Interventions sur "filière"

100 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Attal, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

C'est la même logique que l'amendement précédent, le même débat sur l'inscription dans la loi de la sélection. Nous examinerons tout à l'heure un amendement du groupe Les Républicains visant, quant à lui, à généraliser la sélection à l'ensemble des filières. L'avis de la commission est défavorable, madame la députée. J'ajoute qu'au-delà de la question de fond que je viens d'évoquer, votre rédaction ferait tout simplement disparaître le fait que le baccalauréat est le premier diplôme de l'enseignement supérieur. Concrètement, cela ouvrirait la possibilité de s'inscrire dans l'enseignement supérieur sans avoir le baccalauréat, dans n'importe quelle ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Brugnera :

Elle existe tout d'abord du fait que des bacheliers sont mal orientés, mal informés, parfois mal accompagnés, et échouent car ils n'ont pas choisi la filière que leur correspond. Elle existe ensuite à cause du tirage au sort, que nous entendons supprimer. Il y a enfin la sélection par l'échec. Ce que vous revendiquez, c'est la liberté d'échouer. Nous, ce que nous voulons, c'est mieux orienter les étudiants, afin de les diriger vers les filières où ils pourront réussir. Ce que nous voulons, c'est qu'ils soient mieux armés pour réussir leur parcours, p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Attal, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Avis défavorable. Comme je l'ai dit il y a un instant, cet amendement aurait pour effet de généraliser la sélection à l'ensemble des filières de l'enseignement supérieur. Ce n'est pas notre souhait : le sens de cette réforme n'est pas d'instaurer une sélection généralisée, mais de permettre la réussite des étudiants, en leur donnant un accompagnement sur mesure.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme :

...on, c'est la sélection – et, je suis au regret d'insister, ce sera vraiment une sélection par l'argent. Un exemple tout simple, dans mon académie : un Bordelais à qui le recteur refuserait l'accès à l'université de Bordeaux pourrait être affecté à Pau, à plusieurs centaines de kilomètres de là ! S'il n'a pas les moyens de se déplacer, de se payer une chambre, il ne pourra donc pas accéder à cette filière. Le revenu étudiant est bien la solution pour éviter la sélection par l'argent que vous nous proposez. Cette sélection par l'argent a d'ailleurs été théorisée par un philosophe que nous avons enterré la semaine dernière, qui chantait ceci : « Quel est ce pays où frappe la nuit la loi du plus fort ? » Il s'appelait Jean-Philippe Smet, et ce sont des paroles de Michel Berger.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

Tout le monde est d'accord sur cette procédure d'accompagnement qui est effectivement essentielle à la réussite pédagogique. Nous nous posons cependant des questions, car le dispositif est un véritable casse-tête. Il suppose en effet que le responsable pédagogique de chaque filière connaisse chaque étudiant individuellement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

...certain nombre abandonnent. À l'origine, la semestrialisation devait permettre la réorientation en cours d'année. Or nous savons bien qu'elle s'est avérée être un échec total. Madame la ministre, avez-vous réfléchi à ce sujet-là ? Ferez-vous des propositions ? En effet, en matière d'accompagnement, le mieux est tout de même de pouvoir suivre sur toute la première année l'étudiant qui a choisi sa filière.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Christine Lang :

L'objectif poursuivi par cet amendement est de permettre aux élèves d'accéder à la plate-forme d'orientation et d'information dès la classe de seconde, grâce à leur numéro d'identification national des étudiants, de façon à ce qu'ils puissent prendre connaissance des exigences des différentes filières et s'y préparer. Ainsi, leur projet pourra être mûri tout au long de la scolarité au lycée. Cette exigence, qui est formulée dans l'exposé des motifs, n'apparaît pas assez clairement dans le projet de loi. Nous proposons donc une légère modification de la rédaction, libellée ainsi : « Cette procédure permet aux élèves de prendre connaissance des caractéristiques de chaque formation dès leur ent...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Berta :

...016, qui insiste sur la discordance entre les messages délivrés au moment de l'inscription et la politique d'orientation active menée dans les lycées. L'amendement no 212 propose donc d'assurer une continuité en pensant le dispositif d'accompagnement à la pré-inscription comme une étape du parcours d'orientation et de construction d'un projet, et en assurant la bonne connaissance des différentes filières de l'enseignement supérieur tout au long de ce même parcours, notamment par une coordination accrue des acteurs de cette orientation, dans le secondaire comme dans le supérieur. Je souligne du reste l'importance de réintégrer ces derniers, qui sont les grands absents du projet de loi, tant dans la réflexion que dans la rédaction.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

On demande aux étudiants certains prérequis, mais il peut être également nécessaire que les étudiants attendent certains prérequis de la filière dans laquelle ils désirent s'inscrire. Tel est le but de cet amendement : l'étudiant doit pouvoir émettre un voeu, faire son choix en disposant de l'ensemble des chiffres appropriés. L'université poursuit bien sûr un but d'éducation généraliste, mais elle vise peut-être aussi, in fine, à lui permettre de trouver un travail et de s'insérer sur le marché professionnel. C'est pour cette raison que...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

Il peut également mettre un terme à la sélection par l'échec, car il contribue à briser le mythe selon lequel tout bachelier peut s'inscrire n'importe où, sans aucun problème, et avoir sa chance de réussir. Nous savons tous ici que même si cela peut arriver, ce ne sont que de rares exceptions, parce que pour les étudiants ayant d'abord suivi une certaine filière puis s'inscrivant ensuite dans une autre très différente, par exemple en choisissant de faire médecine après un bac pro, le taux d'échec est très important. L'amendement no 23 vise à donner à l'étudiant toutes les clés de compréhension : il est assez grand pour faire, le moment venu, un choix éclairé pour son orientation s'il a conscience de ce qui l'attend, que ce soit lors de sa formation mais...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

