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J'aimerais revenir sur les études Karuprostate et Madiprostate. Que pensez-vous de l'étude Karuprostate et de ses résultats ? Fallait-il la dupliquer à la Martinique, et avec quel objectif ? Selon les informations recueillies par la commission d'enquête, l'INCa aurait financé l'étude préalable de Madiprostate en 2012, mais cette étude aurait été retardée en 2014. Le passage à la phase de déploiement aurait ensuite été rejeté par la présidente de l'INCa de l'époque, sans évaluation préalable par des experts. Cette évaluation aurait finalement eu lieu à la dema...
Mon propos n'est pas polémique mais, en tant que président de cette commission, je vous ferais remarquer que l'étude Karuprostate a été commandée en 2010, c'est-à-dire il y a neuf ans. Franchement, pour une question aussi importante… Vous avez certes lancé l'étude KP Caraïbes, qui se déroulera en Martinique, pour compléter Karuprostate, mais neuf ans se sont écoulés avant cette décision. Vous dites que les antécédents familiaux jouent un rôle énorme. Ces antécédents familiaux comprennent l'origine ethnique, et vous nous avez donné l'exemple de certaines villes américaines où il faudra tenir compte de la proportion respective des Noirs, des Blancs et des Chinois pour comprendre ce qui se passe. En M...
Monsieur le professeur Ifrah, vous me voyez ravie de vous entendre dire qu'il faudrait classer en 2A le chlordécone. En Guadeloupe et en Martinique, nous pensions que l'étude Madiprostate avait été arrêtée du fait de problèmes financiers. Or vous venez de faire état d'un document affirmant que l'étude Karuprostate souffrait d'un problème de méthodologie, raison pour laquelle l'étude Madiprostate n'avait pas été réalisée. Est-ce bien cela ?
Selon vous, pour qu'un classement lie la pollution au chlordécone au cancer de la prostate en Guadeloupe et en Martinique, il eût fallu une étude statistique et ensuite une étude biologique. C'est bien cela ?
Avant d'en venir au professeur Ifrah, pouvez-vous me confirmer que votre budget est de 90 millions d'euros par an et que vous octroyez 300 000 euros au registre des cancers en Martinique et en Guadeloupe ?
Pourquoi le registre des cancers a-t-il été mis en place en Martinique dès 1983 et seulement en 2008 à la Guadeloupe ?
Aux États-Unis, il est déclaré extrêmement toxique et lorsqu'il arrive en Martinique, il n'est pas toxique du tout ?
Bien entendu ! Mais c'est le même produit qui arrive en Martinique sous le nom de Kepone : les travailleurs agricoles sont donc exposés. De plus, les travailleurs de l'usine à Hopewell ont été touchés mais les riverains également. On m'a dit que l'usine avait explosé ?
Notre commission est en quête de la vérité, pour répondre aux questions de la population de Guadeloupe et de Martinique. Pour commencer, quel est le rôle exact de la DGOM dans la gestion de la crise sanitaire du chlordécone ?
Je salue Raphaël Gérard, qui est très souvent avec nous, ainsi que Josette Manin, députée de la Martinique, arrivée hier à Paris. Monsieur Berthier, allons droit au but : y a-t-il un pilote dans l'avion ? Répondez-nous franchement. Malgré les efforts déployés, malgré les initiatives prises, malgré la volonté voire la détermination de certains chercheurs et de certaines institutions, malgré la déclaration bienvenue du Président de la République, que j'ai entendu en personne à Fort-de-France parler de ...
...si compliqué et dense, même à supposer qu'il délègue quelqu'un. Les institutions de recherche que vous venez de mentionner, et qui ont également été auditionnées, disent très clairement que quelque chose n'est pas clair, parce qu'elles n'ont même pas les moyens financiers pour mener leurs travaux. Vous avez fait état de l'importance de la dimension sanitaire. Mais seuls 7 % de la superficie de la Martinique a fait l'objet d'une analyse cartographiée sur leur teneur en chlordécone ! 7 % seulement en quarante ans ! Je comprends que vous estimiez que les choses ont évolué. Mais cette évolution est sans commune mesure avec l'ampleur des dégâts ! J'ai franchement l'impression que, malgré l'implication d'hommes comme vous pour faire avancer la cause, nou ka chayé dlo en panyé – nous transportons de l'eau ...
