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Je n'ai pas étudié la question des sages‑femmes parce que j'ai centré mon analyse sur les professions paramédicales et sur les opportunités d'évolution que nous pourrions leur offrir. Le rapport porte sur les professions de santé, et notamment celles du livre III. Il existe dans notre pays une segmentation entre les professions médicales – médecins, dentistes, sages-femmes – et les professions paramédicales du livre III. Il conviendrait de les rapprocher. Dans le passé, il a été question de créer des professions intermédiaires entre les professions médicales et les professions paramédicales. Lors des auditions que j'ai menées, personne n'a évoqué le principe de la profession intermédiaire entre ces deux secteurs. C'est la raison pour laque...
...études de santé et l'évolution du numerus clausus. Nombre d'entre nous reçoivent des informations inquiétantes, parfois contradictoires, sur la manière dont cette réforme est perçue, mise en œuvre et financée. Or c'est une question essentielle que celle qui est ici posée : comment mettre en place aujourd'hui les conditions qui permettront à notre pays de disposer, dans dix ans, de suffisamment de médecins tout en maintenant la qualité de leur formation ?
Notre but est de dresser un bilan d'étape de la réforme des études de santé mise en place à la rentrée 2020 dans toutes les universités. Dans le cadre de la loi « Ma santé 2022 », nous avons fait le choix en 2019 de revoir de fond en comble les études de médecine, notamment l'accès au concours de médecine, maïeutique, odontologie et pharmacie. Le PASS et les LAS ont remplacé la PACES. Je rappelle que cette réforme des études de santé poursuivait un triple objectif : diversifier le profil des étudiants en santé ; éviter la perte sèche de deux années d'études pour des jeunes ayant obtenu de bonnes notes tout en échouant deux fois au concours ; augmenter l...
... candidatures sans doute inférieur à ce que nous souhaitions. Par ailleurs, se pose le problème de la répartition des internes à leur sortie de la faculté. Par exemple, dans le cas de la faculté de Tours, certaines zones sont sous-dotées, comme le Grand Gâtinais dans le Loiret. Nous y manquons d'internes alors même que nous avons la possibilité de les recevoir soit en centre hospitalier, soit en médecine générale. Je vous demande, puisque nous sommes de la même région, de retenir cette demande.
...us de travail que d'autres. Cette situation pourrait remettre en cause le bénéfice attendu de cette réforme, le bouche-à-oreille conduisant les étudiants à fuir certaines mineures. Vous avez indiqué votre souhait de voir le nombre de places de formation proposées ne pas dépasser les 10 000. Pour ma part, je ne partage pas ce point de vue. Comme nous le constatons dans nos territoires, les jeunes médecins n'ont pas la même pratique que leurs prédécesseurs : alors qu'autrefois, un médecin travaillait 18 ou 20 heures par jour et était joignable à toute heure et tous les jours, ces jeunes professionnels – et nous pouvons le comprendre – aspirent à une vie de famille et cherchent à travailler plutôt 35 heures par semaine, voire moins. En outre, de nombreux médecins en sortie d'études, principalement...
... la désertification médicale constatée dans certaines zones est aussi le résultat du manque d'accès des étudiants à nos territoires. Plusieurs solutions sont régulièrement proposées, comme le développement des maîtres de stage. Malheureusement, nous ne voyons guère d'avancées en la matière. Cette solution n'est peut-être pas suffisamment encouragée dans les universités et au niveau de l'Ordre des médecins. Qu'en pensez-vous ? Il convient également de recourir à des conventions entre les universités et les collectivités – mairies, communautés de communes... – pour proposer des logements aux jeunes médecins. Les communes sont très volontaires pour aider à leur installation et à leur logement.
...é mentale des jeunes ? Face aux témoignages de tous ces étudiants, nous avons en tant que parlementaires adressé à la ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation un courrier à propos des conséquences néfastes de cette réforme. Nous lui avons proposé des pistes d'amélioration, notamment une augmentation significative en 2021 des capacités d'accueil au sein des filières médecine, maïeutique, odontologie, pharmacie et kinésithérapie. Quelle est votre position sur l'autorisation ou non de redoubler la première année ? Pour ma part, ce point me semble important. Enfin, dans un communiqué du 2 juin, le Premier ministre a annoncé une série de mesures complémentaires concernant la réforme de l'accès aux études de santé. Avez-vous entendu le collectif d'étudiants ? Quand le ...
