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... » qui présente des troubles différents et génère des séquelles. Il convient de prendre en compte ces deux niveaux de sorte à élaborer un système de prise en charge plus adapté à chacun d'eux. Vos trois premières préconisations me semblent réellement essentielles, à savoir la mise en place d'une consultation longue à rémunération adaptée, la diffusion d'un questionnaire de diagnostic destiné aux médecins généralistes et l'accélération du déploiement de la base de données tactique. En accord avec Vincent Descoeur, je pense qu'il est capital que nous progressions en matière de recherche, notamment de recherche clinique, afin d'élargir nos connaissances. Ainsi que vous l'avez indiqué, les données scientifiques fiables nous font défaut. Il importe donc de déployer de la volonté et des moyens de sor...
Ce travail parlementaire constitue une construction très positive en faveur de cette maladie de Lyme, maladie oubliée à l'instar des maladies orphelines, qui n'ont jamais suscité de véritable attention non seulement de ceux qui sont en charge d'élaborer les politiques de santé, les ministères et leurs déclinaisons locales constituées par les ARS, mais également des médecins, que ces maladies déroutent. Vous avez insisté sur le mot « errance » qui, en effet, caractérise parfaitement les patients atteints de la maladie de Lyme. Nous connaissons les limites depuis de nombreuses années. Comme biologiste, je sais combien les faux positifs et faux négatifs troublent le suivi thérapeutique des patients et leur prise en charge par les médecins qui se trouvent devant un vi...
Je vous remercie, mes chers collègues, pour ce rapport dont le diagnostic est accablant : diagnostic complexe, médecins généralistes livrés à eux-mêmes, errance thérapeutique, mauvaise prise en charge des patients, mauvaise prise en charge de la maladie, faiblesse ou pauvreté de la recherche, notamment de la recherche clinique. Avez-vous eu la possibilité d'étudier la situation d'autres pays de l'Union européenne s'agissant de la recherche sur cette maladie et de la prise en charge des patients ?
...ovid long », car c'est bien grâce à la recherche que nous parviendrons à trouver et à révéler les marqueurs de cette maladie et ainsi limiter l'errance médicale que subissent certains patients et qui ajoute une fatigue psychologique à la fatigue physique des symptômes. Vous consacrez une partie de votre rapport au droit à l'information des patients sur leur maladie. En effet, les patients et les médecins de ville doivent pouvoir bénéficier d'une information claire et harmonisée sur la prise en charge dans le cadre du parcours de soins. Nous souscrivons à votre préconisation d'accélérer la mise à disposition d'un site Internet commun aux centres de référence. La recherche et l'information constituent deux composantes essentielles pour limiter le sentiment d'abandon et l'errance thérapeutique de ...
...es est fondée la surveillance épidémiologique de cette maladie. La seconde faiblesse de ce système de surveillance réside dans le fait que seuls les patients qui consultent les professionnels de santé sont recensés. En effet, les malades asymptomatiques et non diagnostiqués ne sont pas pris en compte. Comment remédier à ces lacunes ? S'agissant du parcours de soins, au premier niveau, le rôle du médecin généraliste, médecin traitant, est essentiel dans la prise en charge des patients. J'adhère totalement à votre proposition de faire en sorte qu'il bénéficie d'une formation renforcée sur la borréliose de Lyme et les autres maladies vectorielles à tiques de sorte à apprendre à reconnaître les signes cliniques qui leur sont associés. Il appartient à la HAS d'évaluer l'opportunité d'inscrire la mal...
...ent complexe. Nous en attendions beaucoup en raison non seulement de l'historique des travaux parlementaires relatifs à cette problématique, mais également de l'histoire des patients atteints de la maladie de Lyme. Je vous remercie également pour la quantité impressionnante de recommandations que vous avez produites à la fin de vos travaux. Depuis plusieurs années, aux États-Unis notamment, les médecins généralistes et les spécialistes qui prennent en charge des patients atteints de la maladie de Lyme ne sont plus inquiétés ; ils sont même protégés. À l'inverse, en France, le Conseil de l'ordre, les ARS et l'assurance maladie ont lancé depuis quelques mois une « chasse aux sorcières » sans précédent contre les médecins qui soignent la maladie de Lyme et qui la guérissent. En conséquence, réguli...
...s services spécialisés se trouvent dans les grandes villes. Ainsi que vous le soulignez, cet état de fait génère une faiblesse du maillage du territoire par les centres de compétence et les centres de référence. Dès lors, de quelle manière l'information et la formation relatives non seulement au diagnostic, mais également au traitement de la maladie, sont-elles déployées sur le terrain auprès des médecins généralistes, qui représentent le premier niveau du parcours de soins ? En effet, la pratique de gestes simples de contrôle après une journée en forêt, par exemple, peut permettre d'éviter de grandes souffrances ultérieurement. Par ailleurs, une démarche de prévention pourrait être déployée massivement dans les écoles et les collèges par l'éducation nationale, auprès des enfants et des parents. ...
