Interventions sur "forêt"

58 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

...es termes du problème dans cette discussion budgétaire, qui traite précisément des crédits et des moyens. À travers le rapport de Mme Cattelot, qui est une pierre apportée à un édifice que nous devons construire, on sent bien que nous abordons un virage positif pour la question forestière dans notre pays. On sent que nous pouvons tous, de façon convergente, nourrir une nouvelle ambition pour nos forêts. Nous sommes globalement d'accord pour reconnaître que la forêt va contribuer aux transitions, notamment à la réduction de l'empreinte carbone. La forêt va produire le bois dont nous avons besoin pour la filière, tant pour sa partie amont que pour sa partie aval. Le coeur du réacteur, c'est notre patrimoine forestier. Or il est malmené, par les attaques d'insectes – les scolytes – , par le réch...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

Nous avons voté 200 millions de crédits supplémentaires en faveur de la forêt, dont une partie reviendra, par définition, à l'ONF, auquel les missions correspondantes seront confiées. Je n'ai pas mémoire d'une autre mesure de cette ampleur ! Et il me paraît très réducteur d'opposer un aspect du débat à un autre. J'appelle l'attention sur les difficultés de l'ONF. Si l'on creuse un peu, on se rend compte que l'ONF est dans une phase de questionnement sur ses missions. Cell...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Turquois :

Il est vrai que devant un amendement agricole à 300 millions, on y regarde à deux fois, surtout quand il s'agit de prélever des crédits ailleurs. J'ai toujours été choqué de l'importance de la part que consacre le ministère de l'agriculture à la forêt – et plus encore depuis le plan de relance – par rapport à celle que lui consacre le ministère de la transition écologique : ce dernier fixe de plus en plus d'objectifs en matière d'agriculture et de sylviculture alors que, finalement, leur poids budgétaire repose presque uniquement sur le ministère de l'agriculture. Il faudrait que la part consacrée à la forêt dans les crédits gérés par le minis...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...itions visant à enlever des moyens à l'animation du secteur forestier car il est indispensable qu'interviennent les agents de l'ONF, avec leur éthique du long terme, mais aussi les CRPF – les centres régionaux de la propriété forestière – auprès des propriétaires privés, dans le cadre d'une mission de service public, ou encore les directions départementales ou régionales de l'agriculture et de la forêt. La forêt a besoin d'animation, c'est fondamental. Je me méfie beaucoup de ces glissements de crédits qui peuvent aboutir à des suppressions de postes ou à la mise en difficulté d'organismes, comme cela a été le cas dans le passé – je pense notamment aux CRPF. Il faut être attentif au fait que toute mesure prise en la matière exige des explications et une intervention publique, car s'en tenir à ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laure Cattelot, rapporteure spéciale de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...millions d'euros, va bien sûr à l'ANAH, l'Agence nationale de l'habitat, que le ministre connaît fort bien de par ses anciennes fonctions gouvernementales – , et l'écrêtement de 350 millions d'euros au budget général. Il serait de bon aloi que la France décide à l'avenir d'affecter les recettes de ces enchères à des objets précisément dédiés à la réussite de sa stratégie nationale bas carbone, la forêt pouvant en être un des réceptacles financiers. Cette proposition mériterait en tout cas d'être examinée dans le cadre d'une réflexion de plus long terme, une optique que je défends auprès de vous, monsieur le ministre. Je sais en effet que l'objectif de 300 millions d'euros ne pourra être atteint seulement par les voies budgétaires de la mission « Agriculture, alimentation, forêt et affaires rura...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Je réagis aux propos du collègue Turquois. Avec les effectifs dont il dispose actuellement, l'ONF n'est pas en mesure d'exercer ses missions, pourtant inscrites dans la loi. Nous devons assumer que la forêt n'est pas seulement un gisement de bois, même si, bien évidemment, il y a une valorisation du bois. J'ai d'ailleurs beaucoup travaillé sur la question de l'écoconstruction, et nous avons des progrès considérables à réaliser en matière de construction en bois, terre, paille. Par ailleurs, lorsqu'on utilise du bois d'oeuvre, on continue à stocker du carbone, ce qui est intéressant du point de vue d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Nous devons décider la sylviculture que nous voulons, l'avenir que nous souhaitons pour les forêts françaises. Si nous voulons que les forêts soient un bien commun, objectif énoncé à plusieurs reprises par le Gouvernement, et que je partage, alors il faut un service public forestier fort. On nous dit que les problèmes dont souffrent de nombreux secteurs, comme celui de l'hôpital, seraient, en réalité, liés à leur mode de management, à leur gestion. Mais c'est faux ! Il faut bien un nombre su...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Dufrègne :

