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Je pense qu'elle a raison. Ce qui a contribué aux fermetures de lits, c'est la logique de la tarification à l'activité qui a conduit les directeurs d'hôpital à fermer les lits considérés comme non rentables. C'est ensuite la logique comptable qui a conduit à privilégier la réduction des durées moyennes de séjour (DMS) dans les hôpitaux, considérant que moins on garde les patients, moins ils nous coûtent – sans prendre d'ailleurs en considération les conditions sociales dans lesquelles se trouvent ces patients. Ce faisant, on a fait entrer l'hôpital da...
...rir à la continuité des soins, à la qualité de ces derniers et permettre un accès de proximité. Ils ne doivent surtout pas être l'occasion de procéder à des restructurations ou à des fermetures de lits ou de services. Comme je le disais ce matin, des projets de restructuration de centre hospitalier sont en préparation dans certains territoires, dont mon département. Il est ainsi à craindre que l'hôpital intercommunal de Castelsarrasin Moissac subisse une réorganisation en lien avec la construction d'un hôpital neuf au centre hospitalier de Montauban. Or nous devons éviter d'éloigner les services de santé de la population. Ce rappel paraît nécessaire compte tenu de la situation très inquiétante de nos établissements de santé ; les chiffres ont été rappelés tout à l'heure. L'ensemble des hôpitaux...
Sur le terrain, la situation de l'hôpital public est absolument catastrophique. L'hôpital public n'a jamais été à ce point en difficulté. M. Door envisageait tout à l'heure l'hypothèse que les fermetures de lits aient pu être compensées par l'ouverture d'autant de places en ambulatoire, mais cela n'a certainement pas été le cas l'année dernière pendant la crise du covid-19. Au passage, les citoyens français ont de plus en plus de mal à...
Non, on ne demande pas la présentation d'un passe sanitaire à une personne qui se rend dans un service d'urgences ou à l'hôpital public pour obtenir des soins.
Monsieur le président, pour vous être agréable, je défendrai également le n° 1669. Nous souhaitons bien préciser – et verrouiller – les choses, pour que jamais on ne contraigne les établissements de santé à faire des économies en fermant des lits ou en supprimant des postes pour pouvoir bénéficier d'une reprise de dette. On m'explique que les sciatiques ne sont plus soignées à l'hôpital. Merci de l'information ! Mais j'aurais aussi aimé entendre qu'en octobre 2021, en France, il n'y a pas de problème de saturation dans les services de pédiatrie et que nos enfants pourront tous être pris en charge s'ils souffrent d'une bronchiolite ! Or nous savons tous que ce n'est pas le cas, et c'est inquiétant. Nous savons pertinemment que nous n'avons pas assez de lits dans les services de m...
...ammes d'investissement prévus par le Ségur. Nous avons assisté à deux visioconférences, au cours desquelles nous avons été informés des critères sélectionnés et des calendriers qui seront suivis. On nous a dit que nous serions prévenus des choix retenus par l'ARS, après les arbitrages. En Normandie, un investissement de 1,6 milliard d'euros a été demandé ; l'enveloppe sera de 255 millions pour l'hôpital et de 255 millions également pour le secteur médico-social, en particulier les EHPAD. La région participe à ce financement à hauteur de 200 millions d'euros ; cela justifierait qu'elle soit cosignataire des contrats envisagés, comme le proposait notre collègue socialiste. Ensuite, personne ici ne prétend qu'il ne serait pas légitime de développer l'hospitalisation à domicile ou de réduire la dur...
J'ai envie de vous dire, chère collègue, que votre amendement est satisfait. Le Ségur de la santé a permis 15 000 embauches nettes pour l'hôpital public et 19 milliards d'investissements, soit en reprise de dette, soit en investissements structurants, pour l'équipement matériel. Demande de retrait ; à défaut, avis défavorable.
Notre collègue vient de souligner une nouvelle fois l'importance des moyens matériels et humains qui sont nécessaires au fonctionnement de nos hôpitaux. Pour ma part, je voudrais évoquer un problème sur lequel je reviens régulièrement ici – je le ferai tant qu'il le faudra – : l'état inacceptable de l'hôpital de Bastia. Il est visiblement inadapté, obsolète et ne tient que par l'engagement au quotidien de ses personnels, auxquels je veux rendre une nouvelle fois hommage. Sa zone d'influence couvre 60 % de la population corse et il est soumis à un afflux touristique considérable en été. Il est nécessaire de reprendre ce dossier, car je me heurte à un immobilisme que je ne comprends pas. Monsieur le mi...
