Interventions sur "médecin"

4804 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharlotte Parmentier-Lecocq, rapporteure de la commission des affaires sociales :

Cet amendement ajoute une nouvelle mission à celles des médecins du travail. Je sais que d'autres amendements à venir dans notre discussion proposent également un florilège, si je puis dire, de missions complémentaires. Or nous ne souhaitons pas alourdir par trop la charge des médecins du travail, d'autant qu'ils sont déjà en nombre insuffisant pour assurer l'ensemble de leurs fonctions. Par ailleurs, vous revenez sur la disposition selon laquelle les médeci...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBelkhir Belhaddad :

... de travail, dont des campagnes de vaccination et de dépistage ». L'examen de la proposition de loi par la commission des affaires sociales a permis d'introduire judicieusement parmi les missions des services de prévention et de santé au travail la promotion de la santé par l'incitation à la pratique sportive. Vous savez que ce thème me tient à coeur, comme à beaucoup d'entre vous. En effet, le médecin du travail peut jouer un rôle important en matière de prévention primaire en recommandant une activité physique régulière ; pour les salariés atteints d'une affection de longue durée, il peut également délivrer des informations utiles sur l'offre et les dispositifs existants ; enfin, le développement des activités physiques au sein des entreprises peut être encouragé. Parmi les actions de promot...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Six :

L'article 4 vise à renforcer les missions de santé publique du médecin du travail. Il est en effet important de faire de l'entreprise un terrain de santé publique et d'y renforcer la prévention ; il ne faut pas attendre l'apparition d'un cas dans l'entreprise pour mener des campagnes de sensibilisation. J'espère que cet article permettra d'y remédier.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharlotte Parmentier-Lecocq, rapporteure de la commission des affaires sociales :

Nous avons bien vu la recommandation du Conseil d'État, mais nous avons considéré qu'il convenait de maintenir le caractère exclusivement préventif de la médecine du travail et que, contrairement à l'analyse du Conseil, les actions en matière de vaccination et de dépistage sur le lieu de travail étaient bien destinées à y empêcher la contamination et étaient à ce titre parfaitement compatibles avec les missions exclusives des services de santé au travail. L'avis est donc défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Ramadier :

L'article 4 a pour objet l'accroissement des missions du médecin du travail. Il est louable de permettre la participation du médecin à des actions de promotion de la santé au travail et de santé publique, comme les campagnes de vaccination et de dépistage. Néanmoins, la promotion des actions portant sur les risques psychosociaux doit rester essentielle sur les lieux de travail. Cet amendement dont notre collègue Marie-Christine Dalloz est la première signatair...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharlotte Parmentier-Lecocq, rapporteure de la commission des affaires sociales :

Je profite de ce premier amendement relatif aux nouvelles missions que nos collègues envisagent de confier aux services de santé au travail pour faire un point global. Nous comptons en France environ 235 services de santé au travail interentreprises et 192 services de santé au travail, hors fonction publique et secteur agricole. Dans ces services, on compte 4 500 médecins du travail et collaborateurs médecins pour 16 millions de salariés. Cela signifie que chaque médecin et collaborateur suit en moyenne 3 500 salariés. Ces chiffres montrent que l'on ne pourra pas multiplier les missions supplémentaires. Les amendements que nous allons examiner proposent, entre autres, de donner les missions suivantes aux services de santé au travail : la sensibilisation aux viol...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

... santé publique les missions des services de santé au travail. La première raison est que l'objectif de cet ANI est la prévention : se donner les moyens d'atteindre cet objectif requiert du temps et de l'énergie ; or ceux-ci n'étant pas infinis, il faut savoir cibler les orientations. Ensuite, un récent rapport de l'IGAS a montré que les services de santé au travail souffraient d'une pénurie de médecins et qu'il ne fallait probablement pas les surcharger, malgré leur dévouement, de missions non prioritaires. Par cet article, vous souhaitez embarquer la médecine du travail dans une mission d'intérêt général de santé publique. Peut-être est-ce opportun en théorie ; peut-être, dans le meilleur des mondes, est-ce utile d'inviter les professionnels de santé à s'intéresser aux grandes causes de la s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharlotte Parmentier-Lecocq, rapporteure de la commission des affaires sociales :

