Interventions sur "langue"

748 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Kerlogot :

L'article 6 est consacré à l'enseignement des langues étrangères dans des établissements spécifiques. Je souhaite intervenir sur les amendements qui seront défendus après l'article 6 : pas moins de cinquante-cinq amendements, tous consacrés aux cultures et langues régionales. Un projet relatif à l'école de la confiance ne peut échapper aux revendications liées à l'enseignement de ces langues, revendications présentées par des collègues députés de p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Le Gac :

 « Innover pour s'adapter aux besoins des territoires » : tel est donc l'intitulé de ce titre II du projet de loi pour une école de la confiance, dans lequel figure l'article 6. Celui-ci entend traiter de l'adaptation des structures administratives aux réalités locales. Cette partie du texte aurait pu s'attacher également à traiter un sujet essentiel : celui de la place des langues régionales dans notre système éducatif, car elles sont précisément une réalité locale à prendre en compte. Actuellement, en dépit des dernières avancées législatives dans ce domaine – loi de 2013 sur la refondation de l'école ; loi portant nouvelle organisation territoriale de la République, dite loi NOTRe, de 2015 – , les établissements proposant un enseignement bilingue en français et en lang...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

...bel éducatives, offrant les meilleures conditions d'études aux élèves. Or tout élève de France doit pouvoir accéder à ce bac européen et à ces conditions particulières. Il est vraiment important que l'on trouve ce type d'établissements dans les zones rurales et dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, pour que chacun puisse y avoir accès. L'inégalité devant l'apprentissage des langues vivantes est en effet l'une des inégalités sociales les plus marquées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...des communes situées sur le territoire de la Défense. C'est sans doute pourquoi on l'a choisie, de préférence à Colombes, située dans ma circonscription, où l'on trouve davantage de mixité sociale, ou à Nanterre ou Gennevilliers. La création d'EPLEI aggravera les inégalités géographiques qui existent sur notre territoire. Le deuxième problème concerne le recrutement des élèves sur leur niveau de langue, qui semble viser une catégorie particulière de la population : les enfants des classes aisées ou supérieures, dans lesquelles on apprend des langues étrangères dès le plus jeune âge, ou les enfants d'expatriés vivant en France. À Lille ou Courbevoie, on accueillera vraisemblablement des enfants des expatriés du Brexit. J'observe avec ironie que l'on cherche à attirer une certaine population d'é...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Troisièmement, ce recrutement par sélection, en fonction du niveau de langue des élèves, s'effectuera dès le plus jeune âge. Avec la loi relative à l'orientation et à la réussite des étudiants, vous avez instauré la sélection à l'entrée des universités. Cette fois, vous l'introduisez dès la maternelle. On peut d'ailleurs craindre que le chef d'établissement, qui sera le même de la maternelle au lycée, ne devienne une sorte de manager sans proximité réelle avec le personne...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

...ssements comme des produits d'appel. Selon Les Échos, le Gouvernement souhaiterait développer plusieurs écoles internationales, dans le but de favoriser l'installation de grandes entreprises étrangères en France. Ces établissements accueilleraient les enfants des cadres de ces sociétés, incitant ainsi ces derniers à poser leurs valises dans le pays sans crainte. Loin d'ouvrir l'apprentissage des langues au plus grand nombre, cette mesure renforcera les inégalités sociales, économiques et culturelles qui existent déjà. Les EPLEI seront privilégiés par rapport à d'autres établissements, puisqu'ils pourront recevoir des dons ou des legs privés. Ils seront sélectifs. On distingue aisément une cohérence entre votre décision d'instaurer une sélection dès le plus jeune âge dans ces établissements et c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Victory :

Il est difficile de distinguer clairement les objectifs de l'article 6. L'existence des EPLEI ne me gêne en rien, même si l'on peut souhaiter leur apporter plus de mixité sociale. Mais notre objectif est-il de favoriser l'attractivité de la France ou de développer l'acquisition des langues vivantes, ce qui est complètement différent ? Quand on a été professeur de langues, on sait qu'une des principales difficultés de l'élève est le manque de confiance dans sa capacité à développer quelque chose. Ce problème est souvent résolu par l'immersion, qui permet tant de rendre la culture de l'autre plus acceptable que de prendre confiance en soi. Il faut y recourir à l'école, au collège ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Madame la présidente, je vous remercie de me permettre de m'exprimer. Après l'article 6, nous allons aborder la question des langues régionales. Je voudrais tous vous convaincre que ce sujet passionne, parce que, pour beaucoup d'entre nous, ces langues ont bercé notre enfance, elles bercent encore notre vie quotidienne et elles ont marqué nos familles. Ce sujet passionne au-delà des orateurs qui s'exprimeront dans quelques heures et bien au-delà de ceux qui parlent ces langues. On aurait grand tort de limiter la question aux...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

...tres, ce dont je suis fier. Nous avons progressé dans la Constitution, c'est-à-dire au sommet de la hiérarchie juridique. À présent, il faut le faire concrètement. Pendant cinq ans, il s'est passé peu de chose. Nous avons la possibilité d'avancer, puisque le Président de la République s'est exprimé solennellement sur cette question le 21 juin à Quimper. Un tel lieu n'est pas neutre en matière de langues. Le général de Gaulle avait parlé il y a cinquante ans sur la place Saint-Corentin. Voici ce qu'a dit le Président de la République actuel : « Les langues régionales jouent leur rôle dans l'enracinement qui fait la force d'une région. Nous allons pérenniser leur enseignement. » J'espère effectivement que nous allons le faire et que nous déclinerons des avancées nécessaires.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac :

