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… en l'accusant d'agir pour le compte d'autres ministres, pour le compte d'hommes. C'est symptomatique des difficultés auxquelles se trouvent confrontées les femmes, y compris sur leurs lieux de travail.
Lorsqu'elles sont aux responsabilités, on leur reproche d'agir pour le compte d'autrui et de ne pas être compétentes ! C'est insupportable. Sur ce terrain-là, vous nous trouverez toujours sur votre route pour oeuvrer en faveur de la reconnaissance de l'égalité entre les femmes et les hommes.
Madame la rapporteure Huguette Bello, je vous remercie pour vos travaux qui ont le mérite de mettre l'accent sur la précarité professionnelle dont sont victimes certaines femmes. Quand on sait que le taux d'activité des femmes est de 67 %, soit environ 8 points de moins que celui des hommes, que 42 % des cadres sont des femmes mais qu'elles ne sont que 17 % à occuper postes de direction, que les femmes représentent huit travailleurs à temps partiel sur dix, qu'il existe un écart de salaire de 25 % entre un homme et une femme, on ne peut pas se contenter d'un statu quo ...
Nous avons fait de la lutte contre les inégalités femmes hommes une des quatre priorités de l'inspection du travail. La suppression de ces inégalités est l'un de nos boussoles pour ce quinquennat. Pour conclure, mes chers collègues, je n'aurai qu'une chose à ajouter : en tous lieux et en tout temps, mesdames, soyez convaincues que vous avez le droit à tout !
...gné « je suis là » et la porte s'est refermée avec un « oh, pardon ! ». Comme j'étais réveillé, je suis descendu prendre mon petit-déjeuner. Quand je suis remonté, les tapis de douche ne traînaient plus dans la salle de bain, la cuvette des toilettes était récurée, les serviettes changées, les poubelles vidées. Le même miracle se reproduit tous les jours. Ce n'est pas l'oeuvre d'une fée, mais de femmes. J'ai discuté avec elles, rapidement, dans les couloirs. Elles arrivent à six heures et repartent à dix heures, assez tôt pour ne pas déranger le travail des députés. Du lundi au vendredi, elles travaillent au total une vingtaine d'heures par semaine. À raison de 9 euros de l'heure, leur paie s'élève à 600 euros environ par mois. Bénéficient-elles de tickets repas ? Non. Ont-elles un treizième m...
avec la chemise repassée et la moquette aspirée, et en prime les chèques emploi service défiscalisés ! Notre confort est assis sur cette main-d'oeuvre bon marché. Depuis cette semaine, l'ambition présidentielle est partout martelée : à travail égal, salaire égal. Fort bien ! Mais cela ne suffit pas. Vous devez, nous devons, revaloriser les métiers largement exercés par des femmes, leur bâtir de réels statuts et leur garantir des revenus, d'autant que ces métiers sont bien souvent les plus utiles. Virez les publicitaires, virez les traders, virez les nuisibles, mais payez comme il faut les aides-soignantes, les infirmières, les auxiliaires de puériculture !
Avant de légiférer pour le pays, qu'on me permette de commencer plus modestement, par ici, par la poutre que nous avons dans notre oeil. Puisque se mène, nous dit-on, une grande réforme de notre Assemblée, qu'on ne les néglige pas, ces femmes de ménage : qu'on les intègre au personnel, qu'elles bénéficient de temps complet, de primes et de treizième mois ! Qu'elles ne touchent pas, sans doute, nos salaires de parlementaires – oublions l'égalité – mais qu'elles aient un revenu décent, digne d'elles et de nous ! Qu'elles passent au-dessus du SMIC et du seuil de pauvreté ! Monsieur le secrétaire d'État, madame la rapporteure, mes chers...
Qui connaît la signification du 3 novembre à 11h44 ? C'est le moment symbolique où, à travail et fonction identiques, les femmes pourraient cesser de travailler si elles étaient payées comme les hommes. Presque deux mois de travail sans être payées ! 75 % des Français, dont 88 % des femmes et 60 % des hommes interrogés, estiment que les femmes sont toujours pénalisées dans leurs carrières par rapport aux hommes, selon un sondage publié le 1er mars dernier. Et pour cause puisque, comme vous le rappelez dans l'exposé des m...
