Interventions sur "grossesse"

86 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Eliaou, rapporteur de la commission spéciale :

...isposent d'embryons « sains », c'est-à-dire non affectés par la mutation génétique de la maladie de Fanconi, par la drépanocytose ou la thalassémie, même si ces embryons ne sont pas HLA compatibles. Si nous ne modifions pas cette disposition du code de la santé publique, on devra implanter des embryons qui, certes, ne présenteront pas la tare génétique, mais qui ne seront pas HLA compatibles. Les grossesses se multiplieront jusqu'à ce qu'on trouve un embryon qui serait HLA compatible et dénué de la tare génétique. C'est pourquoi, en 2014, le centre Antoine-Béclère a mis un terme à ce type de pratique. Je vous demande donc toute votre attention. Bien sûr qu'il est difficile de comprendre la pratique du bébé médicament. Bien sûr que les parents font actuellement des bébés sous la couette pour trouve...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Tamarelle-Verhaeghe :

...nt, c'est qu'en éliminant les embryons porteurs d'une aneuploïdie, on empêchera le développement d'embryons qui provoquent des fausses couches. Mais comme l'a souligné à très juste titre M. le ministre, l'état des connaissances ne permet pas de déterminer avec assurance le poids de ce facteur. Certains avancent que le diagnostic de la trisomie 21 permettrait d'éviter une interruption médicale de grossesse en empêchant l'implantation d'embryons atteints. Mais cet argument interroge sur la finalité du DPI-A : éviter les fausses couches ou éviter l'implantation d'embryons susceptibles de présenter des anomalies chromosomiques ? L'article 19 bis est perçu de façon très douloureuse par nombre d'associations et de parents d'enfants touchés par le handicap, qui y voient une intention d'éliminer les enfan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Eliaou, rapporteur de la commission spéciale :

...er, pour éclairer la représentation nationale, les indications sur lesquelles portera le PHRC : les femmes de plus de 35 ans, chez qui le risque d'aneuploïdie embryonnaire est considérablement accru ; les femmes subissant des fausses couches à répétition et justifiant d'une FIV – car on regarde l'embryon ; les femmes en échec d'implantation, qui ont fait plusieurs tentatives de FIV non suivies de grossesse ; les couples dont l'un des membres est porteur d'une translocation chromosomique – un réarrangement des chromosomes. Ces couples ont déjà recours au DPI, qui est une technique existante. Oui, monsieur Bazin, le DPI, diagnostic préimplantatoire pour recherche d'anomalies génétiques, existe dans le droit actuel.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Berta :

On prélève quelques millilitres de sang de la mère et on regarde les cellules foetales circulantes. S'il y a une suspicion de trisomie 21, la mère peut décider de continuer sa grossesse ou de faire une échographie et une amniocentèse. Si le diagnostic se confirme, elle pourra demander ou non une interruption de grossesse. Cela relève du choix des parents. Je ne vois pas quelle est la question.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Berta :

L'idée était vraiment de donner une vraie chance à ces couples en difficulté, qui ont une pathologie génétique et qui veulent s'en sortir. En outre, ne pas vouloir jouer la recherche de viabilité signifie qu'il faudra augmenter le nombre d'essais, le nombre d'embryons surnuméraires et aussi, tout simplement, le nombre d'IVG – interruptions volontaires de grossesse. Il faut donc avoir une réflexion globale et suivre une certaine logique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Noëlle Battistel :

...rait été adoptée une loi prévoyant un tri des personnes trisomiques. C'est évidemment faux. Il est déjà possible de savoir si son enfant sera porteur d'une trisomie, au moyen d'un prélèvement sanguin opéré sur la mère. Il s'agit d'un choix offert à tous les couples. Si le test se révèle positif, il sera proposé au couple de procéder à des examens complets et, enfin, à une interruption médicale de grossesse. Toutes ces étapes sont soumises au consentement de la femme et du couple. Nous ne pouvons pas parler de tri des personnes trisomiques lorsqu'il s'agit d'éviter aux quelque 200 ou 300 couples qui ont accès au DPI chaque année de subir des fausses couches, des morts précoces d'enfants ou des interruptions médicales de grossesse avant de tenter un nouveau processus de FIV lorsqu'ils ont encore la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

