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Mes chers collègues, l'enseignement est le coeur du sujet. Paul Molac l'a dit : c'est le vecteur de la transmission des langues régionales.
La révision constitutionnelle de 2008 a inscrit les langues régionales au patrimoine de la France. Plusieurs initiatives bienvenues ont suivi, comme la reconnaissance de l'enseignement bilingue français-langue régionale dans la loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République, en 2013, ou la participation financière pour la scolarisation des enfants concernés dans l'enseignement public dans la loi NOTRe, en 2015. Le ...
Ainsi, les articles 5 et 6, repoussés en commission, proposaient sans ambiguïté aucune de conditionner la mise à disposition de locaux et le versement de la subvention d'investissement octroyée par les collectivités aux établissements privés du premier et second degré au fait de dispenser un enseignement bilingue en langue française et en langue régionale. Cela risquerait de mettre en grande difficulté une série de départements. Je viens d'un territoire où il y a nombre d'écoles privées et je ne vois guère comment un maire pourrait expliquer à son unique école privée qu'elle ne bénéficiera pas de l'investissement pour l'équipement informatique du fait de l'absence d'enseignement d'une langue régionale. Faudra-t-il ...
Le gallo que nous partageons avec eux, mais que les Mayennais ne voudraient sans doute pas rendre obligatoire ? Le mainiot, dialecte plutôt que langue régionale proprement dite ? Par ailleurs, des dispositions nouvelles ont été adoptées dans la loi pour une école de la confiance, avec la prise en charge du forfait scolaire lorsqu'un enfant d'une école privée doit se rendre dans une autre commune pour apprendre une langue régionale. Nous pensons qu'il faut laisser aux mesures votées le temps d'entrer en application avant d'à nouveau tout chambo...
Au MODEM, nous sommes de fervents et inconditionnels défenseurs des langues régionales, car la maîtrise d'une langue est toujours un apport considérable pour tout individu – j'en sais quelque chose et me permets même un clin d'oeil aux langues anciennes et à l'ancien français. Nous voterons la proposition de loi pour ce qui concerne les aspects liés au patrimoine et à la vie quotidienne, mais sans revenir sur les articles relatifs au code de l'éducation, repoussés en co...
Le texte relatif à la protection patrimoniale des langues régionales définissait et proposait au départ trois domaines de référence : le patrimoine, avec la reconnaissance de l'intérêt patrimonial majeur des différentes langues, l'objectif étant qu'elles puissent bénéficier de politiques de conservation et de promotion confiées à l'État et aux collectivités territoriales ; l'enseignement, avec l'octroi de subventions et de locaux par les communes et le...
L'ouverture à d'autres langues et cultures, qu'elles soient régionales ou étrangères, s'inscrit toujours dans une démarche positive et ne remet pas en cause le français comme langue de la République – statut consacré par l'article 2 de la Constitution. L'apprentissage d'une langue, d'autant plus avec l'exigence que vous appelez de vos voeux dans ce texte, monsieur le rapporteur, ne s'oppose pas à la maîtrise des fondamentaux ...
Emmanuel Macron l'avait déclaré en juin 2018 : « Les langues régionales jouent leur rôle dans l'enracinement qui fait la force des régions. Nous allons pérenniser leur enseignement. » Coup d'arrêt au jacobinisme et promotion de la décentralisation ? Fin du lissage linguistique ? Petite tape sur le museau des écritures modernes inclusives en tout genre et retour aux traditions ? Les amoureux des langues régionales espéraient, coeur battant, que des mesures...
En effet, les sages du Conseil constitutionnel estimaient à l'époque que la promotion des langues régionales était contraire « aux principes constitutionnels d'indivisibilité de la République, d'égalité devant la loi et d'unicité du peuple français ». Rien que ça ! Quelques Gaulois ont quand même tenu bon. Je pense notamment à l'occitan, qui a fait l'objet d'un véritable plan de sauvegarde, pour ne pas dire de sauvetage. Le moins que l'on puisse dire est que cela paye. À Béziers – pour pren...
on ne compte pas moins de trois écoles occitanes et ce sont ces établissements qui organisent, chaque année, le carnaval dans nos rues. D'ailleurs, parlons-en, de nos rues ! Elles sont indiquées dans les deux langues. Impossible de ne pas mentionner le CIRDOC, le Centre international de recherche et de documentation occitanes que nous hébergeons ; connu jusqu'au Japon, il offre une collection riche de plus de 150 000 documents qui témoignent de mille ans de création occitane, de notre belle culture à l'origine des troubadours. Cette culture est mise à l'honneur à Béziers : chaque été, lors du son et lumière ...
