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Qu'attendez-vous ? En fait, il faudrait sortir de l'austérité budgétaire. Or nous savons très bien que vous ne le voulez pas. Il n'y a donc pas de solution. Vous avez beau jeu de nous parler de réorganisation ou des nouvelles réformes à venir alors que vous êtes aux responsabilités depuis quatre ans. Je donne un exemple : avant le covid, au lycée Paul-Éluard de Saint-Denis, dans le département de Seine-Saint-Denis, un élève a planté un couteau dans le ventre d'un autre. Alors que l'établissement compte 2 000 élèves, il n'y a pas d'infirmière. Depuis, il y a eu le confinement et la situation s'est aggravée dans tous les établissements. Nous avons besoin de la présence de médecins, d'infirmières, de psychologues et d'assistantes sociales, j...
...s classes sont bondées, ce qui ne permet pas une pratique de qualité : le temps de pratique est moindre et les installations sportives ne sont pas suffisantes. J'en profite pour rappeler qu'il manque tellement d'installations sportives dans le 93 qu'il faut aussi décompter des heures de pratique le temps pour aller au gymnase et en revenir. Enfin, le sport scolaire est malmené par une réforme des lycées qui fait voler en éclat le groupe classe et multiplie les cours le mercredi après-midi. On sait pourtant que de nombreux étudiants passent le certificat d'aptitude au professorat d'éducation physique et sportive (CAPEPS), en externe et en interne. Les ressources existent donc !
... collègues qui s'y sont opposés ont une idée de ce qu'est un établissement en REP et mesurent les difficultés que cela recouvre. À un moment donné, il faut parler de choses concrètes. Je suis élue de la Seine-Saint-Denis : cette semaine encore, comme les semaines précédentes, il a fallu rencontrer le rectorat après qu'un jeune a été violemment agressé aux abords de son établissement scolaire, le lycée Blaise Cendrars. Il n'y avait pas suffisamment de surveillants. Les parents et les enseignants se sont mobilisés pour dénoncer l'insuffisance des moyens consacrés à la surveillance de cet établissement de 1 200 élèves – actuellement, ce sont sept emplois. Mais qu'a proposé le rectorat ? D'affecter les AED chargés de la pédagogie aux missions de surveillance – c'est-à-dire de déshabiller Paul pour...
Cet amendement aborde une question très importante. Je suis d'ailleurs heureuse que la bataille que nous avons menée dans le triangle de Gonesse, qui a mis en lumière les besoins d'une agriculture urbaine où pourront se développer des métiers d'avenir, aboutisse à la création d'un lycée agricole dans ce territoire – même si je n'entrerai pas dans le détail de la confrontation avec le Gouvernement sur ce projet. Il est essentiel que de nouveaux moyens soient consacrés au développement des lycées agricoles. Or il se trouve qu'à Sevran un lycée agricole va être installé, mais il s'agira d'un lycée privé : celui de Vaujours ayant fermé, nous avions fait part de notre disponibilité ...
Il vise à rétablir une dotation de quarante-six ETP dans les lycées agricoles pour permettre un enseignement de qualité, conforme aux grilles horaires et à la réforme du bac. Il s'agit d'assurer une offre minimum d'enseignements facultatifs dans le respect des référentiels programmes et des grilles horaires, estimée à 30 000 heures, mais aussi d'assurer l'équivalent d'une option par lycée, ce que nous estimons à 23 328 heures, et enfin de couvrir les besoins nés...
Je suis surprise que M. le ministre ne se soit pas exprimé au sujet des AED et de leur renforcement ; je suis d'ailleurs tout aussi surprise de l'absence de M. le ministre de l'agriculture, alors que nous traitons de l'enseignement agricole, qui est intimement lié à nos ambitions en matière de bifurcation et de transition écologiques. La réforme du lycée a particulièrement affecté l'enseignement agricole, qui se trouve désavantagé par rapport aux autres établissements de l'éducation nationale. À titre d'exemple, les élèves des lycées agricoles n'ont pas le choix entre douze spécialités – le choix entre trop peu de spécialités concerne d'ailleurs aussi certains lycées généraux –, mais uniquement entre la biologie, la physique et les mathématiques....
