Interventions sur "chercheur"

554 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Alain Raphan, rapporteur :

Avis défavorable. Dès lors que le préciput, c'est-à-dire le budget affecté au laboratoire du chercheur dont le projet a été retenu, sera porté à 40 % et que le taux de succès aux appels à projets de l'ANR sera accru, les laboratoires bénéficieront forcément d'une augmentation de leur financement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosette Manin :

Notre amendement vise à réaffirmer les principes d'autonomie de la démarche scientifique et de libre expression garantis par les statuts des personnels de recherche et d'enseignement supérieur. Ces nouveaux contrats, qui sont autant de dérogations au statut de chercheur et d'enseignants chercheurs, sont en rupture totale avec la conception française de la recherche, dont il importe de préciser que les grands principes doivent s'appliquer aux contractuels dans le cadre de leur mission.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Gomez-Bassac, rapporteure :

Les garanties que vous demandez sont légitimes mais je suis défavorable à l'adoption de cet amendement. En effet, les garanties prévues par l'article L. 411-3 du code de la recherche sur l'autonomie de la démarche scientifique, la participation des chercheurs à l'évaluation des travaux qui leur incombent et le droit à la formation permanente, ainsi que celles relatives à l'indépendance des enseignants-chercheurs, sont déjà prévues par le projet de loi aux alinéas 5 et 18 de cet article. Cet amendement est donc satisfait.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Chouat, rapporteur pour avis :

...iers de la recherche. À la suite de la crise sanitaire de la covid-19, et face aux nombreux autres défis que notre pays doit relever ‑ défi climatique et environnemental, cybersécurité et technologie quantique, ou encore lutte contre les obscurantismes et la défiance vis-à-vis de l'idée de progrès – nous pouvons nous accorder sur la nécessité de réarmer nos établissements, nos laboratoires et nos chercheurs, afin de leur donner les moyens de leurs ambitions. La France a pris du retard : il ne s'agit plus aujourd'hui de le combler, mais bien de challenger l'avenir ! Cela fait bien trop longtemps ‑ au moins depuis 1982 et la loi Chevènement ‑ que les gouvernements successifs n'ont pas suffisamment investi dans ce domaine, pourtant si essentiel à notre développement et à la préservation de notre ran...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Saint-Martin, rapporteur général :

...is points : revalorisation des métiers de la recherche, sélectivité des projets de l'ANR et amélioration des relations entre le public et le privé dans la recherche. Améliorer la valorisation de la recherche et le lien avec la recherche appliquée dans les entreprises est un vieux problème français. Est-il exact qu'après l'adoption de cette loi de programmation, la rémunération moyenne des jeunes chercheurs français atteindra le niveau standard des pays de l'OCDE ? Rattraperons-nous enfin le retard accumulé pour la rémunération des chercheurs, notamment les plus jeunes ? Il faudrait connaître la part de rémunération publique par rapport à la rémunération privée : au-delà du salaire en euros courants, que représente l'effort de la puissance publique pour la rémunération de ces chercheurs ? Au terme ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabrice Le Vigoureux :

...l'ANR. Il est très difficile pour un maître de conférences de passer dans le corps des professeurs, les possibilités de promotion sont limitées, et nous ne reconnaissons pas assez tous ceux qui participent à la transmission de la culture scientifique, qui gèrent des diplômes et accompagnent des étudiants dans la réussite. Ces tâches doivent être mieux valorisées dans une carrière. Nos meilleurs chercheurs sont captés par les meilleures universités étrangères et nous avons du mal à les retenir en France. Il faut pouvoir créer des contrats à durée indéterminée dans les laboratoires et pas uniquement des contrats à durée déterminée de mission. Les laboratoires qui ont des financements européens réguliers sont parfois obligés de se séparer de certains talents au bout de cinq ans car ils ne peuvent s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Hérin, rapporteure générale :

... titularisation aux postes de professeur ou de directeur de recherche dans les six ans après la thèse. Cette nouvelle voie de recrutement vise à retenir les jeunes talents, en particulier dans des domaines où la concurrence des universités étrangères ou des entreprises est forte, par exemple dans l'informatique. Nous créons également un CDI de mission afin de mettre un terme à la précarité de nos chercheurs livrés à l'instabilité des contrats courts. Enfin, nous créons un contrat doctoral de droit privé afin de faciliter la recherche au service de l'innovation et de la compétitivité de nos entreprises. Avec mes collègues rapporteurs, conscients des enjeux, nous avons travaillé dans le consensus afin d'améliorer encore le texte et d'entériner sa capacité à répondre aux problèmes actuels rencontrés ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLuc Geismar :

