Interventions sur "média"

801 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCéline Calvez :

Plus de rapidité, plus d'efficacité, mais aussi plus de transparence : nous responsabilisons les plateformes. Ces mesures doivent absolument s'accompagner d'une éducation aux médias. À ce sujet, je salue le travail du rapporteur, qui a permis d'inscrire dans le texte ce principe d'éducation aux médias, auquel un titre entier de la proposition de loi est consacré. Hier, nous avons assisté à la mise en ligne d'une plateforme de décryptage des médias, dont a parlé Mme la ministre un peu plus tôt dans la journée. C'est aussi cela qui nous permettra de lutter contre les fausses ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvie Charrière :

Pour construire son opinion, l'électeur doit pouvoir s'appuyer sur une source fiable, en laquelle il puisse avoir confiance. Lutter contre la manipulation de l'information est de notre responsabilité à tous. Les fausses nouvelles, rumeurs ou désinformations ont certes des impacts sur les électeurs, mais elles en ont aussi sur les médias et les acteurs politiques en dégradant la qualité du débat d'idées. Lorsque le débat est ainsi dégradé, toutes les sources sont mises sur le même plan, de l'article de journal référencé à l'article de blog subjectif. Nous sommes ainsi confrontés au contournement des médias traditionnels au profit des réseaux sociaux et des plateformes de partage.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

Et comme les médias qui vous ont soutenus, qui vous ont faits, ne sont plus crédibles dans l'opinion, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

ils vont sur Internet. Voilà la réalité qui vous gêne : que les Français ne vous fassent plus confiance et ne fassent plus confiance aux médias du pays : ils vont sur Internet ou lisent la presse étrangère, car on apprend plus dans un journal allemand ou anglais que dans un journal français.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLudovic Pajot :

...'une information fiable pour parvenir à un exercice démocratique de qualité, il existe déjà un arsenal juridique suffisant pour lutter contre la calomnie, la diffamation ou le mensonge. Avec ce texte, vous portez atteinte à la qualité et à la pluralité de l'information, laquelle est une ressource vitale dans un monde aujourd'hui surconnecté. Cette loi va se greffer à un écosystème administratif, médiatique et numérique déjà fortement liberticide, où de hauts fonctionnaires n'hésitent pas à se réjouir publiquement, sur les réseaux sociaux, des censures de pages Facebook. Je citerai un exemple : Facebook a fermé sans raison la page de Génération identitaire, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

Ce pays, hélas, n'a plus aucune pluralité d'idées. Si vous n'êtes pas dans le cadre de la bien-pensance, vous êtes immédiatement rejeté et mis de côté ! Je n'aurais jamais imaginé que dans mon pays, la France, pays des droits de l'homme, pays où le peuple le premier se déclara souverain, il n'y aurait pas un seul organe de communication pour m'interroger huit mois durant ! Et pourtant je faisais partie du top 10 des députés les plus connus, alors que je n'avais pas le budget le plus important, loin de là ! Des petite...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

... semble intéressante. Tout à l'heure, durant la discussion générale, j'ai énoncé la chose suivante : « Si une telle loi arrivait sur le bureau de parlementaires d'un pays épinglé par Reporters sans frontières, chacun ici dénoncerait un stratagème visant à faire taire les opposants, à étouffer toute critique, la mise en place d'une véritable police de la pensée. » Cela n'a pas traîné ! Réaction immédiate de la LICRA : « Emmanuelle Ménard parle de police de la pensée. C'est le même argumentaire utilisé chaque fois par l'extrême droite. C'est le titre de l'ouvrage négationniste d'Éric Delcroix, condamné comme tel et ancien président de l'Association des amis de Rivarol. » Et voilà, madame la ministre, chers collègues, à quoi mènera votre loi : à la terreur, qui mènera à l'autocensure !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Bilde :