Non, il est différent. Après avoir dénoncé la faible rémunération des AED et l'absence de spécialités dans les lycées agricoles, j'observe ici que les heures d'accompagnement personnalisé dispensées dans l'enseignement technique agricole, pour les élèves de la filière technologique, se voient appliquer un coefficient de minoration : une heure enseignée n'est payée qu'une demi-heure. Les exceptions de ce type sont nombreuses dans l'enseignement agricole ; ce sont autant de façons de le déshabiller. Cette disposi...
Pardon de le dire avec autant de simplicité, mais ils soulèvent un problème central : la moitié des agriculteurs partiront à la retraite d'ici à 2030, d'où un enjeu de renouvellement des générations – la même question se pose d'ailleurs pour les pêcheurs et les lycées maritimes. Depuis de nombreuses années, l'enseignement agricole subit une crise et une diminution de ses moyens budgétaires. Son budget est certes en hausse pour 2022, mais vous prévoyez malgré tout des suppressions de postes ; vous ne répondez donc pas à l'enjeu de renouvellement des générations. Nous souhaitons protéger la spécificité de l'enseignement agricole – notamment son rattachement a...
Je répondrai à la remarque de Mme Autain concernant l'aménagement du triangle de Gonesse, au sujet duquel les parlementaires – ceux du Val-d'Oise, particulièrement – se sont mobilisés. Nous avons obtenu la confirmation que la future cité scolaire du triangle de Gonesse comptera un lycée agricole public, dans le cadre d'une structure mixte offrant un enseignement polyvalent, de l'enseignement professionnel et technologique à l'enseignement supérieur. Cet établissement public devrait ouvrir ses portes à l'orée de 2024.
Cet amendement vise à augmenter le nombre de création d'ULIS écoles. Le Gouvernement annonce la création de 250 ULIS lycées au cours du quinquennat. Il faut un investissement similaire dès le premier degré pour permettre à tous les élèves d'avoir accès à des dispositifs d'accompagnement adaptés.
Cet amendement de notre collègue Garot porte sur l'enseignement moral et civique dans les lycées professionnels agricoles. Nous regrettons que l'EMC soit dispensé dans les classes de première et de terminale mais non dans les classes de seconde, alors qu'il offre le moyen de comprendre les enjeux contemporains, de s'approprier les valeurs de la République. Nous proposons donc que les classes de seconde bénéficient de cet enseignement essentiel à raison d'une demi-heure par semaine.
...on de maternelle. De même, les effectifs des classes de grande section, de CP et de CE1 sont plafonnés à vingt-quatre élèves dans la quasi-totalité du territoire. Des contrats locaux d'accompagnement (CLA) vont être expérimentés dans trois académies et 172 établissements afin d'apporter des réponses adaptées à chaque établissement. Ils permettront de prendre en charge les écoles orphelines ou les lycées qui ne sont pas en d'éducation prioritaire, et de soutenir les élèves et les équipes pédagogiques. Madame la secrétaire d'État, merci d'avoir décliné dans votre propos liminaire ce dispositif qui n'apparaît pas clairement dans le budget de l'enseignement public. Des avancées sont visibles dans de nombreux domaines. L'école de la République doit rester un lieu d'égalité offrant à tous les élèves...
...les, le constat est sévère. Maîtrise insuffisante de l'écrit, performances médiocres en sciences et en mathématiques. Pire, l'école française est devenue l'une des plus inégalitaires de l'OCDE, les difficultés des élèves étant souvent liées à leur milieu socio‑économique. Nos résultats au bac sont mirobolants mais, monsieur le ministre, vous ne m'avez toujours pas convaincu avec votre réforme du lycée, les mathématiques étant absentes du tronc commun en première et en terminale. C'est un mauvais signal pour la culture scientifique. Sans doute faut-il s'interroger sur les compétences en sciences de nos maîtres du primaire. Monsieur le ministre, depuis 2017, vous martelez « priorité au primaire ! », ce que nous avons toujours soutenu. Parallèlement, je vous ai souvent interrogé sur les faibless...
