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M. Hetzel et moi-même vous proposons d'inviter nos partenaires européens à participer à une réflexion concertée sur la doctrine en matière de dissuasion nucléaire dans le cadre de l'élaboration d'une défense commune de l'Union européenne. L'idéal de coopération doit en effet être confronté à la réalité. Notre doctrine doit pouvoir se décliner à l'échelle européenne. C'est une question de crédibilité.
Dans le rapport annexé, il est bien précisé que la dissuasion française contribue de fait à la sécurité de l'Union européenne. Si nous élaborions, comme vous le souhaitez, une doctrine européenne commune, voire concertée, nous passerions du stade du fait au stade du droit, et nous insérerions alors notre dissuasion dans un encadrement doctrinaire européen qui, je le crains, affecterait sa crédibilité. En outre, le format de notre dissuasion est juste suffis...
Vous m'avez rassuré en confirmant la limite des coopérations européennes et de la défense commune de l'Union européenne. Je vais donc retirer cet amendement, qui avait pour objet de prouver que l'on ne peut pas aboutir à une souveraineté européenne, dès lors que la souveraineté nationale s'appuie sur la dissuasion nucléaire.
Cet amendement vise à préciser les fondements de la dissuasion et, à tout le moins, à rouvrir le débat sur sa composante aéroportée. Le renouvellement de celle-ci est d'ores et déjà décidé alors que nous pourrions nous donner le temps de débattre de son utilité. En outre, vous avez indiqué, Madame la ministre, que nous respections entièrement les engagements que nous avons pris dans le cadre du traité sur la non-prolifération. Soit, mais ce n'est pas une rai...
Je ne peux que souscrire à la dernière partie de votre exposé : nous devons, pour assurer la crédibilité de notre dissuasion, que sa composante océanique soit la plus moderne possible. Mais sa composante aéroportée doit l'être également. Toutes deux sont complémentaires, et non antinomiques. La crédibilité de notre dissuasion repose sur ces deux composantes, y compris la composante aéroportée, qui est beaucoup plus souple d'emploi et beaucoup plus visible. Vous avez votre constance stratégique, nous avons la nôtre. Nou...
À mon sens, les deux composantes, aéroportée et océanique, ne peuvent être ni défensives ni offensives car ce sont des armes de dissuasion. Ensuite, vous citez la Chine, un grand pays nucléaire : elle possède au moins deux composantes nucléaires, l'une aéroportée et l'autre océanique.
Je m'étonne de la formulation de l'amendement : si j'ai bien compris, M. Lachaud nous propose tout simplement de renoncer à la composante aéroportée ! Cette analyse repose selon moi sur une incompréhension totale de la notion de dissuasion. M. Lachaud nous dit que l'arme nucléaire est une arme de réponse, alors qu'il s'agit en fait d'une arme de dissuasion, comme vient de le souligner le président Bridey. Cela prouve bien, Monsieur le député, que vous n'avez pas compris à quoi elle sert !
Je rappelle au sujet de la dissuasion nucléaire aéroportée qu'au cours des dix dernières années, nous avons déjà réduit notre capacité aéroportée. De plus, si nous ne disposions pas de toutes les capacités utiles à la composante aéroportée dont l'excellence est largement reconnue, je ne suis pas certain que nous aurions pu mener nos récentes opérations conventionnelles en Afrique.
...marrage d'une nouvelle génération de sous-marins lanceurs d'engins (SNLE) pour examiner un partage éventuel de certaines technologies dans le domaine des sous-marins, même si vous modérez cette proposition en précisant qu'il convient de garder la maîtrise nationale du système. J'estime pour ma part que votre idée va trop loin en matière de partage : le SNLE de troisième génération est une arme de dissuasion et doit être conçu en autonomie industrielle française.
... chers collègues, nous allons maintenant procéder à l'audition de M. François Geleznikoff, directeur des applications militaires du CEA, que j'avais déjà eu l'occasion d'entendre à plusieurs reprises, notamment lors de la préparation du rapport relatif au programme 146 ou dans le cadre de la mission d'information sur les enjeux industriels et technologiques du renouvellement des composantes de la dissuasion nucléaire. Nous ne sommes pas encore dans le temps de la programmation militaire, puisque ce n'est que le 8 février que le projet de loi sera présenté en Conseil des ministres, et que nous commencerons à effectuer des auditions dans ce cadre – l'après-midi même, nous procéderons à l'audition de Mme la ministre des Armées, puis du chef d'état-major des armées. Vous aurez ensuite la possibilité de...
Monsieur le directeur, comme vous l'avez souligné, la modernisation des outils de la dissuasion nucléaire, sur laquelle repose la garantie ultime de notre sécurité et de notre souveraineté, est une question importante. Elle représente un défi technologique, financier et humain. Le renouvellement des capacités françaises à court et long terme est fondamental pour sa crédibilité. Le défi humain a toute son importance si nous voulons conserver un certain nombre de postes-clés comme ceux d'atom...
La dissuasion nucléaire reste une clef de voûte pour notre stratégie de défense : la question de sa crédibilité importe, de même que le renouvellement de ses deux composantes. Ma question porte sur le tissu industriel, que vous avez un peu évoqué à propos de Naval Group et des chaufferies. Il y a des enjeux en matière de sécurité de l'approvisionnement, notamment en tritium, et de préservation des industries, ...
Selon un récent sondage IFOP-DICoD, 69 % des personnes interrogées estiment que la France a besoin de la dissuasion nucléaire et des forces conventionnelles pour assurer sa défense et 72 % considèrent notre arme nucléaire comme crédible pour dissuader un éventuel agresseur. Dans un contexte international où le nucléaire est extrêmement sensible, qu'il soit de nature civile ou militaire, il est important de souligner cette adhésion des Français. Un rapport du Sénat sur la modernisation de la dissuasion nucléair...
Vous avez parlé des têtes nucléaires : je voudrais évoquer pour ma part celles qui contiennent de la matière grise. (Sourires.) Un rapport d'information de cette commission, qui était consacré aux enjeux industriels et technologiques du renouvellement des deux composantes de la dissuasion, …
… rappelait en 2016 que « c'est avant tout la crédibilité technique et industrielle qui garantit la crédibilité opérationnelle ». Le monde de la dissuasion fait appel à des compétences spécifiques et à des savoir-faire partagés par un faible nombre de personnes, ce qui a poussé les auteurs du rapport à affirmer que « la vulnérabilité à court terme de la dissuasion française, ce sont les ressources humaines ». Êtes-vous de cet avis ?