Interventions sur "deuil"

84 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

... ! Je pense que personne ici ne viendrait dire qu'il faut interrompre une grossesse naturelle sous prétexte que le père est mort, même si ce dernier savait, au moment de la conception, qu'il allait mourir. Ma deuxième remarque renvoie au droit d'une femme à décider d'elle-même, de son propre corps, de sa propre vie et même, cher Marc Le Fur – votre intervention m'a beaucoup ému – , de son propre deuil. Pour ma part, je considère que quelqu'un ne meurt jamais tout à fait tant qu'une personne pense à lui sur terre. Peut-on alors considérer que le deuil est moins le fait d'oublier que de continuer à vivre heureux en pensant à la personne défunte ? C'est comme cela que je vois les choses. Dès lors, le deuil sera-t-il plus facile en donnant naissance à un enfant dont le père est l'homme avec lequel...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

...ments favorables à la PMA post mortem seront adoptés – , ce débat aura compté parce qu'il éclaire des opinions variées tout en les enrichissant. Et il sera utile à celles et ceux qui devront à nouveau discuter de ces questions éthiques, sachant qu'elles vont continuer à travailler la société. J'ajouterai plusieurs éléments à la réflexion. Tout d'abord, s'agissant de la question de la mort et du deuil, je rappelle que sans être des psychologues, nous devons être des législateurs ou des législatrices et prendre des décisions en fonction de notre conception du monde, de la société et des rapports des uns avec les autres. Le deuil n'a pas de limite temporelle établie : il peut être très court lorsqu'on arrive à tourner la page assez rapidement, ou durer toute une vie, même si je crois que l'on po...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurianne Rossi :

...ons très dignes et émouvantes que j'ai entendues ; je pense à celle de notre collègue Le Fur. Notre assemblée n'a finalement pas de certitude sur un tel sujet. Il n'est ni naturel ni aisé de concevoir que l'on puisse donner la vie par-delà la mort, ce qui appelle une réflexion profonde. J'ai moi-même beaucoup lu, écouté et réfléchi sur ce sujet qui interroge notre rapport à la vie, à la mort, au deuil. Mais un souci de cohérence et de justice doit nous guider dans les débats sur ce projet de loi. Pour ma part, la question que je me pose est la suivante : serais-je en capacité d'expliquer à une veuve dont la démarche de procréation médicale assistée, engagée avec son conjoint depuis disparu, aura presque abouti – l'embryon ayant été finalement conçu – , que cet embryon devra être détruit ou céd...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeorge Pau-Langevin :

...térieurement. Il serait illogique de ne pas aller au bout du processus et de ne pas permettre à une femme de poursuivre le projet qu'elle a conçu avec son partenaire et qu'elle veut très normalement voir aboutir, même si ce dernier est décédé. Il y a quelque chose de cruel dans le fait d'enlever son enfant à une femme ayant déjà perdu son partenaire. On m'opposera que les enfants conçus dans le deuil n'iront pas bien. Puisque chacun y va de son anecdote, je citerai le cas d'une amie dont le compagnon, bijoutier, a été tué brutalement. Quelques semaines après cette tragédie, un rayon de soleil est réapparu dans la vie de cette jeune femme lorsqu'elle a appris qu'elle était enceinte. Son enfant a aujourd'hui vingt-cinq ans. Il se porte très bien. Il a été élevé avec l'amour de ses parents et de...