Interventions sur "médecin"

4804 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Carles Grelier :

Pour appréhender convenablement un problème, il faut à l'évidence le regarder dans sa globalité, sans tronquer la réalité des chiffres. Or vous nous proposez, chers collègues du groupe Nouvelle Gauche, des solutions en trompe-l'oeil. Selon vous, le nombre de médecins n'a en France jamais été aussi élevé : c'est à la fois vrai et faux.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Carles Grelier :

En effet, en valeur absolue, la France comptait 290 000 médecins en 2017 contre 252 000 dix ans plus tôt, et la progression a été constante. Mais, à bien y regarder, cette croissance ne s'est faite qu'au bénéfice des médecins retraités puisque, dans le même temps, la proportion d'actifs n'a augmenté que de 0,9 %. À vos yeux, le problème ne proviendrait que de la répartition des médecins sur le territoire. Je m'inscris en faux contre une telle affirmation. En...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Carles Grelier :

Et que dire de tous ces étudiants qui subissent la médecine générale, sans l'avoir choisie, parce que leur classement à l'issue de l'examen classant national ne leur a pas permis d'accéder à la spécialité qu'ils souhaitaient ? Sur les 3 200 étudiants retenus en médecine générale à l'examen classant national de 2016, ils étaient 1 700 à se voir imposer ce choix par défaut. Qui en parle ? Qui s'en soucie ? Que dire de tous ces jeunes, sélectionnés par l'é...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Carles Grelier :

En 2017, 2 500 médecins titulaires d'un diplôme étranger ont été inscrits par les instances ordinales. Qui en parle ? Qui s'en soucie ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Carles Grelier :

La médecine générale connaît une crise des vocations. L'instauration du conventionnement sélectif n'aura pour effet que d'éloigner encore un peu plus les étudiants de cette pratique de proximité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Carles Grelier :

Les exemples allemand ou suisse en font la pleine démonstration : autoriser le conventionnement d'un médecin dans une zone sur-dotée uniquement pour le remplacement d'un départ à la retraite ne permet nullement d'équilibrer l'offre de soins sur le territoire, parce qu'il n'existe pas de lien entre les deux, puisqu'il n'y a pas d'automaticité pour un médecin à s'installer dans le cadre d'un conventionnement de secteur 1. Combien ont fait le choix de s'installer malgré tout dans une zone sur-dotée, dans l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Carles Grelier :

Notre objectif, l'obligation de solidarité nationale, que nous devons préserver par tous les moyens, serait en danger avec une telle réforme, parce que celle-ci favoriserait une médecine à deux vitesses, dans laquelle certains, faute de moyens, seraient contraints de faire appel aux faibles disponibilités des praticiens conventionnés de secteur 1, tandis que les plus aisés se tourneraient vers les professionnels des secteurs 2 ou 3.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Carles Grelier :

Certes, les Français sont largement favorables à toute forme d'obligation pour les jeunes médecins à s'installer dans les déserts médicaux. Comment ne pas les comprendre ? D'où vient que tout cela, qui était parfaitement prévisible, n'ait pas été anticipé ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Carles Grelier :

En 2000, la proportion de médecins âgés de 55 ans et plus était de 15 % ; elle a fait un bond spectaculaire pour passer à 46 % en 2015.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Carles Grelier :

...al. Les étudiants le disent eux-mêmes, par la voix de leurs syndicats ou de leur fédération. Tâchons de les écouter, de les comprendre et de comprendre leurs préoccupations. Ne regardons pas la réalité avec un miroir déformant. Notre système de santé doit évoluer, il doit être transformé. Toutefois, seule une réforme globale portant sur la prévention, sur le mode et le niveau de rémunération des médecins, sur leur formation, sur la formation des autres professionnels de santé, notamment des professionnels paramédicaux, sur l'organisation des parcours de soins, permettra de réduire les inégalités. La médecine de demain ne sera pas celle d'hier ni celle d'aujourd'hui. Il faut accepter le changement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrahim Hammouche :