...82 suppressions dans le second degré depuis le début du quinquennat. Presque 8 000 suppressions de postes pourront être portées à votre actif, soit l'équivalent de 166 collèges. Pourtant, les effectifs d'élèves ne cessent d'augmenter, plaçant ces derniers dans des conditions d'apprentissage déplorables, marquées par une augmentation de 3 % du nombre d'élèves par classe entre 2017 et 2021 dans les lycées et une moyenne de plus de 30 élèves par classe. Les coupes claires ne se limitent pas au secondaire car, alors même que la majorité prétend donner la priorité au primaire, elle supprime soixante ETP, participant à une baisse du taux d'encadrement de près de 2 % entre 2017 et 2021, dans toutes les classes non concernées par le dédoublement. Avec votre Gouvernement, nous sommes donc passés du « ...
...taire ont augmenté de 6,38 % dans le privé, contre seulement 2,32 % dans le public. Les crédits de l'enseignement élémentaire ont augmenté de 7,21 % dans le privé et seulement de 2,32 % dans le public. Les crédits alloués à l'enseignement en collège sont en hausse de 1,87 % dans le privé et de seulement 1,52 % dans le public. Enfin, ceux alloués à l'enseignement général et technologique en lycée ont augmenté de 1,71 % dans le privé et de seulement 1,52 % dans le public. Sans surprise, les besoins réels de l'école ne sont pas pris en compte, ce qui a pour effet de mettre encore un peu à mal plus l'égalité́ des chances et de renforcer le déterminisme social. C'est pourquoi nous voterons contre les crédits de la mission Enseignement scolaire.
...l ne suffit pas, monsieur le ministre, de qualifier d'historique ou d'inédit chacune de vos propres annonces pour qu'elles le soient réellement. Vous le constatez donc, le contexte du budget et le budget ont un lien. Nous considérons que celui-ci est étanche, insensible à la crise touchant le métier d'enseignant. Il semble ignorer la situation démographique et la hausse d'effectifs par classe au lycée comme au collège, les chiffres publiés par votre ministère le montrent, en 2022 et 2023. Il part d'une argumentation sur les heures supplémentaires censées compenser les suppressions d'emplois. Or les heures supplémentaires programmées n'ont pas été totalement consommées, car les enseignants n'en peuvent plus de travailler plus, même s'ils veulent gagner plus, ce que vous leur promettez de longue...
... commun à l'école des arts et de la culture vise à faire bénéficier tous les élèves d'un parcours artistique et culturel de qualité. Le plan Chorale a conduit 75 % des écoles et 95 % des collèges à proposer une activité autour du chant et de la musique. Le Quart d'heure lecture vise à développer le plaisir de lire. Les clubs de théâtre et tout ce qui prépare à la nouvelle épreuve du Grand oral au lycée visent à développer l'expression orale. 2022 sera l'année du déploiement du pass culture scolaire, parallèlement à la généralisation de son grand frère, le pass culture pour les plus de 18 ans. Un crédit de 45 millions d'euros lui est alloué dans le PLF. Cette nouvelle ligne budgétaire permettra-t-elle de l'articuler avec toutes les actions déjà entreprises en matière d'éducation artistique et cu...
L'action 7 du budget de l'enseignement scolaire public du second degré, relatif à l'aide à l'insertion professionnelle, intègre le financement des microlycées. Ils représentent la majorité des structures de retour à l'école. Vingt-neuf académies sont aujourd'hui dotées d'au moins une des soixante-douze structures de retour à l'école proposées à la rentrée 2019 aux jeunes lycéens décrocheurs de plus d'un an. Ces structures sont appelées à se développer pour enrichir l'offre de retour en formation proposée par l'éducation nationale, en l'adossant a...
Nous proposons d'augmenter le nombre des enseignants chargés d'enseignement dans les lycées professionnels publics afin de rétablir les effectifs au niveau de 2017.
Le ministre est très satisfait de la réforme de l'enseignement professionnel ; nous le sommes un peu moins. Si l'on veut continuer à donner leur chance aux élèves, qu'ils veuillent entamer un parcours professionnel ou poursuivre leurs études, il faut augmenter les moyens consacrés aux lycées professionnels. Dans l'enseignement public, ces derniers, au nombre d'environ 1 500, forment chaque année plus de 500 000 élèves dans 300 spécialités. Or, pour accompagner ces élèves, les enseignants doivent être plus nombreux, mais ils doivent aussi bénéficier de temps de concertation ou d'une meilleure formation à l'enseignement à distance, par exemple. C'est pourquoi nous proposons d'augmente...