...ffectivement déposée, et rien ne dit que l'ANSM va l'accepter. Troisièmement, si je ne juge pas les personnes qui pensent que le DPI-A peut servir à l'eugénisme – cela a été évoqué à plusieurs reprises dans l'hémicycle – , je suis en total désaccord avec elles et je tiens à le dire au nom de mon groupe. Il est très important d'éviter une fausse couche ou une maladie. Une interruption médicale de grossesse n'est pas un moment de plaisir pour les parents qui doivent en vivre une. Il est déjà possible de faire une prise de sang pour déceler une éventuelle anomalie chromosomique. Il n'y a rien donc de nouveau ; on n'invente rien. Évitons de faire peur aux gens ! Pourquoi toujours chercher à faire croire qu'on est en train de créer l'immonde ? Les examens existent déjà et ne sont en aucun cas imposés ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAina Kuric :

... le choix, ce qui est très important. N'oublions pas, en effet, qu'une PMA ou une FIV s'accompagne de traitements hormonaux très lourds et de procédures longues et compliquées. Quand on se lance dans une telle aventure et qu'on rencontre plusieurs échecs, il est important de se donner un maximum de chances de succès. Permettre aux femmes d'éviter les fausses couches et les difficultés en cours de grossesse est loin d'être un aspect négligeable ! L'article 19 bis propose en outre, si je comprends bien, un projet expérimental qui ne concernerait que quelques établissements. Nous avons la conviction que nous ne savons pas tout – et c'est normal. En notre for intérieur, nous avons tous des convictions qui sont de l'ordre de l'intime. Le sujet est, par ailleurs, monstrueusement technique, mais si nous ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-France Brunet :

Je suis perplexe ! Permettez-moi de rappeler plusieurs faits. Tout d'abord, depuis 2009, il est obligatoire de proposer à une patiente enceinte le dépistage des trisomies 13, 18 et 21. Ce dépistage n'est pas systématique, mais il est très fréquent. Ensuite, en 2016, après avoir analysé plus de 50 000 dossiers de grossesse, les centres pluridisciplinaires de diagnostic prénatal, les CPDPN, ont rendu leur rapport d'activité. Il apparaît que plus de 7 000 interruptions volontaires de grossesse ont été réalisées pour motif foetal et 40 % d'entre elles pour des anomalies chromosomiques. Des embryons présentant des anomalies chromosomiques ont donc été implantés et, le diagnostic de ces aneuploïdies n'ayant été réalisé ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Six :

...otier, le message que nous exprimons n'est ni de gauche ni de droite, puisqu'il nous rapproche. Il n'est pas politique, mais humaniste. Le groupe UDI et indépendants soutiendra la suppression de l'article. La démarche des partisans de l'extension du DPI-A est parfaitement respectable. Au parcours difficile que constitue la procédure de PMA peut s'ajouter la révélation d'une trisomie 21 durant la grossesse, mais certains couples font le choix de mener cette grossesse à bien, et leur démarche est, elle aussi, parfaitement respectable. C'est à la société tout entière de mieux accepter les différences. C'est notre regard sur le handicap qui doit changer. Vous le disiez aussi, mon cher collègue. Tous les membres de la société sont égaux en dignité, quel que soit leur niveau d'autonomie. Aussi soutien...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCéline Calvez :

Après des années d'essais et de fausses couches, des années de doute, je suis enceinte de quelques mois. Tout va bien, c'est parfait. On me suggère de faire un prélèvement sanguin, ce que je fais, puis on me propose de procéder à des examens complémentaires… Et le verdict tombe. La question qui se pose maintenant est celle d'une interruption médicale de grossesse. C'est lourd, mais cela l'est encore plus quand on me dit que j'aurais eu la possibilité de connaître dès le début le risque que cet enfant ne soit pas viable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCéline Calvez :

Alors que l'état de la science nous offrait la possibilité, à moi et à mon compagnon, de faire un choix éclairé, on ne nous l'aurait pas permis ? ! On a attendu que je porte un enfant et que je doive subir cette interruption de grossesse, alors qu'il était scientifiquement possible de diagnostiquer les risques avant et de me donner matière à réflexion. Cela me rend la situation encore plus insupportable. L'expérimentation proposée dans cet article – et qui n'exclut pas des recherches complémentaires – est donc importante, car elle va offrir, à la demande des parents, la possibilité de faire un choix de manière éclairée avant l'i...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Delatte :