... permettant de répondre aux grands enjeux scientifiques à venir. Nous regrettons toutefois que l'effort budgétaire ne soit pas plus important dans les deux premières années de la programmation, car cela permettrait une montée en puissance plus rapide pour nos établissements de recherche, qui en ont tant besoin. Nous soutenons également les revalorisations des métiers scientifiques : enseignants-chercheurs, chercheurs, ingénieurs, personnels administratifs, bibliothécaires, techniciens – autant de métiers qui souffrent aujourd'hui d'un manque d'attractivité, en particulier en début de carrière.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Alain Raphan, rapporteur pour les titres Ier et III :

...é, de soutenir trois grandes transitions : sanitaire, écologique et technologique. En parallèle, il y a l'agenda 2030, qui a pour but d'atteindre les dix-sept objectifs de développement durable adoptés en 2015 par les 193 pays membres de l'ONU, dont la France. Le projet de loi reflète également une ambition en matière de simplification : il doit permettre de redonner du temps de recherche à nos chercheurs, qui souffrent trop souvent d'une lourdeur administrative qui n'est plus adaptée au XXIe siècle. Nous avons hâte d'enrichir ce texte à vos côtés, madame la ministre, notamment pour ce qui est de garantir une meilleure diffusion de la science dans la société – enjeu qui englobe plusieurs aspects, notamment la valorisation du doctorat et de l'excellence scientifique française. On doit s'interroge...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLuc Geismar :

La recherche publique ne parvient pas à retenir les talents qu'elle forme et qui se tournent plutôt vers le secteur privé ou l'étranger en raison des différences de salaire. La qualité de la recherche française est unanimement reconnue. Pour que cela perdure, il est nécessaire de lui en donner les moyens : nous devons avoir de l'ambition pour notre recherche, nos chercheurs, nos doctorants ! Cette LPPR répond à cet objectif et le MODEM votera les deux articles qui nous sont soumis.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Gomez-Bassac, rapporteure pour le titre II et les articles 19 et 25 :

... crée les chaires de professeur junior, à savoir des contrats d'une durée de trois à six ans pour des jeunes docteurs, dans le cadre d'un parcours de titularisation dans le corps des professeurs des universités ou dans celui des directeurs de recherche. L'idée est d'ouvrir un accès plus direct aux fonctions de professeur des universités ou de directeur de recherche. Le dispositif cible des jeunes chercheurs au parcours atypique ou encore certains profils qui, sinon, partiraient à l'étranger. Ces chaires viennent compléter le recrutement en vigueur au travers du parcours de qualification en offrant aux établissements une possibilité complémentaire. Cette possibilité devra sans doute être mieux encadrée et évaluée régulièrement pour éviter tout effet de bord, mais il ne s'agit en aucun cas, je tiens ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Berta, rapporteur pour les titres IV et V :

À mon tour de me réjouir du dépôt tant attendu de ce projet de loi de programmation pour les années 2021 à 2030. La situation du monde de la recherche ne réclamait pas moins. Enseignant-chercheur moi-même, je partage le constat largement dressé par les personnalités que nous avons entendues depuis quinze jours. Alors que leur métier est avant tout pour eux une passion et un engagement et qu'ils sont très largement porteurs de notre avenir collectif, un trop grand nombre de chercheurs et d'enseignants-chercheurs sont désenchantés et manquent de perspectives. Le présent projet a justement l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

...aux problèmes de société. Ce texte prévoit une trajectoire très longue, à horizon 2030, et la montée en charge sera très lente. S'agissant de l'intégration entre activité professionnelle et recherche, une évolution du dispositif Allègre est prévue ainsi qu'une dévolution des droits de propriété intellectuelle. Ces problèmes récurrents méritaient d'être traités. Il est nécessaire de soutenir les chercheurs et de valoriser les statuts. Je m'interroge sur la démarche de titularisation et la suppression de la phase de qualification, qui offre une garantie de qualité des chercheurs. Comme l'a souligné le Conseil économique, social et environnemental, les investissements en matière d'enseignement et de recherche ne sont pas de même nature que les autres : ils doivent être appréciés à l'aune des impact...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Chouat, rapporteur pour avis de la commission des finances :