D'ailleurs, il ne s'agit évidemment pas de baisser les salaires des hommes, mais bien d'augmenter ceux des femmes lorsqu'ils sont sous-évalués. Je lance un dernier appel en ce sens pour les amateurs d'économie. Dans un rapport publié le 30 octobre 2017, la Fondation Concorde a calculé ce que seraient les conséquences économiques d'une égalité salariale stricte entre hommes et femmes : 168,7 milliards d'euros en un quinquennat, tel est le montant impressionnant des recettes fiscales que l'État pourrait engra...
La présente proposition de loi entend lutter contre la précarité professionnelle des femmes, objectif bien évidemment louable. Toutefois, au regard des mesures envisagées, on peut légitimement douter de sa capacité à atteindre cet objectif. En réduisant les dispositifs de baisse de charges et en augmentant la prime de précarité sur les contrats à temps partiel, cette proposition de loi entend « dissuader les employeurs de recourir de manière excessive au temps partiel ». Cependant, el...
...essionnelles disposent d'un délai courant jusqu'à fin décembre pour proposer des mesures destinées à lutter contre le recours abusif à des contrats de travail de courte durée. Aussi, légiférer dès aujourd'hui reviendrait à méconnaître et ignorer le calendrier établi en étroite concertation avec les partenaires sociaux. Enfin, si nous célébrons aujourd'hui la journée internationale des droits des femmes, la présente proposition de loi ne permet pas de lutter efficacement contre les inégalités professionnelles, notamment salariales, entre les femmes et les hommes. En effet, une grande partie de l'écart salarial entre les femmes et les hommes s'explique par la persistance de clichés sexistes. La répartition femmes-hommes par secteur d'activité, par exemple, témoigne de la puissance de préjugés et...
En ce 8 mars, journée internationale des droits des femmes, je tiens à saluer au préalable l'initiative qu'ont prise nos collègues du groupe GDR en déposant cette proposition de loi visant à lutter contre la précarité professionnelle des femmes, tant le sujet est effectivement important. Mes chers collègues, nous nous devons de rappeler encore une fois aujourd'hui, malheureusement, que, dans la France de ce début de XXIe siècle, il n'est pas acceptable...
… est une réalité sociale qui touche des millions de femmes salariées dans notre pays. Il concerne aussi des hommes, bien entendu, mais ne perdons pas de vue que 80 % des salariés à temps partiel sont actuellement des femmes. Nous parlons des salariées qui ont un contrat de travail précaire du fait de sa durée limitée et du bas niveau du salaire, mais, surtout, en raison de l'incertitude quant à l'avenir : bien souvent, ce travail ne permet pas de couvri...
Enfin, et là est certainement ma réserve la plus forte, je pense que cette proposition de loi, contrairement à ce que laisse entendre son exposé des motifs, ne traite pas de l'égalité salariale entre les femmes et les hommes. Elle contribue même à une confusion, fréquent au demeurant, entre deux sujets majeurs, éventuellement complémentaires mais distincts : le combat pour l'égalité salariale et celui pour le renforcement de la protection des salariées précaires. Au sein de la majorité, nous travaillons sur ces deux sujets afin d'améliorer le quotidien des femmes salariées précaires. Car, contrairemen...
Madame la rapporteure, avant d'aborder l'esprit et le fond de la proposition de loi qui nous est soumise, je tiens à vous remercier de constater dans l'hémicycle en ce 8 mars, jour consacré à la lutte pour les droits des femmes, la persistance des inégalités entre les femmes et les hommes.
Il faudrait marteler chaque jour que les différences de traitement sont parfaitement injustifiées, mais les dénoncer aujourd'hui ne peut qu'avoir le plus grand des retentissements. Nous déplorons, comme vous, l'écart de 25 % des rémunérations entre femmes et hommes, tous postes confondus, et l'écart de 9 % des rémunérations à poste équivalent. Nous déplorons, comme vous, l'exposition des femmes au travail précaire, incluant le temps partiel subi. Il n'est plus tolérable que la fondation d'une famille serve de prétexte pour freiner les femmes dans leur parcours professionnel, et qu'une politique d'embauche ou une politique salariale puisse se fon...
C'est la raison pour laquelle les travailleurs à temps partiel bénéficieront des mêmes droits d'accès à la formation que les salariés à temps complet, notamment du même crédit sur le compte personnel de formation. La réduction des inégalités professionnelles entre femmes et hommes doit également passer par une évolution des congés maternité, paternité et parentaux, de manière à ce la parentalité ne constitue pas un frein à la carrière professionnelle, et qu'elle ne repose pas de manière inégalitaire sur les femmes. L'Inspection générale des affaires sociales conduit actuellement une mission sur le sujet. Nous devons enfin miser sur la stabilité professionnelle,...