Interventions sur "immigration"

847 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAmélia Lakrafi :

Comme l'a exprimé hier le Président de la République, la France est une terre d'accueil et d'immigration. La proportion d'étrangers sur notre territoire est sensiblement la même depuis le XIXe siècle. La France, dont nous aimons à rappeler qu'elle a vocation à rayonner, doit rester une terre qui accueille tant les talents que les personnes qui fuient la guerre, le chaos ou les persécutions. Pour répondre à la demande de nos industries, elle a également accueilli beaucoup de travailleurs venus d'Euro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

...ents contre les femmes, de 50 % des violences sexuelles. Ce n'est pas anodin pour une population, sans parler des coups sur l'économie, pour le tourisme et la dégradation de l'image de la ville. Nous pourrions en débattre pendant de très nombreuses heures. Je dirai simplement qu'il faut inverser le débat, regarder d'abord quelles sont nos capacités d'intégration, pour ensuite définir les seuils d'immigration que nous pouvons avoir. Une fois de plus, la question de l'immigration économique n'est pas un sujet. Avec 13 % du total des entrées en France, le sujet n'est absolument pas de fixer des quotas sur cela, mais il est nécessaire de pouvoir mieux adresser la globalité du sujet. Sur la question de l'APD, quand le Mali ne délivre que 4 % des laissez-passer consulaires que nous lui demandons, cela pos...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Fanget :

... cause de guerre ou politique. Dans ce contexte, il devient vital pour les acteurs internationaux de réfléchir globalement aux enjeux de demain et aux bouleversements qu'induiront inévitablement ces évolutions, ce à quoi le groupe du mouvement démocrate s'est engagé en soutenant l'augmentation de l'APD. En tant qu'acteurs publics, cela nous oblige néanmoins à repenser nos politiques d'accueil, d'immigration, de développement au regard de ces tendances lourdes. Aussi, je souhaiterais connaître votre position et plus globalement vos attentes quant à l'ambition affichée par notre politique de développement. Quelle place notre diplomatie peut-elle occuper sur la scène internationale, afin de sensibiliser le plus grand nombre à cette nécessité ? Enfin, je m'inquiète particulièrement de la zone géographi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Je vous remercie pour vos exposés et le regard scientifique porté sur des questions aussi compliquées que celle de l'immigration, comme je salue le fait qu'il y ait un oeil scientifique sur les questions d'écologie, de climat, etc. À un moment donné, sur les enjeux importants, fondamentaux, qui touchent l'humanité avec de grandes conséquences, il est bien de prendre le temps de regarder les chiffres, les évolutions et les tendances. Cela nous permet de sortir des fantasmes. Si nous sortons de ce qui n'est pas réalité, mais...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Clapot :

Merci à nos orateurs qui ont vraiment dit des choses très fines, très documentées, avec des solutions. Bien évidemment, certains de mes collègues dont je respecte les opinions tombent après dans des simplifications du genre : immigration égale délinquance. Évidemment, je crois que nous pouvons dépasser cela. Ma question porte sur un aspect particulier qui a été évoqué, à savoir les métiers en tension et le pilotage de l'immigration professionnelle en France. Monsieur Dumont, vous en avez parlé. Nous constatons qu'en France, la question migratoire reste réduite à celle du contrôle des flux et des frontières au détriment des enjeu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarion Lenne :

... de campus franco-étrangers, est l'enjeu d'une migration étudiante bénéfique tant pour la France que pour l'Europe et les pays d'origine. En d'autres termes, lorsque la possibilité d'étudier dans le pays existe, fruit d'une réflexion et d'un véritable choix, la mobilité des étudiants internationaux vers la France est un atout majeur pour notre rayonnement culturel et intellectuel. Pourtant, cette immigration régulière, enrichissement mutuel pour tous les étudiants, reste aujourd'hui entachée de drames incompréhensibles, comme l'agression mortelle à caractère raciste contre Mamoudou Barry, enseignant-chercheur guinéen à Rouen, cet été. Je tiens d'ailleurs à saluer l'action de ma collègue Sira Sylla auprès de la diaspora durant cette sombre période. Cela donne une drôle de tonalité à notre stratégie «...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Julien-Laferrière :

Je suis toujours un peu gêné, lorsque l'on présente l'APD comme l'un des outils de lutte contre l'immigration, même si cela n'a pas été le cas des intervenants. L'objet de l'APD est de lutter contre les inégalités mondiales et si nous y arrivons, ce sera bien pour tout le monde. S'il y a retour sur investissement, ce sera celui-là. En outre, des études montrent que ceux qui migrent ne sont pas les plus pauvres et que le développement devrait donc plutôt favoriser les mobilités et donc les migrations. Cel...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean François Mbaye :