Monsieur Viry, je réutiliserai votre argumentaire pour répondre à vos amendements suivants ajoutant de nouvelles missions aux services de santé au travail. Le contexte de crise sanitaire justifie que les médecins du travail et les infirmières de santé au travail puissent vacciner nos concitoyens sur leur lieu de travail, car cela facilitera le déploiement de la stratégie de santé et de vaccination. Ils mènent d'ailleurs déjà des campagnes de vaccination et de dépistage. Ainsi, il est possible de se faire vacciner contre la grippe saisonnière dans de nombreux services de santé au travail : cela est bénéfi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Le sujet mérite un approfondissement de notre discussion. J'ai déposé un amendement, qui sera examiné un peu plus tard, visant à supprimer une partie de ces alinéas. Le texte souhaite confier à la médecine du travail une mission de médecine générale et même de santé publique : cela pose problème, car celle-ci risque de noyer les enjeux de la vie professionnelle dans des politiques d'ordre plus général, éloignées de la mission première de la médecine du travail. L'état actuel des services de santé au travail alimente nos craintes. Dans une crise aussi profonde que celle que nous connaissons, on pe...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

Madame la rapporteure, vous considérez que tout ce qui touche à l'entreprise et au salariat doit se retrouver dans les missions des services de santé au travail ; mais ce n'est pas parce que l'on bénéficie d'un emploi que l'on doit tout demander à la médecine du travail. Il faut au contraire respecter les responsabilités et les fonctions de chacun, sous peine d'entretenir la confusion. Seules les entreprises les plus puissantes pourront faire vacciner leur personnel, ce qui sera une source de fortes inégalités. Il faut respecter la fonction de chacun dans l'organisation sociale : les questions de santé publique ne doivent pas relever de la médecine ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Il s'agit d'un amendement de repli par rapport aux deux amendements identiques précédents. L'article 4 prévoit d'élargir les nouvelles prérogatives des services de santé au travail, notamment « à des actions de promotion de la santé sur le lieu de travail, dont des campagnes de vaccination et de dépistage ». Malheureusement, le manque de médecins du travail dans nos régions est trop important pour que l'on puisse accroître indéfiniment leurs compétences. Je l'ai dit lors de la discussion générale, on pouvait déjà regretter en 2018 la perte de 30 % du nombre des médecins du travail en dix ans. En outre, 75 % de ces médecins ont plus de 55 ans. L'amendement vise donc à remplacer l'expression « participent à [… ] des campagnes de vaccinat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

L'amendement a trait à la question de la lutte contre les violences conjugales, que votre majorité a érigée en priorité nationale et qui passe par la prévention et la protection des femmes – des hommes peut-être également – qui en sont victimes. Je ne suis pas d'accord avec vous, madame la rapporteure, sur le fait qu'on ne peut pas tout demander à la médecine du travail – je ne reviendrai pas sur l'exemple de la vaccination. L'esprit de votre texte est d'orienter l'action des services de santé au travail vers la prévention. Il va de soi qu'un médecin du travail doit, dans le cadre du respect de la déontologie et des obligations professionnelles, développer un réflexe de sensibilisation à tous les actes de violence conjugale ou sexuelle. Votre texte ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Trastour-Isnart :