...e les embryons mosaïques sont capables, notamment à un stade très précoce, d'empêcher le développement de certaines cellules dites anormales. De la même façon qu'un joueur de quinté peut se tromper lorsqu'il décide de ne pas miser sur un cheval sous prétexte que c'est un outsider et qu'il ne franchira pas la ligne d'arrivée, l'implantation d'un embryon en mosaïque pourrait ainsi déboucher sur une grossesse tout à fait normale et sur la naissance d'un enfant tout à fait sain. Tout ceci pour souligner que nos connaissances scientifiques en la matière sont loin d'être abouties. C'est ce que disent les membres du Comité consultatif national d'éthique, dont je fais partie : le sort d'une personne est loin d'être scellé dans ses gènes. Voilà pourquoi je voterai en faveur de l'amendement du Gouvernement...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Nous avons beaucoup discuté de ce sujet. Je souhaite revenir aux fondamentaux. L'éthique pose la question de notre humanité : en quoi sommes-nous des êtres humains ? C'est cela, à mon sens, qui doit nous guider. Dépister les trisomies avant la naissance est déjà possible en France : il s'agit d'un droit offert à tout parent, tout comme la possibilité d'interrompre la grossesse dans la foulée du dépistage. Quelle humanité serions-nous si nous refusions à une femme le droit de savoir avant l'implantation de l'embryon que celui-ci est porteur d'une trisomie ? Quelle humanité serions-nous si nous conduisions sciemment une femme à une IMG – interruption médicale de grossesse ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Quelle humanité serions-nous si nous refusions encore une fois aux femmes le droit de disposer de leur corps ? Car c'est bien de cela dont il s'agit : le fait de refuser le DPI-A conduira à l'implantation d'un embryon potentiellement trisomique ou non viable. La femme devra ensuite, trois mois plus tard, décider seule si elle poursuit ou non sa grossesse, alors même que la décision de l'implantation résulte d'un accord entre le mari et la femme, ou entre les deux personnes ayant construit le projet parental. Pourquoi faire reposer la décision sur la femme seule ? Pourquoi encore une fois culpabiliser les femmes ? Il faut absolument, au nom du droit des femmes et de notre humanité, autoriser le DPI-A, car cela permettrait d'éviter beaucoup de sou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-France Brunet :

Il s'agit d'améliorer la cohérence rédactionnelle des dispositions relatives aux interruptions médicales de grossesse, tout en conservant leurs conditions de réalisation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Gouffier-Cha :

L'interruption de grossesse pour motif médical peut être effectuée à tout moment, même au-delà des douze semaines légales. Encadrée strictement par la loi, l'IMG peut être pratiquée s'il existe une forte probabilité que l'enfant à naître soit atteint d'une affection d'une particulière gravité reconnue comme incurable au moment du diagnostic ou si la poursuite de la grossesse met en péril grave la santé de la femme. L'amende...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Eliaou, rapporteur de la commission spéciale :

Je ne peux donner un avis favorable à ces amendements après avoir donné un avis défavorable aux précédents. J'aimerais néanmoins en dire un mot. Nous nous inscrivons là dans le cadre de l'interruption médicale de grossesse. Par conséquent, aucun problème de délai ne se pose. Il s'agit d'un point très important. Chers collègues, vous semblez considérer qu'élargir la validation médicale aux gynéco-obstétriciens et aux membres des centres d'orthogénie favoriserait une prise en charge rapide des femmes connaissant une détresse psycho-sociale, mais là n'est pas le sujet. Nous sommes dans le cadre de l'interruption médic...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Six :

Il vise à ajouter à l'alinéa 4 le délai d'une semaine de réflexion entre l'interruption ou la poursuite de la grossesse.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Thill :

Il vise à maintenir en l'état l'alinéa 3 de l'article L. 2213-1 du code de la santé publique, qui offre aux femmes un délai de réflexion d'au moins une semaine avant de décider d'interrompre ou de poursuivre leur grossesse.