté. Plusieurs rapports portant sur la scolarité des enfants de moins de trois ans ont identifié les progrès qui devaient être réalisés dans l'accueil des plus jeunes enfants en maternelle et, à l'instar du rapport rendu en mai 2017, préconisent de porter au niveau académique des objectifs clair...
...des crédits budgétaires qui lui sont directement alloués, mais elle met en jeu une politique économique globale, dont je souhaite rappeler les quatre grands axes : les ordonnances renforçant le dialogue social ; la baisse des charges en faveur des salariés et des entreprises ; la réduction de l'imposition du capital ; la politique d'investissement en faveur de l'innovation, dont la formation et l'apprentissage constituent l'un des piliers. Pour la première fois, notre pays refuse de céder au mythe de la pensée magique qui voudrait que la réduction du chômage repose sur une mesure providentielle. C'est la conjonction – inédite – de ces politiques, engagées depuis le début du quinquennat et qui seront conduites avec constance et fermeté jusqu'à son terme, qui nous permet d'être confiants quant à l'attei...
...ques dans la lutte contre le chômage. Malgré l'échec de cette politique, cet héritage se ressent dans les crédits de paiement : le règlement du solde de cette politique s'élèvera à 15,37 milliards en 2018, soit une baisse de seulement 0,6 %. En définitive, les choix du Gouvernement lors de l'élaboration de la présente mission « Travail et emploi » et du compte d'affectation spéciale relatif à l'apprentissage ne permettent pas d'opérer une rupture dans la politique de l'emploi menée depuis 2012. S'agissant de dépenses de solidarité, celles-ci sont largement contraintes et la réalité vient souvent rattraper les gouvernements optimistes. Les LFI 2016 et 2017 ont été marquées par des sous-budgétisations conséquentes, relevées par la Cour des comptes en juin dernier. Au total, cette revue des comptes publ...
...antie jeunes, l'insertion par l'activité économique dont les crédits sont en hausse, le soutien aux établissements pour l'insertion dans l'emploi (EPIDE), aux missions locales et aux écoles de la deuxième chance. Ces orientations budgétaires annoncent des réformes ambitieuses qui concerneront directement notre commission des affaires sociales, je veux parler de la formation professionnelle, de l'apprentissage et de l'assurance chômage. À ce propos, j'ai connu, comme d'autres, l'examen de deux réformes de la formation professionnelle, l'une conduite par un gouvernement de droite, l'autre par un gouvernement de gauche : en quoi la troisième, que nous allons bientôt découvrir, se démarquera-t-elle des deux premières – je pense entre autres à la place qui sera accordée aux entreprises, à côté des acteurs ...
...llions d'euros, et le déficit total sera donc supérieur aux 110 millions budgétés pour l'année 2018. J'ajoute que le déficit cumulé de l'AFPA sera supérieur à 300 millions d'euros, voire proche des 400 millions. Comment, dans ces conditions, entendez-vous sauver l'AFPA, dont la démission du président ne règle pas le problème ? Enfin, quel rôle pensez-vous pouvoir confier aux régions en matière d'apprentissage, alors que l'on entend surtout parler du rôle des branches professionnelles dans la gestion de celui-ci ?
... qu'ont connu ces services publics, dont la création des maisons de l'emploi en 2008, n'ont effectivement pas été accompagnées de réformes structurantes permettant de définir clairement les missions de chaque organisme et d'assurer ainsi une action plus efficiente et complémentaire dans ce domaine. Quelles mesures entendez-vous prendre afin d'assurer une telle rationalisation ? Les réformes de l'apprentissage, de la formation professionnelle et de l'assurance chômage s'inscrivent-elles également dans cet objectif ?
...é déconnectées du monde du travail, qui souvent n'ont jamais vu leurs parents travailler ? Que pouvez-vous faire pour que les demandeurs d'emploi ne soient pas dans une situation financière plus avantageuse en restant demandeurs d'emploi que lorsqu'ils trouvent du travail ? Bref, comment valoriser le travail, y compris manuel et leur redonner envie de travailler ? Ma seconde question porte sur l'apprentissage, qui est, j'en suis convaincu, une solution à privilégier. Dans un rapport sur l'apprentissage que j'ai rendu l'année dernière, j'avais dégagé plusieurs pistes que je retrouve un peu dans les projets que vous développez. Je suis certain néanmoins que la principale barrière à la relance de l'apprentissage reste ce sentiment d'échec vers lequel notre système de l'éducation nationale conduit les jeu...
...nelles, mais aussi les régions : quel rôle pour chacun de ces acteurs ? Ne faudrait-il pas les rassembler au sein d'un même outil afin de disposer d'un pilotage aussi fin que possible par territoire ? Cela nous ramène à la question des maisons de l'emploi. Un pilotage territorial garantit que les formations seront en adéquation avec les besoins des entreprises. Nous vous avons peu entendue sur l'apprentissage, mais je comprends que vous souhaitez confier aux branches professionnelles ce type de formations. N'est-ce pas un sujet majeur sur lequel il faut investir ? Sous la précédente législature, les 400 000 formations en apprentissage ont été ramenées à 280 000, avant de remonter très légèrement. Nous attendons votre réponse sur cette question qui doit être au coeur de la formation des jeunes dans les...
L'apprentissage est une voie de réussite. Chacun en convient et vous l'avez vous-même observé lors d'un récent déplacement en Suisse. Je voudrais d'ailleurs évoquer la situation dans la zone frontalière avec ce pays, qui est fortement industrialisé et pourrait offrir aux jeunes Français des contrats d'apprentissage. Ce n'était pas possible avant la loi du 27 janvier 2017 relative à l'égalité et à la citoyenneté....
J'ai bien entendu votre réponse sur l'Erasmus de l'apprentissage, mais je voudrais également souligner l'importance du programme franco-allemand d'échanges de jeunes et d'adultes en formation professionnelle, initiale et continue. La dotation correspondant à ce dispositif d'aide à la mobilité – 430 000 euros – n'est pas excessive. Pour les apprentis, c'est une chance d'effectuer une partie de leur formation dans un autre pays. Si nos jeunes maîtrisaient mieux ...