Interventions sur "langues régionales"

207 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Atger :

Ia ora na ! Les langues régionales sont chères à beaucoup de nos concitoyennes et concitoyens. Leur protection, leur reconnaissance, leur diffusion constituent un élément majeur de notre culture nationale. Grâce à la proposition de loi que nous examinons, elles sont à l'ordre du jour et sur nos agendas. C'est pourquoi le groupe La République en marche salue l'initiative du groupe Libertés et territoires et de notre collègue rappor...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Je me réjouis que grâce à l'initiative de Paul Molac, nous ayons l'occasion d'évoquer la belle et grande question des langues régionales. Cette occasion se présente une ou deux fois dans une législature ; ne la laissons pas passer !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Ce serait un geste de réconciliation. Tous les moyens ont été utilisés, même la loi Toubon, qui n'était pas du tout conçue pour combattre les langues régionales, mais le franglais et l'intrusion excessive de l'anglais dans notre vocabulaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

 « Les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France » : ce devait être le premier étage de la fusée, mais les étages suivants font défaut. Les socialistes, dont on pouvait attendre beaucoup, n'ont rien fait, reconnaissons-le ! Monsieur le ministre, le Gouvernement va beaucoup parler de différenciation et de décentralisation. C'est très bien, on peut adhérer à cette idée ; mais elle doit avoir une traductio...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

...iblement développé ; le réseau privé, également en plein développement. Il faut que cette loi soit l'occasion d'une véritable reconnaissance de l'enseignement immersif, qui permet de baigner dans un univers linguistique sans s'opposer au français. Pour ce qui est de la réforme du bac, les échos du terrain – pardonnez-moi de le dire – , montrent qu'elle n'est ni excellente, ni même bonne pour les langues régionales. On ne peut plus aujourd'hui passer l'épreuve de breton en option si on n'a pas suivi d'enseignement de cette langue, alors que c'était possible auparavant. À mon époque, j'avais passé l'option breton – car je le parle – sans avoir jamais suivi d'enseignement correspondant. Vous avez sans doute eu une meilleure note que moi à cette épreuve, monsieur le ministre…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Mes chers collègues, l'enseignement est le coeur du sujet. Paul Molac l'a dit : c'est le vecteur de la transmission des langues régionales.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

La révision constitutionnelle de 2008 a inscrit les langues régionales au patrimoine de la France. Plusieurs initiatives bienvenues ont suivi, comme la reconnaissance de l'enseignement bilingue français-langue régionale dans la loi d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école de la République, en 2013, ou la participation financière pour la scolarisation des enfants concernés dans l'enseignement public dans la loi NOTRe, en 2015. Le groupe du Mo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGéraldine Bannier :

Au MODEM, nous sommes de fervents et inconditionnels défenseurs des langues régionales, car la maîtrise d'une langue est toujours un apport considérable pour tout individu – j'en sais quelque chose et me permets même un clin d'oeil aux langues anciennes et à l'ancien français. Nous voterons la proposition de loi pour ce qui concerne les aspects liés au patrimoine et à la vie quotidienne, mais sans revenir sur les articles relatifs au code de l'éducation, repoussés en commission.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosette Manin :

Le texte relatif à la protection patrimoniale des langues régionales définissait et proposait au départ trois domaines de référence : le patrimoine, avec la reconnaissance de l'intérêt patrimonial majeur des différentes langues, l'objectif étant qu'elles puissent bénéficier de politiques de conservation et de promotion confiées à l'État et aux collectivités territoriales ; l'enseignement, avec l'octroi de subventions et de locaux par les communes et leurs groupeme...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Descamps :

...arins, aux Bretons, aux Basques, aux Corses, aux Flamands et à bien d'autres encore. Elles sont également un moyen de renforcer les liens intergénérationnels car, dans de nombreux territoires, ces langues sont parlées couramment par nos aînés. Globalement, le groupe UDI, Agir et indépendants souscrit aux axes directeurs de la proposition de loi : la protection patrimoniale et la valorisation des langues régionales. Nous tenons toutefois à exprimer quelques réserves sur l'article 1er, car il nous semble que les principes qu'il énonce sont d'ores et déjà satisfaits. On peut même se demander ce qu'il apporte : en effet, les collectivités territoriales et l'État n'ont pas attendu ce texte pour engager des partenariats valorisant les langues régionales. L'article concourt à l'inflation législative que nous dén...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Emmanuel Macron l'avait déclaré en juin 2018 : « Les langues régionales jouent leur rôle dans l'enracinement qui fait la force des régions. Nous allons pérenniser leur enseignement. » Coup d'arrêt au jacobinisme et promotion de la décentralisation ? Fin du lissage linguistique ? Petite tape sur le museau des écritures modernes inclusives en tout genre et retour aux traditions ? Les amoureux des langues régionales espéraient, coeur battant, que des mesures concrètes s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

