Interventions sur "britannique"

591 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

À cette procrastination décisionnelle, il faut ajouter le manquement à la parole donnée. Emmanuel Macron a déclaré, le 3 mars 2016 au Financial Times qu'en cas de Brexit, il n'y aurait plus de migrants à Calais. Avez-vous commencé à négocier en ce sens avec le Royaume-Uni ? Non. Pire : vous remerciez même les Britanniques de leurs millions qui nous permettent de continuer à jouer leurs gardes-frontières et à défigurer la côte d'Opale avec des fils barbelés et des grillages. Chaque nuit, le prix de votre absence de courage politique, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

Élu du Calaisis, je demande également au gouvernement français d'agir concrètement pour mettre fin au soutien abusif et anticoncurrentiel apporté par le gouvernement britannique à la création de nouvelles lignes maritimes – un gouvernement britannique qui a financé, pour 107 millions de livres, trois compagnies britanniques, dont une, fantôme, n'a pour le moment ni bateaux, ni port d'attache, ni employés, ni site internet. Le but ? Détourner une partie du trafic du port de Calais. C'est inacceptable et votre responsabilité est de veiller à ce que les intérêts des ports f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, président :

Mes chers collègues, nous voici réunis pour une première puisqu'il s'agit d'examiner un rapport établi par une mission d'information franco-britannique pilotée, côté français, par deux co-rapporteurs : Mme Natalia Pouzyreff et M. Charles de la Verpillière. Cette mission s'est, me semble-t-il, bien déroulée. Nos collègues britanniques devraient d'ailleurs autoriser la publication du rapport aujourd'hui même. Au terme de notre réunion, il vous appartiendra de faire de même en vue de sa parution, en ligne, dès cet après-midi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNatalia Pouzyreff, co-rapporteure :

...à la nécessité de préserver notre souveraineté, de garantir notre liberté d'action et de maintenir notre supériorité stratégique. De plus, ce programme est au coeur de la relation de défense entre la France et le Royaume-Uni : à l'heure du Brexit, il nous paraît légitime que le Parlement s'en saisisse. Sur la forme, ensuite, cette mission d'information a été menée conjointement avec des députés britanniques. Il s'agit d'une première dans l'histoire de la Cinquième République, car jamais une commission permanente de notre Assemblée n'avait ainsi conduit des travaux en commun avec une structure équivalente d'un Parlement étranger. Nous devons cette initiative aux présidents des deux commissions, MM. Jean-Jacques Bridey et Julian Lewis, que nous tenons à saluer. Le caractère conjoint de cette missi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de la Verpillière, co-rapporteur :

...res ont vu le jour, comme ceux concernant la guerre des mines, tandis que des rapprochements opérationnels ont été actés, dont la constitution d'une force expéditionnaire commune constitue une éclairante manifestation. La conduite en coopération de l'opération Hamilton, en avril dernier, témoigne également de notre proximité opérationnelle. Cette nouvelle impulsion donnée à la coopération franco-britannique dispose d'un volet parlementaire. Un groupe de travail interparlementaire, réunissant des membres des commissions de la Défense des chambres de nos deux pays, a été créé en 2010 pour suivre la mise en oeuvre du renforcement de notre coopération bilatérale. Il y a tout juste un mois, ce groupe se réunissait à nouveau à Londres – certains d'entre vous étaient présents – pour l'audition de hauts res...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNatalia Pouzyreff, co-rapporteure :

...osé l'évolution de la menace ainsi que la potentialité d'un affrontement de haute intensité. À titre d'exemple, rappelons simplement les chiffres que l'amiral Prazuck aime à souligner : la Chine construit l'équivalent de la marine française tous les quatre ans. En conséquence, il n'y a nulle surprise à voir converger notre besoin opérationnel, d'autant que les systèmes opérés tant par les forces britanniques que par les forces françaises devront être renouvelés à un horizon commun. De manière schématique nos deux pays doivent actualiser leurs capacités à trois niveaux : la frappe anti-navires, alors qu'un scénario de confrontation de flottes en haute mer redevient envisageable ; la suppression des défenses aériennes ennemies, de plus en plus robustes et mobiles ; et la frappe dans la profondeur, af...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de la Verpillière, co-rapporteur :

