1041 interventions trouvées.
Cet article contient la principale mesure de votre projet de loi, madame la ministre : elle traduit une volonté d'agir sur la démographie médicale. Ce sont des dispositions nécessaires. Le groupe Les Républicains va proposer quelques amendements pour améliorer le dispositif, mais je suis globalement favorable au déverrouillage du numerus clausus. J'en profite pour vous alerter sur un problème particulier, de plus en plus fréquent dans mon département du Calvados. Nous sommes un des territoires à l'avant-garde des projets de pôle de santé in...
... le patient au centre du système de santé et d'ériger la prévention et l'éducation à la santé comme priorité absolue, d'autre part, de présenter des solutions afin de lutter contre les inégalités dans l'accès aux soins et contre la dégradation de la qualité de ceux-ci, cela à travers des actions en matière de formation, de financement, de simplification administrative et d'évolution des pratiques médicales. Ces deux propositions de loi déposées, l'une durant la précédente législature, l'autre au cours de l'actuelle, ont été balayées d'un revers de la main par les deux majorités successives. Vous ne pouvez donc pas arguer de l'absence de projet du groupe Les Républicains. En conclusion, l'examen au pas de charge du projet de loi en commission n'a pas permis de remettre en cause le recours à la pr...
Vous voulez également diversifier les profils, ce qui est là encore une bonne chose. Néanmoins, il faudra expliquer aux Françaises et aux Français que les médecins supplémentaires n'arriveront que dix ans après la mise en oeuvre de la réforme en septembre 2020. Ce projet de loi ne correspond donc en aucun cas aux mesures d'urgence attendues par les Français pour remédier à la désertification médicale. Sur ce point, je n'ai pas été convaincu par nos travaux en commission. En l'absence de mesures d'urgence, les prochaines années seront donc des années dramatiques.
...és s'oppose à cette motion de rejet préalable. En effet, la semaine passée, près de 1 300 amendements ont été examinés en commission des affaires sociales. Mme la ministre, qui a assisté à l'ensemble des débats, s'est évertuée à répondre aux interrogations de l'ensemble des parlementaires. Ce projet de loi vise à refondre notre système de santé en profondeur pour lutter contre la désertification médicale, favoriser le décloisonnement entre la médecine de ville et l'hôpital ou développer le volet numérique de la santé. Le moment est opportun pour opérer ces changements attendus par l'ensemble des Français sur les territoires. Les débats ont été denses et respectueux en commission : tâchons qu'ils le soient encore en séance publique. De nombreux amendements ont été déposés pour cet examen dans l'h...
...grande part faite au recours aux ordonnances. Après le code du travail, la SNCF et l'école, votre gouvernement choisit d'y recourir pour aller plus vite, mais sans garantir de résultats tangibles. Ces ordonnances rendent caduques nos débats, sans affaiblir notre vigilance quant à leur contenu. De fait, les débats en commission n'ont pas été de nature à nous rassurer. S'agissant de la démographie médicale, au lieu d'apporter des solutions rapides, la suppression du numerus clausus ne résoudra que partiellement le problème des déserts médicaux, et ce à un horizon de dix ans. La mesure, accessoire, visant à autoriser les pharmaciens à délivrer certains médicaments ne résoudra pas le problème de l'accès de nos concitoyens à une prise en charge de qualité et de proximité, question régulièrement évoqué...
...n généraliste de secteur 1, un médecin traitant, le médecin du quotidien, est devenu impossible dans certaines régions de France, chaque année plus grandes et désormais aussi urbaines que rurales. L'accès à certaines disciplines de la médecine de spécialité ne se fait qu'après de nombreux, de trop nombreux mois d'attente d'un rendez-vous. La situation n'est pas meilleure pour l'accès à l'imagerie médicale, qu'il s'agisse des scanners ou des IRM. Et je dois avouer, madame la ministre, que ce n'est pas le moindre de vos mérites que d'avoir été la première à vous saisir de cette question et à y porter un regard national, quand la ministre qui vous a précédée s'était contentée de l'abandonner aux élus et aux territoires. Enfin, je ne puis taire les menaces qui pèsent sur l'hospitalisation privée, que...
