1041 interventions trouvées.
L'ouverture des postes de troisième cycle est un moment particulièrement important dans le cursus des études médicales. Il importe de prendre alors en considération les capacités de formation des universités et les besoins de santé des territoires, en médecine générale et en médecine spécialisée. Pour déterminer ces besoins, quoi de plus logique que de le faire en concertation avec les représentants de la profession médicale dans le territoire considéré ? L'amendement vise à ajouter cette notion.
...encore d'études de médecine complètes dans les collectivités concernées. Les étudiants sont donc obligés de partir effectuer leur deuxième cycle ailleurs, ce qui réduit de fait leurs chances d'exercer la spécialité de leur choix dans leur région d'origine. Pourtant, ces collectivités sont frappées par une pénurie dans certaines spécialités et confrontées à des problèmes spécifiques de démographie médicale, le phénomène de fuite des cerveaux affectant notamment le secteur de la santé. Il paraît donc crucial de favoriser le retour, dans ces régions, de médecins spécialistes formés, d'autant que la dimension humaine et culturelle y est essentielle dans la prise en charge des patients. Par cet amendement, nous proposons une réponse à ces enjeux, respectueuse des principes constitutionnels, qui mettra...
Nous partageons l'objectif : favoriser l'installation de médecins dans les départements d'outre-mer. En commission, la ministre des solidarités et de la santé a assuré que l'envoi dans les DOM de jeunes qui ont achevé leur formation, afin d'y renforcer la présence médicale, constitue l'une de ses priorités. Je réitère néanmoins mes réserves : si nous adoptions votre amendement, nous nous exposerions à un risque de censure. Le principe d'égalité devant la loi ne fait pas obstacle à ce que le législateur règle de façon différente des situations différentes, ni à ce qu'il déroge à l'égalité pour des raisons d'intérêt général, pourvu que, dans l'un et l'autre cas, la ...
... 2013, madame la ministre, il n'a rien de contraignant, si je comprends bien. Il vise seulement à rendre prioritaires à ceux qui auraient exprimé le souhait d'être affectés dans une collectivité d'outre-mer et y auraient effectué leur premier cycle. Si M. Nilor formule cette proposition, c'est qu'il n'en va pas ainsi dans les faits. Lors de la discussion générale, j'ai signalé l'écart de densité médicale entre les départements d'outre-mer et les autres. Je tenais à rappeler ces éléments de fait et de droit, qui éclairent le débat et justifient que, pour ma part, je voterai l'amendement no 2010.
Je suis allé un peu vite en présentant l'amendement no 2010, qui est un amendement de repli. Au reste, je me réjouis que Mme Bareigts nous ait permis d'anticiper sur un point. Mme la ministre Agnès Buzyn s'est rendue récemment en Guyane, où nous avons eu l'occasion d'évoquer la désertification médicale qui touche spécifiquement les outre-mer, particulièrement la Guyane et les Antilles. Nous avons là l'occasion inespérée d'introduire dans la loi un dispositif qui permettrait de lutter contre ce phénomène. Si la mesure proposée n'est évidemment pas la panacée, elle apporterait du moins une réponse appropriée à nos interrogations perpétuelles. Par ailleurs, Mme Vidal a mentionné le Livre bleu out...
Je conviens que l'amendement no 2010, sur lequel je ne me suis pas exprimée, ne pose aucun problème de constitutionnalité. Concernant l'amendement no 2005, comme l'a dit Mme la ministre en commission, je considère qu'il faut renforcer la démographie médicale dans les départements d'outre-mer.
...aient déjà noué une relation particulière avec un milieu, un environnement très différent du reste du territoire national. Pour la petite histoire, je rappelle qu'en 2005, nous avons rédigé une ordonnance permettant à certains hôpitaux, notamment de Guyane, de recruter des médecins à diplôme ne relevant pas de l'Union européenne. Pour nous, c'était une manière de lutter contre la désertification médicale. Pourquoi ne pas profiter d'une belle opportunité de nous engager dans une voie prospective qui mettrait un terme à la spirale infernale où la santé en outre-mer est engagée depuis quelques années ? Je regrette votre refus. Je maintiens mon amendement pour l'histoire ; c'est une question de responsabilité.
