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Comme vient très bien de le dire notre collègue Bernard Perrut, les infirmières possèdent les compétences requises pour vacciner. Notre amendement vise donc tout simplement à étendre la possibilité légale de vaccination par les infirmiers. Ainsi pourront-ils procéder sans prescription médicale à la vaccination de l'ensemble des adultes, à l'exception de la primo-injection, selon des modalités et conditions de réalisation qui seront fixées par décret en Conseil d'État pris après avis du Haut Conseil de la santé publique.
...i exercé comme assistante sociale et directrice d'un centre intercommunal d'action social – CIAS – , chargée de mettre en place un pôle de santé pluridisciplinaire. Sur notre territoire, qui comptait quinze médecins, dont peu de spécialistes, pour 25 000 habitants, sept médecins partaient à la retraite. Bien que situés à 40 kilomètres de Bordeaux, nous connaissions donc aussi une désertification médicale. Ce qui nous différencie aujourd'hui est, non pas le constat – nous faisons tous le même – , mais la méthode. Ce projet de loi porte une méthode pour travailler autrement. Monsieur Garot, vous disiez que, malgré nos grands discours, la loi n'apportera rien. La loi portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires, dite loi HPST, associait aux maisons de santé ...
Pardon, c'était la loi Bachelot. Reste que cette pluridisciplinarité est importante, et que des outils existent, qui sont essentiels pour travailler autrement. Je voudrais que l'on m'écoute les détailler. Alors qu'un seul médecin était intéressé à s'installer sur mon territoire, aujourd'hui, cinquante professionnels de santé y travaillent, et le territoire n'est plus en désertification médicale. Ce qui intéresse les jeunes, c'est d'exercer autrement.
Avoir exercé plusieurs mandats de député permet faire des comparaisons entre aujourd'hui et hier. Hier, s'agissant de la démographie médicale, sur les bancs d'un côté et de l'autre, on refusait clairement des méthodes que l'on valorise aujourd'hui. Ici, on avait un ministre, là, le suppléant d'un secrétaire d'État, qui n'avaient pas voulu mettre en place des mesures qu'ils réclament aujourd'hui. Alors, franchement, un peu de crédibilité !
L'idée est la même que dans l'amendement précédent : créer un statut d'infirmière référente pour garantir le suivi du parcours de soins des patients, notamment en faisant le lien entre l'hôpital et la ville, et entre le sanitaire et le médico-social, selon une logique de parcours personnalisé. On sait que les infirmières représentent la première profession médicale, riche de plus de 600 000 professionnels, et assurent un bon maillage du territoire. Elles font partie des seuls soignants qui se rendent encore au domicile des patients. Je ne crois pas que les infirmières référentes seraient en concurrence avec les médecins référents. Au contraire, les deux entreraient en complémentarité, ce qui serait un bon remède à l'engorgement actuel de notre système de s...
Depuis 2008, madame Iborra, je n'ai pas varié d'un iota. Cette année-là, nous avions eu le courage de voter une mesure, que vous et le groupe auquel vous apparteniez à l'époque avez combattue. Depuis douze ans, rien, absolument rien, n'a été réglé. Au contraire, la désertification médicale s'est accélérée.
Vous parliez de sagesse, monsieur le président. Pour Platon, « le sage n'est pas celui qui sait beaucoup de choses, mais celui qui voit leur juste mesure ». C'est bien la juste mesure qu'il faut trouver ce matin. Les problématiques de la désertification médicale et de l'accès aux soins dans les territoires ne sont pas nouvelles, cela a été rappelé. On en parle depuis des années. Dans un contexte de renforcement des fractures territoriales et sociales, ces questions prennent une dimension particulière. On a vu, d'ailleurs, qu'elles se sont invitées dans le grand débat national comme un sujet central de préoccupation, une priorité. Les inquiétudes rejoigne...
Chers collègues, vos amendements ouvrent aux infirmiers un droit de prescription très large, étendu aux médicaments, aux dispositifs médicaux et à certains produits et prestations. Il est d'autant plus large que vous proposez de supprimer la prescription médicale mentionnée à l'article L. 4311-1 du code de la santé publique. Les infirmiers sont des piliers de notre système de santé, leur rôle est crucial, nous avons eu l'occasion de l'évoquer à plusieurs reprises, dans cet hémicycle comme en commission, la semaine dernière. Pour autant, si nous supprimons la prescription médicale préalable, nous faisons reposer l'intégralité de la responsabilité sur leur...
...occasionne des frais de déplacement et d'hébergement, sauf lorsque les hôpitaux généraux logent les internes. La répartition des stages doit faire l'objet d'une régulation : une part des stages s'effectue en CHU, une autre dans les hôpitaux généraux et encore une autre dans la médecine générale. Le doyen doit gérer avec rigueur cette répartition pour répondre à la problématique de la démographie médicale. Comme la commission de subdivision, il a un rôle à jouer, qui n'est pas seulement de présenter l'offre et de laisser le choix aux étudiants.
Cet amendement est très pragmatique. Il n'est pas possible d'ouvrir une pharmacie aujourd'hui dans une commune de moins de 2 500 habitants. Or, dans nos territoires, certains maires, très volontaires et dynamiques, qui souhaitent créer des maisons médicales pour combattre les déserts médicaux, sont confrontés à des ARS qui ne veulent rien entendre. Je sais que vous êtes sensible au sujet, madame la ministre, puisqu'une ordonnance, publiée au début de l'année 2018, permet de faciliter l'installation et le transfert d'officine. Mais ce n'est pas suffisant. Je peux vous citer des cas très concrets dans lesquels les projets urbains à venir, ou les lot...
