Interventions sur "médecin"

89 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Bagarry :

Évidemment, cette solution ne serait pas entièrement satisfaisante pour eux, car il est contraignant de ne pouvoir choisir son médecin. Toutefois, c'est mieux que de ne pouvoir en choisir aucun, comme c'est le cas aujourd'hui – un point c'est tout ! Je sais bien que des avancées ont eu lieu, grâce aux délégations de tâche, à la montée en compétences de certaines professions, aux protocoles de coopération – autant de réponses très concrètes au problème de l'accès aux soins. Toutefois, en attendant une amélioration de la démograp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Mesnier :

...à nous, nous avons essayé de vous convaincre de la pertinence des nôtres ; nous continuerons cet après-midi. J'observe, comme je l'ai déjà fait en commission, que vous n'avez pas non plus convaincu la candidate du Parti socialiste à l'élection présidentielle. En effet, lorsqu'elle a présenté son programme, Mme Hidalgo s'est exprimée contre toute mesure autoritaire ou coercitive visant les jeunes médecins.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Mesnier :

…incitatives, qui fonctionnent. Progressivement, nous révisons le zonage médecins ; nous installons de nouvelles équipes pluriprofessionnelles et permettons de nouveaux partages de compétences au profit des pharmaciens, des infirmiers, des sages-femmes, des kinésithérapeutes, avec le déploiement des communautés professionnelles territoriales de santé, pour lesquelles nous créons de nouveaux métiers, comme ceux d'assistant médical ou de coordinateur de santé. Cela fonctionne :...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

De fait, le sujet est très prégnant dans notre pays. J'ai entendu de nombreux collègues élus de zones rurales évoquer la situation qui y prévaut. J'apporterai une note urbaine. Quelque 11 % de nos concitoyens n'ont plus de médecin traitant. En Seine-Saint-Denis, où je suis élu, ils sont presque 30 %, alors qu'il s'agit d'une zone urbaine située au cœur de la métropole parisienne. Cela ne compte pas pour rien, d'ailleurs, dans les difficultés locales en matière de vaccination.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

Je pourrais énumérer toutes mes rencontres avec des habitants de mon département, qui, parce qu'ils ne sont pas connectés, ne fréquentent pas les réseaux sociaux, n'écoutent pas forcément les informations et sont éloignés de la médecine et des réseaux de communication, sont totalement ignorants de leurs droits, ne serait-ce qu'en matière de vaccination. Même au cours des derniers jours, combien de fois un habitant de ma circonscription m'a-t-il interrogé sur le coût de la vaccination, car il la croyait payante ? Ce sont des choses aussi bêtes que cela !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Peu :

...r résoudre un tel problème, qui touche quasiment à l'aménagement du territoire, il faut bien évidemment réguler, surtout dans le secteur de la santé publique, financé pour 90 % par de l'argent public, de l'argent socialisé, celui de la sécurité sociale, de nos cotisations ! Vous qui aimez rappeler que droits et devoirs vont de pair, pourquoi refusez-vous que les droits qu'octroient des études de médecines s'accompagnent de devoirs, au moins temporaires, vis-à-vis de la République ? De nombreuses professions sont déjà soumises à de telles obligations – qu'il s'agisse des policiers, des pompiers, ou des enseignants. Il faut donc réguler.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Rist :

Ce n'est pas une question de dogme, ou d'idéologie, mais un problème mathématique – notre collègue, le célèbre mathématicien Cédric Villani, pourrait nous l'expliquer aussi bien. Entre les zones sur-dotées et sous-dotées, la différence est de 0,5 médecin généraliste pour 100 000 habitants. Qu'importe l'idéologie, avec une différence aussi faible, l'obligation d'installation ne marchera pas ; elle étendra seulement la pénurie partout. C'est mathématique ! Par ailleurs, cette solution susciterait le déconventionnement de certains médecins, obligeant certains patients à payer pour obtenir des soins.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Rist :

J'insiste : faute d'un nombre suffisant de médecins en France, le conventionnement sélectif aggraverait encore la situation. Il est vrai que cette mesure a été appliquée dans les pays qui ont été cités tout à l'heure, mais ils reviennent dessus…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Rist :

…depuis qu'il est apparu qu'elle est inefficace quand le nombre global de médecins est insuffisant.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphanie Rist :