...éduire le taux d'inadéquation des postes proposés à l'entrée du troisième cycle. Par exemple, en 2018, 300 postes n'ont pas été pourvus en France, le nombre de ces postes étant supérieur au nombre d'internes. Dans la région Centre, qui proposait 234 postes, le taux d'inadéquation a atteint 10 %, de sorte que 20 internes n'ont pas opté pour notre région, laquelle connaît la plus faible démographie médicale. Il est essentiel de réduire ce taux d'inadéquation. On augmentera ainsi, année après année, la démographie médicale de nos régions.
...tétricales mises en lumière, il y a peu, par l'association Osez le féminisme ! Par cet amendement, nous proposons que soit intégrée dans la formation professionnelle initiale et continue des médecins des modules relatifs aux violences faites aux femmes, aux stéréotypes de genre et au respect du corps d'autrui. Il vise à améliorer la prise en charge globale des patients et à armer les professions médicales, afin de mieux répondre à ces enjeux. En tant que membre de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes, j'avais émis un avis de sagesse sur cet amendement proposé par nos collègues de La France insoumise, que la commission a adopté. Je n'ignore pas que son objet relève plutôt du domaine réglementaire, mais le sujet me paraît suffisamment import...
L'article 1er du projet de loi propose de nouveaux modes d'accès aux études médicales et autres parcours de formation en santé. Cette réforme est essentielle, car elle insiste sur la diversification des formations avec une orientation progressive des étudiants. Elle propose surtout des solutions mieux adaptées à leurs connaissances, compétences et aptitudes. Il me semble que la formation pratique que pourront effectuer les étudiants tout au long de leurs études, grâce aux stages...
...ées ». Mais était-il nécessaire de supprimer le numerus clausus pour augmenter le nombre de médecins ? La réponse est non. Il aurait suffi d'augmenter le numerus clausus, ce qui avait déjà été fait à plusieurs reprises ces quinze dernières années – de même qu'une régionalisation de ce numerus clausus avait déjà été mise en oeuvre. D'autres mesures peuvent permettre de réparer la désertification médicale, tant à l'hôpital qu'en libéral, tant pour les médecins généralistes que pour les médecins spécialistes. Ces mesures ont été appliquées aux infirmières, aux sages-femmes, aux kinésithérapeutes ; nous aurons l'occasion de les évoquer durant l'examen du projet de loi.
...tée ? Il s'agit ensuite, et c'est une transformation non moins profonde, de valoriser la complémentarité, la mise en commun, la transversalité entre les différents professionnels de santé. Cela commence dès la formation. J'ai proposé à la commission des affaires sociales, qui l'a adopté, un amendement en ce sens, qui favorise la transversalité et le développement d'un tronc commun entre filières médicales et paramédicales. Ceux qui se forment ensemble se comprennent mieux et apprennent à travailler ensemble. C'est ainsi que la formation pose les fondements d'une meilleure collaboration interprofessionnelle, pierre angulaire de la transformation de notre système de santé. Le tronc commun des formations des professions de santé permettra de ne pas enfermer les étudiants dans une filière mais, au co...
S'attaquer aux inégalités d'accès aux soins, favoriser la coopération médicale, améliorer l'organisation de notre système de santé : tels sont les objectifs de la stratégie « ma santé 2022 » mise en place par le Gouvernement. Afin d'atteindre ces objectifs, le projet de loi que nous examinons propose des mesures innovantes. La fin du numerus clausus dès 2020 et celle du redoublement de la première année de médecine, prévues à l'article 1er, sont des propositions majeures p...
...a augmenté. Elles ont augmenté et elles continueront d'augmenter parce que la technologie évolue sans cesse. Si nous ne sortons pas d'une logique comptable et bureaucratique, nous ne réussirons pas cette réforme. Toutefois, nous ne devons pas tomber dans l'excès inverse. Indépendamment du nombre de futurs médecins recrutés, il faut en effet bien comprendre que le combat contre la désertification médicale ne se gagnera pas si on ne lutte pas en même temps avec force contre la fracture territoriale. Cette réforme sera réussie à deux conditions : d'une part, si on laisse les organisations professionnelles telles que les ordres et les unions régionales de médecins libéraux – URPS – copiloter avec les ARS les dispositifs qui vont être votés ; d'autre part, si on rend au métier de médecin son attracti...