... familles. Comment pourrait‑on faire évoluer toutes les universités dans le même sens et les amener à proposer uniquement des LAS ? Il s'agissait d'ailleurs de l'objectif initial de la réforme. Vous avez également indiqué qu'il est impossible d'augmenter encore le nombre d'étudiants car « vous avez déjà poussé les murs ». Quelles sont alors les solutions envisageables pour augmenter le nombre de médecins formés ? Dans notre région par exemple, nous comptons deux fois moins d'internes que la plus petite des autres régions. Quelle est la responsabilité des universités dans l'amélioration de la démographie médicale ? À cet égard, je ne partage pas tout à fait votre avis sur le fait que nous aurons formé trop de médecins en 2030. Au contraire, à l'heure où, dans le monde entier, la démographie médic...
... de management, de ressources humaines – autant de sujets sur lesquels ils n'ont suivi que très peu de formations, voire aucune. L'attente est donc forte sur ce point. Enfin, nous sommes nombreux à être issus de territoires ruraux. Par exemple, dans mon département des Deux-Sèvres, la démographie médicale est complètement atone. Si les pratiques des étudiantes et étudiants évoluent en matière de médecine de ville depuis quelques années, pourrions-nous envisager selon vous de réviser la liberté de s'installer et introduire un mécanisme d'installation territorialisée pour mailler l'ensemble du territoire national et faire face aux déserts médicaux ?
Nous avons tous été contactés par des étudiants et des parents extrêmement inquiets. Je partage également le constat sur les territoires ruraux mais il faut savoir que nous rencontrons également des difficultés à trouver des médecins dans les grandes villes, notamment au niveau hospitalier. Ma question portera sur l'internat. Vous avez rappelé que le nombre de places a été augmenté pour atteindre les 10 000 dès la première année. La difficulté réside maintenant au niveau de l'internat. Je suis députée de la ville de Nice et nous constatons dans ce domaine un écart significatif avec la ville de Marseille. L'autonomie des uni...
Au regard de la crise que nos étudiants viennent de subir – comme nous évidemment – et des souffrances qu'ils vivent, quelle attention particulière devons‑nous leur prêter et quel message positif pourrions-nous leur envoyer, de manière à ce que cette génération 2020 ne soit pas une génération perdue ? Comment mieux accompagner et expliquer cette réforme ? Un certain nombre de médecins ne s'installent pas dans la région où ils ont été formés. Tel est notamment le cas en Centre-Val de Loire pour la médecine de spécialité. Il y est ainsi extrêmement difficile de trouver un cardiologue ou un dermatologue par exemple. Quelle solution collective pourrions-nous imaginer, sans que celle-ci soit nécessairement coercitive ? Je pense qu'il s'agit là d'un élément très important de lutte ...
... absolument nécessaire. Nous nous attendions à rencontrer un certain nombre de résistances et, de ce point de vue, j'avoue que nous n'avons pas été déçus. Les difficultés des universités pour appliquer cette réforme ont peut-être été sous-estimées. Il n'en demeure pas moins que celle-ci était absolument nécessaire face à la sélection qui sévissait précédemment et qui visait à limiter le nombre de médecins. Force est de constater que nous y sommes parfaitement parvenus ! Un problème de moyens est souvent évoqué face à une forme de résistance qui ne peut pas s'expliquer. Ne pensez-vous pas, monsieur le professeur, qu'une réforme de l'université devrait être engagée à la lumière des difficultés que nous vivons pour réaliser cette réforme pourtant indispensable ?
...rante places supplémentaires. S'y ajoutait un autre chiffre mais, dans la mesure où celui-ci concerne les étudiants luxembourgeois, il convient de le mettre de côté. Ces quarante places se répartissaient comme suit : une trentaine d'entre elles était destinée aux étudiants de Dijon en études dentaires qui arrivent en deuxième année, contre sept places pour la maïeutique et seulement trois pour la médecine. Le ministère n'a donc eu connaissance que de ces quarante places. Celles‑ci constituent en réalité le « minimum syndical » que doit satisfaire cette faculté au regard des 591 étudiants qu'elle doit former. Elle ne pourrait se situer en deçà de ce chiffre au risque, sinon, de se mettre hors la loi. Une telle situation témoigne de la part de cette université d'une mauvaise volonté qui me sidère...
J'espère avoir mal compris vos propos. Vous avez indiqué que, si nous augmentions le nombre de places, nous assisterions à une baisse de la qualité de la formation alors même qu'il convient de la préserver. Pourtant, il me paraît préférable d'accroître ce nombre de places, quitte à ce que la qualité de la formation s'érode légèrement. Nous pourrions ainsi disposer des médecins français dont nous avons besoin plutôt que de devoir faire appel dans nos territoires à des médecins étrangers, dont les formations ne se situent pas du tout au niveau du cursus français, comme nous le constatons tous les jours dans les hôpitaux de nos petits départements ruraux. Il n'est peut-être pas correct de le dire : parfois, nous ne comprenons même pas ce que disent ces médecins et ce so...
