Interventions sur "engrais"

67 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCélia de Lavergne, rapporteure de la commission spéciale pour le titre V :

...re du sujet dont nous débattons. Tout d'abord, nous n'instaurons pas une redevance. En réalité, nous faisons bien mieux : nous abordons un problème majeur que seuls les climato-sceptiques occultent, et nous créons une méthode pour y répondre, à savoir un contrat partagé entre l'exécutif, le Parlement et les agriculteurs. Comme cela a été dit, la fertilisation azotée est nécessaire. Les apports d'engrais azotés minéraux ont diminué de 20 % depuis 1990 et pourtant, on a constaté une augmentation du rendement – de plus de 30 % pour les céréales, par exemple. Nos agriculteurs ont donc déjà entrepris des efforts, mais nous devons aujourd'hui accélérer. En effet, les engrais azotés minéraux produisent deux types de gaz : un polluant, l'ammoniac, et un gaz à effet de serre, le protoxyde d'azote, qui es...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCélia de Lavergne, rapporteure de la commission spéciale pour le titre V :

... sont moins bons concernant le deuxième objectif, la réduction des émissions de protoxyde d'azote. Nous allons y travailler, et nous définirons à l'article 63 une trajectoire fondée sur un rythme réaliste pour les agriculteurs. Il faut que nous nous assurions qu'ils disposent de tous les outils nécessaires pour leur transformation. Nous connaissons bien le sujet de la baisse de l'utilisation des engrais azotés minéraux. Bilans azotés, amélioration du fractionnement de l'apport d'azote de manière à mieux l'utiliser, au moment où la plante en a besoin, recherche variétale pour que les variétés de plantes retenues absorbent davantage l'azote au bon moment, agroéquipements nécessaires à la réalisation des bilans azotés, rotation de cultures avec des légumineuses pour apporter naturellement de l'azot...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Demandez la parole, collègue, si vous souhaitez dire quelque chose ! Cela a été rappelé : nous savons aujourd'hui que les engrais azotés dégagent un gaz à effet de serre, le protoxyde d'azote – 300 fois plus nocif que le CO2 et ayant une durée de vie plus longue, d'environ 120 ans –, qui participe à la destruction de la couche d'ozone. Nous savons que ces engrais supposent un recours démesuré aux énergies fossiles lors de leur production – une tonne de pétrole pour une tonne d'azote – et lors de leur achemi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

…puisque les engrais azotés, outre leur nocivité pour la santé et l'environnement, contribuent au dérèglement climatique. Nous devons donc impérativement sortir de ce modèle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Monsieur le ministre, vous dites qu'il faut faire confiance aux agriculteurs. Bien évidemment, nous voterons contre les amendements de suppression de l'article 62 ; reste que votre stratégie incitative a d'ores et déjà échoué. Prenons l'exemple des stratégies nationales bas-carbone. La première visait à réduire de 30 kilogrammes par hectare la quantité d'engrais synthétiques utilisée dans les terres agricoles en 2035 par rapport au chiffre de 2010. Or la consommation de ces engrais ne cesse d'augmenter : entre 2007 et 2017, elle est passée de 81,6 à 83,9 kilogrammes d'azote par hectare ! C'est pourquoi, avec le Réseau action climat – RAC – et Les Amis de la Terre,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

…nous proposons d'instaurer une vraie redevance qui permettra de mettre un terme à l'usage des engrais azotés. Il faut convenir que ce modèle a fait son temps, aider les agriculteurs à en sortir,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

...sations nous disent que tout le monde consent à faire des efforts sur la base d'une incitation ; d'ailleurs, ces dix dernières années, l'épandage d'azote a diminué en moyenne de 6 kilogrammes par hectare. Les agriculteurs sont prêts à poursuivre ces efforts dans la durée, ils craignent seulement d'être taxés. C'est tout ! Il n'y a pas lieu de débattre de stratégies visant à réduire le recours aux engrais azotés ! Ces engrais coûtent très cher ; ils ont un impact sur l'environnement – azote liquide, minéral ou organique, tout est dans la concentration. Je le répète, monsieur le ministre, ne nous entraînez pas dans une discussion sans fondement ! Il en va de ce volet du texte comme des autres : si leurs dispositions avaient été négociées avec les grandes organisations nationales, on n'en serait pas...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

Vous avez ensuite évoqué le coût énergétique de la production de ces engrais. Celui-ci est indéniable pour l'azote minéral. En caricaturant un peu, on pourrait dire que les zones d'élevage se trouvent essentiellement en Bretagne et en Normandie. Les zones de grandes cultures comme la Beauce en sont donc relativement éloignées. Chez moi, dans la Vienne, les agriculteurs bio, qui n'ont pas droit à l'azote organique pour fertiliser leurs cultures, doivent utiliser des efflue...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Le Feur :

Les engrais azotés constituent un enjeu crucial. La fertilisation azotée a été pendant un temps une réponse à notre besoin de sécurité alimentaire, mais elle représente aujourd'hui un double fléau, climatique et sanitaire. Elle est responsable de 42 % des émissions du secteur agricole et de près d'un dixième de nos émissions de gaz à effet de serre. Elle est aussi source de pollution des eaux, de pollution d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Le Feur :

