Interventions sur "drame"

45 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib, président :

Selon le témoignage d'un témoin et d'une personne travaillant au consistoire, qui est l'une de vos amies, vous auriez dit à votre frère la veille du drame de ne pas dormir chez vos parents parce que vous auriez eu un mauvais pressentiment.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib, président :

Le procès-verbal de votre audition l'indique : « Des collègues m'ont dit qu'un drame avait eu lieu dans la rue. J'ai appelé la gardienne de l'immeuble. » Puis, plus loin, mais vous l'avez sans doute oublié : « j'ai consulté la main courante informatisée pour en savoir plus. De retour du déjeuner vers 15 heures, alors que j'étais en compagnie du commandant, j'ai constaté que dans le hall du commissariat se trouvaient les enfants Halimi. » Avez-vous souvenir, la veille, d'avoir par...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Pupponi :

. M. Traoré connaissait les relations amicales entre vos deux familles. Il nous a été dit « si mes parents avaient été là, peut-être que le drame ne serait pas arrivé. » Pensez-vous que ce soir-là, M. Traoré savait que vos parents étaient absents ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib, président :

Pas ce qui figure dans le dossier. Parlez-moi de ce que vous ont dit les voisins. Nous avons le témoignage d'un journaliste à propos d'un immeuble où logent des étudiants qui ont entendu le drame, les hurlements, les coups, le bruit de chair, etc. Que vous ont dit les témoins ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMeyer Habib, président :

Je vous remercie. Votre témoignage, sincère et poignant, était important. Nous sentons que vous venez d'une famille respectueuse des lois de la République et de son prochain. Nous vous sentons peinée du drame qu'a vécu une femme que vous aimiez, et que nous apprenons à connaître davantage à chacune de nos auditions. Merci d'avoir eu le courage de venir témoigner aujourd'hui.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

... ce qui est infiniment plus triste, des grincements de la tribune Nord, qui branlait. J'ai demandé à mon fils de descendre et de rester plus bas avec moi. Bien d'autres n'ont pas eu cette chance. Le match allait bientôt commencer. Mardi 5 mai 1992, vingt heures vingt-trois, j'entends ce bruit terrible, tel un train qui passe juste derrière moi. Dans mon dos, un vide tragique. Nous étions dans le drame, au milieu de l'horreur : 19 morts, 2 357 victimes dénombrées. Dix-neuf noms inscrits sur une stèle : Antoine Angelini, Guy Brunei, Marie-Pierre Campana née Clément, André Casta, Alexandra Drillaud, Jean-Baptiste Dumas, Jean Ferrara, Antoine Geronimi, Thierry Giampietri, Dominique Giannoni, Santa Grimaldi, Pierre-Jean Guidicelli, Cédric Lalliat, Lucien Marsicano, Christian Mattéi, Michel Mottier,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...e opposable aux vertus profondes du sport ? Le sport, s'il propose une dimension économique, n'est-il pas aussi une formidable aventure humaine ? N'est-il pas facteur de cohésion, d'équipée individuelle et collective ? La coexistence est-elle tellement difficile qu'aucune concession ne soit envisageable ? C'est aussi à ce genre de question que nous avons à répondre aujourd'hui. Petit à petit, de drame à l'écho national qu'elle était et demeure, la catastrophe de Furiani s'est transformée en une simple particularité de l'actualité régionale, en douloureux fait divers local – ni plus ni moins. Cette impression ne reflète pas la vérité ; elle n'est en tout cas pas la nôtre. Ce drame est la plus grande catastrophe que le sport français ait jamais connue. La rencontre était une demi-finale de la C...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