...en quête d'un médecin traitant, en ville comme à la campagne ? Comment ne pas regretter que votre texte n'aborde pas la redéfinition des missions et fonctions du médecin généraliste ? Comment ne pas regretter que vous n'ayez pas saisi l'occasion de revaloriser, y compris dans ses tarifs, cette belle médecine de proximité ? Toujours en matière de formation, vous vous attaquez au totem des études médicales qu'étaient devenues les épreuves classantes nationales. Sur ce point également, je ne peux que vous donner raison. Classer les étudiants en fin de parcours de formation pour récompenser les mérites était à l'origine une bonne idée. Mais le système a rapidement dérivé et, aujourd'hui, ce ne sont plus seulement les étudiants que l'on classe, ce sont les spécialités médicales que l'on hiérarchise....
Cet article modifie le mode d'accès aux études médicales, pharmaceutiques, dentaires et de sage-femme. il y a urgence, mes chers collègues, car plus de 11 300 communes, soit près d'une sur trois, sont des déserts médicaux ; elles sont situées non seulement dans les campagnes, mais aussi dans les villes périphériques et dans les quartiers difficiles. Dans le département de la Loire, dont je suis l'élu, il y a, selon Le Figaro, 406 médecins pour 100 000...
... en fonction des particularismes aussi, car aucune ville, aucun village, aucun territoire en France ne ressemble à aucun autre. J'aimerais également que vous reparliez de tous les acteurs de la santé autres que les médecins, auxquels votre texte ne fait pas assez de place à mes yeux. La réforme des études médicales va immanquablement prendre du temps, et le succès des villages de la santé – vraiment, « CPTS », je ne m'y fais pas ! – repose sur l'interprofessionnalité et sur la place et l'autonomie données à chacun. Or nous avons, au milieu des malheurs de notre système de santé, une chance inouïe : la qualité des formations dispensées aux professionnels de santé. Puisque leur niveau de compétence est élev...
... cycle, sont autant de moyens de respecter l'humain dans sa mission de soins et sa dignité, et de répondre à la souffrance en milieu hospitalier que les rigidités organisationnelles et les tensions financières ont accru. Une meilleure organisation du système de santé, c'est aussi libérer du temps médical par le recrutement de 4 000 assistants médicaux, et utiliser le numérique dans les pratiques médicales – téléconsultation, e-prescription, exploitation des données de santé ainsi que bonne gestion du dossier médical partagé, dans le respect de la confidentialité. L'augmentation de plus 400 millions de l'ONDAM, la réforme de la T2A – tarification à l'activité – , et la régulation des dépenses de santé répondent aussi à cette ambition. Voilà pourquoi, chers collègues, le groupe La République en m...
... de proximité que l'on attirera des praticiens de santé, qui ne sont, de toute manière, pas assez nombreux. En fait, de l'avis des professionnels de terrain, tant que le Gouvernement n'aura pas le courage politique de s'attaquer à la question de la régulation de l'installation des médecins sur le territoire, la situation restera inchangée. D'autant que ce gouvernement préfère déléguer des tâches médicales à des acteurs paramédicaux plutôt que d'ouvrir le front de la juste répartition des médecins sur l'ensemble du territoire de la République. C'est pourquoi le groupe Socialistes et apparentés votera la motion de renvoi en commission.
..., que le mot « maltraitance » ne vous fasse pas réagir, que vous arriviez à faire abstraction de cet horrible constat. Vous seule avez les moyens d'agir. Pourriez-vous le faire le plus rapidement possible, s'il vous plaît ? Ce serait gentil… Troisième besoin : une répartition équitable de soignants sur tout le territoire. Vous dites vouloir des mesures incitatives pour pallier la désertification médicale. Ne faites pas semblant, madame la ministre, vous savez, comme nous tous ici, qu'elles ont démontré leur inefficacité. Le conventionnement sélectif, en revanche, a déjà fait ses preuves pour les infirmiers, les sages-femmes ou encore les kinésithérapeutes. Avec votre projet de loi, les zones rurales devront se contenter d'une médecine à distance, par écran interposé, en télésoin ou en télémédecin...