Une bonne gestion forestière exige de l'expertise ; les agents de l'ONF la possèdent et c'est une chose précieuse. Cette expertise s'acquiert avec le temps. On ne peut confier une parcelle de forêt à n'importe qui en pensant qu'il saura immédiatement tout faire. La forêt est vivante. Si vous l'aimez comme vous l'affirmez – et je sais que vous êtes sincères – , cessez de lui couper des branches ou des racines. Nous avons besoin de forêts bien gérées, où les arbres sont coupés au moment opportun et non sous la pression d'une rentabilité de court terme, laquelle incite parfois à couper des ch...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Travert :

À cet égard, les arguments évoqués tout à l'heure par Nicolas Turquois sont tout à fait recevables. Il convient de rappeler la grave crise qu'a connue l'Office en matière de dialogue social. J'insisterai également sur les engagements pris par M. le ministre dans le cadre du plan de relance : 200 millions d'euros seront dédiés au reboisement des forêts, au fonds de dotation pour protéger les forêts, au soutien des filières du bois et des semences et plants, ainsi qu'au développement, par l'IGN – Institut national de l'information géographique et forestière – , de la couverture du territoire par la technologie LIDAR. Et à ces fonds s'ajoute la hausse, dont nous discutons actuellement dans le cadre du PLF pour 2021, des crédits relatifs à la pol...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Nury :

L'amendement de notre collègue Fabrice Brun – nous restons dans le tunnel forestier – vise, de façon beaucoup plus modeste que celui de la rapporteure spéciale, à abonder de 30 millions d'euros l'action « Gestion durable de la forêt et développement de la filière bois », pour augmenter les moyens du fonds stratégique de la forêt et du bois. En effet, la forêt favorise la biodiversité, protège la ressource en eau et surtout fixe et stocke le carbone. Il serait opportun de sanctuariser cette augmentation de crédits pour encourager le reboisement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

Je le comprends très bien, sauf que nous avançons très vite : il y a dix minutes, on était sur l'agriculture ; je voulais en dire un mot, mais je n'ai pas eu le temps. On est passé à la forêt et maintenant je crois qu'on en vient aux chutes d'eau. Monsieur le ministre, je soutiens votre entreprise de planter 50 millions d'arbres ; j'en ai planté 5 millions à Cuzco, au Pérou ; certes, seuls 700 000 ou 800 000 ont survécu, mais ce n'est déjà pas mal !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

Monsieur le ministre, vos services devraient disposer d'une cartographie qui nous permettrait de savoir où nous en sommes exactement. D'un côté, j'entends ceux qui disent qu'on vend tellement de bois qu'il n'y a plus de forêts. Chez nous, nous n'en vendons plus depuis vingt ans – plus un mètre cube, plus un stère – , sauf pour se chauffer, et nous avons toujours replanté. Ce qui manque chez nous, ce sont des bûcherons et des scieurs ; ceux-ci s'étaient équipés il y a vingt ans, du temps où il y avait de la thune, mais ils n'ont plus rien à faire car ils n'ont plus de clients. Voilà la filière bois résumée d'une manièr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

L'amendement no 1561 de la rapporteure spéciale, qu'elle a malheureusement retiré, allait dans le même sens que celui que vient de présenter notre collègue Nury. J'appelle à la prudence : évitons de jouer aux apprentis sorciers avec la forêt ! Une forêt bien gérée se régénère naturellement et ne nécessite pas qu'on y plante des arbres, à moins de vouloir créer des îlots d'expérimentation ou des plantations d'enrichissement, comme le fait l'ONF pour parer à la grande incertitude engendrée par le dérèglement climatique. Il ne faut pas généraliser le modèle qui se développe dans certaines régions : faire des coupes rases puis replanter,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laure Cattelot, rapporteure spéciale de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...souhaite que l'État, grâce au guichet unique qui a été proposé par Agnès Pannier-Runacher pour les investissements dans les petites PME industrielles, puisse subventionner et aider ces investissements à hauteur de 20 % au moins. Un tel montant créerait un effet de levier pour impulser la modernisation et l'automatisation des scieries. Madame Panot, mon engagement en matière de renouvellement des forêts est total. Je pense, comme vous, qu'il faudrait donner la priorité à l'adaptation de nos forêts au changement climatique tout en évitant l'impasse économique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Laure Cattelot, rapporteure spéciale de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