Madame El Haïry, la pharmacie est souvent la dernière présence médicale dans les territoires ruraux. Le numerus clausus à l'installation vise précisément à garantir l'efficacité du modèle économique des officines de pharmacie, afin de maintenir le maximum d'entre elles. Pour information, 180 officines ont fermé dans notre pays en 2017. Or on est en train de découvrir ou de redécouvrir que le pharmacien peut faire bien d'autres choses que vendre des cachets derrière u...
C'est un amendement intéressant, qui suscite la réflexion. Cependant, vous ne définissez pas ce que serait un échec. Comme l'a dit l'un d'entre nous, il faut rester humble en la matière, sachant que la démographie médicale va continuer à diminuer dans les cinq prochaines années. Il ne me semble pas possible d'adopter votre amendement en l'état, car son dispositif n'est pas sécurisé du point de vue juridique. J'émets donc un avis défavorable.
Déterminante pour la santé publique, la filière visuelle est confrontée à un ensemble de tensions qui fragilisent l'accès aux soins des Français. Les opticiens-lunetiers représentent la profession paramédicale dont la démographie est la plus dynamique, comptant 35 719 diplômés au 1er janvier 2017. Si cette profession est accessible avec un diplôme de niveau bac+2, près de 2 000 opticiens sont titulaires d'une licence professionnelle de sciences de la vision. Par ailleurs, certaines universités proposent des formations complémentaires de niveau bac+5 ainsi qu'un diplôme européen d'optométrie. Dans ce c...
Dans le cadre d'un renouvellement, il entend donner la possibilité aux orthoptistes d'adapter les prescriptions médicales initiales de verres correcteurs ou de lentilles de contact, sauf si le médecin s'y oppose. Cette disposition ne concernerait que les patients déjà suivis par un orthoptiste qui, lors d'une séance d'orthoptie, identifierait une inadaptation de l'appareillage optique du patient. Le niveau réglementaire précisera les conditions de l'adaptation.
Pour faire face à la diminution importante du nombre d'ophtalmologistes, il s'agit effectivement de permettre aux orthoptistes comme aux opticiens-lunetiers d'adapter les prescriptions médicales initiales, dans le seul cadre d'un renouvellement.
... jamais pensé devenir un « médecin nomade ». Ceux qui refusent de s'installer, explique-t-il, sont dégoûtés par le système. Du fait de l'humiliation tarifaire, du matraquage fiscal, du harcèlement administratif et de la dégradation de l'image du métier, ils sont à bout. On ne peut que les comprendre. Ce ras-le-bol généralisé qui dissuade les médecins de s'installer participe à la désertification médicale contre laquelle nous voudrions lutter. Je crois qu'il faut certes encadrer, mais surtout encourager l'installation des médecins dans nos territoires ; l'encourager, pour commencer, par des mesures fiscales favorables et l'encadrer en limitant les temps de remplacement à cinq ans – donnant-donnant. Au-delà de la question des déserts médicaux, c'est aussi la façon d'exercer le métier de médecin q...
En raison de leur vocation touristique, certains territoires ruraux voient leur démographie médicale varier de manière importante en cours d'année. Parce que leur population peut être multipliée par cinq en haute saison, des médecins y exercent en effet de manière saisonnière pendant cette période. Cependant, puisqu'ils ne restent pas à l'année, ils ne sont pas les médecins traitants de la population permanente du territoire, notamment en zone rurale. Or, dans la cartographie des déserts médica...
Entre fantasme et réalité, la grippe anime chaque hiver l'actualité médicale. Parmi les chiffres, qui vont bon train, l'un a particulièrement retenu mon attention : Santé publique France estime que le nombre de morts évités grâce au vaccin s'élève à environ 2 500 personnes chaque année. Le professeur Boëlle a déclaré avec prudence : « Nous ne disposons pas aujourd'hui de preuve de bonne qualité que la vaccination réduit la mortalité chez les personnes âgées ; cependant, e...
Nous sommes favorables à ce que les 4 716 laboratoires de biologie médicale participent à la vaccination antigrippale. Cela ne ferait que renforcer la couverture vaccinale contre la grippe. Par ailleurs, les biologistes qui exercent sur ces sites sont déjà formés pour tous les types de prélèvements auprès des patients. Ayant, de plus, acquis une longue expérience dans l'élimination des déchets médicaux, ils ne rencontreraient aucun problème avec la traçabilité des vacci...
...nniers. Il m'a fallu alerter Mme la ministre et lui demander qu'on modifie les critères pour que certaines zones, comme la vallée de la Maurienne, soient reconnues comme sous-denses et puissent bénéficier des dispositifs d'incitation. Actuellement, la population permanente d'un territoire en zone touristique, comme les vallées, est pénalisée : elle ne bénéficie d'aucune aide quand sa démographie médicale diminue, alors même qu'elle vit dans un territoire qui a toutes les caractéristiques d'une zone sous-dense rurale. C'est pourquoi je propose que, dans les territoires touristiques, l'indicateur APL intègre l'accès réel aux soins de la population permanente.