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... malades, et passent leur temps en réunion ! L'hôpital ne souffre pas seulement d'un manque de moyens, mais aussi d'un problème d'allocation de ces moyens. Selon les données de la DARES – direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques – , qui est un service de votre ministère, les hôpitaux publics comptent deux fois plus de personnel administratif et non-soignant que de médecins ! Selon certains chiffres, cette suradministration coûterait 5 milliards d'euros aux hôpitaux, somme colossale qui pourrait être redéployée vers le personnel soignant. Comment l'axe organisationnel de votre plan « investir pour l'hôpital » se traduira-t-il concrètement ? Permettra-t-il de lever cette chape administrative afin de remobiliser les forces extraordinaires de nos hôpitaux, qui sont e...
Madame la ministre, une lettre de démission collective vous a été adressée le 14 janvier dernier. Signée par 1 120 médecins hospitaliers, dont 600 chefs de service, cette lettre sonne comme un avertissement : le dévouement sans faille de notre personnel hospitalier est tel que la démission ne peut arriver qu'en dernier recours – un recours malheureux. Notre hôpital souffre et suscite de moins en moins de vocations. Une hémorragie de soignants n'est donc pas souhaitable. Afin de l'éviter, le Gouvernement a présenté e...
... 29 % aujourd'hui contre 22 % en 2009. Des primes, c'est très bien. Des collègues de travail, c'est encore mieux. Une reprise de dette partielle apportera un peu d'oxygène, vous avez raison, madame la ministre. Vous engagez-vous à la transparence sur cet effacement de dette ? Vous avez annoncé des campagnes de contrôle menées par les comptables publics sur l'intérim ; vous avez raison. Certains médecins intérimaires profitent des difficultés de l'hôpital public pour choisir leur lieu et leur temps de travail et pour percevoir des rémunérations exorbitantes, qui contreviennent à l'esprit du service public et au principe d'apporter des soins à chacun en dehors de toute logique financière. Aussi, madame la ministre, pourquoi ne pas interdire purement et simplement cet exercice dévoyé de la médecin...
...facteurs de progrès incommensurables pour notre société. Pourtant, ce bien commun risque aujourd'hui l'effondrement. Je pense notamment au CHU de Grenoble – malheureusement pas un cas isolé – , qui se trouve dans l'incapacité d'assurer l'accueil de patients en urgence dans de bonnes conditions. La moitié des lits de l'unité d'hospitalisation de courte durée sont fermés en raison d'une pénurie de médecins dangereusement chronique. C'est l'égalité d'accès au service public et le droit à la santé qui sont directement menacés. Madame la ministre, je vous sais attentive à cette situation. Vous avez d'ailleurs pris une série de mesures, s'agissant notamment de la dette de l'hôpital public ou de l'octroi de primes. Mais le plan « ma santé 2022 », dont les mesures seront pleinement effectives en 2022, ...
À plusieurs reprises, madame la ministre, vous avez manifesté le désir de « redonner du temps médical » aux médecins et aux personnels soignants. Je suis convaincu que vous utilisez là une expression pertinente, et surtout que vous faites preuve de bonne volonté. Redonner du temps médical aux professionnels de santé, c'est les ramener à leur coeur de métier. Lorsqu'on prend le temps, comme le font beaucoup d'élus, de rencontrer ces professionnels, qu'ils soient médecins, infirmiers, aides-soignants ou agents h...
...l'hôpital public est en crise. Cette crise n'est certes pas nouvelle, mais elle ne cesse de s'aggraver. Depuis près d'un an, le personnel hospitalier fait entendre sa voix pour dénoncer les conditions de travail auxquelles il est confronté. D'abord partie des services d'urgence, la mobilisation a progressivement gagné l'ensemble des services hospitaliers. Il y a quelques jours, pas moins de 1 100 médecins hospitaliers ont menacé de démissionner de leurs fonctions : du jamais vu ! Déjà profondément désorganisée depuis la réforme du temps de travail, la situation des hôpitaux français n'a cessé depuis de se dégrader, notamment depuis la mise en place de la tarification à l'activité, qui a poussé à la facturation de prestations parfois inutiles pour répondre à une logique de rendement souvent compt...