...otentielle localisée – nouvel outil de mesure de la DREES, la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques – , 18 % de la population se trouvent confrontés à une offre de soins insuffisante ou peu satisfaisante. Les difficultés concernent aussi bien l'accès aux établissements de soins, aux praticiens de médecine générale et spécialisés, qu'à certaines professions paramédicales, comme les kinésithérapeutes, le tout dans les territoires ruraux comme dans les territoires urbains, tant et si bien qu'il n'est pas rare que nos concitoyens renoncent à se soigner, résignés et contraints par l'inaccessibilité, les trajets à effectuer, les délais d'attente et le coût des soins. C'est inacceptable ! Plus précisément, les écueils de notre système de santé sont de deux ordres : i...
Cet amendement vise à préciser que les formations doivent favoriser, autant que faire se peut, la répartition ultérieure des futurs professionnels sur le territoire. La prise en compte des besoins en santé par avis conforme de l'ARS ne suffira pas forcément. Le numerus clausus n'a pas toujours permis de réguler les professions médicales et leur installation sur le territoire ; cela ne changera pas forcément avec un numerus clausus décentralisé. Il me semble donc nécessaire d'indiquer clairement, dans les objectifs, que les modalités d'accès aux formations en santé, comme leur organisation, contribuent à la lutte contre la désertification médicale. La réforme s'appuiera en effet sur deux leviers : la diversification, notamment ...
... les formations doivent, par leurs modalités d'accès et leur organisation, prendre en compte les besoins de chaque bassin de santé, afin de lutter contre les inégalités territoriales que nous constatons tous. Le présent amendement, identique au précédent, pose donc le principe que la répartition optimale des futurs professionnels est une préoccupation prise en compte dès le stade de la formation médicale.
...r bien-être, en ouvrant davantage ces études, en formant des profils beaucoup plus variés ; en nous inscrivant, enfin, dans une dynamique collective et de coopération, tout en conservant la même excellence. En matière de coopération, le groupe La République en marche est fier d'avoir porté un amendement en commission, qui va permettre d'expérimenter un tronc commun entre les professions de santé médicales et paramédicales. Ce même paradigme habite l'ensemble du projet de loi. À la coercition, à la contrainte à l'installation, nous préférons appuyer l'innovation, soutenir la construction de nouvelles formes d'exercice pluriprofessionnel, encourager la coopération, promouvoir des techniques modernes pour une médecine de qualité, là où on en a le plus besoin. Les professionnels et les étudiants se s...
Cet amendement, qui vise à lutter la désertification médicale, montre que nous pouvons aussi être force de proposition.
...êmes conseils de surveillance. Madame la ministre, nous reconnaissons que ce projet de loi apporte quelques améliorations bienvenues à notre système de santé. Nous tenons aussi à souligner l'intensité du travail en commission, ainsi que l'esprit constructif qui y a régné. Pour autant, ce texte semble loin des attentes du monde de la santé, loin de répondre aux défis posés par la désertification médicale, l'explosion des dépenses de nos hôpitaux publics et les urgences hospitalières. Je dis « semble » parce que ce texte nous plonge en grande partie dans l'inconnu : sur vingt-trois articles, sept habilitent le Gouvernement à légiférer par voie d'ordonnances, deux renvoient à des décrets et deux autres procèdent à des ratifications d'ordonnances. Autrement dit, la moitié du texte reste encore à réd...
...une gestion comptable de l'assurance maladie depuis trente ans et d'une modification de l'exercice médical. Il convient de lutter contre les maladies chroniques, qui augmentent constamment, du fait de l'absence d'une politique de prévention. Il faut s'adapter au vieillissement de notre population, phénomène découlant de cette bonne nouvelle qu'est l'augmentation de l'espérance de vie. La pratique médicale doit intégrer les nouvelles technologies, qui, bien contrôlées, sont une chance pour notre santé. Le moment est historique car les Français, les acteurs de terrain et les responsables politiques, partageant un même constat, s'accordent sur la nécessité de changer profondément notre système de santé afin qu'il demeure l'un des plus performants au monde. Permettez-moi de rendre hommage à tous les ...
...faire joli – aurait-il été plus sage que certains ici se mettent en retrait ou ne prennent pas part au vote ? Nous vivons des temps turbulents, dans lesquels les hommes et les femmes politiques sont constamment vilipendés pour des questions d'éthique. Par souci de clarté, je crois profondément qu'il faut, ici, montrer l'exemple. Aussi, il serait sage que nos collègues ayant exercé une profession médicale ne prennent pas part au vote du texte – ou du moins au vote des articles traitant directement de leur profession.