Interventions sur "budget"

117 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

Vous prévoyez 14 milliards d'euros de déficit supplémentaires alors que la croissance est censée atteindre 1,7 % en 2018, que notre dette publique tangente les 100 % du PIB et que notre pays sera en 2018 le plus gros emprunteur de la zone euro, avec un besoin de financement de près de 200 milliards d'euros. Messieurs les ministres, pour ce premier budget de la législature, il n'est pas responsable d'augmenter le déficit dans de telles proportions. C'est un très mauvais signal pour la suite. Monsieur le ministre de l'économie et des finances, souvenez-vous de la première loi de finances votée en 2007. Cette loi en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat, dite « loi TEPA », comportait elle aussi 10 milliards d'euros de baisses d'impôt...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

... les dépenses budgétaires de plus de 4 milliards d'euros – j'approuve cet effort de sincérité. Les promesses, ce sont des baisses d'impôts, bien sûr nécessaires, mais qui devaient être accompagnées par des baisses de dépenses que vous n'avez pas eu le courage de mettre en oeuvre. Une fois de plus, ce sont donc le déficit et la dette qui permettent de faire l'ajustement. Ce vice de fabrication du budget pour 2018 est d'autant plus regrettable que ce projet de loi de finances comporte des aspects positifs, que je tiens ici à reconnaître. Tout d'abord, les prévisions macroéconomiques sont sincères : la prévision de croissance de 1,7 %, les hypothèses de consommation et d'investissement, le taux d'élasticité des rentrées fiscales me paraissent raisonnables. S'agissant des dépenses, j'ai salué le re...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

Cette économie de 1,4 milliard d'euros est la principale de votre budget. Le fait de mettre la pression sur les bailleurs sociaux en leur demandant de répercuter la réduction des APL sous la forme de baisses de loyer ne me choque pas. Il faut le reconnaître : c'est en gelant puis en diminuant les dotations aux collectivités locales que nous avons enfin réussi à ralentir le rythme d'augmentation de la dépense locale. Or nous savons tous que, dans le monde des HLM, pas ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

… par l'allégement des normes, par une plus grande efficacité dans la construction et la gestion du parc social, avec la remise en cause du bail à vie. Dans ce budget, monsieur le ministre de l'action et des comptes publics, nous avons l'impression que la baisse des APL est une mesure inspirée par les seuls services de Bercy…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

En résumé, on ne trouve guère de trace de réforme de structure dans ce projet de budget. On n'en trouvera pas non plus, la semaine prochaine, dans celui de la Sécurité sociale. Vous en êtes tellement conscients que vous vous réfugiez derrière des artifices : après la révision générale des politiques publiques – RGPP – entre 2007 et 2012 et la modernisation de l'action publique – MAP – entre 2012 et 2017, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

...itivité de notre économie dépend d'abord d'emplois qualifiés à forte valeur ajoutée. Ce n'est pas avec un tel ciblage des baisses de charges que nous redynamiserons nos exportations. Je le redis : nous devons remettre à jour le rapport Gallois, qui disait cela très précisément en 2012, mais qui n'a pas été suivi d'effets. Pour ce qui est des ménages, les baisses d'impôts prévues par ce projet de budget concernent pour l'essentiel, d'une part, la taxe d'habitation et, d'autre part, la réforme de l'ISF et la mise en oeuvre du prélèvement forfaitaire unique – PFU. Avant de parler de ces baisses d'impôts, il faut cependant parler des hausses d'impôts et taxes…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

... les plus performantes, à la demande des actionnaires minoritaires, qui ne voulaient tout simplement plus continuer à payer l'ISF. Vous avez donc raison de considérer que la suppression de l'ISF est une mesure favorable aux entreprises. Je voudrais cependant dire à nos collègues de l'ancienne majorité que le plafonnement de l'ISF – le plafonnement Sapin, madame l'ancienne rapporteure générale du budget – était particulièrement injuste.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