..., notamment dans le bassin du Congo. On parle de déforestation massive liée à une agriculture intensive qui génère de la migration. Peut-être que c'est parce que vous n'avez pas eu le temps de le développer, mais je n'ai pas entendu dans vos propos cette question des migrations environnementales, lesquelles sont aujourd'hui le coeur du réacteur et doivent être prises en compte dans ce débat sur l'immigration et les migrations.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarielle de Sarnez, présidente :

...que chose à quoi nous devrions réfléchir. Je l'avais dit dans le rapport que j'ai présenté l'année dernière, je suis pour les visas à entrées multiples et pour ouvrir une voie légale en matière de migration économique ; permettre des allers-retours réglerait en partie la question de la fuite des cerveaux dans l'ensemble des pays, par exemple d'Afrique. Il faut aussi repenser notre conception de l'immigration familiale. Nous ne sommes plus dans une migration où les personnes viennent et restent définitivement. Elles viennent, apprennent, font des validations des acquis, des allers et des retours. Elles retournent peut-être monter une entreprise, reviennent en France refaire une formation ou relancer leur entreprise et ont la capacité de repartir. À mon sens, il y a un logiciel à repenser.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaude Goasguen :

Nous ne considérons pas suffisamment le passé. Le passé des flux migratoires ne doit pas être occulté. Bien avant les autres, la France a été une terre d'immigration et vous venez de le reconnaître. Il est évident que cela nous pose un problème identitaire qui n'est pas de mon fait, mais du fait des excités qui voient des problèmes surdimensionnés. Avez-vous lu les textes d'application du regroupement familial en ce moment ? Vous savez peut-être que le regroupement familial est applicable même si un individu vit sur le dos de la communauté nationale et qu'il...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRamlati Ali, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Le texte que je présente aujourd'hui vise à corriger une erreur qui a été commise pendant la navette parlementaire lors de l'adoption de la loi du 10 septembre 2018 pour une immigration maîtrisée, un droit d'asile effectif et une intégration réussie. Le séquençage de la rétention avait fait l'objet de longs débats lors de l'examen parlementaire du projet de loi. En première lecture, les sénateurs avaient en effet profondément remanié le dispositif adopté par les députés. Ils avaient ainsi réduit les interventions du juge des libertés et de la détention dans la procédure : la pr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

...i, jour après jour, vote après vote, déroulent le tapis rouge à la droite extrême et à l'extrême droite ! Votre majorité et votre gouvernement s'apprêtent donc à continuer cette grande oeuvre humaniste en rétablissant une mesure discriminatoire, une disposition du droit d'exception qui s'applique à Mayotte. À ce stade, un court rappel des événements s'impose. Lors de l'examen de la loi asile et immigration de 2018, votre majorité avait adopté une disposition rétablissant partiellement une égalité des droits entre les personnes étrangères en rétention à Mayotte et celles qui le sont sur le reste du territoire français. Était ainsi adopté, à l'insu de votre plein gré, pourrait-on dire, un de nos amendements – le fait est suffisamment rare pour être noté. Or, avec cette proposition de loi, vous y mett...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

...uses forcées, la dimension économique internationale et géopolitique s'impose, et plus encore dans le cas des Comores puisque le territoire français de Mayotte se trouve dans cet archipel. Or, de cela, il n'est jamais question quand nous discutons du type de dispositions examinées aujourd'hui. Cela devrait pourtant être le cas si nous voulons sérieusement lutter, comme vous le prétendez, contre l'immigration forcée et contre les situations que cela engendre pour ce territoire. À travers les quelques amendements que nous vous proposerons, à travers cette motion de rejet préalable, nous allons tenter de vous convaincre qu'il est fondamentalement dérogatoire au droit commun de vouloir repousser à nouveau à cinq jours l'intervention du juge des libertés et de la détention. Cette disposition doit, par co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gosselin :

...t puisque je m'intéresse depuis plusieurs années à ce département ainsi qu'aux outre-mer qui font bien partie de la République. Pas plus que vous, je ne veux qu'il y ait des citoyens de seconde zone – il n'existe pas de sous-Français. Nous sommes tous égaux devant la République, à Mayotte comme ailleurs. Mais précisément, les Mahorais n'en peuvent plus des difficultés qui sont notamment liées à l'immigration en provenance des Comores. M. Lecoq sait parfaitement de quoi je parle, lui qui a pendant longtemps défendu – et il continue à défendre – la République des Comores et le droit de ses citoyens à circuler librement. Mais le droit international n'est pas celui-là. Il ne s'agit pas de revoir le pacte mondial sur les migrations, ni de revenir sur des grands principes. Il s'agit tout simplement de s'a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlodie Jacquier-Laforge :