..., pour savoir comment nous en sommes arrivés là et proposer un traitement de fond, sans négliger aucune thérapie. Le groupe MODEM entend ouvrir une réflexion plus large, qui ne s'interdirait aucun débat, aucun totem, aucun tabou. Il en est un que nous devons envisager sans ambages. Nous souffrons en France d'une inégalité territoriale et sociale dans l'accès aux soins. Bien que les effectifs des médecins généralistes et des spécialistes soient importants – la France se situe dans la moyenne des pays de l'OCDE, avec un ratio de 3,3 médecins pour 1 000 habitants, contre 4,1 en Allemagne et 2,8 au Royaume-Uni – , les effectifs de premier recours, généralistes et spécialistes en accès direct, diminuent depuis 2009 et d'importantes disparités géographiques persistent. Ainsi, si la quasi-totalité de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrahim Hammouche :

Ce n'est pas la médecine des villes contre la médecine des champs : il existe des zones blanches dans certaines grandes agglomérations aussi. De surcroît, ces disparités varient suivant les spécialités : on l'a dit, le délai d'attente est plus long pour les dermatologues, les gynécologues, les ophtalmologues ou les psychiatres que pour les généralistes, pour lesquels le délai d'une semaine reste stable. Il n'en demeure...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrahim Hammouche :

Les guichets uniques, qui libéreront du temps médical, seront ainsi mis en place avant la fin du premier trimestre 2018. Dans le même temps, le cumul emploi-retraite des médecins libéraux sera facilité le contrat de médecin adjoint, ouvert aux jeunes internes, généralisé, la protection sociale des remplaçants améliorée et l'exercice mixte salariélibéral – auquel j'attache beaucoup d'importance – simplifié. Avant l'été 2018, la télémédecine et la télé-expertise entreront dans le droit commun, conformément à la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018, que nous ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBrahim Hammouche :

… au premier chef avec les étudiants et les jeunes médecins, et après une définition préalable et partagée d'une cartographie précise et actualisée des zones sous-denses. C'est ce que nous reprochons à cette proposition de loi : en l'absence de négociation aboutie avec les professionnels, elle n'apporte aucune avancée concrète. Elle n'est donc tout simplement pas opérationnelle. Elle comporte également des effets d'aubaine immédiats. Peut-on se satisfa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...Marc Ayrault, que l'on a entendu hier, avait pourtant cosigné lui aussi, dès 2012, une proposition de loi sur le sujet en expliquant que le modèle actuel ne pouvait perdurer. Pour ma part, madame la ministre, je m'exprime devant vous pour vous proposer d'avancer ensemble. La situation est en effet bien plus grave qu'on ne le dit, et vous la connaissez tous, mes chers collègues : elle concerne la médecine libérale comme la médecine hospitalière. D'une façon plus générale, nous devons aussi nous interroger sur le mode d'organisation des soins dans notre pays. Je ne rappellerai pas, à cet égard, le préambule de la Constitution, qui garantit en principe un égal accès aux soins pour tous nos concitoyens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Un médecin, monsieur le rapporteur, établit d'abord le diagnostic. De ce point de vue, j'applaudis et salue votre courage : dans la vie, on se nourrit de ses propres erreurs pour avancer.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...tion imparfaite, certes, mais de progrès tout en remettant à plus tard le débat sur le tiers payant généralisé, nous aurions, j'en suis sûr, voté le texte à l'unanimité, et cela aurait grandi notre assemblée. Vous l'avez dit tout à l'heure, madame la ministre, et je n'ai rien à ajouter ce que M. le rapporteur a lui-même dit à ce sujet, le diagnostic est connu de tous, qu'il s'agisse du nombre de médecins et d'heures travaillées ou de l'évolution de la pratique médicale. Je connais bien cette profession, pour être père de médecin et avoir un chirurgien dans ma famille. Le médecin de famille, qui faisait ses soixante-dix heures par semaine et allait soigner les blessés des matchs de foot du dimanche midi, c'est terminé : il faut évoluer, Stéphane Le Foll l'a justement observé.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Moi aussi ! Le diagnostic, disais-je, nous l'avons tous établi : la médecine de 2020 est une nouvelle médecine, qu'il nous revient d'inventer. Par conséquent, n'en restons pas aux recettes du passé. N'oublions pas non plus, madame la ministre, les difficultés des hôpitaux, que vous connaissez fort bien car vous avez pris votre ministère à bras-le-corps. Je pense en particulier aux urgences, au sujet desquelles je ne citerai qu'un chiffre : à Clermont-Ferrand, 90 % des u...