...çais sur dix auraient renoncé au moins une fois à se soigner. Contrairement à nos voisins européens, nous investissons insuffisamment dans la prévention. Alors que de nombreux facteurs, dont l'amélioration des traitements, ont contribué à l'allongement de l'espérance de vie, celui-ci tend à ralentir, des projections indiquant même que l'espérance de vie pourrait atteindre un plafond. Les études médicales doivent être adaptées aux besoins tout en poursuivant des objectifs réalistes. Il faut aussi que la médecine puisse mettre à profit les progrès du numérique. C'est pourquoi une transformation structurelle s'impose. Il y a plus d'un an, le Premier ministre, en visite à Eaubonne, a indiqué avec fermeté vouloir mettre fin aux « rafistolages de la santé ». Le 18 septembre 2018, ce fut au tour du Pr...
...égions comptent plusieurs CHU, quand d'autres en sont dépourvues. Il en est ainsi d'Orléans, chef-lieu de la région Centre-Val de Loire, que j'habite et qui est composée de six départements. Il n'existe qu'un seul CHU, à l'extrémité de cette région, à Tours. L'hôpital d'Orléans-La-Source est le seul centre hospitalier régional français non universitaire, ce qui constitue un frein à l'attractivité médicale et risque d'aggraver encore la dégradation, déjà importante, de la démographie médicale dans le Loiret. En commission, vous ne m'avez pas entendu sur ce point, et je le regrette. Le CESP – contrat d'engagement de service public – aide à l'installation, mentionné à l'article 4, a connu un succès certain et mérite de progresser, car il est n'est pas si ancien que cela. Ce dispositif reste néanmoin...
...dez-vous chez un cardiologue, quatre-vingts jours pour un ophtalmologiste, quarante-quatre jours pour un gynécologue, vingt-huit jours pour un chirurgien-dentiste… Et je vous passe la démographie des médecins du travail, qui dans cinq ans auront quasiment cessé d'exister, ou celle des médecins scolaires, qui suivent aujourd'hui jusqu'à 13 000 enfants chacun. Il y a un vrai problème de démographie médicale, il est immédiat et pas dans dix ans. Et il est indispensable de le résoudre si on veut régler celui de la différence d'espérance de vie entre les territoires et entre les diverses catégories de la population. Vous savez que c'est un sujet qui me tient à coeur, madame la ministre. Je vous rappelle tout de même que dans les Hauts-de-France, là où je vis, la mortalité est de 20 % supérieure à celle...
... concertation encadrée et des contractualisations forcées. Le professeur René Frydman, qui est bien connu pour ses compétences remarquables, vient de déclarer que votre réforme, madame la ministre, risque de manquer son objectif. Pourquoi le pense-t-il ? Il s'agit d'articuler le système de santé sur tout le parcours du patient dans son territoire de santé, chaque territoire ayant une codirection médicale et administrative. Les ARS devraient n'avoir qu'un rôle d'évaluation.
... de mesures de communication. Cet article en est l'illustration, celle d'une loi sans envergure ni ambition, pire, d'un texte qui porte atteinte à la médecine libérale. C'est une fois de plus toujours la même logique : la recherche à tout prix d'économies, même si celles-ci doivent se faire au détriment de la santé des Français, tout en continuant à flatter, au passage, une certaine nomenklatura médicale, quand vous devriez vous attacher à garantir une offre de soins égale pour tous nos compatriotes. Rien dans votre projet de loi, même avec la suppression du numerus clausus, pour lutter réellement dans l'immédiat contre la désertification médicale, qui tue lentement mais sûrement nos territoires. Élu d'une circonscription rurale où les médecins généralistes se font de plus en plus rares, je suis...
...pouvoir hospitalier serait ainsi concentré dans une nouvelle gouvernance étatique infra-régionale. C'est assez paradoxal, alors même que l'objectif central du projet de loi était de décloisonner l'offre de soins à tous les niveaux, de faire de cet outil hospitalo-centré le levier principal de la restructuration. Le projet de loi propose également de rendre obligatoire la formule de la commission médicale des GHT. Il conviendra de veiller à la composition de cette commission médicale, au mode de désignation de ses membres et à la répartition des sièges, afin d'éviter des déséquilibres et une dévitalisation des établissements des établissements membres du GHT au profit de l'hôpital support. Le professeur Frydman rappelait également que la mise en avant des GHT vient torpiller – le mot est fort – l...