...e, mais nous ne pouvons pas nous en réjouir totalement lorsque nous savons que tous les habitants ne bénéficient pas, encore aujourd'hui, de la 4G, voire de la 3G. Comment peut-on envisager d'utiliser les nouvelles technologies dans nos mairies pour les démarches administratives ou de les mettre à disposition des entreprises, des agriculteurs ou des professions libérales – je songe notamment aux médecins qui se déplacent dans les campagnes – si tous les territoires, notamment ruraux, ne bénéficient pas des mêmes moyens que les zones urbaines ? L'État porte une vraie responsabilité dans l'inégalité actuelle : les élus locaux peuvent s'investir fortement auprès des opérateurs mais malheureusement, en l'absence de dynamique nationale, les choses n'évolueront pas. À chaque fois que le sujet est évo...
...idé d'approuver l'ouverture d'un département hygiène et sécurité au sein de l'institut universitaire de technologie – IUT – de Thionville-Yutz. Au-delà de la communauté universitaire, c'est tout un territoire qui la remercie : des entreprises – moyennes ou grandes – , des services publics comme le service départemental d'incendie et de secours – SDIS – , ou un service au public comme le réseau de médecine du travail. Grâce à cette création, sur ce territoire transfrontalier, ce sont des besoins propres à la Moselle, mais aussi au Grand-Duché de Luxembourg qui pourront être couverts. Ouverte aux inscriptions sur Parcoursup depuis la semaine dernière, présentée aux journées portes ouvertes de l'IUT ce samedi, cette formation suscite déjà de l'intérêt, précisément parce qu'elle répond à de véritabl...
...nes diplômés à l'issue de leurs études dans un maillage qui garantisse proximité et rapidité d'intervention, ou encore par une adaptation des conditions d'exercice aux nouvelles attentes des professionnels en matière d'exercice collectif de l'activité, de niveau de rémunération des actes ou de la délégation de certains actes. Enfin, on peut aussi prendre en compte les possibilités offertes par la médecine vétérinaire à distance et envisager une plus grande responsabilisation des éleveurs, couplée bien sûr à l'implication des vétérinaires dans la formation de ceux-ci.
Ma question concernera les urgences de l'Hôpital de Sisteron, qui accueillent la population de cette magnifique ville des Alpes-de-Haute-Provence et de ses environs. Depuis le mois de juillet, les urgences de nuit sont fermées, à la demande de leur chef de service, afin de trouver une solution aux grandes difficultés rencontrées par les médecins, en sous-effectif. La situation que vit Sisteron, nous le savons, n'est malheureusement pas unique sur le territoire français. Bien sûr, les urgences sont toujours assurées par le SAMU, et le service attenant d'hospitalisation de courte durée est préservé. Bien sûr, le directeur de l'hôpital, Yann Le Bras, cherche de façon active à recruter des médecins – sans pour autant faire appel aux scand...
Sachez, madame la secrétaire d'État, que nous sommes aussi têtus que pugnaces. J'attendais un engagement fort de la ministre de la santé nous confirmant que lorsque le nombre de médecins sera suffisant pour faire fonctionner les urgences de Sisteron, elles rouvriront. J'entends que des mesures ont été prises et je félicite Mme la ministre de l'avoir fait, mais nous avons aussi besoin d'entendre que ce service d'urgences pourra rouvrir dès l'arrivée de médecins.
...ont aussi la triste conséquence de ce que Mme la ministre de la santé a baptisé un « laisser-aller » destructeur de la santé depuis plusieurs années. En vertu du principe qui consiste à dire ce que l'on fait et à faire ce que l'on dit, je souhaite donc obtenir des informations précises sur le dispositif annoncé, dont je constate dans ma circonscription, notamment au Blanc, que peu de femmes et de médecins connaissent l'existence. Du fait de ce manque d'information, il arrive que des femmes devant accoucher à Châteauroux, Poitiers ou Châtellerault finissent par accoucher aux urgences ou dans une ambulance. À cet égard, il est nécessaire de maintenir et de soutenir les services d'urgence dans tous les territoires ruraux. Pouvez-vous m'indiquer les recommandations que les agences régionales de sant...
J'appelle l'attention de la ministre des solidarités et de la santé sur le déploiement de la stratégie « ma santé 2022 » dans mon département du Jura. La majorité a adopté des mesures importantes pour lutter contre ce qu'il est convenu d'appeler la désertification médicale, en particulier le recrutement de 400 médecins généralistes salariés, afin de répondre aux besoins des territoires qui ne disposent plus de médecins. Ces médecins salariés sont très attendus, car la crainte qu'ont nos concitoyens de ne plus pouvoir se soigner est particulièrement anxiogène, comme me l'ont récemment témoigné les représentants du collectif « Vie en santé en Petite Montagne », dont la pétition a recueilli 1 500 signatures. La...