Deuxième défi : notre capacité à converger sur la solution technologique qui sera en définitive retenue pour les futurs missiles. En effet, la France a traditionnellement fait le choix de la vitesse, notamment pour la dissuasion nucléaire, tandis que les Britanniques ont, jusqu'alors, davantage privilégié la furtivité de leurs armes. Dans ce contexte, chacun pourrait être tenté de faire pression pour imposer sa préférence à l'autre. De manière connexe, se pose d'ailleurs la question du partage industriel entre nos deux pays une fois lancée la phase de développement. Bien sûr, le critère de l'efficacité opérationnelle devra primer. Il nous est néanmoins appa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNatalia Pouzyreff, co-rapporteure :

..., il convient de noter que nos homologues se sont montrés très réticents à les évoquer au sein du rapport. Il n'est toutefois pas question de se voiler la face. Oui, le Brexit vient, d'une certaine manière, ajouter aux inquiétudes, principalement en raison des difficultés, notamment administratives et douanières, qui pourraient en résulter. Mais non, il ne met pas en péril la coopération franco-britannique en matière de défense, bien au contraire. Celle-ci repose en effet avant tout sur des accords bilatéraux, et le ferme engagement de chaque partie auprès de l'autre. Ainsi, la volonté politique ne fait en aucun cas défaut. Depuis 2010, chaque sommet bilatéral a été l'occasion de rappeler l'importance de la relation de défense franco-britannique. Notre coopération dans ce domaine devrait donc être...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de la Verpillière, co-rapporteur :

...e souhaiterons. Il inscrit donc fermement nos deux pays dans le réseau d'alliances auquel ils appartiennent. Deuxièmement, d'un point de vue politique, le programme FMANFMC est l'occasion de démontrer la vigueur de la relation de défense entre la France et le Royaume-Uni, et ce, quels que soient les aléas politiques. Ce programme constitue, rappelons-le, l'épine dorsale de la coopération franco-britannique en matière de défense et il exprime, en lui-même, le haut niveau d'ambition que nos deux pays souhaitent lui donner. Au-delà, un tel programme, qui pourrait s'ouvrir à d'autres pays européens, contribue au renforcement de la défense de l'Europe. Le FMANFMC viendra en effet rehausser l'arsenal militaire européen et contribuer, par ce biais, à notre autonomie stratégique. Rappelons à ce sujet que...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNatalia Pouzyreff, co-rapporteure :

...dustriels. À l'inverse, un éventuel échec du programme, pour des raisons technologiques ou financières, ne peut complètement écarter et aurait des conséquences fortement négatives. Il est donc nécessaire de mettre à profit les deux ans dont nous disposons avant la fin de la phase de concept pour définir les conditions de la poursuite du programme. Des deux côtés de la Manche, députés français et britanniques se rejoignent, dans ce rapport, pour appeler les responsables du dossier à faire aboutir un programme qui assurera, aujourd'hui comme demain, le maintien de notre supériorité militaire ainsi qu'un soutien renouvelé à la vitalité de la relation entre la France et le Royaume-Uni. Avant de conclure, permettez-moi un commentaire très personnel : au début des années 1990, alors jeune ingénieure, j'a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Larsonneur :

...onstituait un sujet technologique et de souveraineté majeur. Ils ont également rappelé les grands enjeux de cette coopération, mais aussi ses défis, liés à l'exportabilité et aux effets de la réglementation ITAR, à la convergence sur une solution technologique commune, entre un choix plutôt furtif ou plutôt véloce, et à la question du trou capacitaire provoqué par le retrait de service du Harpoon britannique à partir de 2023. Tenant compte de l'incertitude qui entoure le Brexit, quelle est votre perception de l'arrimage des Britanniques à la défense européenne, terme que j'emploie à dessein plutôt que celui de l'Europe de la défense ou de Politique de sécurité et de défense commune (PSDC), dont les sens sont plus restrictifs ? Selon vous, les Britanniques auront-ils vocation à intégrer la Coopératio...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Ferrara :

...leurs, il faut souligner l'importance de la réussite de ce programme pour arrimer le Royaume-Uni de façon pérenne à nos projets, à commencer par la coopération autour du SCAF. Si, en ce qui concerne le SCAF, nous développons une coopération avec l'Allemagne tandis que le Royaume-Uni a annoncé son propre programme « Tempest », dont l'avenir est plus qu'incertain, nous avons déjà travaillé avec les Britanniques dans ce domaine et nous pourrions avoir à travailler à nouveau ensemble. La réussite du programme FMANFMC permettra de perpétuer notre travail en commun sur le renforcement de la défense européenne. Je souhaite donc aujourd'hui partager votre optimisme sur ce programme.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNatalia Pouzyreff, co-rapporteure :

