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La ligne budgétaire dont nous débattons répond, pour le groupe MODEM et apparentés, à un objectif de responsabilité. Je ne vais pas redire ce qu'a très bien dit la rapporteure, mais il faut souligner que, depuis trois ans maintenant, les crédits sont en hausse : 7,68 % depuis l'année dernière pour la mission dans sa globalité, dont 7,88 % pour le programme n° 303 « Immigration et asile », ce qui correspond à une augmentation de 100 millions, et 7,07 % pour le programme n° 104 « Intégration et accès à la nationalité française ». Ce renforcement était évidemment nécessaire pour mener une politique réaliste en la matière. Cependant, la répartition de ces crédits interroge quelque peu, compte tenu de ce que nous avons pu observer lors de notre déplacement en préfecture de...
...ecouvrent une organisation de la pénurie par une sous-évaluation chronique des besoins. D'ailleurs c'est un choix idéologique fort qui fait que le ministère de l'Intérieur, et lui seul, soit en charge à la fois des budgets de l'aide aux demandeurs d'asile et de l'hébergement, comme si les questions d'asile étaient unidimensionnelles et avant tout sécuritaires. Sur le budget du programme n° 303 « Immigration et asile », les crédits consacrés à l'action 02 « Garantie de l'exercice du droit d'asile » augmentent mais faiblement au regard du stock et du flux des demandes d'asile. Cette hausse est surtout inférieure à la demande d'asile anticipée pour 2020, les chiffres du Gouvernement étant, de notre point de vue, peu réalistes : hausse de 10 % des demandes d'asile prévue en 2019, puis baisse de 10 % en ...
J'aurai peut-être l'occasion, lors du débat dans l'hémicycle, de revenir un peu plus longuement sur l'appréciation que porte le groupe GDR sur la politique de l'asile et de l'immigration. C'est sans doute l'une des politiques où les actes de la présidence Macron sont les plus éloignés des promesses du candidat Macron, lequel avait tout de même, comme ministre du gouvernement de Manuel Valls, pris ses distances avec son premier ministre, en soutenant plutôt la politique suivie à l'époque par Angela Merkel à l'égard des réfugiés. En ce qui concerne la continuité de la politique ac...
Nous avons terminé l'examen de la mission « Immigration, asile et intégration ». Je vous remercie.
Notre ordre du jour appelle maintenant l'examen des crédits de la mission Immigration, asile et intégration, dont la rapporteure pour avis est Valérie Boyer. Je ne doute pas qu'un certain nombre de ses propositions vont créer du débat. Je l'ai dit et redit dans l'hémicycle, sur la question migratoire, nous devons changer de paradigme. Nous devons penser une politique globale qui ne soit plus l'apanage d'un seul ministère. Nous devons recentrer le droit d'asile, faute de quoi il m...
Madame la présidente, je partage l'intégralité de vos propos, même si ma présentation ne reprendra pas les quatre points que vous venez d'évoquer. D'évidence, sur les questions d'asile et d'immigration, il est urgent de changer de paradigme. Il y va de l'unité nationale et de la paix sociale. La France est aujourd'hui confrontée à un véritable défi migratoire, et ce ne sont pas des successions de discours qui nous permettront d'y faire face. Je rappellerai que dans les années 1960, le grand démographe Alfred Sauvy avertissait déjà que le phénomène de l'immigration de masse extracommunautaire a...
Bien qu'il soit extrêmement compliqué d'obtenir des informations sur le coût de l'immigration, à savoir la différence entre ce qu'elle rapporte et ce qu'elle coûte, il paraît qu'il avoisinerait 12,2 milliards, dont 8,5 milliards pour l'immigration légale et presque 4 milliards pour l'immigration illégale. D'après certains experts, ce chiffre pourrait être plus élevé encore, puisque l'immigration illégale serait en hausse chaque année, ce qui augmenterait naturellement le coût total de l'i...
Madame la présidente, avant d'en venir à mon propos, je vous informe que je viens d'apprendre que trente-neuf corps ont été découverts cette nuit au Royaume-Uni, dans un camion en provenance de Bulgarie. Autant dire que le sujet reste plus que d'actualité. Par ailleurs, je saisis l'occasion pour vous dire que j'ai beaucoup apprécié vos propos dans le débat sur l'immigration. Les crédits de la mission Immigration, asile et intégration augmentent globalement de 162 millions, en hausse de 9,8 % par rapport au budget passé. L'évolution à la hausse de ces crédits est en partie le reflet de l'augmentation du nombre de personnes ayant obtenu l'asile dans notre pays. Rappelons que pour élaborer la loi de finances pour 2019 et adapter aux évolutions du contexte migratoire ...
Depuis le début du quinquennat, le Gouvernement et le groupe La République en Marche regardent en face la politique migratoire avec l'engagement de faire évoluer le cadre européen, ou encore, à travers la loi pour une immigration maîtrisée, un droit d'asile effectif et une intégration réussie, promulguée en septembre 2018. Plus récemment, lors de la déclaration du Gouvernement sur la politique migratoire de la France et de l'Europe, de nouvelles orientations ont été présentées par le Premier ministre. Les objectifs poursuivis sont clairs. Tout d'abord, sur l'asile, dans le prolongement du plan d'action pour garantir le d...
Madame la présidente, j'ai également apprécié vos propos dans le débat sur l'immigration, comme j'ai apprécié l'exposé de Valérie Boyer. Je considère que nous sommes face à un sujet tabou depuis de nombreuses années. Cela ne date même pas du mandat précédent...