Non loin de ma circonscription, à Gien, une CPTS a ainsi instauré un numéro d'appel qui bénéficie à des patients privés de médecin traitant depuis plusieurs années. Continuons à appliquer ces solutions qui sont rapidement efficaces et avançons. Nous demandons la suppression de cet article.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot, rapporteur de la commission des affaires sociales :

La démonstration vient d'être faite. Il vous suffit de sortir de l'hémicycle et de prendre votre téléphone pour essayer d'obtenir un rendez-vous avec un médecin généraliste. Selon que vous ferez cette tentative à Paris ou à quelques kilomètres, en Seine-Saint-Denis,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrille Isaac-Sibille :

Il faut en effet faire découvrir les territoires ; j'avais déposé plusieurs amendements en ce sens, qui n'ont malheureusement pas été considérés comme recevables. Mais on ne peut faire découvrir les territoires par la contrainte : il faut une incitation, et il y a plusieurs manières d'y procéder. Il faut faire en sorte que plus de jeunes issus de ces territoires fassent des études de médecine ; c'est ce que nous avons permis avec la réforme des études médicales. Par ailleurs, certaines collectivités organisent des stages de découverte à l'intention des jeunes étudiants ; j'ai cité en commission l'exemple de l'Ardèche, où les étudiants en médecine sont incités à prendre des gardes chez les pompiers, à constituer un réseau et à découvrir le territoire. Cette année, treize jeunes médeci...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Untermaier :

...ent contre l'amendement de suppression. Il faut oser réguler ; la politique nationale de santé publique ne peut se satisfaire de la bonne volonté des uns ni de la générosité incitative des pouvoirs publics, qui reste sans effet. Le constat est cruel : les inégalités sont territoriales et sociales. Le renoncement aux soins est la règle dans beaucoup de secteurs. Les étudiants ne vont plus chez le médecin : faute de médecin référent, ils redoutent une majoration du prix de la consultation. L'absence de médecin référent concerne 8 millions de patients ! Quant aux équipements dont vous parlez, ça fait dix ans qu'ils existent dans les territoires ! Nous avons créé les maisons médicales il y a plus de dix ans. Dernièrement, j'ai inauguré une maison médicale ; les trois cabinets de médecin étaient vid...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Untermaier :

Ça a été un coup terrible pour le territoire. L'hôpital local de Tournus n'aura plus de médecin – la presse s'est emparée du dossier. La situation démographique s'est terriblement aggravée ; c'est très difficile pour les citoyens, pour les médecins installés, qui effectuent un travail énorme et redoutent de devoir refuser des patients, et pour les jeunes médecins, qui redoutent de s'installer. Cela fait dix ans que l'on mène une politique incitative, mais l'aggravation de la situation nous...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

...° 5 prévoit leur actualisation à un rythme annuel. Les agences régionales de santé arrivent à produire des données hebdomadaires concernant la crise du covid ; il n'y a aucune raison qu'elles ne soient pas capables réaliser ces zonages chaque année. L'amendement n° 4 prévoit d'obliger certains professionnels de santé à déposer un préavis un an avant leur départ. En effet, il n'est pas rare qu'un médecin annonce son départ en laissant presque du jour au lendemain des centaines d'habitants sans offre de soins de proximité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Je souscris à l'idée d'instaurer un délai de prévenance d'un an pour laisser aux communes demeurées sans médecins et aux professionnels de santé exerçant dans le territoire le temps de s'organiser. Le sous-amendement prévoit simplement de suspendre cette obligation en cas de circonstances exceptionnelles.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Voilà des années que nous sommes quelques-uns, sur plusieurs bancs, à tirer le signal d'alarme concernant la désertification médicale. Voilà des années que nous ne cessons d'alerter sur cette injustice majeure : ne plus avoir de médecin près de chez soi. Voilà des années que nos propositions sont rejetées, écartées avant même d'avoir été essayées, parce qu'elles bousculent des prés carrés et des conservatismes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Et pourtant, la réalité est là. Pour 8 millions de Françaises et de Français, la situation n'est plus supportable : pas de médecin traitant, voire pas de médecin tout court ; des mois et des mois pour prendre rendez-vous chez un spécialiste ; des départements entiers dépourvus de certains praticiens, comme les gynécologues ou les pédiatres ; et en bout de chaîne, des urgences qui craquent sous la pression de patients qui n'ont plus d'autre choix pour se soigner. Dans un pays où le droit à la santé a valeur constitutionnelle...