Je souligne à mon tour l'intérêt de l'amendement. En précisant la double dimension nécessaire des investissements hospitaliers, il répond d'ailleurs en partie aux propos tenus tout à l'heure par notre collègue Perrine Goulet sur la nécessité d'avoir les moyens humains des ambitions que nous fixons à l'hôpital. Monsieur le ministre délégué, je ne vois pas bien en quoi cela pourrait poser des problèmes opérationnels ! C'est de toute manière absolument indispensable.
...onsidérés comme un solde de tout compte. Les hôpitaux doivent bénéficier de financements supplémentaires pour ouvrir des lits, embaucher du personnel et se rénover. Or, comme le révèle le dernier rapport de la direction de la DREES sur la situation des établissements de santé, 5 700 lits d'hospitalisation complète ont été fermés en 2020 au nom du virage ambulatoire – nous venons d'en débattre. À hôpital de Martigues, dans ma circonscription, les professionnels des urgences se trouvent très souvent en panne de lits d'aval, ce qui a des conséquences immédiates. Au total, 13 300 lits ont été fermés depuis 2017. Sous l'effet des réorganisations et des restructurations, vingt-cinq établissements ont fermé en 2020 selon la DREES. Ces chiffres sont à comparer avec les engagements du Ségur de la santé,...
...a exigé des établissements aucune économie, mais on leur demande tout de même de mener des actions d'efficience – tout du moins celles-ci sont-elles encouragées ! Cette approche prévaut depuis bien longtemps, au point que la charge de travail par soignant a explosé. Nous en atteignons aujourd'hui les limites. Je veux me faire l'écho, comme nombre de mes collègues, de l'inquiétude croissante de l'hôpital public, certains praticiens parlant même d'un risque d'effondrement. On constate des fermetures de lits un peu partout, liées, en particulier, au manque de personnel soignant. Vous évoquez souvent le numerus clausus, mais assez rarement le resserrement, il y a trois ans, du nombre d'inscriptions dans les écoles d'infirmières, dont nous payons aujourd'hui le prix. Il est nécessaire de relancer le...
...as ? Deuxièmement, on vous entend manier les milliards avec beaucoup de générosité. Est-ce à dire qu'à la faveur du Ségur de la santé nos hôpitaux vont bientôt nager dans le luxe, le calme et la volupté, alors que les besoins de santé explosent ? Prenons un seul exemple : les besoins de prise en charge des adolescents, ce qui fera le lien avec notre débat d'hier sur le soutien psychologique. Un hôpital comme celui de Dieppe, situé dans ma circonscription, a enregistré une hausse de plus de 30 % des consultations de psy. Il existe en France un nombre impressionnant de GHT qui ne sont pas dotés d'unités pédiatriques psychiatriques. Chez moi, j'ai créé une unité médico-judiciaire pluridisciplinaire afin de prendre en charge les enfants maltraités. Or, dans cette unité, il n'y a pas de quoi financ...
…alors que nous butons déjà sur le problème de l'attractivité et que nous avons mis tant d'années à faire qu'un médecin généraliste de ville puisse travailler à l'hôpital et qu'un spécialiste de l'hôpital puisse exercer en ville ! C'est de cette perméabilité permanente que nous avons besoin. Nous avons commencé à faire les GHT, qui doivent devenir des groupements de santé de territoire, afin que des établissements publics et privés puissent travailler ensemble. On ne peut pas se passer de cette coopération au quotidien. D'ailleurs, je me souviens d'un ministre c...
En fait, je voudrais réagir à l'intervention de M. Vigier. Je le connais suffisamment pour pouvoir lui dire qu'il n'est pas nécessaire de déformer mes propos. Il sait que mon amendement tendait à renforcer la capacité de l'hôpital public, et que je n'ai pas d'autre moyen pour défendre cette ambition. Nous sommes battus ensemble contre la désertification médicale, combat dans lequel nous pouvons nous retrouver. Il n'ignore donc pas qu'il existe une interdépendance entre cette désertification et l'implantation des hôpitaux publics. En général, quand ceux-ci se dégradent, le désert médical s'étend alentour. Monsieur Viguier...
