Interventions sur "dissuasion"

115 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Charles Larsonneur :

...prochaine LPM. Mais à l'avenir, le nouvel avion disposera de différents capteurs, différents effecteurs, de l'intelligence artificielle et de technologies nouvelles, notamment dans le champ du numérique. Il conviendra d'intégrer toutes ces nouveautés. Quels travaux doctrinaux menez-vous pour intégrer cette nouvelle dimension du SCAF, qui sera composé de toutes ces nouveautés, dans le cadre de la dissuasion et des FAS ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaude de Ganay :

Mon général, ma question porte non pas sur votre action, mais sur son acceptation par les Français. La tradition veut que tous les présidents de la République s'expriment au cours de leur mandat sur la dissuasion nucléaire. Il semblerait que le président Macron ne souhaite pas prononcer un tel discours. Ne craignez-vous pas qu'une telle option soit une erreur de pédagogie, quant à la stratégie, aux doctrines d'emploi et aux dotations des FAS ? Et ait pour conséquence d'émousser la place de votre arsenal nucléaire dans l'inconscient collectif des Français, les menant à se poser des questions sur la présen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, président :

Je ne sais pas si le président de la République a dit cela. Et je rappellerai que les présidents de la République s'expriment le plus souvent sur la question de la dissuasion à mi-mandat, et nous n'en sommes pas là.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Ma première question concerne la crédibilité, aujourd'hui, de notre dissuasion aérienne, sur deux points. Premièrement, sur notre capacité de pénétration face à des missiles sol-air de plus en plus puissants. Je pense au S-400 russe – et potentiellement le S-500. Second point, sur la capacité de nos bases aériennes à ne pas être détruites avant le départ des FAS, quand nous voyons que des puissances semblent posséder des missiles hyper véloces qui sont peut-être en capacité...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Jacques :

...i refait surface actuellement, celui du parapluie nucléaire européen. Il refait surface pour trois raisons, la chute du mur de Berlin et ses suites, l'évolution de la position américaine et la sortie probable du Royaume-Uni de l'Union européenne. Ces trois facteurs, combinés à la volonté présidentielle d'une défense européenne forte, posent la question du partage de notre fonction stratégique de dissuasion. Pensez-vous que cela est envisageable et souhaitable, tant sur le plan militaire que stratégique, en prenant en considération les intérêts de la France ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Baudu :

Je souhaiterais revenir sur la réflexion stratégique. Dans la grammaire que vous avez déclinée, vous avez indiqué que les fondamentaux avaient très peu bougé depuis les années 1970. Est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ? Nous pourrions en discuter durant des heures. Mais ma question va plus loin. Le concept de dissuasion est un concept toujours pertinent et valable. Nous parlons beaucoup d'armes nucléaires pour assurer cette stratégie de dissuasion. Considérez-vous qu'il s'agisse de la seule arme susceptible d'être activée pour pouvoir jouer ce rôle de dissuasion ? Ou, dans notre monde où les cyber-attaques sont également des armes massives d'implication ou de dissuasion potentielles dans des pays très connectés ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Mon général, la question que nous avons soulevée dans la LPM était l'utilité des FAS dans la dissuasion nucléaire française. Est-il utile de les garder, dans la mesure où la composante océanique semble mieux en mesure de maintenir une dissuasion partout dans le monde ? Le Royaume-Uni a supprimé sa composante aérienne, il y a plusieurs années, pour ne garder que sa composante océanique. Quelles mesures la France pourrait-elle prendre pour limiter les coûts du nucléaire français, si elle ne supprim...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Becht :

Mon général, je voudrais tout d'abord vous remercier pour votre exposé. Je suis favorable à la dissuasion nucléaire, même si nous pourrions rêver d'un monde idéal sans arme nucléaire. Mais force est de constater que depuis soixante-dix ans, l'arme nucléaire a permis d'éviter la guerre entre les grandes puissances, à défaut d'éviter la guerre elle-même. Ma question a trait à la prolifération. Vous avez indiqué que la proportionnalité de la riposte doit être acceptable par le décideur. Aujourd'hui, la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec-Bécot :

Mon général, dans le contexte actuel, la possibilité d'une utilisation de l'arme nucléaire ressurgit pour la première fois depuis longtemps dans le débat public. Faut-il penser qu'elle n'est plus considérée comme le moyen de maintenir la paix, en dissuadant l'adversaire de faire la guerre ? Bien que la dissuasion nucléaire constitue le principal modèle de sécurité mondial, envisagez-vous des modèles alternatifs, qui garantiraient le même niveau de sécurité ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Marilossian :

Mon général, je vous remercie pour votre exposé et vos réponses. En tant que rapporteur du budget de la marine, je rappellerai que la force d'action navale nucléaire (FANu), moins connue, est également une composante de la dissuasion nucléaire. La FANu s'articule autour du porte-avions Charles-de-Gaulle et des Rafale Marine. L'amiral Pierre Vandier a écrit en 2018 un excellent ouvrage « La dissuasion au troisième âge nucléaire ». Un ouvrage qui retrace l'histoire de la dissuasion nucléaire, présente les évolutions stratégiques des puissances mondiales et aborde les défis du XXIe siècle. La dissuasion nucléaire française repos...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud :

Mon général, un ancien chef d'état-major des armées déclarait : « S'ils n'ont pas compris que la dissuasion nucléaire permet d'atteindre le coeur de leurs intérêts vitaux, il faut leur faire comprendre d'une manière ou d'une autre, et rien ne peut mieux le faire que l'ultime avertissement ». Dans le dialogue stratégique, j'aimerais que vous puissiez nous indiquer si vous possédez des moyens qui permettent au président de la République de disposer d'une option intermédiaire, avant d'envisager le déclen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSéverine Gipson :