...e et des maladies transmissibles par tiques ? Quelle est votre position quant à la création de l'Agence nationale de recherche sur les maladies vectorielles à tiques, suggérée par la Fédération française contre les maladies vectorielles à tiques ? La question porte non seulement sur la recherche fondamentale, mais également sur la recherche clinique. En effet, qu'advient-il du patient lorsque le médecin ne parvient pas à dépister la maladie ? Ne conviendrait-il pas de soutenir davantage la recherche portant sur la thérapeutique, car la cause de cette maladie reste nébuleuse ? Par ailleurs, les tests n'ont fait l'objet d'aucun consensus, ce qui pose de réels problèmes. Il importerait de mobiliser des moyens en matière de recherche qu'il s'agisse de l'Institut national de la santé et de la recher...
...compétence. Dès lors, les centres de compétence ne sont pas répartis harmonieusement dans les régions. S'agissant de la labellisation des centres de compétence, elle suppose de définir des critères et un cadre circonscrit. Elle impose la présence d'une équipe médicale pluridisciplinaire et la création d'un programme dédié à un parcours de soins. Le patient consulte dans un tel centre lorsque son médecin généraliste n'a pas trouvé de solution à son problème. Il importe donc que lui soit proposé un parcours de soins dédié à sa maladie et dans lequel il aura le sentiment d'être pris en charge. L'étiquette « centre de référence » ou « centre de compétence » n'est pas suffisante. Il convient d'évaluer l'établissement et de suivre ses actions. Les centres de référence bénéficient d'une dotation de 300...
... traité dans le cadre du plan Lyme 2016. Elle ne constituait pas la problématique la plus prégnante. En revanche, nous avons rapidement compris que le parcours de soins du patient représente un véritable parcours du combattant. Nous avons donc tenté, en premier lieu, d'identifier l'origine des polémiques et des controverses. La maladie de Lyme a fait l'objet de dépôts de plaintes à l'encontre des médecins, etc., alors que rien de tel n'a été constaté avec des maladies comme Ebola, par exemple. Nous avons donc cherché où se situait le problème qui générait un tel parcours du combattant et nous avons rapidement compris que chaque strate présentait un problème, mais qu'il serait possible de résoudre avec de la bonne volonté, en mettant de l'huile dans les rouages, en débloquant un peu d'argent quand...
Nous avons beaucoup stigmatisé les manquements, mais nous avons également évoqué l'intérêt de partager les bonnes pratiques. En effet, nous avons rencontré de nombreux professionnels engagés, des équipes très mobilisées et à l'écoute des patients. De nombreux médecins déploient des trésors d'énergie dans l'accompagnement de leurs patients. S'agissant de l'apaisement de l'environnement, nous avons formulé plusieurs propositions visant à améliorer le dialogue. Nous suggérons que certaines associations interviennent dans les centres de référence, dans l'optique d'un partenariat constructif. Nous proposons également d'associer des patients experts, à l'instar de...
...ccupantes. En désespoir de cause, certains patients dépensent des budgets exorbitants dans des cliniques privées allemandes non conventionnées par le système classique allemand. Par ailleurs, ce système parallèle utilise des tests qui ne sont plus en application en France. Nous avons auditionné le Conseil de l'ordre, qui nous a confirmé avoir été amené prendre des décisions vis-à-vis de certains médecins, sur la base de signalements des caisses primaires d'assurance maladie ou de confrères, mais cela ne constitue pas un phénomène récurrent. En ce qui concerne la reconnaissance comme ALD, la HASa émis un avis défavorable. L'idée d'associer des patients experts dans le parcours de soins me semble intéressante. Un tel dispositif a été déployé sur le parcours de patients atteints du VIH ou encore ...
...l'évolution des professions doit aller de pair avec l'évolution des formations, sujet que nous avons pu aborder la semaine dernière avec le rapport d'Annie Chapelier. Afin d'identifier des solutions concrètes, j'ai souhaité que cette mission pose le constat de convergences entre l'ensemble des professions. Dans ma recherche de ces convergences, j'ai tenu à rencontrer les deux principaux ordres – médecins et infirmiers – au début de la mission et à leur en rendre compte à son issue. J'ai également procédé à des échanges avec les différentes directions centrales. Dans la conduite de mes travaux, j'ai adopté une méthodologie particulière combinant deux approches : une approche transversale par grandes catégories de professions – infirmiers, kinésithérapeutes, prothésistes... – ainsi qu'une approche...