... hospitalier réclame de nouveaux moyens financiers et humains d'ampleur, la mesure proposée permettrait de redéployer 4 milliards d'euros dans l'activité hospitalière elle-même dès 2021, notamment pour financer des réouvertures de lits, des embauches et des revalorisations salariales dans l'ensemble des services. Vous voyez que nous avons des propositions concrètes pour améliorer les moyens de l'hôpital. Par cet amendement, nous proposons une mesure d'urgence qui apporterait une bouffée d'air à nos hôpitaux après dix-huit mois de crise sanitaire. Il reprend une revendication d'une partie du personnel hospitalier et de ses organisations syndicales.
Je salue vos efforts louables pour nous faire accepter la situation mais je devine qu'au fond, vous êtes aussi désolée que nous. Notre groupe, Libertés et Territoires, a subi le même sort que les autres. Sur une quarantaine d'amendements, il ne nous en reste que neuf. Je me demande même si je vais rester. Le PLFSS nous offre l'occasion de réfléchir à nos politiques sociales. L'hôpital est en très grande souffrance. Malheureusement, ne nous leurrons pas : le temps est contraint puisque le Gouvernement a décalé le passage du texte en conseil des ministres, ce qui oblige le Parlement à s'adapter. Cela montre le peu de considération du Gouvernement pour les représentants du peuple. Le dernier PLFSS de la législature ne méritait pas d'être traité ainsi. Nous non plus.
...ur de la santé ne puissent pas concerner des projets qui conduiraient à une réduction du nombre de lits hospitaliers ou à la dégradation de l'accès aux établissements de santé de proximité. En effet, de nombreux grands projets en cours entraînent la fermeture de certains hôpitaux. C'est le cas en Seine-Saint-Denis, avec la fermeture programmée des hôpitaux Bichat et Beaujon au profit d'un nouvel hôpital géant à Saint-Ouen, appelé Grand Paris-Nord. À la clé : 300 lits en moins. C'est aussi la fermeture programmée de trois hôpitaux de proximité dans l'Essonne, la création d'un autre hôpital géant entraînant cette fois la fermeture de 400 lits. Il n'est pas concevable que l'argent investi dans l'hôpital se traduise par des fermetures de lits et nous souhaitons nous en prémunir avec cet amendement....
...écennies passées : nous luttons avant tout contre la vétusté des établissements existants. Vous citez la Seine-Saint-Denis. Près de 12 millions d'euros y ont été déjà investis dans des projets hospitaliers depuis le début de l'année, comme par exemple la rénovation des hôpitaux d'Aulnay, de Montreuil ou encore des hôpitaux Avicenne et Jean-Verdier. Par-delà les 360 millions d'euros consacrés à l'hôpital Grand Paris-Nord, 10 millions d'euros sont consacrés aux permanences d'accès aux soins, tandis que l'investissement du Ségur de la santé permettra d'ouvrir une nouvelle unité psychiatrique à l'hôpital de Ville-Évrard. Loin de fermer des lits, nous allions amélioration de l'existant et investissement massif. S'agissant de l'investissement structurant, nous ne voulons pas d'« éléphants blancs » e...
Selon moi, lorsque l'on reconstruit un hôpital la tendance est plutôt d'en étendre la surface. C'est d'ailleurs ce qui est dénoncé dans l'exposé sommaire de l'amendement. Je vous invite une nouvelle fois à assister aux CTS pour vous enquérir de la nature des projets envisagés. Depuis la mise en place du plan d'urgence pour l'hôpital public, en novembre 2019, des enveloppes financières de plus en plus importantes ont été accordées précisément...
On peut en effet faire mieux, et cet amendement le permettrait. Le simple fait que nous discutions pendant des heures ne garantit pas un cadre démocratique idéal. Décloisonner les débats et permettre aux citoyens d'y participer dans le cadre d'une conférence serait une bonne chose. Y compris pour répondre à la grande question : quel est le cap fixé à long terme pour l'hôpital ?