Interventions sur "colère"

79 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Faure :

Le Président de la République n'entend pas, ne comprend pas. Alors, c'est à l'Assemblée de prendre ses responsabilités en refusant de cautionner le plan qui nous est présenté. Face à la défiance, à la colère, il y a une responsabilité partagée, celle de renouer le dialogue, de sortir de la crise et de fixer un nouvel horizon. Or les propositions d'hier ne répondent à aucune des questions posées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Becht :

Nous vivons un moment historique. Historique parce que jamais, sous la Ve République, le niveau de colère mais aussi de désespérance n'a été aussi grand. Cette colère est celle des gilets jaunes mais aussi celle du peuple silencieux qui n'est pas dans la rue mais qui souffre. C'est une colère face aux inégalités entre les plus riches et les plus pauvres, alors que la moitié des Français gagne moins de 1 700 euros par mois et peine à joindre les deux bouts. Mais c'est aussi une colère face aux inégali...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Ces propos prennent un incroyable relief à la lumière des événements que nous vivons. Les personnes qui travaillent, ou ont travaillé, ont-elles à ce point démérité aux yeux du président de la République pour être ainsi privées du fruit de leur travail ? Pour répondre à leur colère, que vous avez ignorée jusqu'aux émeutes dramatiques de samedi dernier, vous faites un demi-choix, un « en même temps » qui emporte un grand risque : suspendre ces taxes, en vous laissant la possibilité de les rétablir dans le cadre d'un projet de loi de finances rectificative. Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre cela. Croyez-vous vraiment que cela permettra l'apaisement auquel chacun...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

...0 selon les dernières prévisions de la Commission européenne. C'est pourquoi Les Républicains vous proposent un Grenelle des impôts et des taxes : il faut sortir de l'engrenage par lequel chaque politique publique est accompagnée d'une taxe ou d'un impôt. Le système qu'ont subi sans rien dire les Français est arrivé au bout. Ces augmentations excessives et déraisonnables les ont plongés dans une colère noire car elles sont injustes et les piègent dans leur quotidien. Pour sortir de ce cycle infernal, il n'y a qu'une solution : réduire la dépense publique, faute de quoi le Moloch fiscal ne sera jamais rassasié. Taxer, imposer, c'est céder à la facilité ; or c'est exactement ce que vous faites par votre budget. Pour le boucler, compte tenu de l'augmentation continue de la dépense publique, vous ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosette Manin :

Dès lors, si l'on regarde l'ensemble du pays, comment être étonné par la colère des Français, que vous opposez tout en leur faisant constamment la leçon ? La réalité, c'est que les Français de l'Hexagone et des outre-mer ne comprennent pas que les grandes fortunes ne contribuent plus ou peu à l'impôt, ne comprennent pas plus que la taxe carbone se répercute plus durement sur un smicard que sur un premier de cordée, ou encore que vous fermiez des services publics de proximité...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFiona Lazaar :

...ais ont le sentiment d'être au pied du mur : ils n'arrivent pas à boucler les fins de mois, vivent dans la peur du déclassement et se sentent laissés pour compte. Ces femmes et ces hommes vivent dans tous les territoires de la République : dans les campagnes, dans la France périurbaine, dans les quartiers prioritaires, dans les centres-villes, dans les outre-mer. Ils pensent n'avoir plus que leur colère comme arme et leur gilet jaune comme étendard, pour revendiquer ce qui est pourtant le coeur de la promesse républicaine de notre pays : la justice sociale.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFiona Lazaar :

Et cette colère est forte, car des promesses, il y en a eu depuis vingt ans, faites par les présidents successifs et les gouvernements de tous bords : c'était la dénonciation de la fracture sociale par Jacques Chirac en 1995 ; c'était Nicolas Sarkozy qui invoquait Jean Jaurès en 2007 ; c'était la bataille contre les dérives de la finance promise par François Hollande en 2012.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Viala :

C'est avec gravité que je prends la parole à cette tribune. Gravité, disais-je, parce que notre pays vit des heures difficiles, marquées par la présence dans nos ronds-points et sur nos routes de beaucoup de nos concitoyens en colère qui n'avaient jamais manifesté jusqu'alors, et parce que des événements terribles, perpétrés par d'autres, ont abîmé notre capitale, nos villes, parfois nos campagnes, l'image de la France, nos forces de sécurité, notre nation tout entière, nos institutions, notre démocratie, ainsi que nos commerces, notre économie et notre tourisme. Je veux aborder la question du pouvoir d'achat des Français en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrancis Chouat :