Monsieur Isaac-Sibille, je vous remercie pour ce rapport très pertinent. En effet, nous sortons d'une période de crise sanitaire dans laquelle nous avons constaté que la coopération entre les professionnels de santé sur les territoires était absolument indispensable. En outre, alors qu'il intervenait devant notre commission, le président de la Conférence des doyens des facultés de médecine nous a convaincus que, vraisemblablement, dans les années à venir, et malgré la suppression du numerus clausus, le nombre de médecins n'augmenterait pas. Dès lors, c'est bien à travers la mise en œuvre rapide d'une coopération que nous parviendrons à régler ces problèmes de démographie médicale sur les territoires. Nous vous félicitons non seulement pour ce constat, que nous partageons i...
...ès aux soins ne cesse de régresser depuis de longues années. Ce rapport propose des solutions innovantes, concrètes, qui sont confrontées au vécu. Il serait essentiel que ce que nous proposons soit suivi d'actions concrètes de sorte à apporter de véritables solutions parce que force est de constater que les dix années à venir seront celles de tous les dangers. Actuellement, le nombre d'heures de médecin disponibles équivaut à celui de 1980 alors que les besoins vont croissant, puisque la population a augmenté de 30 %. Par ailleurs, la pandémie a mobilisé l'ensemble du corps médical. Il n'est pas juste d'affirmer que le numerus clausus a été supprimé ; il n'est pas supprimé. Quand déciderons-nous enfin, dans notre pays, de former un plus grand nombre de médecins ? La création des IPA a é...
...ns décloisonnées qui, parfois, font défaut dans les instances de représentation alors qu'elles sont en pratique plus denses sur le plan local. La question de la démographie médicale est prégnante et elle induit la nécessité d'organiser des coopérations afin de pallier des carences. Je ne suis pas certain qu'à l'horizon que vous évoquez, à savoir dix ans, nous disposions d'un plus grand nombre de médecins, en tout cas d'un nombre suffisant et d'un nombre suffisant là où ils seraient nécessaires. Dans mon département, la question de la démographie médicale et des déserts médicaux est essentielle. Dans les années 1990, l'écart entre l'espérance de vie d'un hyper‑rural et celle d'un hyper‑urbain s'élevait à deux ans ; actuellement, il est évalué à deux ans et deux mois. Certes, l'accès aux soins n'e...
...vère effectivement essentiel d'augmenter les effectifs de soignants et de les répartir de façon plus pertinente sur notre territoire afin d'éviter toute forme de désert de soins et d'améliorer la coordination entre les différents professionnels de santé. Cependant, un grand nombre de professions médicales alertent et manifestent depuis plusieurs mois sur la déshumanisation progressive des soins. Médecins, infirmiers et aides‑soignants dénoncent régulièrement les contraintes économiques et la recherche constante de l'efficience, qui conduisent progressivement à considérer le patient comme un dossier. Dans son parcours de soins, le patient doit de plus en plus faire face à la multiplicité d'intervenants suivant des protocoles rigoureux, souvent schématiques, qui dépersonnalisent l'acte de soin. No...
...ail de coopération et de coordination. Cependant, vous proposez la montée en compétence des professionnels sous le contrôle d'autres professionnels. Je ne pense pas que ce contrôle soit indispensable si les soignants sont formés, notamment via des parcours universitaires. Nous vivons sous le joug d'une culture médicale très marquée par les officiers de santé et qui confère un monopole aux médecins, notamment. Comment pensez-vous que cette culture puisse évoluer au bénéfice des patients ? Cette évolution, cette transformation, est-elle envisageable sans repenser le mode de rémunération des professionnels de santé ?
Quelles préconisations proposeriez-vous pour nos territoires ruraux ou périurbains dans lesquels, parfois, il n'y a pas suffisamment de place pour plus d'un médecin ? Je vous donne l'exemple d'une jeune femme médecin qui, depuis deux ans, tente d'innover et de mettre en place une coopération avec une infirmière qui, comme elle, travaille en libéral. Leur initiative se heurte à un véritable parcours du combattant. Mettre en place une coopération simple d'un binôme libéral, médecin et infirmière, sans créer une maison de santé pluri-professionnelle, sans passe...
... pour votre travail qui émane d'un terrain qui vous est familier. Dans la crise sanitaire que nous traversons depuis plus d'un an, la réactivité et la proximité nous ont permis d'être opérationnels. L'éclosion des initiatives locales doit inspirer la transformation profonde de notre système de santé. Il convient de poursuivre cette dynamique de décloisonnement, à tous les niveaux, entre hôpital, médecine de ville, secteur public et secteur privé. La crise sanitaire nous a démontré que cela fonctionne. Il importe que la formation des professionnels de santé réponde aux enjeux futurs, que les études de santé soient réformées de sorte à devenir mieux adaptées aux connaissances, aux compétences et aux aptitudes attendues par les futurs professionnels, tout en demeurant garantes d'un haut niveau d'e...