...i précède les grands matchs. Celui-ci commence dans quelques minutes : ça danse, ça chante, ça s'échauffe. Vingt heures vingt : tout à coup, une partie de la tribune temporaire, installée pour l'occasion, s'écroule, semant la mort et transformant, dans un immense fracas, cette communion festive en scène de tragédie. Chacun de nous se souvient où il était en ce 5 mai 1992 à vingt heures vingt. Le drame de Furiani a été vécu en direct par des millions de téléspectateurs. Furiani, c'est l'incrédulité, l'inconcevable. Furiani, c'est l'image des joueurs qui se joignent à tous pour secourir les blessés, pour soutenir ceux qui viennent de perdre un proche. Il n'y a plus de stars du football ; il n'y a plus de simples spectateurs. Il y a l'humanité qui émerge au milieu des barres de fer, du béton, du ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

Ce drame est né du non-respect des règles élémentaires de sécurité. Il ne fut possible qu'en raison d'une succession de lâchetés et de dysfonctionnements impardonnables. Nous devons aujourd'hui le rappeler ! Ce drame n'est pas dû à un mouvement de foule, ni à un affrontement entre supporters, ni à une défaillance technique, ni à un coup du vent.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

...n vecteur d'éducation. En jouant au football, les enfants acquièrent le goût de l'effort en commun et l'esprit d'équipe, en d'autres termes le sens de la fraternité. Comme tant d'autres sports et de pratiques artistiques, le football permet que s'estompent les différences d'origine ou de classe. Depuis 1992, divers hommages ont été rendus et diverses initiatives ont ébauché une reconnaissance du drame de Furiani. Il faut, à ce titre, saluer le rôle joué par les victimes et leurs familles rassemblées au sein du collectif des victimes du 5 mai 1992. En 2015, la catastrophe de Furiani a été reconnue drame national, notamment sous l'impulsion du secrétaire d'État chargé des sports de l'époque, Thierry Braillard. Ce combat a été aussi celui de notre ami Avi Assouly, député de la précédente législa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

...ournalistes et des personnalités du monde du spectacle. Notre proposition de loi a l'avantage de la clarté : le 5 mai, qu'il tombe un mardi, un jeudi ou un samedi, on ne joue pas au football, un point c'est tout. Pour toutes les raisons que j'ai évoquées, pour honorer la mémoire des victimes, pour dire non à la cupidité qui dévoie le vivre ensemble, pour maintenir notre vigilance afin qu'un tel drame ne se reproduise jamais et pour mettre en lumière, le temps d'une journée, les belles valeurs du sport et du spectacle, et les moments partagés qu'ils procurent, nous vous appelons, chers collègues, à ajouter votre voix à la nôtre de sorte qu'enfin on ne joue plus au football professionnel le 5 mai. En cet instant, de façon plus personnelle, je pense aussi à Pascal Paoli et à la République corse...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

...ique de Marseille, la tribune Nord du stade Armand-Cesari de Furiani s'effondrait. Construite à la hâte quelques jours avant la rencontre pour accueillir des spectateurs supplémentaires et accroître ainsi les recettes de l'événement, la structure métallique avait cédé, se transformant en un enchevêtrement mortel. Bilan de la catastrophe : 19 morts et 2 357 blessés. Presque vingt-huit ans après ce drame atroce, il est grand temps d'honorer dignement la mémoire des victimes, leurs familles et leurs proches. Tel est l'objet de la proposition de loi qui nous est présentée aujourd'hui et qui établit qu'aucun match de football des championnats professionnels de la Ligue 1, de la Ligue 2 et de la Coupe de France ne sera désormais joué à la date du 5 mai. Nous voterons pour ce texte, car seul un tel h...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

...des saisons et rien ne s'oppose, sur le plan technique, à ce que la date du 5 mai soit sanctuarisée dans toute la France, qu'elle tombe un samedi, un dimanche ou un autre jour de la semaine. Pourquoi, dans ces conditions, n'avoir pas déjà pris la décision ? Je n'ose croire que la réponse à cette question soit liée à d'obscurs impératifs financiers ou, pire, à une coupable légèreté vis-à-vis d'un drame que l'on croirait pouvoir minimiser et ramener à une dimension régionale. Ce serait un scandale. Il est plus que temps de réparer l'erreur qui a été commise et d'entendre la voix de ceux qui réclament, depuis près de vingt-huit ans, que la nation respecte enfin la mémoire des victimes du 5 mai 1992. Ils sont nombreux, et il faut rendre hommage à leur combat : nombreux en Corse, bien sûr, au sein...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