J'aimerais répondre aux différents arguments avancés depuis tout à l'heure. Les rendements ont atteint un plateau et commencent même à baisser. L'utilisation des engrais azotés n'aide en rien à enrayer cette tendance car nos sols ont aussi besoin de carbone, carbone apporté par les engrais organiques, qu'il faut leur préférer. Il faudrait faire confiance aux agriculteurs pour tenir les engagements, nous dit-on, mais nous voyons bien que les politiques engagées depuis 1991 pour faire baisser de manière drastique notre consommation d'engrais azotés ne fonctionnent...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Le Feur :

C'est la raison pour laquelle je propose une redevance, dont le produit aiderait les agriculteurs à se passer des engrais azotés minéraux. En outre, toutes les formes d'apports d'azote n'émettent pas forcément de protoxyde d'azote. Les légumineuses évoquées par notre collègue Turquois donnent de très bons résultats lorsqu'elles sont plantées avec des céréales. Je prendrai l'exemple de mon exploitation – qui n'est pas un cas isolé, car beaucoup d'agriculteurs ont les mêmes pratiques. Les seuls apports d'azote auxque...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Le Feur :

Il n'y a pas une solution miracle, mais plusieurs solutions miracles. Il faut vraiment envisager le recours aux engrais azotés minéraux de manière différente. Nous ne demandons pas leur interdiction, mais il serait bon de réduire leur consommation, car nous savons qu'un quart des engrais azotés minéraux épandus ne sont pas absorbés par les plantes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Le Feur :

Il s'agit d'un amendement de repli par rapport au précédent, qui vise à intégrer les molécules dommageables à l'environnement contenues dans les engrais azotés à la liste des produits concernés par la redevance phytosanitaire. L'usage des produits phytosanitaires et celui des engrais sont intrinsèquement liés : plus une culture est nourrie à l'engrais, plus elle nécessite des produits phytosanitaires pour se défendre des nuisibles. Comme les produits phytosanitaires, les engrais azotés sont source de pollutions diffuses massives dommageables à l'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth :

En effet, monsieur le président. Il s'agit encore de venir au secours du ministre, et je le dis sans ironie. La rédaction de l'article 62 me semble problématique : dans le premier paragraphe, est envisagée la création d'une redevance sur les engrais azotés ; dans le deuxième, il est proposé aux acteurs de se mettre autour de la table pour réfléchir aux moyens de se mettre en conformité avec les objectifs fixés par la France en matière de réduction des émissions de protoxyde d'azote. Mon amendement propose l'inverse : il convient d'abord de se mettre autour de la table pour voir de quels outils nous disposons et en dernier ressort de mettre ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Dive :

Il s'agit d'intégrer dans l'application de l'article 62 la méthode COMIFER – Comité français d'étude et de développement de la fertilisation raisonnée –, méthode de calcul de la fertilisation azotée par culture, qui permet une comparaison entre les besoins de la culture et les différentes fournitures d'azote dont elle peut bénéficier. L'objectif est que la redevance sur les engrais azotés minéraux ne soit appliquée à un agriculteur que lorsqu'il dépasse les préconisations annuelles de la méthode en question.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCélia de Lavergne, rapporteure de la commission spéciale pour le titre V :

Avis défavorable aux deux amendements. Ce n'est pas la bonne méthode, dans la mesure où elle ne prend pas en considération les engrais azotés minéraux et la part qu'ils pourraient prendre. Par ailleurs, le COMIFER n'exerce pas de rôle de contrôle. De ce fait, l'application des dispositions de votre amendement ne sera pas possible.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Cet amendement est issu d'une proposition de la Coopération agricole, c'est-à-dire du monde coopératif agricole français. Celle-ci n'est d'ailleurs pas hostile à l'instauration d'une redevance à terme, sous réserve que ladite redevance s'applique sur le plan européen, en visant les impacts et non pas seulement l'utilisation d'engrais minéraux azotés. Cet amendement précise que le rapport prévu au deuxième alinéa éclaire le Parlement sur les technologies et les solutions numériques complémentaires aux outils d'aide à la décision permettant de réduire les émissions d'ammoniac et de protoxyde d'azote liées aux engrais minéraux azotés. J'ajoute, une nouvelle fois, que notre groupe politique soutient les objectifs de baisse de l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

M. le ministre a lancé un plan protéines végétales, qui peut contribuer à cette démarche. Mais il faut être plus ambitieux, et c'est pourquoi je propose que l'éventuelle taxe évoquée à l'article 62 soit remise en cause pour les agriculteurs qui produiraient plus de 10 % de légumineuses. En effet, l'année où un agriculteur cultive des légumineuses, il n'y a pas d'apport d'engrais.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

Enfin, petite histoire de lexique, le fait d'apporter des engrais à un sol s'appelle un amendement. Nous savons bien que trop d'amendements nuisent à la qualité finale !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Je le retire, mais je défendrai l'amendement n° 4737. Il est prévu qu'un rapport établisse une feuille de route pour une moindre dépendance au protoxyde d'azote. Le groupe Socialistes et apparentés a confiance dans la méthode qui est proposée, et la défend. Nous suggérons que le rapport étudie l'opportunité de créer des certificats d'économies d'engrais azotés, sur le modèle des certificats d'économies d'énergie, qui ont fait leurs preuves pour favoriser l'isolation des maisons, notamment – considérant que les pollueurs devaient payer une redevance. Ce dispositif a échoué concernant la phytopharmacie, pour des raisons sur lesquelles je ne reviendrai pas. En revanche, il semble être une piste intéressante pour les engrais azotés. Voilà donc une c...