...opinions qui verra la vérité triompher et l'opinion se ranger du côté du vrai. La censure a priori, c'est déposséder le peuple de sa capacité de jugement, nier la pluralité de points de vue, supprimer les outils du discernement pour dire quoi penser et comment le penser. C'est admettre la défaite de la réflexion face à l'émotion. J'en veux pour preuve l'affaire Théo, qui a vu la sanctification immédiate et irréfléchie d'un individu par la quasi-totalité de la classe politique et médiatique, et la mise au pilori de fonctionnaires de police. Un an et demi après, on voit le résultat : heureusement que votre loi n'existait pas à ce moment-là ! L'arsenal juridique est déjà suffisant pour condamner le mensonge, les diffamations, les appels au meurtre ou à la haine : vous nous proposez là un texte l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...a fausse information, qui n'a ni queue ni tête. Vous vous affranchissez de toutes les règles pour définir un nouveau concept juridique, que vous voulez central pour votre proposition de loi. Avec cette nouvelle définition, ce sont les valeurs les plus essentielles consacrées par notre Constitution qui sont bafouées. Madame la ministre, vous avez cité, lors de la discussion générale, l'exemple de Médiapart, qui n'aurait pas été visé par cette loi pour son article sur le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par la Libye – très bien ! Mais pouvez-vous me dire s'il faudra désormais interdire l'AFP, Le Monde et quelques autres, qui ont annoncé une fausse nouvelle au sujet d'Arkadi Babtchenko, le 30 mai dernier, sa mort étant vite démentie par sa résurrection ? Petit à petit, le filet se r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

...a protection des citoyens et des citoyennes contre la propagation de fausses nouvelles. Elle provoquera pourtant, surtout à cause de son article 1er, des atteintes disproportionnées : la définition des fausses informations est extrêmement large et floue. J'ai déjà expliqué combien la notion même d'information était complexe et supposait du débat, une multitude de points de vue et la pluralité des médias. Voilà pourquoi nous appelons à la suppression de cet article, en cohérence avec notre positionnement vis-à-vis de cette proposition de loi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Studer, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...on vérifiée, sourcée ne soient pas défavorisés par rapport à ceux qui génèrent chaque jour des dizaines de fausses informations et parviennent ainsi à gagner de l'argent. Tel est l'objet de l'article 9 bis introduit par la commission. Au-delà de ces adaptations législatives indispensables, il y a l'essentiel, qui est – je salue les jeunes gens qui s'installent dans les tribunes – l'éducation aux médias et à l'information. Cette éducation aux médias et à l'information ne sera sans doute pas la solution miraculeuse. Je ne saute comme un cabri en répétant « l'éducation aux médias, l'éducation aux médias ! », mais il faut s'en saisir à bras-le-corps. C'est tout l'enjeu de ce que nous avons construit ensemble, madame la ministre, de ce que nous avons co-construit avec le ministre de l'éducation na...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNaïma Moutchou, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Monsieur le président, madame la ministre de la culture, madame la présidente de la commission des lois, monsieur le président et rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation, mes chers collègues, la rumeur a existé de tout temps. C'est certainement le plus vieux média du monde. Elle a toujours accompagné les moments forts de l'histoire dans le débat public, parce qu'elle représente un fragment libre de l'opinion. En cela, elle est l'une des incarnations de la liberté d'expression. Condorcet y associait l'émergence d'un débat d'idées ouvert, synonyme de progrès de la connaissance, de consécration de la vérité et de la raison. Mais « la rumeur est aussi la fumé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPieyre-Alexandre Anglade :

..., derrière la manipulation de l'information, il y a de véritables stratégies politiques, financées parfois par des États tiers, visant à déstabiliser nos démocraties. Et la France et l'Europe sont en première ligne. Les exemples récents de périodes électorales déstabilisées ne manquent pas, et l'origine géographique des fauteurs de trouble est souvent la même : des États tiers dans le voisinage immédiat de l'Union européenne. Nous le savons, cela a été démontré à plusieurs reprises.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPieyre-Alexandre Anglade :

...l qui a permis de rappeler que les fausses informations étaient avant tout diffusées pour tromper la confiance de nos concitoyens envers les institutions publiques. Un travail qui a permis de renforcer les obligations de transparence des plateformes, afin de savoir qui finance des contenus politiques sponsorisés, et dans quel but. Un travail, enfin, qui a mis en lumière le rôle de l'éducation aux médias dans la lutte contre la manipulation de l'information. Mais j'estime, mes chers collègues, que notre réponse ne peut s'arrêter aux frontières nationales. L'Europe est en première ligne dans la guerre hybride que nous mènent certains États tiers, pour qui les fausses informations sont devenues une arme de déstabilisation massive. Sur tout le continent européen, les cas de désinformation se multi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip :

...e discours de voeux à l'Élysée, avait d'ailleurs assez clairement détaillé les mesures qu'il souhaitait voir figurer dans cette future loi. Nous y voilà donc ! Estimant manifestement avoir été victime de campagnes de désinformation sur internet alors qu'il était candidat à l'Élysée – ce qui ne l'a pas empêché d'être élu, vous en conviendrez – , et ayant certainement gardé en mémoire les quelques médias, surtout étrangers, qui avaient relayé certaines campagnes sur le net, le Président de la République a souhaité passer de la phase défensive à la phase offensive, et donc sévir. À ce stade, il me semble intéressant de rappeler un adage historique : « Le Roi de France ne venge pas les querelles du duc d'Orléans ». Je pense que tout le monde aura compris. Cela dit, venons-en au coeur du sujet du ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip :

...er en cas de contestation sur la régularité de l'élection, le Conseil constitutionnel est, et doit rester, l'acteur principal en cas de contentieux électoral. Il reste, à nos yeux, l'institution la mieux placée pour trancher de manière souveraine et sereine dans le cas de « campagne massive de diffusion de fausses informations destinées à modifier le cours normal du processus électoral par l'intermédiaire de services de communication en ligne », comme le vise, dans ces termes mêmes, la proposition de loi dont nous discutons. À ce titre, il a déjà annulé des opérations électorales en raison de la diffusion de messages sur les réseaux sociaux. Il ne fait pas de doute, à nos yeux, qu'il saurait appréhender, dans sa sagesse, les requêtes arguant de faits qui lui seraient présentés et qui auraient a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaConstance Le Grip :

...toyens lecteurs et électeurs. Renforçons toutes les initiatives de vérification des faits – il y en a beaucoup. Il vaut mieux, d'ailleurs, qu'elles soient portées par des indépendants ou le secteur privé que par le secteur public, même si nous ne devons pas nous chamailler sur le sujet : il est bien que le secteur public donne aussi l'exemple. Concentrons-nous sur l'éducation et la formation aux médias et au numérique : cher président de la commission des affaires culturelles et de l'éducation, vous avez commencé à esquisser ce travail à travers vos amendements que nous avons adoptés en commission et qui me semblent pertinents. Je pense même qu'ils constituent les seules dispositions du texte qu'il faille soutenir. Faisons confiance à l'individu, au citoyen, à la société tout entière. Plutôt ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dupont-Aignan :

Tel est bien votre objectif ! Je vais vous donner un exemple très précis. Pendant la campagne présidentielle, j'ai indiqué qu'il y avait en France 500 000 travailleurs détachés. Immédiatement, les décodeurs de certains journaux qui voulaient me nuire ont affirmé en toute impartialité que j'étais un menteur qui racontait n'importe quoi et que c'était une fausse information.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...l'exemple du référendum catalan, madame la rapporteure pour avis, et il est vrai que les campagnes référendaires sont des moments où s'opposent des arguments assez binaires, puisqu'il faut choisir entre le oui et le non. Le référendum de 2005 sur le traité établissant une constitution pour l'Europe – TCE – a été ma première expérience politique. La majorité, les principaux partis politiques, les médias dominants nous expliquaient que le rejet du TCE entraînerait un cataclysme, et ils diffusaient de fausses informations sur les risques que courrait notre pays si le non l'emportait. Je n'ai pas du tout eu envie de saisir le juge des référés de ces fausses informations. En revanche, j'ai été heureuse de trouver des partis politiques, des associations, des syndicats qui faisaient appel à l'intell...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Diard :

Mme la rapporteure pour avis nous a inquiétés – mais peut-être était-ce involontaire. N'a-t-elle pas dit que, si quelqu'un affirme que le Brexit permettra à la croissance anglaise de repartir fortement et que les médias reprennent son jugement, cela serait susceptible de faire annuler un scrutin ? Madame la ministre, nous avons besoin d'être rassurés, nous avons besoin de précisions, parce que la frontière avec le délit d'opinion est ténue.