Le football est le véhicule de toutes les passions et de toutes les émotions. Il est plus qu'un sport, il est une culture, avec ses codes, son langage, son histoire. Cette histoire est souvent belle, parfois tragique. Le football est un tout. Furiani fait partie de sa mémoire. Les stades, ou leurs abords, ont connu de nombreux drames. Le plus souvent, ces drames sont liés à des mouvements de foule, à une mauvaise conception des stades ou à une gestion des forces de l'ordre qui ne permet pas de contenir les spectateurs. Goulots d'étranglement, affrontements entre supporters : les raisons des drames qui touchent les stades de foot se recoupent souvent, hélas. Celui du 5 mai 1992 ne rentre pas dans ce schéma. Il s'agit, à Furi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

C'est un crime d'avoir privilégié le profit plutôt que la sécurité, le business plutôt que la fête. On a été jusqu'à produire des faux malgré les mises en garde… Personne n'a pu, ou voulu, arrêter cette folie : ni l'entreprise, ni la Ligue corse de football, ni le club bastiais, ni les représentants de l'État. Ce drame n'a pas ébranlé que la Corse ou qu'un club de football. De par son ampleur et du fait de l'accumulation des fautes, il revêt le caractère d'une catastrophe nationale. Nous devons le répéter et le considérer comme tel.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

La mémoire des drames qui se sont produits dans les stades est particulièrement forte, notamment au sein des supporters. Pensons à la catastrophe du Heysel, en Belgique, qui causa la mort de trente-neuf personnes, suite à des affrontements et à un mouvement de panique ; pensons à un autre drame, en Angleterre, le 15 avril 1989, où un mouvement de foule a fait quatre-vingt-seize morts ; pensons au stade du 4 janvier, ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Questel :

Vingt-huit ans que ce moment est attendu ; vingt-huit ans que les Corses aspirent à ce que ce drame soit reconnu par la communauté nationale ; vingt-huit ans à attendre que l'engagement de François Mitterrand soit respecté ; vingt-huit ans depuis que chacune et chacun, concerné de près ou de loin par l'histoire de la Corse, qu'il soit sur place ou bien, comme moi-même, devant sa télévision, s'est trouvé à attendre de savoir si son frère, sa soeur, son cousin, son père ou sa mère était touché pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

...scitée la disparition de dix-neuf de nos concitoyens et le nombre gigantesque de blessés, dont le rapporteur a rappelé en commission les séquelles encore bien présentes. On était tous concernés car le foot, c'est partout, dans chaque commune, dans chaque famille ; cela aurait pu toucher chacun d'entre nous… Certains d'entre nous ici présents ont été affectés. Il faut donc parler de la mémoire du drame : comment la transmettre aux futures générations ? Chaque génération a ses drames. Ainsi, on m'a plusieurs fois raconté le choc que fut, dans ma région, l'accident des 24 Heures du Mans de 1955, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvie Tolmont :

La terrible catastrophe survenue le 5 mai 1992 dans le stade Armand-Cesari de Furiani lors de la demi-finale de la Coupe de France de football est toujours source de douleurs vives pour les victimes et pour leurs familles ; elle demeure gravée dans notre mémoire collective. Elle a, à l'époque, gravement entaché le milieu sportif. En effet, nous le savons, ce drame n'était pas un accident mais le résultat tragique d'un choix délibéré de maximiser le profit généré par cette rencontre, et ce au détriment de la sécurité des spectateurs. Depuis, la justice est passée, les responsabilités ont été clairement établies, et une réglementation plus stricte s'est imposée afin d'éviter à l'avenir tout manquement de cet ordre. Il demeure l'impérieux devoir de mémoire e...