Général, les forces aériennes stratégiques sont composées de femmes et d'hommes aviateurs, qui doivent régulièrement maintenir leurs compétences pour démontrer la crédibilité opérationnelle de la dissuasion française. Différents aéronefs sont alors utilisés afin de simuler des opérations, des ravitaillements, des vols, des tirs, des évacuations sanitaires. Pouvez-vous nous indiquer si ces exercices apportent suffisamment d'entraînement, sachant que certains types d'avions ne sont pas toujours disponibles ? Ou estimez-vous que certains exercices doivent être approfondis pour être au rendez-vous des ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Kervran :

Mon général, pourriez-vous nous dire quelques mots de la place des AWACS dans la crédibilité opérationnelle ? Le retrait des AWACS, c'est à peu près pour 2 035. Vous avez parlé du futur, des réflexions sont en cours au sein de l'OTAN sur le remplacement de l'AWACS. Savez-vous s'il s'agira d'une sorte de système de systèmes ou d'une plateforme unique ? Enfin, dans quelle mesure la dissuasion nucléaire a-t-elle une influence sur cette réflexion et les choix qui vont être faits ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Bridey, président :

Chers collègues, nous accueillons aujourd'hui M. Nicolas Roche, directeur des affaires stratégiques, de sécurité et du désarmement au ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, pour une audition sur la dissuasion nucléaire et la modification en cours des traités à l'initiative de grands pays – les États-Unis et la Russie. Quelle réflexion mène le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères face à ces bouleversements tactiques et stratégiques ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

... le directeur, les États ont développé au cours des dernières années, en très peu de temps, des capacités dans les domaines cyber et spatial, qui représentent à la fois de graves menaces et un réel bouleversement de la manière de faire la guerre – et même d'envisager les relations internationales. J'aimerais vous poser deux questions à ce sujet. Premièrement, d'après vous, dans quelle mesure la dissuasion telle qu'on la connaît aujourd'hui permet-elle de répondre à ces menaces d'un genre nouveau, notamment en ce qu'elles rendent encore plus incertaine leur attribution ? Deuxièmement, est-il possible que ces deux types de menaces fassent un jour peser un tel risque sur la crédibilité et la sûreté des moyens de dissuasion qu'il faille tout bonnement renoncer à cette doctrine ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec-Bécot :

Dans le contexte actuel, la possibilité d'une utilisation de l'arme nucléaire ressurgit pour la première fois depuis longtemps dans le débat public. Cela veut-il dire que l'arme nucléaire n'est plus considérée comme le moyen de maintenir la paix en dissuadant l'adversaire de faire la guerre ? Bien que la dissuasion nucléaire constitue le principal modèle de la sécurité mondiale, envisagez-vous des modèles alternatifs capables de garantir le même niveau de sécurité hors du nucléaire ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Marilossian :

Votre présentation, je dois l'avouer, m'a rappelé des souvenirs d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Avec la renucléarisation du continent européen marquée par la remontée en puissance de la Russie, les ambiguïtés de l'engagement américain dans l'OTAN et le réarmement dans le reste du monde se pose la question d'une dissuasion européenne dans le cadre de la fameuse autonomie stratégique européenne. Dans ce domaine, les initiatives fleurissent – je ne parlerai pas de la proposition de construire un porte-avions européen. L'ancien diplomate allemand Wolfgang Ischinger, spécialiste des affaires stratégiques, a proposé très récemment d'étendre à moyen terme le parapluie nucléaire français à l'Union européenne. Une telle ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Baudu :

...es armes, notamment celles de portée intermédiaire. Vous avez également souligné que la suspension de certains engagements serait susceptible de provoquer des réactions en chaîne affectant d'autres traités. Nous le voyons, cette situation invite à réfléchir à l'élaboration de nouveaux traités nucléaires. La France a, depuis une trentaine d'années, une expertise dans le domaine nucléaire et de la dissuasion. Compte tenu des prévisions de réductions de personnels, notamment au sein du ministère des Affaires étrangères, pourra-t-elle continuer à avoir une place aussi importante dans l'élaboration de nouveaux traités ? Ma question est peut-être perfide mais elle est avant tout d'ordre pratique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud :

Monsieur le directeur, vous avez tenu des propos lucides mais inquiétants sur un éventuel retour à un monde avec peu ou pas de régulations par le droit des armements stratégiques. Nous pouvons le déplorer et lutter pour pousser vers davantage de régulations mais il faut s'y préparer, notamment en restant crédibles en matière de dissuasion. J'ai une question d'ordre capacitaire. La ministre a annoncé en janvier dernier le lancement d'un programme de planeurs hypersoniques. Pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet ? En quoi ce programme est-il nécessaire à la crédibilité de notre dissuasion ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Vous avez rappelé qu'il ne pouvait y avoir d'arme nucléaire que de dissuasion. Or nous avons tous observé qu'il y avait eu un flottement de la part des États-Unis d'Amérique. Une ligne de démarcation se creuse avec la sphère classique nucléaire. Je me réfère ici à ce qui a été écrit en 2018 dans la Nuclear Posture Review (NPR). Il semble de plus en plus difficile de ne pas voir une ambiguïté stratégique de la part des États-Unis qui sont prêts à avoir recours à l'arme nucl...