Il a prononcé ces mots quand il est venu à Quimper. Toutes les langues sont singulières. Quand on en parle plusieurs, on sait qu'elles sont toutes spéciales. Elles permettent d'exprimer la même idée de manière différente, parce que chaque langue a son propre génie. Le français a le sien, comme les autres. Le français, ce ne sont pas les pauvres langues régionales qui pourraient l'attaquer. D'ailleurs, en ont-elles jamais été capables ? Je ne pense pas. Quand on ob...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac :

J'en vois d'ailleurs quelques signes. On me parle de chanteurs français qui chantent en anglais. Je constate aussi que le générique de certaines séries françaises qui se passent en France est comme par hasard rédigé en anglais. On se demande pourquoi ! Je distingue beaucoup de signes curieux, qui montrent la puissance de la langue anglaise. Contrairement à ce qu'on a dit, les langues régionales, si elles sont mentionnées ici ou là, n'ont pas de statut véritable. La langue française, elle, possède un véritable statut. Elle figure même dans la Constitution, ce qui représente une sacrée différence avec les autres ! Je tiens à rassurer tout le monde : les enfants bilingues élevés en Bretagne ou au Pays basque, qui parlent la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSarah El Haïry :

J'ajouterai simplement à ce qu'ont dit mes collègues que la reconnaissance des langues régionales, richesse de nos territoires, partie intégrante de notre identité culturelle, est finalement l'un des vecteurs de l'unité de notre République. Car si la seule langue de la République est assurément le français, l'unité est cependant plus forte lorsque nous rendons notre patrimoine culturel vivant en faisant vivre nos langues régionales, en leur donnant un statut et en les rendant acce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Christophe :

...us ceux-ci recensent de jeunes, plus ils doivent accueillir de MNA. Ces derniers ont aussi des besoins différents de ceux des autres enfants accueillis dans le cadre de la protection de l'enfance. Particulièrement vulnérables, ils ont vécu des expériences de vie traumatisantes liées aux événements endurés dans le pays d'origine ou pendant le parcours migratoire. Souvent, ils ne parlent pas notre langue et présentent également des problèmes de santé. Dans la mesure de leurs moyens, les départements tentent de leur garantir des conditions de dignité et de sécurité suffisantes, mais pour combien de temps encore ? Le rapport de la mission de réflexion sur le sujet qui associait l'Inspection générale des affaires sociales et l'Assemblée des départements de France a mis en avant ces difficultés en ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDino Cinieri :

À la fin du CM2, on constate que 25 % des élèves ont des acquis fragiles et que 15 % souffrent de vraies lacunes dans les matières fondamentales. Il est donc proposé, par cet amendement, de supprimer l'enseignement obligatoire d'une langue vivante en CP pour recentrer cette année décisive sur la lecture, l'écriture et le calcul. Cela n'empêcherait évidemment en rien les enseignants d'enseigner des comptines ou de proposer des petits jeux en anglais à leurs élèves.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

L'enseignement d'une langue vivante est, bien sûr, l'un des éléments importants du socle commun à la fin de l'école primaire, mais il faut s'interroger sur l'opportunité de commencer cet apprentissage au début de ce cycle, alors même que les acquis fondamentaux ne sont pas assurés. On a envie, naturellement, que tout aille bien, que tous les enfants soient bons en maths, en français, en sport, en art et maîtrisent une langu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Christine Lang, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

J'émettrai un avis défavorable. Contre toute logique, on pourrait penser que, si on dégage du temps – une heure trente est actuellement consacrée à l'apprentissage des langues étrangères à l'école primaire – , on pourra se consacrer davantage à l'enseignement des fondamentaux, comme vous l'appelez de vos voeux. Or, cela ne fonctionne pas comme cela : les savoirs et les apprentissages se nourrissent mutuellement. C'est aussi en apprenant une langue étrangère qu'on apprend à découvrir sa langue maternelle : c'est ce que font la plupart des pays européens. Avis défavorab...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadia Essayan :

Comme nous l'avions dit en commission, nous sommes favorables à l'apprentissage des langues étrangères dès la maternelle. Nous ne sommes donc évidemment pas favorables à cet amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

En accord avec mon collègue Dino Cinieri, nous retirons nos amendements, qui avaient pour objet d'appeler votre attention. On ne peut pas dire que l'apprentissage d'une langue vivante permet d'obtenir de meilleurs résultats dans l'acquisition des fondamentaux car, si tel était le cas, notre système éducatif ne se caractériserait pas par ces mauvais résultats. Ceci dit, je prends note des conclusions des études récentes. Il pourrait en effet être envisagé de faire débuter l'apprentissage des langues un peu plus tôt. Nous tenons compte de ces éléments et retirons nos ame...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Mon amendement porte sur les enseignements de langue et de culture d'origine – les fameux ELCO. Monsieur le ministre, j'ai eu plusieurs fois l'occasion de vous interroger sur ce dispositif afin d'en savoir un peu plus sur son avenir. En novembre dernier, j'ai reçu de vos services une réponse qui m'a quelque peu étonnée. Pour mémoire, les ELCO ont été créés en 1977 afin de permettre aux enfants de travailleurs immigrés de conserver un lien avec leur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Christine Lang, rapporteure de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Je profite de la discussion de cet amendement sur les ELCO pour vous rappeler à votre responsabilité concernant l'enseignement de l'ensemble des langues d'origine, et de l'arabe en particulier. Mon avis est défavorable.