...s éventuels par rapport à la trajectoire et, d'autre part, une clause « de revoyure » dans trois ans, ce qui nous paraît plus efficace que d'engager un débat sans fin sur la durée de vie de cette loi de programmation. Le texte contient plusieurs dispositions qui, dans le prolongement de la loi relative à la croissance et la transformation des entreprises (PACTE), étendent la possibilité pour les chercheurs du secteur public de passer du temps en entreprise. J'y souscris. Par ailleurs, je souhaite que le suivi des doctorants soit renforcé, même s'il est déjà mentionné dans le projet de loi, en particulier lorsqu'ils ont fait le choix d'acquérir une expérience à l'international. J'ai déposé un amendement dans ce sens, adopté par la commission des finances ce matin. Un autre sujet, et non des moind...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

...mmation n'engage pas ceux qui la proposent, mais leurs successeurs. Cette LPPR consacre le financement de recherche par projets, donc le choix de la concurrence généralisée, de la recherche à court terme, au détriment de la recherche fondamentale. Enfin, on ne peut pas accorder des indemnités supplémentaires au personnel en accélérant la précarisation et la déréglementation que dénoncent tous les chercheurs.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss, rapporteur pour la mise en application de la loi :

...ant les débats, n'est finalement pas si incongru que cela. Madame la ministre, vous voulez donner du temps, des moyens et de la visibilité, et il s'agit d'une loi pour les dix ans à venir, mais n'oublions pas qu'il y a un certain nombre d'urgences. Si l'une des conséquences de cette loi pouvait être d'améliorer les débouchés dans le domaine de la recherche, cela permettrait sans doute à de jeunes chercheurs ayant quitté la France en fin de doctorat de trouver un poste dans leur pays d'origine. Ce serait déjà un très grand progrès.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNatalia Pouzyreff :

Nous sommes fiers de nos chercheurs et de notre recherche, et je suis certaine que les parlementaires, à l'instar du Gouvernement, souhaitent donner les moyens et ressources budgétaires nécessaires pour que la France se tienne au premier rang des nations en matière de recherche et d'innovation. Tel est bien l'objectif du projet de loi : la trajectoire budgétaire sur dix ans redonne la visibilité nécessaire pour la montée en puissa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

L'ambition affichée dès 2019 par le Président de la République et le précédent Premier ministre pour la recherche française, fleuron à préserver à tout prix pour que nous demeurions une grande nation dans la compétition internationale, a évidemment nourri beaucoup d'espoirs, notamment dans la communauté des chercheurs et des enseignants-chercheurs, aussi bien dans le secteur public que dans le secteur privé. L'un des enjeux majeurs identifiés alors était la nécessité de décloisonner le secteur public et le secteur privé, pour assurer un continuum de l'idée, c'est-à-dire de la recherche fondamentale – même si je n'aime pas beaucoup ce terme – à la réalisation concrète de celle-ci, qui passe par la recherche pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Chouat, rapporteur pour avis :

...ches de la réalité dès 2021. La courbe de progression prévue, qui doit être analysée et contrôlée, n'est en rien chimérique puisque les augmentations doivent être très sensibles dès 2021 et 2022, à condition de mesurer la réalité de l'articulation entre les dispositifs financiers et les politiques de relance et de programmation. Oui, cher Laurent Saint-Martin, le rattrapage des rémunérations des chercheurs repose pour l'essentiel sur un effort public, avec la souplesse qui s'impose – certaines rigidités sont en effet aujourd'hui insupportables – sans pour autant mettre en cause le caractère national de la fonction publique dans l'enseignement supérieur et la recherche. Le statut de tenure track est bien connu dans le monde entier, depuis longtemps, et la France est l'un des rares pays à ne ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

...nsus. Ce dernier témoigne du manque d'attractivité des carrières scientifiques en France, en raison de la complexité du parcours de recrutement des post‑doctorants mais aussi des rémunérations, dont le niveau moyen est bien éloigné de ce qui est pratiqué par nos voisins européens. De même, le décrochage critique de l'investissement et le manque de visibilité et de mise en évidence des travaux des chercheurs sont des problèmes qui entravent le développement de la recherche française et, plus globalement, sa capacité à être compétitive. Pourtant, les bouleversements récents liés à la crise sanitaire ont remis en lumière les enjeux fondamentaux sur lesquels se penchent, dans l'ombre des laboratoires et des universités, nos chercheurs – dont la qualité fait consensus. C'est donc, pour l'essentiel, sur...