...on de rejet préalable doit être justifiée soit par l'inconstitutionnalité des dispositions proposées, soit par l'absence de motif pour délibérer. Aucune de ces conditions n'est remplie. Nous convenons tous que les enjeux migratoires sont très importants et d'une actualité brûlante. Mais, en l'espèce, il s'agit uniquement de maintenir le droit en vigueur. N'allons pas recommencer les débats sur l'immigration qui ont eu lieu, ni détailler les menus dans les centres de rétention administrative ! Afin de pouvoir débuter l'examen de cette proposition de loi, le groupe MODEM et apparentés ne votera pas cette motion.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...reuses possible. C'est la raison pour laquelle nous considérons que l'allongement du délai de deux à cinq jours est mauvais pour les réfugiés – ils sont privés de la possibilité de faire reconnaître leur qualité de réfugié parce que les expulsions ont lieu avant qu'ils ne puissent le faire. La vraie question porte sur les moyens consacrés au traitement de ce qui représente presque la moitié de l'immigration en France. Y consacre-t-on la moitié des juges ? La moitié des moyens français ? Non, il n'y a rien ! Faute de moyens, vous ne pouvez pas traiter les cas, donc vous procédez à des expulsions. Il faut rejeter ce texte et appliquer à Mayotte les dispositions qui valent en métropole et ailleurs, pour éviter une loi d'exception et pour respecter les droits de l'homme, mais il faut y mettre les moyens...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...ouve sur le sol de Mayotte est en situation irrégulière, n'est-ce pas ? Alors, que va-t-on faire ? Augmenter encore les chicayas, les raisons de paperasses, de discussions sans fin ? Quand on est un petit Français, on se sent français, et c'est quelque chose de mortifiant que de s'entendre dire qu'on ne l'est peut-être pas, que l'on n'est peut-être pas comme les autres. Tous ceux qui ont connu l'immigration, quelle qu'en soit la forme, le savent. Un enfant, un jeune, surtout à quinze ou seize ans, a d'abord envie d'être comme les autres, de mener sa vie, de la mener bien et, puisqu'il est en France, de la mener comme un Français, puisque le français est souvent la seule langue qu'il parle, à condition qu'on la lui ait enseignée. Dans ce domaine, tout retard pris – et nous en prenons – est du malheu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Dubré-Chirat :

... travail de coordination a été fait visant un premier séquençage de vingt-cinq jours de rétention à Mayotte, contre vingt-huit dans le reste du territoire français. La seconde disposition est l'adaptation de l'application du droit du sol. À titre subsidiaire, sur la question de l'adaptation du droit du sol pour l'accès à la nationalité française à Mayotte, votée à l'article 16 de la loi asile et immigration, il s'agit encore une fois de permettre au département de mettre en place des actions efficaces face à l'immigration. Ces modifications correspondent à des besoins et à des demandes des Mahorais. C'est pour ces raisons que le groupe La République en marche votera contre cette motion de rejet.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlodie Jacquier-Laforge :

Je tiens à féliciter Mme la rapporteure pour son intervention, qui témoignait d'une grande sincérité. Comme l'a dit notre collègue Maine Sage, nous pouvons lui faire confiance. Il s'agit en effet de mieux maîtriser l'immigration à Mayotte. Ce n'est pas parce que les mesures prises ne sont pas totalement égales qu'elles sont inéquitables. La différenciation a aussi pour but d'apporter plus de justice, en l'occurrence aux Mahorais. J'adresse aussi mes félicitations à M. le président Mélenchon pour son intervention extrêmement intéressante sur l'histoire de Mayotte, un territoire que je ne connais pas. Je me permets toutef...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Non sans avoir remercié au préalable Mme la rapporteure, je souhaiterais ajouter quelques mots pour m'assurer qu'on m'a bien compris. Je crois avoir expliqué, pendant vingt-cinq minutes, que la clé du problème de l'immigration était de faire en sorte que les gens puissent rester chez eux. Et j'ai indiqué comment je comptais y parvenir. Je n'ai pas dit que l'île de Mayotte était en état d'accueillir toutes les Comores et l'ensemble des personnes qui ont l'intention d'y venir. Je pense le contraire, comme vous. Si on laissait faire, on aurait un chaos indescriptible. Nous discutons ici des moyens permettant que les chos...