Dorénavant, chacun est placé devant ses responsabilités. On peut choisir de spéculer sur les colères et chercher à ce que le pays s'enfonce dans la violence et la crise de régime – ce qui est malheureusement possible : tout est possible, même le pire !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadia Ramassamy :

Comme partout ailleurs en France, les habitants de La Réunion en ont assez : assez de voir leur pouvoir d'achat fondre, assez de subir les effets de la vie chère, assez de voir leurs jeunes au chômage. À cette colère s'ajoute la situation particulière des outre-mer.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadia Ramassamy :

Au-delà, il serait temps, monsieur le Premier ministre, de réfléchir au coût réel de la transition énergétique qui est à l'origine de cette colère. En la matière, la France est pourtant l'un des pays les plus exemplaires, son énergie étant l'une des plus décarbonées au monde : ses émissions de CO2 représentent moins de 1 % des émissions mondiales.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCélia de Lavergne :

...mpensé, passées à regarder les inégalités se creuser et le lien social se déliter, et à renforcer progressivement leur défiance à l'égard de la classe politique. « Nous n'en pouvons plus d'être taxés. Nous n'en pouvons plus de votre mépris. Vous nous avez écoutés, mais pas entendus. » Ces messages, nous les avons entendus à de nombreuses reprises ces dernières semaines. Sur tous les bancs, cette colère nous a interpellés.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCélia de Lavergne :

Elle s'est exprimée, pas toujours de façon respectueuse ni bienveillante, mais il est essentiel de l'écouter, de la comprendre et de la transformer. Dans la Drôme, depuis dix-huit mois que je suis élue, j'ai rencontré, écouté et absorbé cette colère. Je l'ai vue dans nos villages, sur les marchés, dans les exploitations agricoles, dans les commerces, dans les centres sociaux, à la sortie des écoles, dans la rue et au fil de plus de cinquante cafés citoyens et réunions publiques. Pour rompre avec l'image d'une politique déconnectée, j'ai souhaité – mais peut-être n'est-ce pas assez – aller à la rencontre des milliers d'électeurs qui m'avaient...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCélia de Lavergne :

...ement ; cela peut, à certains, paraître minime, mais c'est nécessaire, et certainement pas suffisant – nous en sommes pleinement conscients. En proposant de lancer une concertation dans tous les territoires de France, méthode de dialogue inédite, afin de repenser la fiscalité, la transparence de la dépense publique, la justice sociale et la transition écologique, le Gouvernement prend acte de la colère des Français et de leur besoin de participer à la décision. Il ne s'agit pas d'une proposition destinée à gagner du temps ; il s'agit bien d'une nouvelle méthode, qui fait partie de notre ADN et de notre engagement politique. Nous, parlementaires, nous engagerons pour que cette concertation aboutisse à des mesures concrètes. Nombre de mes collègues du groupe de La République en marche et moi-mê...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCélia de Lavergne :

Nous, élus de la nation, devons être garants que cette concertation sera un succès – non pour le Gouvernement ou pour la majorité, mais pour la nation tout entière, composée de ses quelque 67 millions de citoyens. Je souhaite que le Gouvernement s'engage à faire vivre et réussir ce moment essentiel de notre démocratie. Il faut entendre la colère, les propositions, les idées, les besoins et les revendications, et les prendre en compte ; apprendre que tout ne peut pas se décider depuis Paris et faire confiance à nos territoires, à leurs savoir-faire, leurs traditions, leurs habitudes ; faire différemment à La-Chapelle-en-Vercors et à Alès, Paris ou Pointe-à-Pitre. Monsieur le Premier ministre, en créant ces nouvelles conditions du dialogu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCélia de Lavergne :

Nous devons agir pour une République renouvelée, bienveillante et participative, une République plus transparente, plus juste et plus solidaire. Collectivement, nous pouvons tous, dans cet hémicycle et au-dehors, participer à cette méthode. La refuser telle que la propose le Gouvernement serait refuser de dialoguer, se draper dans sa colère pour s'en contenter. Nous sommes tous capables d'agir pour transformer cette colère en propositions et en dialogue ; seuls le dialogue et le respect pourront la faire aboutir de manière constructive.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Les décisions que vous avez prises arrivent bien trop tard et sont bien trop insuffisantes. Un gilet jaune m'a demandé de vous dire très explicitement ceci, monsieur le Premier ministre : « Ne transformez pas notre colère en haine ! »