Chers collègues, je n'ai fait que noter quelques faits historiques. Dans une discussion comme celle-ci, je n'attaquerai pas la République ni la Révolution française. Je souligne simplement que l'animosité vis-à-vis des langues régionales a commencé sous la Terreur, dont Barère fut l'un des acteurs. Au contraire, au début de la Révolution, les Girondins y étaient très favorables et certains textes avaient été traduits en basque, en breton ou dans d'autres langues. Notre camarade de la France insoumise, s'il est bien jacobin, représente donc la tendance montagnarde plutôt que la tendance girondine, ce qui n'est pas tout...
Il me semble évident que l'objet de nos discussions est de favoriser la diversité culturelle et le plurilinguisme. C'est à cela que servent les langues régionales et le français. Je ne comprends donc pas pourquoi la commission a supprimé tous les articles relatifs à l'enseignement, qui sont au coeur de la proposition de loi. Vous avez dit que ce que nous proposons était déjà possible. Pourtant, tout ne fonctionne pas comme il le faudrait. Mille neuf cent quatre-vingt-deux, c'est la date des premières créations de classes bilingues en Bretagne....
En réponse à M. Peu, je constate, chers collègues, que vous êtes tous d'accord – à l'exception, peut-être, de la France insoumise – pour soutenir les langues régionales. J'insiste encore une fois sur la question de l'enseignement, qui me paraît particulièrement importante. Je connais évidemment votre engagement sur la question, monsieur Le Fur. M. Thierry Benoit est là également dans cette assembié et je seu bin qu'i prech bin galo o mê des fês, tu veilhle bin…
Eh oui, en Bretagne, nous avons la particularité d'avoir deux langues, et je suis locuteur du gallo aussi bien que du breton. C'est l'une de mes particularités. Madame Manin, vous avez très justement remarqué que le texte avait été vidé de sa substance. Madame Descamps, l'article 1er sert à donner une déclinaison à l'article 75-1 de la Constitution qui me paraît indispensable. En effet, un problème agaçant avec les langues régionales tient au fait que, quand une...
À la veille de l'examen de cette proposition de loi à l'initiative de notre groupe, 128 universitaires et chercheurs ont publié une tribune dans Le Monde, appelant à « ouvrir les fenêtres de la diversité » pour les langues régionales, « en danger pressant ». Or nous avons l'impression que le Gouvernement et sa majorité se contentent plutôt de les entrebâiller, tant la proposition de loi a été, malheureusement, vidée de sa substance. Des neuf articles initiaux, vous ne souhaitez en conserver que deux et, surtout, l'ensemble des mesures concernant l'enseignement des langues régionales, principal vecteur de transmiss...
... sortie des travaux de la commission : pour favoriser l'apaisement, il est possible de mieux faire ! C'est toujours la logique du « en même temps » : le discours de l'apaisement n'est pas suivi des actes. Nous aimerions que la majorité prenne, à un moment donné, ses responsabilités, en mettant ses actes en cohérence avec son discours. Malheureusement, tel n'est pas toujours le cas s'agissant des langues régionales. Vous avez affirmé à la tribune, monsieur le ministre, que les demandes d'ouverture de classes en langue régionale sont systématiquement accordées. Non : c'est plus compliqué que cela. Je vous invite à venir en Alsace constater que ces demandes d'ouvertures ne sont pas systématiquement accordées. Je peux vous fournir des éléments allant dans le sens de mes propos. Il vous faudra donc...
Je tiens tout d'abord à saluer le travail de Paul Molac, qui nous permet d'aborder, ce soir, de nouveau, la question des langues régionales dans l'hémicycle. Ce sujet est sensible : il suscite parfois des passions, comme la semaine dernière, en commission des affaires culturelles et de l'éducation, au sein de laquelle le simple fait de parler une langue régionale a pu provoquer une très forte colère. Défendre les langues régionales, ne serait-ce qu'auprès de nos collègues, a donc encore du sens. Aussi ne ferai-je pas de c...