...r en étroit partenariat avec les centres de recherches académiques et cliniques, dans le cadre d'une proximité géographique facilitant la mise en réseau des acteurs concernés, donc la circulation des connaissances. Cela permettrait notamment de regrouper le centre national de la recherche scientifique – CNRS – , l'institut national de la santé et de la recherche médicale – INSERM – et le Pôle de médecine physique et de réadaptation - médecine du sport, ainsi que de très nombreux laboratoires de recherches, situés pour l'heure sur le campus de Luminy. Un tel regroupement sur le site de l'hôpital Sainte-Marguerite présenterait de nombreux avantages, dont celui, immense, de favoriser le rapprochement in situ de la recherche fondamentale et de la recherche appliquée. Aussi, j'aimerais savoir à comb...
Depuis le 1er janvier 2020, le service de réanimation pédiatrique du centre hospitalier du Mans est fermé à la suite du départ volontaire de médecins pédiatres. Il s'agit d'une première en France. Les patients âgés de trois mois à quinze ans, faute de pouvoir être pris en charge dans la Sarthe, sont transférés à Angers, Nantes, Tours ou Paris, ce qui occasionne un surcroît d'activité pour les unités déjà sous tension des centres hospitaliers universitaires concernés et suscite l'inquiétude légitime des familles. Les usagers, le personnel so...
Malgré l'ampleur des besoins, les déserts médicaux s'étendent. Bon nombre de médecins ne trouvent pas de successeurs au moment de leur départ à la retraite. Forte de ce constat, ma ville, la commune de Saint-Amand-les-Eaux, les médecins et l'hôpital ont bâti ensemble un projet d'intégration médicale destiné à faciliter l'installation des jeunes médecins. Celui-ci fonctionne plutôt bien. Six jeunes praticiens s'installeront d'ici à la fin de l'année 2021, dont trois avant la fin ...
... une baisse drastique du nombre d'interventions : 20 interventions depuis le 15 octobre 2019, contre 363 en 2018. Par ailleurs, le personnel dénonce un virage vers l'ambulatoire, qui ne peut être la seule réponse au regard du nombre important de personnes âgées ou isolées dans ce territoire. Cette situation pose un véritable problème pour le suivi postopératoire et la sécurité des patients. Les médecins traitants et les patients perdent confiance et hésitent à se tourner vers l'établissement. Il faut donc agir rapidement. Le rôle du groupement hospitalier de territoire de Tarn-et-Garonne doit être clarifié. Ce dernier doit encourager la nécessaire complémentarité entre établissements hospitaliers et non faciliter une absorption du centre hospitalier intercommunal de Castelsarrasin Moissac par ...
Nous sommes tous attachés au principe du secret médical, affirmé par Hippocrate dans le serment que prête tout médecin. Ce secret constitue, pour les patients, une garantie de liberté de conversation avec les représentants du corps médical ; il favorise l'instauration d'une relation de confiance, indispensable au bon déroulement des soins et du traitement. Ce secret n'est cependant déjà plus absolu : il comporte des exceptions, le conciliant avec des objectifs d'intérêt général. Il peut ainsi être dérogé au secre...
... les femmes, il faut le faire totalement. Or votre proposition ne lève pas totalement le secret médical. D'ailleurs – nous y reviendrons durant les débats – , elle ne change strictement rien à la situation actuelle. Au contraire, elle ajoute des conditions supplémentaires. On peut considérer, à l'inverse, qu'il ne faut pas lever le secret médical, car le lien de confiance entre les femmes et leur médecin est précieux. Ce qui doit nous obséder ici n'est ni l'affichage politique sur ce sujet ni la protection des professionnels ; c'est la protection des femmes. Je voudrais évoquer un cas concret. Imaginons qu'une femme victime de violences se présente demain chez son médecin. Il est fort probable que celui-ci soit aussi le médecin de famille et de fait, potentiellement, le médecin du compagnon de ...
Il est certain qu'il s'agit d'un sujet complexe. D'abord, nous ne travaillons pas sur une proposition de loi pour les médecins mais pour les victimes des violences conjugales. C'est donc de leur seul point de vue que nous devons aborder l'ensemble des dispositions. Comme je l'ai dit en commission, je n'avais, pour ma part, pas d'avis très établi sur ce sujet, à l'origine. J'ai donc fait ce que je fais dans ce cas-là : j'ai consulté. Vous savez tous que, dans le département de la Seine-Saint-Denis, les associations et p...