En conclusion de cette motion de rejet préalable, permettez-moi de vous rappeler, messieurs les ministres – mais M. Le Maire l'a dit lui-même – que la France est sous le coup d'une procédure de déficit excessif depuis 2009 – elle est quasiment le dernier pays dans cette situation. Avec 83 milliards d'euros de déficit dans ce projet de budget, soit presque 4 points de PIB, vous demandez en réalité aux comptes sociaux et aux comptes des collectivités locales de faire la différence pour revenir à l'objectif de 2,6 % de déficit. Cela me semble tout à fait hasardeux. Les économies que vous envisagez de faire et que nous examinerons la semaine prochaine, comme celles qui portent sur l'assurance-maladie, pour un montant de plus de 4 millia...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

… porte en germe de futures hausses d'impôts, que vous devrez décider en catastrophe – vous l'avez reconnu implicitement tout à l'heure, monsieur le ministre. En effet, sans baisse des dépenses, les baisses d'impôts sont éphémères : vous serez, vous aussi, rattrapé par cette malédiction de la politique budgétaire française. Nous voterons contre ce projet de budget.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

La droite est disqualifiée pour jouer les offensées face au bouclier fiscal mis en place par M. Le Maire, elle qui en avait instauré un sous le quinquennat de M. Sarkozy, dont l'inefficacité économique a d'ailleurs été démontrée. Je vous le confirme, monsieur Le Maire : nous considérons que ce budget vise à préserver le petit nombre en mettant à contribution le plus grand nombre. Je vous confirme notre grille de lecture : ce budget est injuste, inéquitable et nous pensons qu'il sera inefficace sur le plan économique. Je vous confirme que ce budget fera mal aux territoires. Je vous assure que l'Association des maires de France, qui n'est pas réputée pour être révolutionnaire…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStanislas Guerini :

Certains voudraient nous faire croire qu'ils séparent les riches des pauvres. Or, nous avons besoin de ce débat pour montrer que notre budget n'est ni celui des riches, ni celui des pauvres, mais qu'il est efficace pour la France et pour les Français.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStanislas Guerini :

Nous voterons bien évidemment contre votre motion de rejet préalable, parce que nous avons besoin de ce débat démocratique pour montrer que le vrai clivage, autour de ce budget, c'est celui qui sépare les progressistes des conservateurs. Avec cette motion de rejet, vous devez assumer devant les Français tous vos refus : vous refusez la suppression de la taxe d'habitation pour 80 % d'entre eux…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Abad :

Nous voterons cette motion pour trois raisons. Tout d'abord, parce que ce budget est celui de l'audace oubliée et du courage abandonné. Gilles Carrez l'a dit : 14 milliards de déficit de plus pour l'État alors que la dette va atteindre 100 % du PIB, c'est tout simplement irresponsable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Abad :

... M. Jospin. Malheureusement, les faits vous rattraperont encore une fois. Par ailleurs, comment peut-on supprimer 324 postes de fonctionnaires sur 2 millions ? En tant que président du conseil départemental de l'Ain, j'en ai supprimé 55 sur 1 900 ! La réalité, c'est que vous n'avez pas le courage de vos idées, ni celui d'aller jusqu'au bout de la réforme de la France. Deuxième raison : c'est le budget des injustices, pour nos retraités, pour les propriétaires, pour les classes moyennes, pour les agriculteurs pour qui la hausse de la CSG ne sera pas compensée. Il n'est d'ailleurs pas acceptable de comparer cette hausse avec celle de la TVA.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Abad :

Vous le savez comme moi : la TVA sociale a un double avantage. Elle renforce la compétitivité de nos entreprises en taxant à l'importation et elle permet de financer la protection sociale autrement que par le seul travail. La hausse de la CSG, quant à elle, touchera des millions de personnes en difficulté dont le pouvoir d'achat diminuera. Enfin, c'est le budget d'une France des territoires à deux vitesses. Vous le savez comme nous : la suppression de la taxe d'habitation…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

Eh bien, mes chers collègues, nous ne voterons pas plus cette motion de rejet préalable que la précédente. Néanmoins, chers collègues de la majorité, écoutez ce que dit Gilles Carrez. Il vous dit que ce budget présente deux grands points positifs – ce que disent rarement les membres de l'opposition : la suppression de l'ISF et la flat tax. Hélas, vous n'êtes allés ni au bout de l'une, ni au bout de l'autre puisque vous avez créé l'IFI – nous aurons l'occasion d'en parler pendant des heures – et que la flat tax aurait dû quant à elle porter sur tous les revenus du patrimoine et non sur une seule partie....