1041 interventions trouvées.
Je ferai pour ma part un constat, car en tant que pharmacienne je connais bien le problème de la démographie médicale. La désertification médicale va s'aggraver dans les dix prochaines années. Notre rôle est donc de définir une vraie stratégie, qui a largement été oubliée ces dernières années ; le défi est bien d'attirer les futurs médecins dans des territoires peu attractifs. Cela passe d'abord par une communication positive, puisque nous avons énormément de peine à accueillir des internes, notamment en milieu...
Vous l'avez dit, les prochaines années vont être terribles : dans la mesure où la ressource médicale n'est pas extensible, on va donc gérer la pénurie. D'où ma première question : pourquoi en est-on arrivé là ? Pourquoi, depuis vingt ans, il n'y a pas eu une prise de conscience collective, alors même que vous gérez les cursus, et que les évolutions de pratiques vous sont connues ? Le constat est accablant pour l'offre de santé. Ma deuxième question portera sur votre vision du numerus clausus. F...
...on, dans la région où l'on est formé. Même si je suis bien conscient qu'il ne s'agit pas d'une mesure de court terme, mais de moyen ou de long terme, à l'issue des formations, ne faudrait-il pas généraliser les CESP dans les régions les plus sous-dotées, pendant une phase transitoire de rattrapage ? Ne serait-ce pas un facteur complémentaire d'attractivité ? Tout le monde n'a pas accès aux études médicales, contrairement à ce que l'on peut croire. Quand on est loin d'une ville de fac, il y a des difficultés matérielles. J'ai une certaine expérience de cette question dans ma région. Nous rencontrons un problème politique majeur, qui est l'accès aux soins, dont vous avez la responsabilité. Comme vous l'avez très bien dit tout à l'heure, les pouvoirs publics peuvent s'appuyer sur trois pieds : l'ass...
Pourquoi le Haut conseil des professions paramédicales (HCPP) a-t-il donc refusé le décret ?
...ant seulement le rétroviseur : on ne peut pas conduire de cette manière. Mais vous avez raison de dire qu'il ne faut pas répéter les erreurs du passé. Je pense que l'on n'a pas accompagné les changements profonds de notre société, en particulier le vieillissement et l'émergence des maladies chroniques. Je l'ai vécu en tant que médecin généraliste : j'ai ouvert un cabinet et j'ai créé deux maisons médicales. Le problème était qu'il y avait certes des infirmières et des dentistes, mais que j'étais le seul médecin. Vous avez dit que 8 800 étudiants vont passer les ECN. Quel pourcentage y aura-t-il de médecins généralistes ? On ne va pas pourvoir tous les postes, c'est certain. Pourquoi cette profession n'a-t-elle pas d'attractivité ? Il faudrait un accompagnement. On a un réservoir de professionnels...
...us-doté, le passage dans un cabinet existant est une approche qu'il faut absolument encourager. Il faudrait même rendre obligatoire l'accueil de leurs futurs confrères par les médecins généralistes exerçant dans des zones sous-dotées, afin d'assurer le maillage territorial. Pensez-vous qu'interdire à un étudiant d'aller faire son stage dans un cabinet de ville où il n'y a pas de problème d'offre médicale, pour l'obliger à se rendre dans un territoire sous-doté, pourrait faire partie de son cursus, avec, in fine, je l'espère, la ruine de certains clichés, la découverte d'un territoire ? Si vous deviez retenir cette hypothèse, il faut affiner la notion de territoire sous-doté. En effet, raisonner à la seule échelle du département me paraît une erreur, un département rural comme la Haute-Saône, par ...
Nous nous rendons compte qu'il n'y a jamais eu autant de médecins en France pour un temps médical moindre – temps médical qui est vraiment l'objet de notre enquête. Ce phénomène, au-delà des capacités de formation, est-il pris en compte dans la détermination du numerus clausus puisqu'on sait que les pratiques médicales seront différentes dans les années à venir et qu'il y aura encore moins de temps médical par médecin formé. Si je force le trait, pour avoir l'équivalent du temps médical consacré par un médecin à ce qu'il était il y a dix ans, il faudrait former deux médecins.
...gner du temps. Dans le questionnaire que nous vous avons adressé, nous vous demandions où en était le recensement exhaustif, demandé par la Cour des comptes et par plusieurs rapports sénatoriaux, des aides des collectivités territoriales. Il peut y avoir en effet des situations de concurrence. Deuxième question rapide : les fameux professionnels de santé non-titulaires d'un diplôme de formation médicale qui ne sont pas inscrits au conseil de l'ordre sont de plus en plus nombreux et interviennent dans les hôpitaux. Êtes-vous favorables à leur inscription au conseil de l'ordre ? Êtes-vous favorables à ce qu'ils puissent exercer sous réserve de validation de leurs diplômes ? Et la troisième question flash concerne les statuts des personnels dans les facultés. Qu'en est-il du statut de praticien li...
Pour compléter ce que dit notre président, j'en viens à l'avenant de la convention médicale de 2007, qui prévoyait une majoration de 20 % des honoraires des généralistes libéraux exerçant dans des zones sous-dotées. Le coût s'élevait à 20 millions d'euros pour 773 bénéficiaires en 2010, selon la Cour des comptes, qui a aussi indiqué que l'apport net induit de médecins s'élevait à… 50 en trois ans ! Sur les options de la convention médicale de 2011 relatives à la démographie ainsi qu'à ...