J'ai entendu le cri de M. le Président. L'ensemble des populations de la Guadeloupe et de la Martinique, moi y compris, nous interrogeons et voulons des réponses claires. La commission d'enquête doit apporter ces éléments de réponse. Nous avons parlé du plan chlordécone III et de son avenant. Mais quelles mesures ont été prises par la DGOM à partir de 1990 ?
En janvier, avec les membres du groupe Socialistes et apparentés, j'ai déposé une proposition de loi tendant à la création d'un fonds d'indemnisation des victimes du chlordécone et du paraquat en Guadeloupe et en Martinique. Après le rejet du texte, nous avons décidé de demander l'ouverture d'une commission d'enquête. Je ne dis pas que rien n'a été fait, puisque des plans chlordécone ont été mis en place. Cette année, nous avons vu une accélération, à la suite de l'augmentation des limites maximales de résidus (LMR), laquelle a permis à tout le monde de ruer dans les brancards et de remettre en route la machine chlo...
...ne collectivité fait cela, plus qu'une faute politique, c'est un drame ! Je connais bien la situation : cela signifie qu'une collectivité, martiniquaise par exemple, décide de ne pas affecter de moyens européens aux côtés de ceux de l'État pour traiter ce drame ? Quelles sont les collectivités concernées ? Est-ce la Guadeloupe qui n'a pas mis de moyens dans le dernier plan chlordécone ? Est-ce la Martinique où s'agit-il des deux collectivités ? Je vous rappelle que vous témoignez devant une commission d'enquête. Je vous demande de me répondre.
Pour votre information, c'est moi qui ai signé le transfert de la gestion des fonds européens à la collectivité territoriale de la Martinique, à la demande du Premier ministre de l'époque, M. Jean-Marc Ayrault. La Martinique a été la première à candidater pour gérer directement ces fonds. La Guadeloupe a suivi, ainsi que La Réunion. Ne soyez donc pas dépendants de l'avis de qui que ce soit pour nous donner ces informations.
Il est toujours dramatique de parler chiffres lorsqu'il y a des victimes et une pollution présente pour quatre à sept siècles. Mais c'est le nerf de la guerre et beaucoup de chercheurs nous disent avoir besoin de cette manne financière pour aller plus loin dans leurs recherches. Vous l'avez rappelé, la prise de conscience de la pollution massive des terres de Guadeloupe et de Martinique au chlordécone date de 1993-1998. Quelles mesures ont été mises en place de 1990 à 2008 ? Quelles étaient les insuffisances des plans chlordécone I et II ?
Pourriez-vous nous faire parvenir une petite note sur ces questions ? Les tarifs que vous venez de nous donner sont tout à fait incroyables. Il y a une disparité considérable entre la Martinique et la Guadeloupe, entre les prix pratiqués par le laboratoire de la Drôme et par celui de la Guadeloupe. Vous rendez-vous compte que, sans cette commission d'enquête, les populations n'auraient jamais su qu'il y avait de telles disparités ?
Je souhaiterais avoir une précision. Vous avez dit qu'une analyse réalisée en Martinique coûtait 87 euros. Pouvez-vous nous dire s'il s'agit d'un laboratoire départemental, ou d'une unité privée ?
Ne pensez-vous pas qu'il serait intéressant, compte tenu du nombre important de prélèvements à venir, de structurer une domiciliation locale, en Guadeloupe et en Martinique, pour que l'on n'ait pas 8 000 kilomètres à faire avec de la terre dans son sac à dos ? Il serait sans doute préférable de faire les analyses localement, puis de faire profiter les pays voisins de notre expertise. Je sais que le laboratoire départemental de la Martinique a fait beaucoup d'efforts, pas seulement dans ce domaine, mais dans celui des prélèvements en général. Ne serait-il pas utile d...
Les laboratoires de l'Institut Pasteur de Guadeloupe et de la Martinique ont-ils les mêmes compétences que le laboratoire départemental de la Drôme ? Ne me répondez pas en me parlant des marchés publics. Répondez d'abord à cette question et je vous en poserai une autre.