L'intérêt des médecins est lié à celui des malades et réciproquement. Nous ne nous en apercevons pas réellement aujourd'hui, en raison de l'état dans lequel se trouve la médecine et de la présence de déserts médicaux. Ces déserts médicaux existent bel et bien ; nous ne les inventons pas mais nous vivons aujourd'hui de telles situations, y compris dans ma circonscription, qui se trouve pourtant à proximité d'une métrop...
...cun des membres est nécessaire, en accord avec ce qui avait été dit lors de la préparation de la réforme. Même si nous avons toujours porté le message de la suppression du numerus clausus, nous n'avons jamais affirmé que toute sélection serait supprimée. De même que tous les étudiants qui débutent des études de droit ne deviendront pas juges ou avocats, tous ceux qui s'engagent dans des études de médecine ne pourront pas obtenir la qualité de docteur en médecine. Cela dit, j'insisterai sur un sujet qui me semble majeur. J'ai pris bonne note des perspectives dressées par l'observatoire. Il convient à cet égard de garder à l'esprit qu'il est nécessaire de former 1,8 jeune médecin pour remplacer chaque médecin qui part à la retraite. Nous voyons également que le nombre de médecins diminuera dans le...
... PASS – ou en licence avec option « accès santé » – LAS –, ainsi que de leurs parents, qui m'ont fait part de leur inquiétude et de leur mécontentement face à la manière dont est mise en œuvre la réforme des études de santé. Il est vrai que le contexte sanitaire a rendu cette réforme plus compliquée. Cependant, le défaut de visibilité concernant les chances réelles d'accès à la deuxième année de médecine a suscité une anxiété importante, pénalisante pour les étudiants. Je voudrais saluer ici l'engagement de la faculté de médecine de Lille et de son doyen, le Pr Dominique Lacroix, en faveur de la réussite des jeunes dans cette situation complexe ; mais force est de constater que la cohabitation entre l'ancien et le nouveau système entraîne des difficultés d'adaptation. Il en résulte une remise en...
...tés de la Mayenne, Guillaume Garot et moi-même, vous ont alertée le 4 mars dernier sur la situation particulière des étudiants qui préparent un BTS – brevet de technicien supérieur – dans un lycée de la ville. En effet, ils ne peuvent bénéficier ni du dispositif de deux repas par jour au prix de 1 euro ni des autres services à la disposition des étudiants des métropoles : service universitaire de médecine préventive et de promotion de la santé, accès au sport et à la documentation spécifique par la bibliothèque universitaire (BU), activités culturelles proposées sur les campus. Votre réponse, reçue un mois et demi plus tard, est assez édifiante en matière de langue de bois. Après avoir lu de longues généralités qui ne concernent nullement l'objet de notre interpellation, il faut attendre les der...
...médicale – l'une des plus emblématiques et des plus efficaces était la suppression du numerus clausus. Sur le terrain, nous attendons toujours les retombées de ces mesures et le compte n'y est pas. Pour preuve, les situations impossibles auxquelles sont confrontés les maires des communes rurales. Ainsi, dans ma circonscription, une commune d'à peine 1 500 habitants se trouve depuis six mois sans médecin généraliste. Ils étaient trois il y a trois ans. Le dernier a pris sa retraite le 31 décembre 2020. Châteauneuf-la-Forêt n'était pas considéré comme une zone sous-dotée lors du dernier zonage. Malgré diverses interpellations de l'agence régionale de santé, l'ARS, des maires successifs de la commune et de ma part, ce zonage ne sera pas revu avant deux ou trois ans. Deux ou trois ans : c'est donc l...
Je me félicite que l'ARS soit confiante, monsieur le secrétaire d'État, mais j'attends d'elle un peu plus d'agilité ! Vous avez mentionné le territoire de Saint-Léonard-de-Noblat et l'arrivée de nouveaux médecins. Saint-Léonard-de-Noblat n'est pas Châteauneuf-la-Forêt et les communes avoisinantes : je le répète, ces communes rurales ne figurent pas dans la zone considérée comme sous-dotée alors qu'elles ne comptent plus un seul médecin… Je veux dire, enfin, au sujet de l'obligation à l'installation, que cette mesure a produit des effets très positifs en Allemagne et au Québec. Peut-être devrions-nous y ...