Le but n'est pas de rigidifier, mais d'attirer l'attention sur la nécessité de montrer aux étudiants les débouchés de la filière dans laquelle ils veulent s'inscrire. Les écoles, notamment les grandes écoles, démarchent les étudiants en leur indiquant le montant du salaire auquel on peut prétendre avec leurs diplômes. Si l'on veut revaloriser l'université par rapport aux grandes écoles, il est nécessaire d'indiquer aux étudiants le niveau de salaire six mois ou un an après la fin de la formation. Les personnes que j'ai ren...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

Pour nous, ces amendements sont frappés du sceau du bon sens. Loin de nous l'idée d'opposer l'aspect culturel et l'aspect utilitaire de la formation, les deux devant bien entendu fonctionner ensemble, mais nous connaissons tous des étudiants qui partent un peu à l'aventure sans savoir où ils vont. Nous considérons que c'est une très bonne chose de leur indiquer concrètement les débouchés d'une filière. C'est une façon utile de diriger les étudiants, qui ont souvent besoin de ces conseils.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Mörch :

...aque formation, mais également des types de dispositifs d'accompagnement et d'individualisation offerts par les établissements : référent pour les stages, tutorats, cours en effectif réduit, cours de remise à niveau, enseignements méthodologiques, dispositifs d'écoute et d'information ou encore allongement de la durée du cursus… Toutes ces informations contribuent incontestablement au choix d'une filière et d'un établissement par les élèves, qu'ils soient ou non en difficulté scolaire. Il apparaît donc important que les établissements d'enseignement supérieur, en particulier les universités, pensent enfin l'accompagnement individualisé comme un facteur d'attractivité et puissent le mettre en valeur sur la plate-forme.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip :

...lleurs propre au caractère normatif de la loi, qui va beaucoup plus loin qu'une étude d'impact ou que des échanges à l'intérieur d'un hémicycle. Nous souhaitons donc ajouter à l'alinéa la publication des taux de réussite en fonction des séries et des mentions au baccalauréat, car elle reste la façon la plus objective et transparente pour les bacheliers de mesurer leur capacité à réussir dans les filières universitaires qu'ils visent.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Cet amendement pointe du doigt votre logique : bien sûr, il n'y aura pas vraiment de sélection, mais les étudiants seront fortement incités à aller vers une filière donnée, quand on leur aura montré qu'après telle et telle étape, c'est dans celle-là qu'ils auront le meilleur taux de réussite ! Et qu'on aura ajouté que s'ils vont ailleurs, ce sera à leurs risques et périls, et moyennant des unités d'enseignement supplémentaires – en parallèle du semestre, ou avant, ou après, on n'en sait toujours rien à cette étape de la réforme… Pourtant, c'est un élément es...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvie Charrière :

...n trois ans, et avec parallèlement des entreprises qui peinent à recruter, on voit à quel point la qualité de l'orientation en milieu scolaire est importante, car elle est un élément essentiel pour lutter contre le chômage des jeunes. La qualité de l'orientation dépend étroitement du niveau d'information des protagonistes, car même si les métiers évoluent très vite, connaître les débouchés d'une filière de formation, les poursuites d'études possibles, le taux d'insertion des élèves, les métiers auxquels elle prépare, mais aussi le niveau d'exigence d'un établissement, ses capacités d'accueil, le taux de candidats ayant intégré le cursus l'année précédente et ses taux de réussite aux examens sont des informations précieuses qui doivent être portées à la connaissance du candidat afin qu'il puisse ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Attal, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Il est défavorable, madame Rubin. L'un des grands axes de la réforme consiste à dire « oui si », et non pas « oui mais ». En d'autres termes, on fixe un certain nombre d'attendus en vue de la réussite au sein d'une filière.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Attal, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...range de jeter le doute, le soupçon sur les universités, sur le système académique et sur les enseignants, comme si l'objectif des présidents d'université était de récupérer le moins d'étudiants possible et de les voir échouer ! Voilà une vision bien pessimiste. L'objectif est bien de faire réussir les étudiants. Les bacheliers qui ne remplissent pas les attendus nécessaires pour réussir dans une filière peuvent donc s'y inscrire à condition d'accepter de s'engager dans un parcours d'accompagnement pédagogique à cette fin. L'objectif est de réussir : vous ne pouvez pas être contre !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Attal, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Nous avons abordé ce débat en commission, mais vous n'avez pu défendre vous-même cet amendement, car vous présidiez la séance. Nous avons choisi de ne pas préciser dans la loi la nature des dispositifs d'accompagnement pédagogique, afin de ne pas rigidifier le texte. En outre, les attendus nationaux des filières de l'enseignement supérieur ont été publiés depuis lors. La plupart précisent bien la nécessité de maîtriser la langue française ou au moins de disposer de compétences rédactionnelles permettant de s'exprimer.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Brugnera :

Je rappelle à notre collègue que le « oui si » portera sur un voeu que le lycéen aura lui-même formulé ! Pour nous, le « oui si » est une innovation. C'est grâce à cela que les bacheliers pourront suivre la filière de leur choix, mais en étant accompagnés pour pouvoir y réussir. Refuser le « oui si », ce serait précipiter les lycéens des classes sociales les plus fragiles, fortement représentés dans les bacs professionnels, vers un taux d'échec de 99 %, ce qui serait une aberration en soi.