En effet, le choix des mots est important : les Britanniques préfèrent parler de leur contribution à la défense de l'Europe. Pour la France comme pour d'autres pays européens, il n'est pas question de s'affranchir des capacités de défense britanniques. Le budget de défense britannique représente tout de même près de 20 % de la somme des budgets de défense des États membres de l'Union européenne. Il faut donc reconnaître que les Britanniques resteront ass...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de la Verpillière, co-rapporteur :

La réponse diffère selon que l'on envisage la participation du Royaume-Uni à des projets européens ou à des projets bilatéraux. Le Brexit ne devrait pas affaiblir la relation bilatérale de défense entre la France et la Grande-Bretagne. Il pourrait même constituer une opportunité. À défaut d'être dans l'Europe de la défense, les Britanniques pourraient en effet vouloir renforcer leurs accords bilatéraux, notamment ceux qui les lient avec la France. En revanche, on peut s'interroger sur la relation des Britanniques avec la politique européenne de défense. Cette participation devrait être réglée au cas par cas, en fonction des programmes et des volets de la politique européenne de défense. Tant les Britanniques que les Français ont ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNatalia Pouzyreff, co-rapporteure :

Le Royaume-Uni a effectivement lancé le programme Tempest cet été. À mon sens, il s'agissait de signifier à la population britannique que la sortie de l'Union européenne n'aurait pas pour corollaire un abandon de toute ambition de mener de grands programmes d'armement. Le Tempest permettra par ailleurs au Royaume-Uni de ne pas prendre de retard sur les études menées sur le SCAF par la France et l'Allemagne et, éventuellement, de rejoindre ultérieurement, et en meilleure position de négociation, le programme que nous menons en c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

La coopération de défense franco-britannique, qui est aujourd'hui plus que centenaire, a démontré son efficacité. Elle montre une alternative au projet de défense européenne puisque des programmes bilatéraux hors du cadre de l'Union européenne sont possibles et prometteurs. Le souhait des Britanniques d'assurer l'interopérabilité de ce missile, ou de cette famille de missiles, avec le F-35 ne rend-t-elle pas caduque la volonté politique pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de la Verpillière, co-rapporteur :

L'interopérabilité est indispensable. Il y a un certain nombre de clients potentiels du missile, à commencer par les Britanniques eux-mêmes, qui ont acheté ou commandé le F-35. Si l'on veut vendre le missile, il faut absolument qu'il puisse entrer dans les soutes du F-35. L'interopérabilité avec le F-35 n'entre pas en contradiction avec notre souci d'éviter que la réglementation ITAR gêne les exportations. Le missile peut être interopérable avec des équipements non européens, à commencer par le F-35, et ne pas contenir de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNatalia Pouzyreff, co-rapporteure :

L'intégration du missile dans la soute du F-35, qui constitue un système fermé, requiert d'avoir accès au logiciel embarqué sur cet avion. Cela doit se faire tout en préservant nos intérêts souverains. Monsieur Michel-Kleisbauer, nous n'avons pas évoqué le retour d'expérience de la coopération franco-britannique dans le cadre des exercices menés dans les pays baltes. L'amiral Prazuck a tout de même indiqué le grand succès de l'exercice amphibie « Catamaran ». En réponse à M. Favennec-Becot, s'agissant des conséquences du Brexit, nous avons voté, lundi, le projet de loi habilitant le Gouvernement à prendre par ordonnances les mesures de préparation au retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne. Dans la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Jacques :

Je souhaiterais revenir sur l'état des relations franco-britanniques, alors que l'Institut Montaigne vient de rendre un rapport intitulé « Partenariat franco-britannique de défense et de sécurité : améliorer notre coopération ». Ce rapport souligne l'importance de la relation bilatérale ainsi que la nécessité de maintenir à haut niveau la diplomatie de défense. Des réflexions sont-elles menées en ce sens, alors qu'un approfondissement de notre relation de défense...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSéverine Gipson :

...enir de nos armées et la construction de ces futurs missiles anti-navires. Vous avez présenté la coopération avec la Grande-Bretagne et les enjeux pour progresser ensemble, sous la condition que ces missiles soient interopérables dans la marine. Les deux parties concernées sont optimistes pour s'entendre et coopérer. Cependant, au cours de vos auditions et lors de vos échanges avec nos homologues britanniques, avez-vous remarqué d'autres points sur lesquels une coopération serait possible ?