En effet, les sages du Conseil constitutionnel estimaient à l'époque que la promotion des langues régionales était contraire « aux principes constitutionnels d'indivisibilité de la République, d'égalité devant la loi et d'unicité du peuple français ». Rien que ça ! Quelques Gaulois ont quand même tenu bon. Je pense notamment à l'occitan, qui a fait l'objet d'un véritable plan de sauvegarde, pour ne pas dire de sauvetage. Le moins que l'on puisse dire est que cela paye. À Béziers – pour prendre un exemp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...cuments qui témoignent de mille ans de création occitane, de notre belle culture à l'origine des troubadours. Cette culture est mise à l'honneur à Béziers : chaque été, lors du son et lumière qui retrace l'histoire de notre cité, l'occitan introduit le spectacle. Ainsi, la proposition de loi de notre collègue Paul Molac tombe à pic, même si je ne peux que regretter, malgré notre amour commun des langues régionales, de n'avoir pu la cosigner. Comme vous, cher collègue, je ne crois pas que les langues régionales soient des patois ringards qu'il faudrait enterrer. Je pense tout au contraire qu'elles font partie intégrante de notre identité de Français, de notre relation charnelle à nos régions, à nos terres ; de ce supplément d'âme qui, dans un pays fracturé, ne peut que participer à sa réconciliation, pour n...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Chers collègues, je n'ai fait que noter quelques faits historiques. Dans une discussion comme celle-ci, je n'attaquerai pas la République ni la Révolution française. Je souligne simplement que l'animosité vis-à-vis des langues régionales a commencé sous la Terreur, dont Barère fut l'un des acteurs. Au contraire, au début de la Révolution, les Girondins y étaient très favorables et certains textes avaient été traduits en basque, en breton ou dans d'autres langues. Notre camarade de la France insoumise, s'il est bien jacobin, représente donc la tendance montagnarde plutôt que la tendance girondine, ce qui n'est pas tout à fait la m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Il me semble évident que l'objet de nos discussions est de favoriser la diversité culturelle et le plurilinguisme. C'est à cela que servent les langues régionales et le français. Je ne comprends donc pas pourquoi la commission a supprimé tous les articles relatifs à l'enseignement, qui sont au coeur de la proposition de loi. Vous avez dit que ce que nous proposons était déjà possible. Pourtant, tout ne fonctionne pas comme il le faudrait. Mille neuf cent quatre-vingt-deux, c'est la date des premières créations de classes bilingues en Bretagne. Que l'éduca...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

En réponse à M. Peu, je constate, chers collègues, que vous êtes tous d'accord – à l'exception, peut-être, de la France insoumise – pour soutenir les langues régionales. J'insiste encore une fois sur la question de l'enseignement, qui me paraît particulièrement importante. Je connais évidemment votre engagement sur la question, monsieur Le Fur. M. Thierry Benoit est là également dans cette assembié et je seu bin qu'i prech bin galo o mê des fês, tu veilhle bin…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...nous avons la particularité d'avoir deux langues, et je suis locuteur du gallo aussi bien que du breton. C'est l'une de mes particularités. Madame Manin, vous avez très justement remarqué que le texte avait été vidé de sa substance. Madame Descamps, l'article 1er sert à donner une déclinaison à l'article 75-1 de la Constitution qui me paraît indispensable. En effet, un problème agaçant avec les langues régionales tient au fait que, quand une chose n'est pas explicitement autorisée, elle est défendue. Je vais vous donner un exemple : le département du Finistère et le département du Morbihan font de l'affichage bilingue en breton et en français depuis plus de vingt ans, mais cet affichage bilingue vient tout juste d'être étendu aux routes nationales. Que nous disait-on jusqu'à présent ? « Ce n'est pas possi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvia Pinel :

À la veille de l'examen de cette proposition de loi à l'initiative de notre groupe, 128 universitaires et chercheurs ont publié une tribune dans Le Monde, appelant à « ouvrir les fenêtres de la diversité » pour les langues régionales, « en danger pressant ». Or nous avons l'impression que le Gouvernement et sa majorité se contentent plutôt de les entrebâiller, tant la proposition de loi a été, malheureusement, vidée de sa substance. Des neuf articles initiaux, vous ne souhaitez en conserver que deux et, surtout, l'ensemble des mesures concernant l'enseignement des langues régionales, principal vecteur de transmission de ce pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

... sortie des travaux de la commission : pour favoriser l'apaisement, il est possible de mieux faire ! C'est toujours la logique du « en même temps » : le discours de l'apaisement n'est pas suivi des actes. Nous aimerions que la majorité prenne, à un moment donné, ses responsabilités, en mettant ses actes en cohérence avec son discours. Malheureusement, tel n'est pas toujours le cas s'agissant des langues régionales. Vous avez affirmé à la tribune, monsieur le ministre, que les demandes d'ouverture de classes en langue régionale sont systématiquement accordées. Non : c'est plus compliqué que cela. Je vous invite à venir en Alsace constater que ces demandes d'ouvertures ne sont pas systématiquement accordées. Je peux vous fournir des éléments allant dans le sens de mes propos. Il vous faudra donc modifier le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Kerlogot :

Je tiens tout d'abord à saluer le travail de Paul Molac, qui nous permet d'aborder, ce soir, de nouveau, la question des langues régionales dans l'hémicycle. Ce sujet est sensible : il suscite parfois des passions, comme la semaine dernière, en commission des affaires culturelles et de l'éducation, au sein de laquelle le simple fait de parler une langue régionale a pu provoquer une très forte colère. Défendre les langues régionales, ne serait-ce qu'auprès de nos collègues, a donc encore du sens. Aussi ne ferai-je pas de commentaire s...