… puisque cela fait des dizaines d'années qu'on se voile la face. Il faut définir des stratégies en matière d'immigration légale et illégale, en ce qui concerne l'AME, les MNA, la demande d'asile, sujets qui doivent être approfondis et réfléchis. Or Valérie Boyer a raison de dire que nous n'avons pas connaissance des éléments réels nous permettant de juger de ce que la France peut décider de faire. Il y a pourtant urgence au regard des enjeux auxquels nous-mêmes mais aussi l'Europe et les pays développés sont confro...
Nous examinons aujourd'hui les crédits de la mission Immigration, droit d'asile et intégration du projet de loi de finances pour 2020. La rapporteure, Valérie Boyer, a fourni un travail très fouillé et nous la remercions pour les précisions fort utiles qu'elle a apportées, notamment pour l'accueil des mineurs vulnérables. Notre assemblée a eu récemment l'occasion de débattre au fond du sujet qui nous occupe aujourd'hui, et notre groupe, au travers de l'implica...
Dans le rapport de Mme Boyer, je ne peux que regretter l'étude partielle et partiale du sujet et un mélange odieux de l'immigration régulière, de l'immigration irrégulière et de l'asile. Faut-il ici, en commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale française, comme l'a dit Jean-Michel Clément, faire le distinguo entre un migrant et un réfugié ? L'asile ne peut pas être une variable d'ajustement de la politique migratoire en France. Cela ne répond qu'à nos engagements internationaux de la convention de Genève. L...
Je voudrais compléter la contribution de mon collègue et resituer le sujet dans son contexte au travers de ses crédits, comme l'on fait des orateurs précédents. Nous déplorons la conséquence de décisions prises par ailleurs, en dehors de cette mission. En matière d'immigration, il existe un véritable problème de gouvernance de l'aide publique au développement. Pourtant de nouveaux modèles permettraient de mettre en place des écosystèmes vertueux à partir des pays de départ et de transit, qui tiennent compte de l'ensemble des problématiques que sont le développement de l'emploi, la prise en compte de la condition de la femme ou la nécessité du développement durable. Ce ...
Valérie Boyer a commencé son rapport par une citation de Georges Marchais. Si les citations sorties de leur contexte sont souvent destinées à la manipulation, ce n'était pas le cas. Georges Marchais ajoutait toutefois que l'immigration pouvait être un sujet pour l'avenir de la France, parce que certains en profitaient, les travailleurs migrants permettant à certains de s'enrichir. Il disait que leurs conditions de vie étaient indignes de la société française, puisqu'à l'époque, il existait des camps de travailleurs migrants pour accueillir des gens ayant un emploi et exploités.
Il ajoutait que la Françafrique favorisait l'immigration, puisque notre pays exploitait les richesses des pays africains sans leur permettre de se développer et de subvenir par eux-mêmes aux besoins de leur population. Dites-vous que depuis cette époque, rien n'a changé.
...res ou les dictatures au sud du Sahara n'ont pas franchi la Méditerranée parce qu'elles sont passées par la Libye où elles connaissent une existence que nul ne saurait accepter. Notre pays devrait s'en inquiéter, pour les sortir des griffes entre lesquelles elles sont tombées. Il est très bien d'avoir posé la question des jeunes filles. Notre pays continue à soutenir des régimes qui favorisent l'immigration. Je pense au Tchad, avec Déby, au Cameroun, à la Côte d'Ivoire, avec Ouattara, à Djibouti avec Omar Guelleh, au Ghana, au Congo, au Maroc et aux Comores, où se trouve actuellement le Président de la République. Le soutien de notre pays à ces « démocraties » ne favorise pas les choses. Je partage le point de vue de ceux qui estiment que notre pays n'est pas à la hauteur pour le régime des réfugié...
... d'argent pour les infirmières, il n'y a pas d'argent pour les retraités, il n'y a pas d'argent pour les pompiers, il n'y a pas d'argent pour les étudiants et l'aide personnalisée au logement (APL), il n'y a pas d'argent pour ceux qui travaillent, qui ont cotisé, mais il y a de l'argent, bien sûr, pour les migrants, pour l'aide médicale, pour le détournement du droit d'asile, pour subventionner l'immigration. Nous sommes un des rares pays d'Europe qui subventionne l'immigration, alors que des pays voisins, qui ne sont pas des États dangereux, comme le Danemark et l'Allemagne, ont pris des mesures que la majorité se refuse même à imaginer. Je me réjouis que le Président de la République, qui était dans le déni de réalité, commence à ouvrir les yeux, parce que les faits sont implacables et tragiques d...
Mes chers collègues, à mon sens, le problème est moins l'immigration que les conditions dans lesquelles elle s'opère et l'intégration de ces populations dans notre pays. Bien entendu, il convient d'évoquer avant tout toute notre politique d'aide au développement, qui pose un problème.
Ces personnes viennent chez nous à cause de problèmes ou de drames survenus dans le pays dont ils sont originaires. Notre souci, est de faire en sorte que chacun soit bien chez soi. Grand pays pratiquant une politique étrangère dans le cadre des institutions, nous devons nous soucier de notre environnement, sur le plan général et sur le plan humain. Je le répète, pour moi, l'immigration en soi n'est pas un problème. Si elle ne s'opérait pas historiquement depuis toujours dans notre pays, une grande partie d'entre nous ayant dans sa lignée un ancêtre immigré ne seraient pas là. Si la France est historiquement une terre de migration, elle doit sérieusement se poser la question de l'intégration de ces êtres humains dans la société française d'aujourd'hui. Le chômage, les grandes di...