L'urgence climatique nous amène à agir dès à présent pour nos forêts, c'est une certitude ; il aurait d'ailleurs peut-être fallu le faire il y a plusieurs dizaines d'années déjà. La crise climatique a provoqué une crise aiguë dans nos forêts, engendrant des incertitudes en matière d'approvisionnement de la filière bois. C'est pourquoi il faut parvenir à combiner le temps court – couper et traiter industriellement les bois scolytés – et le temps long, qui implique...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Voilà qui est intéressant, monsieur le ministre : nous nous retrouvons sur les constats et les grands enjeux, comme sur la question du carbone, celle de l'eau mais, dès que vous commencez à présenter des solutions, je ne suis plus du tout d'accord. Vous venez de le dire vous-même : la forêt est un écosystème complexe. Savez-vous combien de temps il faut pour créer un centimètre carré de sol forestier ? Une centaine d'années. Savez-vous ce qu'est Hannibal T 50 ? C'est la plus grosse abatteuse de France, elle se trouve dans le Morvan et pèse 50 tonnes. Vous imaginez-vous un sol forestier labouré par une machine de 50 tonnes ? Il y a évidemment des conséquences pour les sols et pour le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

... je me suis renseigné : c'est il y a dix ans, et non vingt, que la quinzaine de scieurs dont je parlais a investi massivement, mais les clients ne se sont jamais présentés et les scieurs sont désormais ruinés. En plus, le Crédit agricole, qui n'arrange décidément rien en ce moment dans le pays, a joué comme un « effet de lame ». Autrement dit, aujourd'hui, les scieurs ne peuvent plus investir, la forêt nous coûte très cher, les outils nécessaires sont disponibles, et des hommes et des femmes seraient prêts à se lancer, mais il n'y a personne pour les accompagner. Monsieur le ministre, donnez des consignes ! Il vaut peut-être mieux que ce soit aux préfets car il n'y a rien à attendre des directions départementales des territoires et de la mer ni de l'Office national des forêts, qui ont confondu ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Lauzzana, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...es services sont mobilisés et les contrôles sont multiples. Les crédits de l'action 01 « Santé, qualité et protection des végétaux », qui avait augmenté de 23 % l'an dernier sont confortés pour 2021, à hauteur de 36 millions d'euros et non de 10 millions comme la lecture des exposés sommaires des amendements le suggère. Mme Cattelot, en qui vous avez tous reconnu une spécialiste du bois et de la forêt, me dit que 16 millions d'euros sont spécifiquement consacrés à la lutter contre ces espèces. En conséquence, à défaut d'un retrait, je serai défavorable à ces amendements.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Meyer :

La chenille processionnaire du chêne est un insecte nuisible et ravageur du même type biologique que la chenille processionnaire du pin qui fait tout autant de dégâts dans les forêts françaises. La région Grand Est est l'une des plus touchée par cet insecte défoliateur et plusieurs dizaines de milliers d'euros sont mobilisés chaque année pour lutter contre sa prolifération. L'ONF procède aujourd'hui au remplacement dit « diversifié » des arbres affectés par ces insectes mais nos forêts perdent de leur valeur. Dans le cadre de la lutte engagée contre les ravages causés par ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

... liés aux néonicotinoïdes. Nous devons accélérer la recherche et favoriser l'innovation si nous voulons permettre aux agriculteurs de réussir la transition vers un nouveau mode de production. Or ce sera très difficile sans crédits supplémentaires. C'est pourquoi l'amendement tend à augmenter les crédits du programme 149 « Compétitivité et durabilité de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, de la pêche et de l'aquaculture ».