...au dernier moment – je n'ai pas bien compris pourquoi, peut-être pourrez-vous me l'expliquer – , on m'a dit que je devrais le défendre moi-même et qu'il ne serait pas cosigné par la délégation. J'ai été un peu surprise, parce qu'en réunion, plusieurs de ses membres y étaient favorables. Les femmes victimes de violences conjugales sont, chez elles, sous l'emprise de leur compagnon. Même chez leur médecin traitant, elles sont accompagnées, parce qu'on ne les laisse jamais seules, on ne les laisse pas s'exprimer. La médecine du travail est un espace où elles peuvent peut-être parler de ces violences. Si le personnel est formé, s'il est à l'écoute de ce type de violences, cela permettrait à ces femmes de sortir de leurs difficultés, d'être accompagnées pour porter plainte et d'être aidées pour mettr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...r un chiffre : en 2019, plus de 142 000 personnes, tous sexes confondus, ont été victimes de violences conjugales, soit un chiffre en hausse de 16 % selon les bilans des services de police et de gendarmerie. Face à des chiffres aussi terribles, tout doit être fait pour que l'ensemble des mesures possibles pour lutter contre ces violences soient effectives, y compris et surtout dans le cadre de la médecine du travail. Je ne comprends pas bien que vous refusiez des amendements aussi simples, alors que la lutte contre les violences familiales est constamment rappelée comme étant une priorité du Gouvernement. Comme vient de le dire notre collègue Trastour-Isnart, l'environnement du travail est un environnement privilégié pour ces hommes et ces femmes – malheureusement surtout ces femmes – subissant ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharlotte Parmentier-Lecocq, rapporteure de la commission des affaires sociales :

Vous venez d'expliquer à quel point il était impossible de demander aux médecins du travail de vacciner, mais ils pourraient se former et organiser des actions de sensibilisation aux violences faites aux femmes. Je ne comprends pas très bien votre logique. Le sujet est évidemment majeur, mais il faut rappeler en premier lieu que les médecins du travail ne voient la plupart des salariés qu'une fois tous les cinq ans. Ce que vous proposez n'est donc pas l'alpha et l'oméga en ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Trastour-Isnart :

Monsieur le ministre, effectivement, cela existe déjà : tout médecin doit signaler une situation de danger immédiat. Des entreprises vertueuses ont déjà organisé des actions de sensibilisation, avec les médecins du travail ; des collectivités territoriales aussi, ce qui prouve que vous avez bien un temps de retard. Au lieu de généraliser et d'essayer de développer cette pratique, vous la freinez. Heureusement, de grandes entreprises agissent en ce sens. Comme pour...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Je vous avoue que je ne comprends pas. L'amendement, que nous sommes cinq à défendre, a pour objectif la contribution des médecins du travail aux actions de sensibilisation aux violences conjugales ou sexuelles. Nous sommes plusieurs, tous bords confondus et de façon transpartisane, à nous bagarrer, par exemple, pour que les services des urgences puissent accueillir les forces de l'ordre – police et gendarmerie nationale – pour enregistrer les plaintes des femmes victimes de violences conjugales. Nous établissons des conve...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier :

Moi non plus, je ne comprends pas, madame la rapporteure. Effectivement, nous avons déjà eu cette discussion en commission ; vous aviez alors avancé l'argument de la formation supplémentaire que devraient suivre les médecins pour organiser ces actions de sensibilisation. Nous nous étions entendus, en fin de discussion, pour dire que cette formation n'était pas nécessaire, puisqu'elle est intrinsèque à la formation même des médecins. Je m'étonne que vous puissiez estimer que des médecins en santé au travail peuvent mener des actions de promotion de la santé par l'incitation à la pratique sportive – ce qui nécessite ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

L'article 4 donne la possibilité aux services de santé au travail de réaliser des campagnes de vaccination et de dépistage au profit des salariés du secteur privé. Cette mission relève de la santé publique ; sa prise en charge par la médecine du travail, dont l'offre de service est assez hétérogène sur le territoire et selon les entreprises, fait peser le risque d'une inégalité de traitement entre salariés. La médecine du travail n'est pas nécessairement un outil de la santé publique générale. Nous voyons bien, dans la période actuelle, pourquoi vous en venez à inscrire dans la loi la réalisation des campagnes de vaccination et de d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

Il vise à ajouter les campagnes de prévention des risques psychosociaux aux missions de la médecine du travail. Nous en avons parlé tout à l'heure, lors de la discussion de l'amendement de Mme Granjus. Des campagnes de prévention doivent avoir lieu dans les entreprises pour parler des risques psychosociaux, de la façon de les identifier, des premiers signes à repérer, des personnes à alerter lorsqu'un collègue va mal, des premiers gestes à faire pour l'aider. C'est toujours trop tard quand on ...