...une augmentation très importante de la tension. Pour la surveillance d'un diabète, c'est exactement la même chose. Êtes-vous prêt à foncer sur les délégations de tâches, mot certes un peu impropre pour les professionnels, ou du moins sur la répartition des tâches et la réorganisation des agents ? Vous êtes en effet contre la coercition, vous ne voulez pas non plus de régulation. Quant aux études médicales, nous savons que les décisions d'aujourd'hui n'apporteront des réponses que dans cinq ans ou dix ans, d'autant plus que les syndicats de jeunes internes nous demandent quatre années d'internat de médecine générale, et non plus trois à l'heure actuelle...
Que pensez-vous de l'idée d'intégrer toutes les structures médicales dans les GHT ?
J'ai choisi de concentrer mes travaux d'évaluation, dans le cadre du projet de loi de règlement, sur l'aide médicale de l'État (AME), et plus précisément sur les conséquences induites par la politique migratoire sur les territoires. Je m'arrêterai d'abord sur les variations du nombre de bénéficiaires de l'AME, puis dresserai le bilan de la gestion par le gouvernement de l'exécution des crédits correspondants. Je ferai ensuite part de mes hypothèses d'explication de la stagnation du nombre de bénéficiaires. Enfi...
Je remercie la rapporteure spéciale d'avoir choisi de traiter l'impact de la politique migratoire sur l'aide médicale de l'État, sujet d'importance. À cet égard, la baisse de la dépense entre 2016 et 2017 suscite des interrogations. En tant qu'élu d'un département frontalier avec l'Italie, j'avoue peiner à la comprendre. Je constate également que les traitements varient selon les secteurs. Des protocoles ont par exemple été passés avec des agences régionales de santé (ARS), comme l'a fait le centre hospitalier d...
Je reviendrai sur le budget de l'aide médicale de l'État, évalué à 900 millions d'euros. Ma question portera en particulier sur les crédits qui y sont alloués. L'AME couvre notamment les frais de médecine générale et de médecine spécialisée, les frais dentaires, pharmaceutiques et de vaccination obligatoire ainsi que le forfait journalier. Nous pouvons nous en féliciter. Cependant, l'accès aux soins des populations migrantes en situation ir...
Madame la ministre, je souhaite vous faire part de ma très grande inquiétude face à l'absence totale de stratégie et de garde-fous pour limiter le dérapage de l'aide médicale de l'État pour les personnes en situation irrégulière. Vous avez affirmé que l'AME était difficile à évaluer, et qu'en la matière, il était difficile d'établir des prévisions fiables. Ceci ira en s'amplifiant du fait de la politique « immigratoire » permissive du Gouvernement, qui allonge les titres de séjour, élargit la réunification familiale et détourne le droit d'asile. Chaque année, nous ass...
Des maisons médicales ou pluridisciplinaires naissent un petit peu partout sur le territoire. Il est vrai que des régions sont un peu plus dynamiques que d'autres dans ce domaine. Ces maisons semblent être une réponse à la désertification médicale, parce qu'elles permettent non seulement un partage des tâches administratives, mais aussi la création du réseau professionnel dont nous parlions tout à l'heure. Quel est v...
Je souhaite moi aussi revenir aux pratiques avancées, afin de mieux comprendre la définition qui est la vôtre des professions médicales à compétence définie. Comment imaginez-vous ces professions ? Je m'adresse particulièrement au président de l'Ordre national des infirmiers.
...s. Voyez le taux d'accidents du travail, notamment dans le domaine de la santé dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), les problèmes de dos que rencontre le personnel – 98 % sont des femmes. Ne pourrait-on pas inventer de nouveaux dispositifs pour la médecine du travail ? Pour les infirmiers, dans le cadre de la régulation ? Voyez ce drame du service d'aide médicale urgente (SAMU) de Strasbourg ; un nouveau cas est évoqué ce matin. Avec l'arrivée de la télémédecine, ne peut-on pas imaginer l'émergence de nouveaux métiers – des infirmiers régulateurs, des infirmiers internistes, voire des kinésithérapeutes régulateurs ? Il nous faut inventer. Nous allons faire des propositions, mes collègues et moi-même. Nous allons nous mettre d'accord sur un document de syn...
...nt dans le 20e arrondissement de Paris. Or l'égalité d'accès aux soins, qu'affirme le Préambule de la Constitution, est un pilier de la République, et nous entendons bien qu'il soit assuré, que ce soit par le public ou par le privé. Je repars du constat : un nombre de médecins identique à ce qu'il était il y a vingt ans, une population en croissance, c'est, logiquement moins d'heures de pratique médicale disponibles pour la population. Il faut donc prendre des mesures à très court terme, immédiates même. Or je vous ai peu entendu en parler. On a évoqué le cumul emploi-retraite. J'ai soutenu cette mesure par amendement dans la loi de financement de la sécurité sociale, nous la proposerons sans doute dans notre rapport, et sinon je le ferai à titre personnel. À propos de l'aspect financier, notre c...
... tâche par le médecin. Mais par qui ? Sur les territoires où il n'y a plus de médecin, qui va consentir à cette délégation ? Pourquoi d'ailleurs ces IPA, formées à bac plus cinq, auraient-elles besoin d'une délégation quand les sages-femmes ou les kinés, qui ont le même niveau de bac plus cinq, n'en ont pas besoin ? Les médecins ne pourraient-ils porter un regard différent sur les professions paramédicales, voir en l'opticien non un marchand de lunettes mais un professionnel de santé formé, en l'hygiéniste bucco-dentaire, un vrai assistant de premier recours en chirurgie dentaire ? Il y a un certain nombre de personnes convenablement formées qui, en amont du médecin, peuvent constituer un recours pour une consultation paramédicale dans un premier temps, pour réserver l'acte technique, l'expertise,...